Y croire jusqu’au bout

Eric Péron en navigation
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Eric Péron est un pur produit de la filière dériveurs mais ce bigouden éclectique qui a brillé en 470 avec son frère Jean Baptiste a  aussi tâté du Mumm 30 , du multicoque sur Gitana X. Et depuis une transat initiatique en Figaro avec l’amateur Jacques Einhorn en 2004,  le virus du large ne l’a plus lâché. 
En 2005 et 2006 , il a  repiqué au Forty  Niner ( 8ème de la semaine olympique de Barcelone ) mais en rêvant toujours d’une autre escapade atlantique , en solitaire cette fois. Alors cette première transat Belle Ile en Mer – Marie Galante l’a vite titillé et démangé. " C’est notre Route du Rhum à nous les figaristes. Le parcours entre ces deux îles est magique  et l’absence de marque jusqu’à l’arrivée ouvre le jeu " dit – il.
 
De l’espace dans un quotidien
 
Cet hiver, Eric Péron s’est préparé très sérieusement pour ce trophée BPE , l’objectif numéro un de sa saison. Mais malheureusement ce jeune marin qui fêtera ses 26 ans en mer quelques jours après le départ n’a pas réussi à décider le partenaire indispensable. A moins d’une semaine du départ , ce bigouden têtu ne veut pas jeter l’éponge. Il lui manque encore 25 000 euros pour boucler son budget. Et aujourd’hui il dispose d’un nouvel argument pour convaincre in extremis une entreprise de l’accompagner sur l’Atlantique " Un quotidien national m’offre de l’espace publicitaire  au moins à hauteur de 40 000 euros. C’est l’assurance d’un retour pour un partenaire. Dommage que j’ai décroché ce contrat tardivement. Le temps presse mais je veux encore y croire  " confiait – il hier matin sur les pontons du Palais où son bateau est amarré avec les autres Figaros.
 
Fin prêt
 
Eric espère un coup de coeur pour s’élancer avec les copains dimanche à 13 heures." Il y a Thomas Rouxel contre lequel j’ai régaté en dériveur, Ronan  Treussart ou encore Liz Wardley . C’est aussi leur première. C’est ma génération, je n’ai pas envie de prendre du retard sur eux " Son Figaro Bénéteau  est fin prêt  : " Je peaufine quelques détails . Mes écoutes sont passées dans les poulies et il ne me reste plus que l’avitaillement. Je pourrai quasiment partir demain" confie t’il. Le marin lui aussi est paré et animé d’un mental  à toute épreuve. En 2006, il avait osé prendre le départ de la Solitaire du Figaro quelques jours après une hopistalisation. C’est un dur au mal et un battant qui après avoir brillé entre trois bouées a  soif d’océan " Si dimanche je ne suis pas sur la ligne j’aurai un pincement au coeur.  Je serai déçu compte tenu de l’énergie dépensée mais cette expérience me servira à l’avenir " dit -il. A Belle Ile et du côté des organisateurs  on veut croire qu’Eric ne restera pas à quai.
 
Gilbert Dréan
 
Contact: Eric Péron 06.17.70.80.85.

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