En étant les premiers à passer la marque obligatoire de La Palma aux Canaries, ce lundi soir soir à 22h21, Romain Attanasio et Samantha Davies ont mis fin au premier acte. Après neuf jours de course, le duo franco-britannique marque un premier avantage. Mais derrière, le passages du groupe des quatre – amputé de Groupe Bel qui a heurté une baleine hier et a du se dérouter (lire nos articles précédents) – est venu rappeler qu’avec 10 milles d’avance, rien n’est joué encore.
Après Savéol, passaient ainsi à 23h30, Armel Le Cléac’h et Fabien Delahaye (Brit Air), Jeanne Grégoire et Gérald Véniard (Banque Populaire) à 23h33 et Gildas Morvan et Bertrand de Broc (Cercle Vert), à 23h34.
Avec seulement 10 milles entre les chasseurs et les leaders et les deux tiers du parcours qui restent à couvrir, les jeux sont loin d’être faits.
La réaction de Romain Attanasio :
"On est content, on l’attendait depuis un moment cette marque de passage ! Il y a deux batailles, l’important c’est de gagner la dernière, mais c’était une première partie très difficile et on l’a gagnée donc on est très contents ! On savait qu’il y avait une bulle anticyclonique dans le Golfe de Gascogne qu’il fallait contourner car elle nous barrait la route. Ensuite, au Cap Finisterre, on savait qu’il y avait ce fameux dévent et qu’il fallait passer au moins à 50 milles. Après il n’y a pas eu d’alizés portugais. C’était une dépression qui était là depuis longtemps le long du Portugal. Une première qui a stagné là, une deuxième qui arrivait et sous cette dépression une bulle, une espèce de dorsale qui s’étendait le long des Canaries. Voilà, ça c’était la donne. Sachant cela, le Golfe de Gascogne a été facile, le Cap Finisterre aussi et la dépression a été plus facile a négocier que prévu, on n’a pas eu de près du tout. On ne savait pas de quel côté passer cette bulle, du coup au début on est resté au milieu. On ne voulait pas prendre de choix radical. Il fallait se décaler vers le Sud parce que le vent était dans le Sud ! En arrivant près de la dorsale, il fallait se décider, c’est là qu’on est passé à l’Est. On a eu un moment de doute quand on s’est retrouvé tout seuls au milieu des deux paquets, surtout que très souvent le milieu ne passe pas, il faut faire un bord ou l’autre. Mais nous voulions gagner vers le Sud et on a réussi à s’y décaler contrairement à Skipper Macif 2009 et Cheminées Poujoulat avec qui nous étions depuis le début. Ils sont allés vers l’Est et on a vu tout de suite qu’on avait créé de la distance. On s’est dit c’est tout bon !"