Charlie Dalin aussi a pris des risques mais en partant, lui, tout à l’ouest. Cependant, son option s’avère pour l’instant bénéfique. Le skipper de Cherche « sponsor-charliedalin.com » fait sa course sans se soucier des autres. Il a insisté et son insistance a payé. Il suit une route directe, ménageant ses milles. Il mène, en série, avec plus de 30 milles d’avance sur Fabien Sellier « Surfrider Foudation » et plus de 40 sur Xavier Macaire « Masoco Bay ». Maintenant, est-ce que Charlie aura rendez-vous avec les alizés au même moment que ses copains de série ? Est-ce que l’élastique ne va pas s’inverser et fonctionner dans l’autre sens ? A suivre…
Quant à Francisco Lobato « Roff TMN », le superbe vainqueur de la première étape, il navigue, à la sortie des Canaries à plus de 50 milles de Dalin au milieu du gros de la troupe. Que s’est-il passé pour le portugais ? Problèmes techniques ? Dévent piégeux d’une île ?
Le Diraison, chef de file !
Chez les protos, ils sont six à s’être faufilés, juste avant la pétole de la nuit de lundi à mardi, sous l’île de la Gomera. Et les voilà qui filent (doucement) car la molle les tient tous, en ayant réussi un petit break. C’est six là sont les costauds de la première étape à savoir Stéphane Le Diraison « Cultisol-Marins sans frontières», qui mène la danse devant HP Schipman « Maisons de l’Avenir Urbatys », Bertrand Delesne « Entreprendre Durablement » vainqueur à Funchal et qui contrôle parfaitement la situation, Fabien Després « Soitec », le surprenant Franck Colin « Loukkoummama » et Pierre Brasseur « Région Nord Pas de Calais-Ripolin ». Ils glissent à vitesse légère – 5 nœuds environ – cap au sud et savent que le salut est devant. Passer cette dorsale anticyclonique coûte que coûte et attraper le régime de vent de nord-est qui cherche à s’établir et à s’imposer derrière cette zone de molle aux dimensions aléatoires… Un peu plus loin, mais plus à l’ouest de 3°, Thomas Ruyant « Faber France » a continué dans son option. Il espérait toucher la bascule des vents à l’ouest avant ces camarades du centre de la flotte et en profiter, mais il va devoir faire face à son tour à la zone de transition qui se place dans les étraves… Il glisse à près de 7 nœuds, cap au sud également… Mais sa place au classement n’est pas aujourd’hui à la hauteur de son investissement !
Nuit complexe…
Car désormais, les voilà englués dans la molle. Certes le vent d’ouest, évanescent mardi matin, a très légèrement forci dans la journée en prenant du nord. Mais pour les premiers il faut encore attendre 50 à 60 milles avant de s’échapper de cette zone où les nerfs sont à fleur de peau. Autant dire que la nuit qui vient s’annonce encore très fatigante. Il va falloir tirer des bords, chercher la bonne risée, afin de ne pas perdre le bénéfice difficilement acquis. Une lutte au couteau, souvent à vue : « Et moi j’ai l’expérience de cette bagarre puisque je l’ai faite voilà deux ans avec Piveteau » expliquait Le Diraison lors de l’escale à Madère. Saura-t-il en tirer un bénéfice ? Réponse dans les prochaines heures. Quoiqu’il en soit, les premiers sur l’autoroute des alizés, même s’ils ne sont pas encore bien établis, auront fait le plus dur de ce début d’étape. Au lever du jour, pas mal de choses auront pu évoluer.
Classement à 15h00, mardi 6 octobre 2009 :
Prototypes :
1. Stéphane Le Diraison (Cultisol-Marins sans frontières) : 2681,97 milles de l’arrivée
2. Bertrand Delesne (Entreprendre durablement) : à 3,62 milles du leader
3. HP Schipman (Maisons de l’avenir Urbatys) : à 4,27 du leader
4. Fabien Després (Soitec) : à 7,48 milles du leader
5. Franck Colin (Loukkoummama) : à 10,21 milles du leader
Série :
1. Charlie Dalin (Cherche Sponsor-charliedalin.com) : à 2690,44 milles de l’arrivée
2. Xavier Macaire (Masoco Bay) : à 47,36 milles du leader
3. Henri Meyniel (Beveac Consulting) : à 48,14 milles du leader
4. Brice Aqué (CNTL-Scube Sails) : à 48,35 milles du leader
5. Oliver Bond (Artemis) : à 49,18 milles du leader