
Charlie Dalin enchaine les empannages le long de la Zone d’Exclusion Antarctique pour échapper à une vaste zone de vents faibles calée dans le Nord. Il a est à la lutte avec Thomas Ruyant et Yanick Bestaven. Une situation au contact qu’il affectionne.
Impossible d’aller trop au Nord au risque de se retrouver englué dans les petits airs, impossible de s’échapper au Sud, ZEA oblige. Il faut alors travailler sur les fichiers météo, les comparer et optimiser ses trajectoires pour garder du vent, toujours du vent… sans oublier d’orchestrer les empannages au millimètre, sans faire chuter la vitesse du bateau ou casser son aire. Plus facile à dire qu’à faire, quand on voit que les vitesses peuvent brusquement s’écrouler, à l’image du leader pointé hier 15h00 à 7,2 nœuds, là où Charlie était flashé à… 18,2 nœuds. Et si ce Pacifique semble sympathique côté météo pour toute la durée du week-end, nul doute que c’est exactement dans ce type de conditions qu’il ne faut rien lâcher. Choix de voile d’avant judicieux, assiette du bateau parfaite, siestes correctement calibrées et repas à la volée… soit un programme calé sur le curseur : priorité vitesse absolue !
Photo du bord de ce samedi 19 décembre
Le mot à retenir :
Antoine Gautier (Directeur des Etudes chez MerConcept *) : « Les conditions vont être parfaites pour les foilers avec du 18 nœuds de vent moyen et des passages à 22/25 nœuds. Je connais Charlie, et je pense qu’il doit apprécier lorsqu’il regarde les fichiers météo… ».
« Là, ils passent en mode 100% régate et ça… Charlie adore ! »
« Pour l’instant, le début du Pacifique est super cool, constate Antoine Gautier (Directeur des Etudes chez MerConcept*). La première moitié du Pacifique devrait être top et j’imagine qu’ils sont contents de cela, après l’océan Indien qu’ils ont eu. Là, Ils vont devoir tirer des bords le long de la ZEA, je pense, pendant les 7 ou 10 prochains jours. Charlie va surtout travailler ses trajectoires, faire le bon choix de voiles dans tout son inventaire, pour ne pas faire de changement de voiles toutes les demi-heures… Après avoir passé 10 jours en mode survie, avec gestion du bateau et de la course, sans oublier les problèmes techniques dans le cas d’APIVIA, là, ils passent en mode 100% régate et ça… Charlie adore ! ». Nul doute que cette entrée en matière, pour ce qui est de la dernière ligne droite vers le Cap Horn distant de 3 680 milles (6 815 km) ce matin, est plutôt « chaleureuse » si l’on peut dire, malgré les quelques degrés Celcius au-dessus de zéro du moment. La course, dans tous les sens du terme, a réellement repris ses droits. Et ça, on préfère !
Source Apivia