François Gabart s’est fait une belle frayeur samedi en fin de journée. « Alors que je dormais, pam ! Un gros bruit me réveille »
« Après le passage des Açores, je mets ensuite toute la toile pour descendre au portant, j’étais super content des réglages avec un bateau qui fonctionnait super bien. Je fais alors une petite sieste parce que je n’avais pas beaucoup dormi depuis 24 heures et alors que je dormais, pam, un gros boum me réveille et le bateau ralentit d’un coup. Je pensais que c’était la dérive car le bruit était le même que lorsque nous avions eu le problème pendant le convoyage vers Saint-Malo. Mais non, la dérive était là en parfait état. C’est le foil sous le vent qui est remonté. Pour accrocher le foil au vérin, on a une estrope (anneau en cordage) assez grosse et elle a cassé. Le foil était toujours là mais était remonté de façon assez violente dans un gros bruit mais heureusement sans se casser. Sans foil, le bateau allait 5 ou 6 nœuds moins vite. On a échangé avec l’équipe pour voir si c’était réparable et si ça valait le coup sachant qu’il ne restait plus que 15 heures de tribord avant de repasser principalement en babord. L’équipe à terre est en partie en Bretagne, en partie en Guadeloupe, et une partie était même à l’aéroport. On a brainstormé et finalement décidé de réparer. J’ai passé deux heures le bateau arrêté car il fallait rentrer dans le flotteur sous le vent, ouvrir pas mal de trappes, repasser un messager, ce qui est compliqué car il n’y a pas beaucoup de place, remettre une nouvelle ligne, la refixer sur le foil et tout ça en mer, à trois mètres de haut. Et comme je ne mesure pas trois mètres, il a fallu faire un peu d’escalade. C’était un peu de la bricole mais tout s’est remis en place. Je renavigue sur le foil, ça tient. »
Route du Rhum. Problème sur un foil de SVR-Lazartigue, Gabart répare
- Publicité -