Benjamin Dutreux skipper du 60 pieds IMOCA GUYOT environnement – Water Family prendra le départ de sa première Route du Rhum et affiche ses ambitions : un top5 ! Un défi ambitieux que le skipper vendéen, compétiteur né, est prêt à relever.
Après le Défi Azimut – Lorient Agglomération et une semaine d’entraînement en vue de The Ocean Race 2023, Benjamin Dutreux a switché du mode équipage au solitaire pour se préparer pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « On rentre maintenant dans une phase 100% Route du Rhum. On fait une semaine de préparation intensive sur le bateau pour le remettre en configuration solo à 100%. Je vais ensuite consacrer la semaine prochaine aux entraînements en solitaire pour me réapproprier le bateau, les manœuvres seul à bord…On va faire 24 heures en solitaire puis des entraînements à la journée pour pouvoir continuer à travailler sur le bateau une fois de retour à terre », explique Benjamin, qui se félicite d’avoir disputé le Défi Azimut en équipage. « Pendant le Défi, j’ai pu identifier pas mal de petites choses qui ne fonctionnaient pas. C’est vraiment un plus pour moi dans la préparation du Rhum car on est plusieurs à pouvoir travailler dessus et analyser les données pour progresser. », raconte le skipper vendéen, qui n’a encore jamais traversé l’Atlantique avec sa nouvelle monture. « Ces deux dernières saisons, j’ai fait toutes les courses en solitaire. Je crois que je commence à savoir manœuvrer correctement, à connaître mon bateau. J’avais plus besoin de personnes qui m’accompagnent dans la recherche de performance du bateau que de passer du temps en mer en solitaire. Ce n’est pas simple de switcher tout le temps de l’équipage au solitaire mais ça m’a permis de progresser ».
Après les entraînements et la qualification de Sébastien Simon, son skipper remplaçant pour la Route du Rhum, Benjamin Dutreux partira en convoyage pour Saint-Malo autour du 25 octobre. Les choses vont aller crescendo jusqu’au convoyage. L’objectif du Team Eole performance est que tout soit opérationnel avant d’arriver à Saint-Malo, qu’il n’y ait pas de gros points techniques à toucher sur place. « Ça me permettra d’être serein sur la préparation et de pouvoir passer en mode sportif. Les semaines avant-départ sont toujours assez denses, avec beaucoup d’invités et de monde. Ce n’est pas toujours facile de travailler dans de bonnes conditions », indique Benjamin.
Si le bateau et le skipper seront prêts en arrivant à Saint-Malo, difficile pour autant de se fixer un objectif précis en termes de résultat, tant le plateau est relevé et les conditions encore incertaines. « Le Défi Azimut m’a permis d’y voir un peu plus clair sur le potentiel de vitesse du bateau même si on n’était pas prêt à pouvoir rivaliser avec les bateaux récents dans du vent un peu moyen. On est en train de travailler sur ce point pour progresser », avance Benjamin. « Ce n’est pas simple d’annoncer un objectif chiffré. Le résultat sera très dépendant des conditions météo que l’on aura. Je suis très à l’aise au portant dans la brise. Je devrais être en mesure d’aller jouer devant et de me confronter avec les meilleurs dans ce type de conditions. Si elles sont bonnes, un top 5 est envisageable, voire mieux si ça bourrine. Mais il y a tellement de paramètres à prendre en compte…Si c’est un peu plus léger, ça risque d’être plus dur mais pas inatteignable. On verra si on aura réussi à combler notre retard d’ici-là ». Rendez-vous à Saint-Malo à partir du 26 octobre !