Vendée Globe. Isabelle Joschke se rassure

La Skipper franco-allemande Isabelle Joschke s’entrainant sur MACSF pour le Vendée Globe 2020. (Photo par Ronan GLADU)

Isabelle Joschke a descendu puis rehisser sa GV pour se rassurer et lever le doute sur des problèmes de Hook. L’occasion de vous montrer son pédalier et ses astuces.

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Pédalier, palans ou encore manivelles de colonne raccourcies, tout a été pensé pour adapter le bateau à son gabarit et gagner en puissance tout en ménageant son corps.

« Je passe 80% du temps sur mon bateau à manœuvrer en tournant les manivelles de la colonne. Avec mon équipe, on a donc imaginé un système pour soulager mon organisme et gagner en efficacité. On a les manivelles de colonne à hauteur d’épaules et des pédaliers installés à 20 cm au-dessus du sol. Je m’assois dans un siège que je clipse dans le fond du cockpit et je mets les pieds dans les pédales. En gros j’ai à peu près la même position qu’un vélo couché. L’intérêt c’est de pouvoir alterner entre les bras et les jambes. En temps normal, quand j’ai vidé toutes les réserves de sucre des muscles des bras et des épaules, je dois patienter et manger. Avec ce système, quand les bras n’en peuvent plus, j’ai un relais avec les jambes, une source d’énergie supplémentaire. Ce système me permet de larguer un ris qui est une des manœuvres les plus longues. Je peux aussi rouler un gennaker. »

Des palans pour ménager le dos
« De même, afin de déplacer les voiles quand je dois virer de bord, j’utilise des palans. Ainsi la force qui s’applique sur mon dos est moindre. Quand on est fatigué, on a tendance à pousser sur les lombaires, c’est une mauvaise posture. Utiliser un palan est plus long mais j’ai fait le choix de manœuvrer plus lentement pour préserver mon dos. »

Des manivelles de colonne raccourcies pour un meilleur rendement
« Dernière petite combine, on a raccourci la taille des manivelles de la colonne qui ne sont pas dimensionnées pour un skipper de 1,60 m comme moi. De cette manière, je n’ai jamais les bras complètement tendus mais toujours un peu fléchis. Cela m’a changé la vie, j’ai l’impression d’avoir plus de force et plus de ressources. C’est juste que le mouvement est mieux adapté ».