Trois à cinq jours de mauvais temps et de mer forte pointent devant leurs étraves. Ce qui a conduit le comité de course à donner un départ en ligne directe vers le large, sans petit parcours en baie. Bernard Stamm et Yann Eliès (Cheminées Poujoulat) ont pris le meilleur départ sur la ligne chez les 60 pieds, Jean-François Durand et Karen Leibovici (Défi Vendéen) ont fait de même chez les 50 pieds. Mais très vite, un groupe de six bateaux incluant tous les favoris a pris les devants, le duo Roland Jourdain-Ellen MacArthur (Sill et Veolia) et Mike Golding-Dominique Wavre (Ecover) se disputaient l’honneur de mener la danse.
Les grains pluvieux de la matinée se sont peu à peu déchirés sur la cité havraise et c’est sous une lumière automnale d’entrée des artistes, dans des conditions pour l’instant maniables (20 nœuds de sud-ouest et mer agitée) que les 19 monocoques engagés dans la Transat Jacques Vabre ont commencé à remonter la Manche, bâbord amures, au près océanique. La grande majorité de la flotte avait opté pour un ris dans la grand voile et trinquette.
Objectif commun : laisser au plus vite les falaises havraises de Sainte Adresse pour pouvoir rêver à une arrivée en Baie de tous les Saints sans avoir à les évoquer tous (les Saints) pour trouver les bonnes trajectoires, tirer les bons bords et optimiser le fonctionnement de la machine. Quadrature du cercle : avec une météo qui annonce deux fronts successifs d’ici mardi, beaucoup de vent et de la mer forte, il leur faudra rester dans le groupe de tête sans trop tirer sur la machine et prendre le risque d’un incident mécanique.
Au top départ – directement vers le large, sans bouée de dégagement donc, à hauteur de la bouée de chenal LH12 – c’est le Cheminées Poujoulat de Bernard Stamm et Yann Eliès qui se montrait le plus malin et surtout le plus rapide sur la ligne. Même chose chez les 50 pieds pour le Défi Vendéen de Jean-François Durand et Karen Leibovici.
Top départ pour les monocoques
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