A l’exception de Green Comm qui a préféré rester au port afin de terminer la préparation de son bateau, tous les concurrents ont régaté, y compris les deux bateaux du Defender américain dont c’était la première journée d’entraînements à Plymouth.
"Nous ne souhaitions pas venir trop tôt à Plymouth," confie le Français Philippe Presti, coach d’ORACLE Racing. "L’épreuve dure déjà 10 jours, ce qui est long, et nous avons actuellement des dead-lines techniques toutes les semaines pour la construction de l’AC72. Même si j’aimerais que nous régations toujours plus, il est vrai que, pour nous, l’AC45 est un outil parmi d’autres pour préparer l’avenir."
Coutts termine néanmoins en tête du tableau ce soir. Barker et Spithill suivent sans surprise et Energy Team prend la quatrième place terminant successivement 2e et 3e. Le team de Loïck Peyron n’a pas pris part à la troisième régate mais montré aujourd’hui que le petit poucet peut aussi faire mouche. "Comme dans tout sport mécanique," confie le skipper. "Il y a un gouffre énorme entre les teams qui ont du temps et des moyens et d’autres qui n’en ont pas, indépendamment du talent des pilotes. L’objectif à Plymouth est donc de bien faire les choses et de ne pas casser le matériel dans des conditions de vent soutenues, parce que cela coûte cher en temps et en ressources. Ces "bébés" sont chauds dans la grosse brise, il faut économiser les marins, anticiper et accepter qu’il y ait encore des imperfections."
Les Français d’Aleph s’entraînent depuis le 1er septembre à Plymouth et ont disputé les trois manches du jour (7,6, 4), terminant en cinquième position à un point d’Energy Team. "Nous essayons de tirer les enseignements de nos entraînements," confie Bertrand Pacé, skipper et désormais barreur du bateau français, Alain Gautier se concentrant sur l’aspect technique et l’observation de la concurrence. "Beaucoup de choses changent ici et notamment le parcours. Il y a beaucoup à faire et l’équipage est vite dans le rouge. Il faut s’organiser pour optimiser les performances. J’essaie d’apprendre au plus vite la conduite du multicoque et d’éviter de chavirer. On s’est fait une frayeur dimanche dernier, toujours sur une abattée qui est la phase la plus risquée, nous avons planté assez haut…"
La dépression qui arrive sur le Royaume-Uni semble s’évacuer par le Nord. Les concurrents s’attendent néanmoins à une première journée des plus sportives. Il y aura du vent, de la pluie sûrement, et un rythme d’enfer à tenir avec trois régates en flotte au programme, suivies de l’épreuve de vitesse.


















