Fastnet Race. SVR-Lazartigue s’impose à nouveau, les réactions

SVR Lazartigue arrival into Cherbourg at the Finish of the 2025 Rolex Fastnet race

Le trimaran SVR-Lazartigue a remporté la Rolex Fastnet 2025, édition du centenaire, au terme d’une course maîtrisée de bout en bout. Les conditions plutôt légères ont favorisé le bateau lors de la remontée au près. De bons choix tactiques le long des côtes anglaises, ainsi que la présence motivante à bord du Peter Burling ont également contribué à cette victoire.

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Le trimaran ULTIM de 32 mètres, skippé par Tom Laperche, signe un doublé sur la Fastnet. Son temps de parcours est de 1 jour, 17 heures, 18 minutes et 04 secondes. À son bord, Tom Laperche était accompagné d’Amélie Grassi, Antoine Gautier, Émilien Lavigne, Franck Cammas et Peter Burling. Banque Populaire XI, skippé par Armel Le Cléac’h, termine deuxième à 40 minutes, suivi par Actual Ultim 4 d’Anthony Marchand, qui démontre déjà une belle maîtrise de son bateau, l’ex-Gitana 17. Sodebo Ultim 3 prend la quatrième place.

Dans cette bataille d’ULTIM, tout s’est joué dès le départ et le long des côtes anglaises. Auteur d’un excellent départ, SVR-Lazartigue a rapidement pris les commandes de la course, choisissant la meilleure option à la pointe sud de l’Angleterre. Actual Ultim 4 et Banque Populaire ont tenté à plusieurs reprises de revenir, mais l’écart de quelques milles a suffi à l’équipage de SVR-Lazartigue pour rester en tête dans les vents légers et passer le Fastnet en première position.

Le bord de portant a été une véritable course de vitesse durant toute la nuit, au cours de laquelle Banque Populaire a tout tenté pour revenir, sans succès.

Tom Laperche signe ici sa première grande victoire sur le trimaran SVR-Lazartigue, épaulé par un équipage solide comprenant notamment Franck Cammas et Peter Burling. Réactions à venir.

Tom Laperche : ” « Deux participations à la Rolex Fastnet Race et deux victoires avec le trimaran SVR-Lazartigue, je suis ravi, confie le skipper Tom Laperche. Cette course fait partie de la grande histoire de la voile et représente vraiment quelque chose. D’autant plus cette année avec quatre bateaux engagés dans la catégorie Ultim.  J’avais de super souvenirs de la dernière édition. Il y avait eu aussi une bataille avec Banque Populaire. Le départ dans le Solent avait été vraiment musclé et j’avais un peu l’appréhension de revivre la même chose. Cette fois-ci ça a été beaucoup plus tactique et ça a été une super régate. On a réussi à prendre un très bon départ. On sort en tête du Solent et, après, le vent a été très aléatoire le long des côtes anglaises. La mer d’Irlande a été compliquée. Nous avons fait une belle montée vers le Fastnet. Le franchir en tête (après 1 jour, 4 heures, 2 minutes et 53 secondes de course) avec le Trimaran SVR-Lazartigue, c’est toujours génial. Surtout que nous étions à 40 nœuds. Passer du près au portant à pleine vitesse, c’était top. Le retour s’est fait au portant (vent arrière). Il a néanmoins fallu faire un peu de stratégie pour tirer les bons bords pour redescendre jusqu’en Manche tout en surveillant nos concurrents qui n’étaient pas si loin. L’équipage a fait un super travail car il y avait beaucoup de manœuvres. Le bateau n’a été remis à l’eau que le 3 juillet. Cette victoire valide aussi tous les travaux qui ont été réalisés ces derniers mois dans les ateliers de MerConcept à Concarneau. C’est de bon augure pour la suite, mais nous allons continuer à travailler pour progresser encore. » 

Franck Cammas : « La Rolex Fastnet Race m’a permis de bien découvrir ce bateau qui est très spécifique. Avec son expérience, l’équipage le maitrise déjà très bien. Tom est parfaitement entré dans son rôle de skipper. Il sait toujours comment régler le bateau. Il le connait parfaitement. Il anticipe et place bien le curseur pour aller vite mais sans prendre trop de risques. On peut avoir pleinement confiance en lui. C’est motivant pour la suite. »

Amélie Grassi : « C’est une belle victoire pour le Trimaran SVR-Lazartigue. On garde le titre ! C’était une super course avec un beau travail d’équipe. Tout a été fluide à bord. Comme toujours sur la Rolex Fasnet Race, c’était intense. Le départ avec 450 bateaux dans le Solent était un peu sport. Nous avons ensuite eu pas mal de manœuvres à réaliser pour gérer des zones de molle dans la montée vers le Fastnet. On ne s’est pas arrêtés de travailler. On s’est fait plaisir sur le retour avec le bateau qui volait sur une mer plate. C’était magique. »  

Armel Le Cléac’h : ” À l’arrivée, il y a forcément une « pointe de déception. Cet écart de 45 minutes, c’est à la fois beaucoup et peu au regard de la longueur de la course. On a vécu de belles émotions tout au long de cette Rolex Fastnet Race. Ça a été très riche en matière d’intensité et de stratégie avec une belle bagarre face aux autres Ultimes. Forcément, il y a un peu de déception de ne pas avoir pu l’emporter. On avait la vitesse pour rivaliser. Tout s’est joué sur une petite option stratégique en début de course. Le scénario s’est décidé assez vite avec le petit retard qu’on a pris dans les premières heures de la course. On s’est accroché jusqu’au bout et on a essayé de revenir. À l’arrivée, l’écart est à la fois très peu et beaucoup par rapport à la longueur de la course. Ensuite, on a essayé de cravacher pour revenir, mais cela n’a pas suffi. Mais je préfère que l’on garde tout le positif. L’équipage a été à la hauteur avec une belle maîtrise globale. Par ailleurs, aucun problème technique n’a été déploré et tout a bien fonctionné sur le bateau. Il y a deux ans, nous avions aussi terminé deuxièmes avant de remporter la Transat Jacques Vabre. On peut voir ça comme un bon signe! »