C´est une de ces fortes dépressions qu´on rencontre en hiver sur les côtes de l´Europe. Cette nuit, elle n´a pas épargné toute la façade ouest de la France s´est engouffrée à l´intérieur des terres. Même si un beau ciel de traîne s´est installé en Vendée, ce matin, les Sables d´Olonne conservait les séquelles de ce violent coup de vent (rafales à 140 km/h). En dehors des belles déferlantes qui balayent la plage, les dégâts sont visibles au détour des rues. A Port Olona, le Village Arrivée est partiellement endommagé.
Heureusement, cette dépression qui s´est creusée au fil de sa progression vers les côtes françaises a précédé les marins, notamment Marc Guillemot et Samantha Davies, potentiellement les plus exposés.
Safran évolue sans quille depuis lundi après-midi mais malgré l´absence de son appendice, le plan VPLP-Verdier a maintenu cette nuit une très honorable moyenne de 9,2 nœuds. Il est désormais devancé de 35,7 milles par Roxy, forcément plus rapide depuis 36 heures.
Marc Guillemot sait que la troisième place va probablement lui échapper (au moins en temps réel) au profit de la navigatrice anglaise. Qu´importe. Son objectif est de terminer la course, quelle que soit sa position au classement.
Hier après-midi, lors d´une vacation exceptionnelle, le marin trinitain semblait même galvanisé par ce nouveau défi, malgré la fatigue et le stress accumulés. 500 milles dans l´ouest de la Corogne, les deux compères font route parallèle, Samantha positionnée dans le sud de ‘Marco´. Un nouveau challenge les attend d´ici la ligne d´arrivée : négocier sans trop de dégâts un anticyclone qui gonfle et les rattrape. Ils devront probablement orienter leur cap vers le nord pour conserver des vents portants et un brin de vitesse.
C.El