11 Imoca dans les starting blocks…

Delta Dore à Calais
DR

Le onzième et ultime monocoque est arrivé ce mercredi matin dans le bassin Ouest du port de Calais : Alexandre Toulorge et son équipage ont ainsi rejoint les dix autres bateaux qui se sont échelonnés depuis dimanche dans le Pas de Calais en provenance qui de Lorient, qui de Port La Forêt, de Brest ou de Saint-Malo. Et pour fêter cette dernière arrivée, le village a ouvert ses portes pour accueillir le public nordiste nombreux qui profitait d’un ciel dégagé et d’une petite brise pour découvrir ces monocoques de 18,28 mètres menés par cinq équipiers. Au programme des jours à venir, deux régates côtières vendredi et samedi avec des conditions météorologiques plutôt agréables dans une brise de secteur Sud-Ouest à Ouest modérée et surtout sous un soleil au rendez-vous, particulièrement samedi.
 
En effet, si l’Ouest de la France n’est pas épargnée par le passage successif de fronts, le Nord bénéficie d’une météo assez clémente et le départ de la Calais Round Britain Race dimanche pourrait même s’élancer dans de petites brises avec l’installation progressive d’un anticyclone gonflant par le Sud. Normalement, c’est dans un flux d’Ouest/Sud Ouest que les onze monocoques partiront à l’assaut des îles Shetlands, mais le sens de rotation autour des îles britanniques ne sera décidé par la Direction de Course, que vendredi soir avec une prévision météo plus précise. Mais on peut d’ores et déjà prédire que les conditions de navigation seront assez complexes avec la traversée de plusieurs dépressions sur l’Ecosse dans les jours suivants le coup de canon libérateur.
 
Des équipiers de haut vol !  
Course d’ouverture de la saison Imoca, la Calais Round Britain Race est devenue tous les deux ans, un passage incontournable pour mettre au point ces monocoques de conception originellement orientée sur la navigation en solitaire. Mais avec cinq équipiers à bord, ces voiliers vont pouvoir être exploités à leur maximum sur un parcours extrêmement varié en terme de conditions météo : coups de vent, calmes, brises contraires, vents portants, phases côtières, zones au grand large, Manche, mer d’Irlande, Atlantique, mer du Nord, Pas de Calais, courants de marée, effets de côte… les pièges ne manquent pas sur les 1 850 milles à parcourir !
 
Et chaque skipper s’est entouré d’équipiers de renom avec nombre de Figaristes tels Gérald Véniard, Jeanne Grégoire, Liz Wardley… de spécialistes de la régate au contact comme Philippe Legros, Hugues Destremau, Bruno Jourdren… d’équipiers et de skippers du grand large à l’image de Pascal Bidégorry, d’Yvan Ravussin, de Miranda Merron, de Graham Tourell, de Michèle Paret… et même de tour du mondiste en solitaire comme Sébastien Josse, Conrad Humphreys et Joé Seeten, ou en équipage tels Sidney Gavignet, Sébastien Audigane, Jacques Caraës… Il faut donc s’attendre à une lutte serrée et très ouverte entre ces onze monocoques, dont quatre nouveaux prototypes, qui auront à cœur de s’étalonner et de se comparer au fil de phases météorologiques très différentes. Comme ce fut le cas lors des deux précédentes éditions, les regroupements devraient être au programme avec de nouveaux départs au gré des aléas climatiques, et les bouleversements hiérarchiques devraient entretenir le suspens jusqu’à l’arrivée à Calais prévue à partir du 9 juin…

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