Bien sûr, c’est à Russell Coutts et son équipage d’Artemis que l’on doit cet exploit, eux qui depuis le début de cette étape hyéroise ont décidé de mener les bouts en train du classement.
Changements de voile et tactique incéssante étaient donc nécessaires aujourd’hui pour tenir le rang et c’est le menu que se sont imposés les leaders, en particulier les inséparables Artemis le vainqueur et son rival direct Caixa Gallicia encore une fois à la lutte jusqu’au dernier moment. Après deux heures de course, à peine plus d’une longueur de bateau les séparait alors que, emportés par leur duel, ils creusaient un impressionnant écart avec le reste de la flotte.
Derrière, les autres TP52 ne sont pas des enfants de coeur pour autant. Les deux derniers bords ont donné lieu à une sérieuse empoignade impliquant quasiment toute la flotte. Au grè des risées, des rotations de vent et des intuitions des tacticiens, les places se sont redistribuées jusqu’à la dernière minute. C’est ainsi qu’une très belle course de Balearia se termine par une frustrante 8ème place, et que Mutua Madrilena, et encore mieux les Russes de Rusal Synergy, se sont retrouvés à remonter presque toute la flotte sur de bonnes options.
Il faut cependant préciser qu’une année de différence entre deux carènes se traduit vite par quelques dixièmes de noeud d’écart en vitesse, et donc quelques minutes à l’échelle d’un parcours côtier. Baleria, qui souffre de ce déficit, pourrait s’en plaindre.
Du côté du classement final du cricuit Breitling Med Cup 2007, si mathèmatiquement les Suédois d’Artemis, son propriétaire Torben Tornqvist à la barre et Coutts à la tactique, peuvent encore céder leur place de leader aux Espagnols de Caixa Gallicia, on ne s’avance pas trop à dire que ce ne sera pas facile. Ils peuvent être sereins.
Réponse définitive demain. N’oublions pas que tout reste possible tant que la ligne d’arrivée est encore devant.
Russell Coutts intouchable…
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