Selon les dernières prévisions, les alizés seront au rendez-vous pour le départ ce lundi à Antigua et les participants peuvent s’attendre à des conditions classiques. Le premier problème arrivera dès le coup d’envoi, car les bateaux devront faire face à un courant contraire près des côtes. Ce sera normalement au reaching que la flotte mettra le cap sur Barbuda, mais il va falloir se méfier des dévents et des effets locaux près des îles.
Après un empannage les bateaux seront au portant pour la descente vers Nevis. Un bord qui sera une course de vitesse pure, car peu d’options se présentent ici. Il va falloir cependant se méfier des grains fréquents dans ces eaux. Dans la bataille en 2009 entre Région Guadeloupe et ICAP Leopard, c’était justement grâce à un grain que le multi a pris la tête de la course. Encore une fois mieux vaut en général rester au large de l’île de Saba plutôt que d’en souffrir le dévent. C’est dans cette partie du parcours que la mer a tendance à être plus forte, car des courants importants s’y croisent. Une fois arrivé à Saint Martin, il faut surtout éviter les nombreux récifs, ce qui peut compliquer la tâche pour les retardataires qui passent dans cette zone pendant la nuit.
Le bord jusqu’à la Guadeloupe offre plusieurs options et les tacticiens vont devoir plancher sur les cartes pour trouver la meilleure trajectoire. Le passage au large de Montserrat peut en effet s’effectuer avec l’île à tribord ou à bâbord. Près de la Guadeloupe les conditions peuvent varier énormément selon l’heure du passage – une brise thermique ou une zone de calmes, notamment au nord-ouest de l’île. Un des secrets dans cette zone est de surveiller attentivement la progression des autres, car certains réussissent à passer rapidement, tandis que d’autres s’y trouvent englués.
Les îles des Saintes marquent la limite sud du parcours, mais parfois il vaut mieux continuer vers l’est plutôt que de tenter une remontée immédiate, tandis que plus tard près de la Guadeloupe, la brise est souvent plus forte. La Désirade est la marque est du parcours et la zone la plus exposée au vent et à la houle avec une mer parfois croisée. Une fois sorti des courants, c’est une nouvelle course de pure vitesse de 90 milles vers Barbuda.
Le passage près de l’île de Redonda est en général rapide, mais malgré sa petite taille le dévent de l’île peut être important. Il s’agit de la dernière grande marque du parcours et les marins vont pouvoir se réjouir de mettre ensuite le cap sur Antigua. Ceux qui connaissent ces eaux vont pouvoir profiter d’une route à l’ouest de l’île où ils éviteront les courants perturbateurs.