StMichel-Virbac en tête du Vendée Globe

Dimanche 6 novembre 2016, les Sables d'Olonne (FR), jour de départ du Vendée Globe 2016. ©Y.Zedda/StMichel-Virbac Sailing Team

Jean-Pierre Dick mène sa course de la plus belle des manières. Dans le match dès le départ, il est en tête pour le moment et sa position médiane lui ouvre le jeu alors que l’incertitude météo devant demeure encore.

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Au classement de 9h, Jean-Pierre navigue en tête du Vendée Globe grâce à son option à l’Est de la flotte au large des côtes portugaises. StMichel-Virbac va devoir négocier le passage d’une dorsale anticyclonique* qui barre la route pour toucher les alizées de Nord-Est jusqu’au Pot au Noir.

JP au téléphone à 10h ce matin : « Ah je suis premier ! C’est une bonne nouvelle !… J’ai trouvé le sommeil cette nuit, c’est une bonne chose, je n’avais pas vraiment dormi la première nuit. Le vent est très irrégulier depuis le début, j’enchaine les manœuvres pour bien me positionner pour la suite. Mon placement semble intéressant aujourd’hui, ce sera plus rapide en début de journée après en fin de journée il faudra voir. »

En 3ème position à 10h, Armel Le Cléac’h navigue ce matin au large du Portugal, plus éloigné des côtes que ses concurrents directs, Jean-Pierre Dick et Alex Thomson en 1ère et 2ème position. Les vitesses impressionnantes des premières 24 heures ont chuté et le skipper du Monocoque Banque Populaire VIII est le premier à entrer dans la dorsale anticyclonique, ce qui explique son ralentissement.
Armel Le Cléac’h a joint son équipe à terre hier soir :
« La deuxième partie de la nuit de dimanche à lundi n’était pas facile, elle a nécessité beaucoup d’engagement avec des vents oscillants entre 10 et 35 nœuds. J’ai même fait une pointe à 32 nœuds ! Pas facile de dormir, j’ai juste pu somnoler un peu. Je suis assez éprouvé par l’intensité du départ, jusque-là il a fallu être aux aguets sans arrêt. Et de nombreux bateaux de pêches espagnols n’allument pas leur AIS*, il faut donc redoubler de vigilance… Mais tout s’est passé sans encombre donc je suis content. Les conditions vont être plus maniables cette nuit donc je vais pouvoir dormir et manger pour récupérer, car physiquement, là, c’était dur ! »

La dorsale anticyclonique est plus active que prévu et l’ensemble de la flotte va ralentir.

Pour le reste de la flotte, la vie à bord s’organise passé les émotions du départ. Ainsi pour Stéphane Le Diraison : “Tout va bien, je récupère après 2 premières journées compliquées. En raison de l’air froid et instable j’ai été très conservateur la première nuit dans mes choix de voiles et ca m’a coûté cher… A ma décharge, il faut dire que j’étais complètement chamboulé par l’émotion du départ. Le chenal des Sables d’Olonne c’était magique, cet instant restera gravé à jamais dans ma mémoire. Et puis il y a eu ce dernier regard avec mes filles et ma femme postées sur le bateau accompagnateur… Il m’a fallu 24 heures pour retrouver des sensations avec mon bateau.Ensuite j’ai eu un problème avec mon gennaker, j’ai dû utiliser une voile de vent fort, beaucoup trop petite , le temps de trouver une solution. Au niveau sportif, je ne suis pas satisfait de mon départ de course mais désormais je suis sous spi dans des conditions très agréables, la route est longue et j’ai bien l’intention de me rapprocher de mes petits camarades ! La vie du bord s’organise, encore quelques jours et je serai parfaitement en phase avec le bateau ! Bonne journée. »