Vendée Globe. Kevin Escoffier à terre à la Réunion

Le skipper Kevin Escoffier retrouve la terre ferme après avoir été secouru par la Marine Nationale, lorsque son imoca PRB eut coulé lors du tour du monde à la voile du Vendee Globe, à Le Port, La Réunion, France, le 10 décembre 2020. (Photo by Eloi Stichelbaut/PRB)

Kevin Escoffier est arrivé à La Réunion où il a pu débarquer de la Frégate Nivôse. Il aura passé quatre jours à bord après avoir quitté Yes We Cam, le bateau de Jean Le Cam qui a assuré son sauvetage après l’avarie survenue le 30 novembre dernier sur son PRB alors qu’il progressait en 3e position au large du Cap de Bonne-Espérance.

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A son arrivée, le skipper de PRB a remercié vivement la Marine Nationale. Content bien sûr d’être enfin à terre, Kevin est aussi revenu sur sa déception d’avoir abandonné le Vendée Globe pour lequel il s’était préparé avec ardeur.

Déclaration de Kevin Escoffier :
« Je suis toujours un peu mélancolique aujourd’hui à terre. Peu importe les moments où c’est. C’est une phase de transition qui est toujours compliquée. Je reste toujours sur une déception qui est d’avoir abandonné sur le Vendée Globe, d’avoir perdu un bateau. Je l’ai toujours en tête bien évidemment même si j’ai aussi profité humainement de cette péripétie maritime. J’ai profité avec Jean Le Cam, c’était une très belle histoire. J’ai profité avec les marins du Nivôse, c’était une très belle histoire aussi. Mais je suis toujours un peu partagé, ce n’est toujours pas simple. Je vais être content de revoir ma famille mais je reste mélancolique et déçu d’avoir dû abandonner le Vendée Globe. J’ai bossé très très fort deux ans pour ça. Je remercie la Marine Nationale, Jean Le Cam, l’organisation de course. Je remercie aussi mon équipe technique, l’équipe PRB …. Sans tout ça, ça aurait été encore un peu plus dur. Je ne suis pas à plaindre, pas du tout. J’ai bien mangé, j’ai pu dormir un peu. J’ai découvert un nouveau métier de marin que je ne connaissais pas ! j’essaye de prendre tout ça de façon positive. Mais encore une fois, c’est un sentiment partagé, bizarre. J’ai l’impression que ça a été beaucoup plus compliqué pour ma famille que pour moi donc j’ai hâte de les retrouver. Il ne faut pas l’oublier …. Nous, on vit notre passion et on impose à ceux qui nous aiment certains événements que l’on voudrait éviter ! ».