Banque Populaire à 350 milles de l´arrivée…

Pascal Bidégorry - Banque Populaire
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En route directe, Banque Populaire joue la politique de l’Ecureuil en épargnant sur le court terme tandis que la grande distribution vise les pays émergeants à l’Est et que les courtiers capitalisent à l’Ouest. Sur un marché incertain, l’immobilier préfère l’attente et se positionne en embuscade afin que les valeurs se stabilisent. Quant à Gitana X, son léger déficit de vitesse semble ne pas l’handicaper et il pourrait faire une OPA dans la nuit. Bref, la roue tourne et les vents aussi… Ce qui incite chacun à miser gros pour ces 360 derniers milles à parcourir avant d’atteindre Nice : c’est dans la mer Ligurienne qu’on comptera les agios !

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Pascal Bidégorry a fait son possible avec des brises peu coopératives qui l’ont incité à ne pas trop se poser de questions : en étant en tête, il vaut mieux jouer la sécurité en avançant le plus vite possible vers le but sans trop s’écarter de la route directe, histoire de voir ce qui se passe derrière et de changer son fusil d’épaule si l’un ou l’autre de ses concurrents les plus proches partait dans une option différente. Pas de chance, car Michel Desjoyeaux a choisi la droite du plan d’eau près des côtes siciliennes et, après avoir tiré des bords le long des rivages italiens, semble retrouver un cap plus rapprochant à dix nœuds au près.
A l’opposé, Frédéric Le Peutrec s’est décalé franchement à l’Ouest vers la Tunisie et progressait cet après-midi plein Nord à plus de treize nœuds. Gitana 11 espère ainsi contourner une bulle anticyclonique que le leader n’a pas hésité à traverser en plein milieu. Armel Le Cléac’h a quant à lui trouvé une bonne veine de vent et se retrouve au large de Trapani avec seulement une quarantaine de milles de retard sur le duo et 80 milles sur le premier : c’est bon pour le moral ! De même pour Thierry Duprey du Vorsent qui reste encore à l’affût avec seulement 140 milles de retard sur le leader.

Car devant, ce n’est pas évident : certains annoncent un flux de secteur Sud pour lundi matin mais auparavant, il y a une nuit à vivre avec des brises qui n’ont rien de caler. Les routes sous les îles de Sardaigne et de Corse ne sont pas très sûres et les cartes météo sont loin d’être…bleues. Si certains risquent « d’avoir la balle » cette nuit avec des brises portantes, d’autres vont devoir faire tourner le barillet : à la roulette, c’est souvent la loterie et la banque ne fait jamais crédit. Il faut avoir la baraka tout en posant ses jetons avec circonspection. A ce jeu de poker menteur, le but est de faire sauter la banque au casino de Nice !