Yann Eliès : « Stressante cette arrivée ! ça a traîné et puis surtout, j’avais ma barre de flèche haute tribord qui partait en quenouille… L’axe fait un angle et je m’en suis rendu compte avant-hier soir. J’ai dû prendre deux ris et mettre la trinquette… Et puis finalement, j’ai dû tirer des bords comme au Figaro ! Une arrivée tout en douceur. Je n’avais pas trop la pression derrière mais tout de même. Cette troisième place, il ne fallait pas qu’elle m’échappe ! C’est important de faire un podium sur The Artemis Transat… J’aurais voulu être plus proche de Loïck et Armel. C’était un bonheur d’être tout seul sur ce bateau, surtout pendant le black-out. Je me souviens du bord du spinnaker avec trente nœuds de vent ! Je ne pensais pas que c’était possible de tenir autant de toile… grand voile haute et grand spi. Et de même sur un reaching musclé et le dernier coup de baston à la fin. Ca tape mais ça passe. Ce n’est pas toujours facile de trouver le bon compromis… Sur cette transat, il ne fallait pas être premier, sauf à la fin ! Et on a fait chaud jusqu’à l’arrivée à Boston. On a tout eu : du mou, du fort, du près, du portant… Techniquement, j’ai eu pas mal de soucis, mais en terme de performance, c’est nickel : on a rien à envier aux plans Farr ! Maintenant, ce sont les hommes qui font la différence. J’ai un petit coup de mou à cause du stress du mât à l’arrivée… Mais ça passe vite, une transat ! J’ai une super chance de naviguer sur ces bateaux-là… »
Yann Eliès (Generali) complète le podium de la Transat anglaise 2008
- Publicité -