Partis dimanche de Cowes ( île de Wight), à 12h30, Sill et Veolia a su accrocher le paquet de tête très rapidement pour ne plus le lâcher. En effet, le bateau finistérien navigue depuis le début non loin des grosses unités constituant la flotte. ICAP Maximus, l’Open 70 Movistar, le VOR 60 ABN Amro ou encore Skandia Wild Thing sont bien évidemment devant, mais les hommes de Sill et Veolia ont longtemps vu leurs spis, pas si loin, à l’horizon, ce qui satisfaisait le skipper du plan Lombard.
Parmi les 288 concurrents de la Rolex Fastnet Race, on comptait une flotte de 13 monocoques 60 pieds IMOCA. A l’heure actuelle, il ne sont plus que 12 puisque Benoît Parnaudeau, victime d’une avarie, fait route vers Brest. Où en est-on du match dans le match ? Un bilan à la mi-parcours Monsieur Jourdain … ?
Au niveau météo et chance de battre le record dans la catégorie IMOCA ? « De ce point de vue, c’est une vraie catastrophe… Je crois que Catherine Chabaud va conserver son titre ! La tendance, depuis le début, est à la pétole, franchement molle ! Le système de haute pression génère des vents très faibles, ce qui, je pense, va nous faire battre un vrai record de lenteur ! »
Vous venez de franchir la marque de la mi-parcours ? « Oui, Sill et Veolia a franchi le rocher du Fastnet à 13h47 GMT derrière Pindar, Virbac et Ecover. C’était superbe. Nous n’avons pas vu le phare qui était perdu dans la brume. Mais, c’était magique quand même. Peu avant, deux énormes orquals d’au moins 18 mètres de long sont venus nous saluer ! Joli spectacle ! »
Que penses-tu de ta position à l’heure qu’il est ? « Je suis content de notre trajectoire jusqu’à hier. On livrait depuis le début un beau combat contre Pindar. Ce dernier a repris la main au classement hier après-midi dans du tout petit temps. Le bateau de Mike Sanderson est vraiment typé pour ça. Il a un grand genaker que nous n’avons pas et sa carène est très, très propre ; ce qui explique son avantage de vitesse sur nous. D’ailleurs, hier, alors qu’il parvenait à descendre, au portant, sous spi, plus dans le sud, nous n’arrivions pas à le suivre ; d’où notre décision de monter un peu plus dans le nord. Les autres comme Virbac-Paprec sont revenus par derrière à la faveur d’un vent plus soutenu. C’est très frustrant de les voir revenir alors qu’on les avait gardés au chaud, loin derrière ! Actuellement, on voit Ecover à 20 mètres sous notre vent et Virbac est à 2 milles devant quand Pindar est à 5 ! Malgré notre frustration, on apprend beaucoup dans cette course qui est vraiment riche d’enseignements et qui, surtout, n´est pas finie !”
Equipage du monocoque Sill et Veolia :
Roland Jourdain
Gaël Le Cléach
François Sheeck
Philippe Legros
Jean-Yves Bernot
Source Sill & Veolia”