Trophée BPE : Drouglazet : ” Cette transat promet d´être belle “””

Eric Drouglazet
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Cette Saint-Nazaire/Cuba est une grande première pour la série ?
– Eric Drouglazet : " Absolument et c´est excellent. A l´heure où des bateaux tournent autour de la planète 24 heures sur 24 et où les courses à la voile se multiplient, il ne manquait plus qu´une transatlantique en solitaire à armes égales ! CeTrophée BPE promet d´être une belle aventure, une belle course avec beaucoup d´options. "
 
Comment vous préparez-vous en vue de cette course ?
– E.D. : " Certains ont fait le choix d´engranger de nombreux milles. Auparavant, j´aurais fait la même chose mais cette année, j´ai préféré passer moins de temps sur l´eau avant d´attaquer la saison afin d´arriver avec les "crocs" sur l´épreuve. Ainsi, je suis certain de prendre un maximum de plaisir à naviguer. Par ailleurs, j´ai travaillé en collaboration avec Delta Voile pour l´optimisation des voiles. Pour une course de longue haleine telle que la Saint-Nazaire-Cuba, elles ne doivent pas se détériorer trop vite. J´ai également essayé de prévoir toute casse éventuelle, notamment pour l´énergie embarquée car sans elle, on peut rapidement se trouver hors-course et finir en convoyage, ce qui n´est évidemment pas le but. C´est pourquoi on essaie de prévoir une boite à outils très complète. J´ai également beaucoup bossé la météo et participé à des stages avec Jean-Yves Bernot au pôle d´entraînement de Port-la-Forêt. "
 
Quelles sont les difficultés du parcours ?
-E.D. : " La première sera la traversée du Golfe de Gascogne même si on le connaît bien pour l´avoir déjà traversé en long en large et en travers lors de la Solitaire du Figaro. Selon les conditions, il peut être déterminant. Ensuite il faudra bien négocier le passage des Açores, notamment l´île de Flores, car à partir de cet instant, deux options risquent de se dessiner franchement et mieux vaudra être dans le bon wagon car sur ce type de parcours, les écarts à l´arrivée peuvent être importants. "
 
Dans quel état d´esprit partez-vous ?
-E.D. : " Je me prépare toujours au pire : 45 noeuds, fronts froids de sud-ouest… Quoi que ce ne serait pas vraiment pour me déplaire. Le risque sur cette transat, c´est de se retrouver en sur-régime, notamment dans le cas où on serait amené à naviguer à vue les uns des autres. Néanmoins, je pense que pour gagner cette Transat BPE, il faudra être capable d´imposer un rythme aussi important que sur une étape de 200 milles de la Solitaire mais sur la durée d´une transatlantique. "
 
Propos recueillis par Perrine Vangilve

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