9 milles d’écart entre Foncia et Safran

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Cela fera 17 jours aujourd’hui à 13 heures qu’ils bataillent comme des chiffonniers. Peu de sport,  voir aucun, impose une telle longueur, un tel rythme, là où la nuit se confond au jour,  là où il est impossible de comptabiliser les heures de vrai sommeil. Dans une poignée de temps, Bahia s’apprête à accueillir des marins qui auront été au bout d’eux même. Les visages seront mangés par la barbe, les traits seront creusés par le soleil et le vent, les yeux seront rouges de sel et de fatigue. A ce jeu du « si tu choques t’es un lâche », ils finiront quoi qu’il arrive ex aequo. Mais comme il faut un premier, un deuxième et un dernier pour se mettre dans de tels états, la régate continue de plus bel le long de la côte Brésilienne.

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Dès hier après-midi, Safran avait infléchi sa route pour se rapprocher de la terre. Devant lui, Foncia essaye de couper sa trajectoire, de se placer entre lui et l’arrivée. A 4 heures ce matin, la mission que s’était fixé Michel Desjoyeaux et Manu Le Borgne est rempli, mais l’avance n’est plus que de 9 milles. La veille, elle était encore de 35 ! Alors, Marc Guillemot et Charles Caudrelier (Safran) vont –ils pouvoir trouver encore une ouverture alors que l’entonnoir se referme et que Foncia va appliquer un marquage « à la culotte » ? Réponse dans quelques heures, avec un alizé prêt à jouer des tours, histoire de pimenter encore un peu plus la situation.

Dans la Class40, les poursuivants respirent ! Ils sont entrain de réaliser la « soudure » après une domination sans faille de Télécom Italia (Soldini/D’Ali). Pour les italiens, l’attaque vient de l’est en ce passage de Pot au Noir. C’est Dominic Vittet et Thierry Chabagny qui sont, à bord de leur Atao Audio System, les plus sud de tous, soit les plus proches de l’équateur. Et comme ils vont les plus vite, cela peut être « jackpot » dès le prochain classement. Encore une affaire à suivre !