En raison des orages annoncés, les courses de la deuxième journée du ROCKWOOL France Sail Grand Prix de Saint-Tropez, prévues ce samedi 13 septembre, ont été annulées. Une mauvaise affaire pour les Français au classement général.
Dommage pour le spectacle et pour les fans de SailGP. La deuxième journée a donc été annulée en raison des conditions météo défavorables. Les Français, déjà passés à côté de leur première journée, n’auront pas l’occasion de se rattraper. Les conditions de vendredi étaient difficiles et les mauvais départs lors de trois des quatre manches n’ont pas facilité la tâche de l’équipe. Sixièmes à l’issue de ces quatre manches, les Français reculent au classement général — un coup dur après leur belle victoire en Allemagne. Emirates Great Britain SailGP Team est déclaré vainqueur du France Sail Grand Prix (10 points), devant la Nouvelle-Zélande (9 points) et l’Espagne (8 points). Une mauvaise opération pour l’équipe tricolore qui tentera de se rattraper à Genève sur le Lac Léman qui s’annonce encore plus incertain. 5e au classement général, les Français perdent 3 pts sur les Espagnols, 1 point sur les Australiens, 4 pts sur les néo-zed et 5 pts sur les Anglais à 3 Grands Prix de la fin de saison. Leur chance d’accéder à finale s’éloignent avec 11 points de retard sur le 3e au classement général même si cela reste encore possible.
Philippe Mourniac, coach de l’équipe de France SailGP, analyse la situation “ Forcément pour nous c’est une très mauvaise nouvelle. On était 6e hier soir mais toujours en vie pour aller chercher la finale aujourd’hui. Malheureusement, ça s’arrête là. Il faut imaginer qu’il y avait déjà deux ou trois bateaux qui avaient été mis à l’eau ce matin, donc tout était parti au niveau de l’ensemble de la logistique de SailGP pour lancer les courses. Finalement il y a eu une réunion météo. Il y a des orages, on sait qu’à cette période-là dans le sud, ils peuvent être très très forts et très violents.
Il y a aussi toute une logistique autour des courses. Il faut être en capacité de sortir les 12 bateaux de l’eau, démonter les 12 ailes, tout cela avec des grues, jusqu’à tard dans la nuit. Le processus logistique de démontage des bateaux …. C’est une réalité, si vraiment il y a des orages extrêmement violents comme il peut y avoir dans le sud, c’est compliqué.
Je pense que la décision a dû être vraiment difficile à prendre ce matin pour les organisateurs. Elle a fait mal à toutes les équipes, sauf pour les trois qui étaient en tête hier soir. Mais c’est comme ça, ce sont les aléas de la course.
On avait quatre Grands Prix européens devant nous. On s’était fixé un objectif d’être à minima 3 fois en finale, 4 si on pouvait. Sassnitz ça a été le cas, ça a même fini par une victoire. Ici à Saint-Tropez hier, il y avait nettement moyen de faire mieux. On n’a pas été bons sur un certain nombre de manœuvres mais on avait bien rectifié le tir et on était prêts à y aller aujourd’hui. On ne saura jamais ce qui aurait pu se passer mais l’objectif était de rentrer en finale. Maintenant, il reste deux Grands Prix européens devant nous, la Suisse dès le week-end prochain et Cadix en Espagne début octobre. Si on veut remplir notre objectif de 3 finales sur 4, il faut être en finale sur les deux prochains Grands Prix.
Comme les deux Grands Prix sont très rapprochés, on va rester tous ensemble entre Saint-Tropez et Nice, avant d’aller à Genève. On va rejoindre Antibes en vélo, puis nous resterons trois jours au CREPS pour des actions de cohésion de l’équipage. Nous allons aussi débriefer après le Grand Prix de Saint-Tropez et travailler en vue de Genève. On continue notre feuille de route“.
“Le maître mot du moment est sécurité d’abord! Au-delà des temps de courses, il y a toute une intendance à terre qui demande aux équipes techniques qui expose les hommes et les femmes qui en ont la charge : mise à l’eau, sortie d’eau, désassemblage des F50 et des structures, mise en container etc.. Si les prévisions annoncent des situations orageuses, le moment où elles vont se déclarer n’est pas certain. L’organisation SailGP a donc pris la décision difficile d’annuler les courses. C’est évidemment une déception et très frustrant de ne pas avoir pu courir aujourd’hui en conséquence. Nous aurions préféré pouvoir offrir un spectacle aussi exceptionnel que celui d’hier, avec des résultats à la hauteur de l’engouement des spectateurs de SailGP. Nous tenons à remercier chaleureusement nos partenaires ainsi que tous les fans présents ce week-end, qui ont contribué à faire de ce Grand Prix un moment fort de la saison”, conclut Bruno Dubois, Team CEO de l’équipe de France SailGP.
Julien di Biase, Directeur des Opérations SailGP, a déclaré : “La situation est prise très au sérieux par les organisateurs qui se sont laissés toutes les chances jusqu’à ce matin, avant de prendre cette décision particulièrement difficile. Les équipes de SailGP sont déçues de ne pas avoir pu offrir aux Tropéziens, aux fans présents et aux partenaires une seconde journée de courses exceptionnelle comme hier mais nous ne pouvons prendre aucun risque.”
Balayée par le Mistral, la baie de Saint-Tropez a tenu sa réputation d’écrin spectaculaire ce vendredi lors des premières confrontations du Rockwool France Sail Grand Prix. Entre les rafales et les trous d’air qui parsemaient le plan d’eau, les coups d’arrêts et les enfournements intempestifs, le F50 piloté par Quentin Delapierre et les onze autres F50 dotés de leur plus petite aile (18m), ont dû trouver le meilleur chemin vers la ligne d’arrivée. Les quatre courses du jour ont connu quatre vainqueurs différents. Mais dans ce vent très capricieux, c’est bien la régularité qui a payé. Une qualité dont ont fait preuve les équipages britanniques, néo-zélandais et espagnols, qui composent le trio de tête ce vendredi soir, à la veille du dénouement. La finale reste accessible pour les Français, auteurs d’une journée en milieu de tableau.
Les Français, passés à côté de leur première journée à domicile. Vainqueurs du dernier événement à Sassnitz (Allemagne), Quentin Delapierre et son clan avaient à cœur de poursuivre sur leur lancée. Mais ils ont été en difficulté, notamment sur les départs.
Quatre équipes différentes se sont partagé les honneurs sur la ligne d’arrivée. Les Australiens leaders du championnat ouvrent le bal dans la première course, à l’issue d’un duel avec les Britanniques. « Les conditions de navigation sont vraiment compliquées. Le vent varie sans arrêt. Parfois on a 8 nœuds, parfois 20 nœuds », commente Tom Slingsby après cette victoire inaugurale. Ce sera le seul coup d’éclat de son équipage qui va ensuite enchaîner des départs médiocres et une série de contre-performances.
La course suivante est le théâtre d’un âpre corps à corps entre Canadiens et Néo-zélandais. Les premiers réussissent un départ canon à droite de la ligne et prennent les commandes. Dans leur sillage, les Black Foils de Peter Burling maintiennent la pression et attaquent systématiquement sur le bord opposé jusqu’à prendre l’avantage au moment d’enrouler la dernière marque.
La troisième confrontation du jour célèbre la toute première victoire des Italiens depuis leur entrée dans le championnat cette année. Le quadruple champion du monde et double champion olympique de Nacra17 Ruggero Tita réalise une superbe course, menée pratiquement de bout en bout, devant des Espagnols très offensifs.
L’ultime régate a bien failli être enlevée par l’équipage allemand d’Erik Kosegarten-Heil. C’était sans compter sur le savoir-faire et l’expérience de Dylan Fletcher qui s’impose dans le dernier bord, prenant dans la foulée la tête du classement provisoire du Rockwool France Sail Grand Prix I Saint-Tropez, un point devant les Néo-Zélandais.
Sans avoir gagné une seule manche aujourd’hui, l’équipe de Diego Botin et Florian Trittel est récompensée pour sa régularité. Los Gallos, qui ont déjà remporté deux Sail Grand Prix cette saison, prennent la troisième place provisoire.
Ils ont dit :
Hannah Mills, stratégiste Emirates GBR : « On prenait de bonnes décisions mais immédiatement après, ce n’était plus du tout le cas, car le vent changeait tout le temps. Il y avait des bascules de 60 degrés, des différences de vitesse de plus de 10 nœuds pour le bateau… Très compliqué de bien mener le F50 sur le parcours et de tactiquer dans ces conditions. Il a fallu faire des manœuvres de dernière minute pour enrouler les marques. Et sur le départ, il y avait de telles différence de pression qu’il était très difficile de bien construire sa vitesse pour s’élancer sur la ligne »
Peter Burling, pilote de Black Foils, NZL : « Nous avons un peu travaillé sur nos départs ces derniers temps et nous sommes très satisfaits de la manière dont ça s’est passé aujourd’hui pour nous sur les trois premières manches. Mais c’était une journée de navigation erratique ! Notre objectif était juste d’essayer de mettre le plus de concurrents possible dans notre tableau arrière et de naviguer proprement. »
Diego Botin, pilote de Los Gallos, ESP : « La zone de départ était particulièrement complexe aujourd’hui. Plusieurs bateaux se sont retrouvés arrêtés au moment de s’élancer sur la ligne. On a réussi trois bons départs, mais pas le quatrième. De nombreuses équipes ont eu ce problème. Sans entraînement hier et avec les conditions que nous avons eues aujourd’hui, on peut dire qu’on a bien navigué. On va essayer de continuer sur notre lancée demain. On a eu quelques croisements un peu chauds avec d’autres bateaux, mais c’est un peu normal dans ces conditions. C’était parfois limite, mais c’est aussi très amusant ».
Ruggero Tita, pilote de Red Bull Italy : « On est super contents. L’équipage a fait un boulot fantastique. On peut être fiers de ce que l’on a fait sur cette course victorieuse. Même si dans la journée, on a connu des hauts et des bas, réalisé de bons et de mauvais départs. Dans la première course, nous avons eu un problème technique (qui les a obligés à abandonner, à l’instar des Américains et des Brésiliens dans les manches suivantes) qui a été résolu. C’était une journée piégeuse, mais c’est super d’être ici et de naviguer sur mer plate avec ce mistral ».
Quentin Delapierre, pilote de France SailGP Team : « Nous ne sommes pas dans le rythme. Je n’ai pas réussi à prendre l’avantage sur les départs, à être en phase. Le dernier n’était vraiment pas bon. La troisième manche, nous avons été en tête et nous terminons finalement quatrième, peut-être sur un mauvais choix de marque à passer. Nous allons analyser ça ce soir. Malgré tout, on n’est pas si mal au classement général et la finale est toujours accessible. Je pense que globalement, on a eu des difficultés à se mettre dans le rythme et un petit manque de réussite aussi. Demain, la météo annonce un temps orageux, il faudra être opportuniste. »
Rockwool France SaIl Grand Prix I Saint-Tropez
Classement général provisoire après 4 courses
1- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher, 31 points
2 -BLACK FOILS New Zealand / Peter Burling, 30 pts
3- LOS GALLOS Spain / Diego Botin, 25 pts
4- Germany by Deutsche Bank / Erik Heil, 22 pts
5- BONDS Flying Roos Australia / Tom Slingsby, 19 pts
6- France / Quentin Delapierre, 19 pts
7- DEN ROCKWOOL Racing / Nicolai Sehested, 17 pts
8- Mubadala Brazil / Martine Grael, 16 pts
9- Red Bull Italy / Ruggero Tita, 15 pts
10- NorthStar Canada / Giles Scott, 12 pts
11- United States /Taylor Canfield, 9 pts
12- Switzerland / Sébastien Schneiter, 5 pts
Classement Rolex SailGP Championship après 8 Sail Grand Prix (avant Saint-Tropez)
1-Bonds Flying Roos Australia / Tom Slingsby – 61 points
2-New Zealand / Peter Burling – 61 points
3- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher – 58 points
4-Spain / Diego Botin – 56 points
5-France / Quentin Delapierre – 47 points
6-Canada / Giles Scott – 44 points
7-Switzerland / Sébastien Schneiter – 30 points
8- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested – 22 points
9-Red Bull Italy / Ruggero Tita – 20 points
10- Mudabala Brazil / Martine Grael – 11 points
11- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 6 points
12- United States / Taylor Canfield – 8 points
Rolex SailGP Championship
Classement après 9 Sail Grand Prix (après Saint-Tropez)
1- BLACK FOILS New Zealand / Peter Burling, 70 pts
2- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher, 68 points
3- BONDS Flying Roos Australia / Tom Slingsby, 67 pts
4- LOS GALLOS Spain / Diego Botin, 64 pts
5- France / Quentin Delapierre, 52 pts
6- NorthStar Canada / Giles Scott, 45 pt
7- Switzerland / Sébastien Schneiter – 30 points
8- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested – 26 points
9- Red Bull Italy / Ruggero Tita – 22 points
10- Mudabala Brazil / Martine Grael – 14 points
11- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 13 points
12- United States / Taylor Canfield – – 8 points
ROLEX SAILGP CHAMPIONSHIP – CALENDRIER SAISON 2025
- 23-24 novembre 2024 // Emirates Dubai Sail Grand Prix, presented by P&O Marinas
- 18-19 janvier 2025 // ITM New Zealand Sail Grand Prix | Auckland
- 8-9 février 2025 // KPMG Australia Sail Grand Prix | Sydney
- 15-16 mars 2025// Rolex Los Angeles Sail Grand Prix
- 22-23 mars 2025 // Oracle San Francisco Sail Grand Prix
- 7-8 juin 2025 // Mubadala New York Sail Grand Prix
- 19-20 juillet 2025 // Emirates Great Britain Sail Grand Prix | Portsmouth
- 16-17 aout 2025 // Germany Sail Grand Prix | Sassnitz
- 12-13 septembre 2025 // ROCKWOOL France Sail Grand Prix | Saint-Tropez
- 20-21 septembre 2025 // Rolex Switzerland Sail Grand Prix | Geneva
- 4-5 octobre 2025 // Spain Sail Grand Prix | Andalucía – Cádiz
- 28-29 novembre 2025 // Mubadala Abu Dhabi Sail Grand Prix presented by Abu Dhabi Sports Council CONTACTS FRANCE SAILGP























