
Rien ne va plus en tête de flotte avec ces hautes pressions qui jalonnent le parcours. Yannik Bestaven ne semble pas pouvoir s’échapper. Derrière, il faut soit forcer l’allure ou ralentir au risque de prendre une belle dépression. Résultat, 13 bateaux devraient se regrouper.
La météo sur ce Vendée Globe n’est décidément pas commune. Les skippers dans le grand sud bronzent au soleil et guettent le vent. Devant, trois bateaux se font une belle régate en luttant contre une bulle qui se déplace. Yannick Bestaven parvient toujours à maintenir 100 milles d’avance sur Charlie Dalin et Thomas Ruyant mais sans parvenir toutefois à s’échapper.
Derrière à 160 milles, le second groupe recolle avec Boris Hermann et Jean Le Cam. Ils emmènent avec eux à la file indienne Benjamin Dutreux, Damien Séguin, Isabelle Joshke, et Giancarlo Pedote. Maxime Sorel, Louis Burton, Clarisse Crémer et Romain Attanasio suivent mais vont devoir affronter pour Noël une belle dépression qui descend sur eux.
Elle occupe les esprits ds trois navigateurs. Cette fameuse bande rouge qui descend de Nouvelle-Zélande est une dépression assez creuse générant des rafales à plus de 40 nœuds. Romain Attanasio (PURE-Best Western Hotels & Resorts),Clarisse Crémer (Banque Populaire X) et désormais Louis Burton (Bureau Vallée 2) qui a perdu 400 milles suite son courageux pit-stop à Macquarie (trois montées au mât et réparations réussies), vont devoir faire le gros dos pour gérer entre mercredi et jeudi des vents de Nord-Est (ils seront donc au près) costauds et une mer bardée de talus.
« Il ne faut pas aller trop vite pour ne pas se faire prendre au plus dur de la dépression » lançait Romain Attanasio dans une vidéo envoyée du bord. « Tant pis, je me ferais rattraper par derrière, mais je vais ralentir. Ce n’est pas très logique, j’ai du mal à faire ça. » expliquait Clarisse Crémer avant-hier. Pour Louis Burton, le programme est inverse : cravacher maintenant pour passer devant la dépression avant qu’elle ne vienne franchement en travers de sa route.
Armel Tripon sur L’Occitane suit toujours derrière. La météo de ces derniers jours ne lui a pas permis de revenir beaucoup sur Romain Attanasio et Clarisse. Cela pourrait être le cas dans les prochains jours. Il reste toujours à 1500 milles des leaders. Il avait 1900 milles de retard au Cap de Bonne Espérance, 1800 milles au Cap Leeuwin. La météo ne favorise pas un retour éclair. Idem pour Jérémie Beyou sur Charal, qui après une belle semaine va devoir ralentir.



















