50 pieds nouvelle vague

50´ Cr�pes Whaou!
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Sur le pont, Franck-Yves et son fils ne cachent pas leur plaisir : « C’est vraiment super de voir les équipes de 60 pieds s’intéresser à notre bateau. Non seulement il est beau mais en plus il est fidèle à notre projet de départ à savoir un bateau simple, performant, marin et facile à vivre pour un coût raisonnable. Les architectes et le chantier CDK ont vraiment bien travaillé ».A moins d’une semaine du départ de la transat Jacques Vabre, les Escoffier récolte les fruits d’une passion familiale.Le père de Franck-Yves, Claude, aimait déjà la mer. En 1975, il confie son bateau personnel, Bob 4 à son cadet de fiston pour participer au Triangle Atlantique. Face à lui, un certain Jean-Yves Bernot embarque à bord de Pristis. Les deux jeunes marins s’apprécient et c’est tout naturellement que Franck-Yves demande à Jean-Yves de le conseiller en météo lors de sa première Route du Rhum. Les années de travail à la pêche n’ont pas pris le dessus sur leur amitié : « Comme je n’avais pas d’argent, je lui ai proposé de lui régler 50% de sa facture au départ et les 50 autres en cas de victoire. Je m’en suis donc acquitté à Pointe à Pitre. Depuis, j’ai toujours fait appel à lui. C’est un homme de talent et il est là pour nous éviter de faire la grosse bêtise qui pourrait nous priver de la victoire à Bahia ».Car la famille Escoffier est bien consciente de naviguer à bord d’un bateau qui est dessus du lot : « Nous avons un peu le cul entre deux chaises. Si l’on gagne, ce sera normal. Moi, ce que je cherche avant tout, c’est à faire une belle course. Mais il est clair que ce serait bien de traverser en 14 ou 15 jours. Oui, 14 jours, ce serait super ».Jamais loin de son père, Kevin acquiesce : « Nous avons peu de repères par rapport à la concurrence. J’ai du mal à me donner un critère de performance qui nous permettra de juger notre course. Certains pensent que nous pouvons arriver avant les monocoques qui partent un jour avant nous. D’autres que nous pourrions précéder les multicoques de 60 pieds qui vont virer l’île de l’Ascension alors que nous ferons route directe. On verra bien mais il est clair que l’on ne part pas en croisière. Ce n’est pas le genre de la maison. J’ai toujours vu mon père régater pour gagner. Je ne suis donc pas très différent. Ce que je vais apprendre, c’est grâce à lui qui est évidemment beaucoup plus expérimenté ».A ces mots, le père réagit : « Moi, j’ai l’expérience mais toi tu as la tête bien faite. Tu apprendra en quatre ou cinq ans ce que j’ai mis 25 ans à savoir ».Soudés à la mer autant qu’aimés à terre, Papa et fiston seront suivis de près par Annie, la mère mais aussi Loic le second fils pêcheur et Yannig, étudiant en science du ballon ovale à Rennes. Autant dire que les discussions sans fin au coin du feu de bois dans la maison familiale du port des Bas Sablons de St Malo ne s’arrêteront pas de si tôt.Source Crêpes Whaou!

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