Yann Eliès avait l’habitude de dire que le prologue n’était pas dans ses exercices favoris : « Mais Jérémie voulait marquer le coup et pensait que c’était la meilleure manière d’entamer cette course. On a donc fini par se prendre au jeu. » Pourtant le scénario n’avait pas forcément débuté de la meilleure des manières, un départ plutôt moyen condamnait Generali Europ Assistance à naviguer dans le paquet. « Et dans ce genre de parcours, il faut avoir un peu de réussite. On est parvenu à se décaler par rapport au reste de la flotte juste au moment où le vent a basculé en notre faveur. Résultat des courses on est revenu dans les quatre premiers à la première marque de parcours… » Ensuite, c’est la vitesse qui a fait la différence ; à la régulière, Yann et Jérémie ont pu ainsi prendre le dessus sur les quelques bateaux qui les précédaient encore. « C’est peut-être ça qui est le plus satisfaisant. Quand tu es à la bagarre avec le groupe de tête et que tu parviens à dominer quelques uns des cadors du circuit, ça te donne des assurances. On sait que psychologiquement, on a marqué quelques points… »
Si certains pouvaient encore douter de la détermination des deux complices, ils savent maintenant à quoi s’en tenir. Yann Eliès et Jérémie Beyou sont venus pour la gagne. Il y a encore loin jusqu’à Saint-Barth, mais ce qui est pris n’est plus à prendre.
Yann Eliès et Jérémie Beyou remportent le prologue de la Transat en double
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