« Cette avarie est la suite d’un décollement de la cornière basse du bras dont nous nous étions aperçu il y a trois jours mais qui n’évoluait pas. Et puis là, l’évolution a été radicale et rapide suite à une vague peut être un peu plus forte que les autres ! Ce matin, le vent est monté petit à petit en approche de Malte et on s’est retrouvés avec 27-28 nœuds. Nous étions sous foc ORC avec 2 ris dans la grand voile sur les derniers bords d’approche quand l’avarie a eu lieu. On devait être à 15 milles de la pointe de Malte, dans une mer très courte et abrupte, quand nous avons entendu un grand clac dans un trou de vague. Nous n’avons pas constaté l’avarie tout de suite. C’est uniquement lorsque j’ai pris la barre, en préparant le virement de bord pour faire le dernier bâbord amure en direction de la pointe, qu’en me retournant j’ai vu que la cloison de bars arrière était cassée en deux, entre la cadène de galhauban et la barre d’écoute ».On l’imagine aisément, à bord de Groupama 2 la déception est énorme « C’est rageant, d’autant que nous avions fait le plus dur. On était devant, tout se passait bien, de mieux en mieux même.». Souvent aux avants postes, Franck et ses cinq équipiers avaient bataillé dur pour reprendre la tête de la flotte et conserver l’avance acquise il y a deux jours grâce à un beau coup tactique le long des côtes algériennes et tunisiennes.
Les raisons de l’abandon de Cammas
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