SailGP. Les Français manquent de peu de gagner à Dubaï

France SailGP Team helmed by Quentin Delapierre, Australia SailGP Team helmed by Tom Slingsby and Great Britain SailGP Team helmed by Ben Ainslie in action on Race Day 2 of the Dubai Sail Grand Prix presented by P&O Marinas in Dubai, United Arab Emirates. 13th November 2022. Photo: Chloe Knott for SailGP. Handout image supplied by SailGP Chloe Knott for SailGP

L’équipe française de SailGP a terminé 2e à Dubaï manquant de peu de remporter la finale et conforte sa position de 3e au championnat.

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Le Grand Prix de Dubaï, assez léthargique la première journée avec peu de vent s’est réveillé dimanche en offrant 3 belles manches et une superbe finale dans un vent plus fort et régulier permettant de voler. Les Français ont pu gagner une nouvelle fois leur place en finale, aidés par la collision entre les Kiwis et les Suisses qui ont perdus des points.
Mais c’est la finale qui aura été magnifique à suivre où les 3 bateaux ne se sont jamais quittés sur un parcours relativement court avec 7 bords. Les Français auront menés jusqu’à la 6e marque avant de se faire passer au dernier moment par ses deux adversaires. Heureusement, une erreur des Britanniques sur la dernière marque leur laissera la 2e place.

Quentin Delapierre, Kévin Peponnet, François Morvan, Matthieu Vandame, Amélie Riou, Olivier Herledant et Timothé Lapauw sont semble-t-il entrés dans un cercle vertueux. Car non contents de disputer leur troisième finale de la saison, ils ont bien failli la gagner !Le F50 bleu blanc rouge s’élance donc en tête et prend les commandes devant ses rivaux australiens et anglais. Dès lors, avec un niveau de concentration impressionnant, malgré l’intensité de l’enjeu et l’enchaînement des manœuvres qui laisse les wincheurs le souffle court, l’équipage de Quentin Delapierre va dérouler sa partition et maintenir son avance pendant les 4 premiers bords. On pense alors qu’ils ont course gagnée. Mais à la fin du dernier louvoyage, une rotation de vent moins favorable puis un virement de bord approximatif des frenchies offrent à Slingsby et Ainslie la possibilité de revenir au contact. A l’approche de la porte au vent, les Français croisent juste derrière les Australiens. Ce sont pourtant les Anglais qui enroulent la bouée les premiers, en se glissant dans un trou de souris. Dans le dernier portant, la bagarre entre les trois F50 est énorme. Les Français sont troisièmes mais s’accrochent. « C’est pas fini ! » lance Kévin Peponnet pour motiver les troupes. Il faudra attendre l’ultime manœuvre à la dernière porte sous le vent pour départager les trois concurrents. Les Australiens s’imposent – leur cinquième finale et troisième victoire de la saison ! – devant les tricolores et les Britanniques.

Au classement général après 7 Sail Grand Prix, les Français confortent ainsi leur 3e place derrière l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Les 14 et 15 janvier, après une bonne trêve hivernale, les neuf équipes internationales de SailGP se retrouveront en Asie, à Singapour pour le 8e acte de la saison.

Ils ont dit :

Quentin Delapierre, pilote du France SailGP Team : « Être en finale avec une OCS en qualification (départ anticipé, pénalisé dans la course 5), cela prouve que nous sommes capables de pas mal de choses ! Nous sommes un peu déçus de notre résultat en finale, vu l’avance que nous avions, mais ce n’est qu’une toute petite frustration comparé au fait de monter une fois de plus sur le podium ! C’est vraiment génial !
Dubaï, c’est clairement le plan d’eau le plus difficile sur lequel nous ayons eu à régater depuis que je suis sur SailGP. Le fait qu’il soit si étroit engendre beaucoup de manœuvres très rapprochées. C’est la première fois que je vois les wincheurs Timothé (Lapauw), Matthieu (Vandame) et Olivier (Herledant) dans le rouge comme ça. Bravo à eux car ils ont répondu présent dans l’intensité, dans l’état d’esprit… Cela a été le cas pour toute l’équipe d’ailleurs. Tout le monde était engagé à fond, concentré, sans jamais prendre feu !
En tout cas, je trouve impressionnant le niveau atteint aujourd’hui par la flotte. Quand on voit les Espagnols, derniers du classement général qui remportent une manche aujourd’hui, cela veut dire que tout le monde peut gagner. La fin de saison va être incroyable. Tout le monde est dans un mouchoir. C’est génial de voir une flotte aussi compacte et je crois que les choses vont surtout se jouer à la confiance et à l’envie. »