Roland Jourdain renonce à The Transat

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    Depuis le 17 décembre dernier, date du démâtage de Veolia Environnement lors de la Barcelona World Race à 1600 milles des côtes australiennes, c’est toute une organisation interne qui s’est mise en place à Concarneau en attendant le retour par cargo du monocoque rouge. Bureaux d’étude en action et planning millimétré… Tout a été planifié pour ne pas perdre une minute à l’arrivée du bateau, afin d’être à l’heure à Plymouth…

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    Un nouveau mât en fabrication…

    Début janvier, commande était faite du nouveau mât auprès du chantier CDK Technologies qui a délégué la fabrication du tube chez JMV à Cherbourg. Le cabinet HDS, concepteur des mâts de « Bilou » depuis son premier bateau, travaille aussi avec toute l’équipe pour tenter de comprendre l’origine de la chute de l’espar (lire l’interview). Si pour l’heure, aucune raison manifeste n’apparaît à la lecture des analyses menées par l’Ifremer sur le fragment du mât que Roland a ramené dans sa valise, il a quand même été décidé de modifier l’échantillonnage du nouveau tube sur la partie basse qui a cassé pour la renforcer. Mais, conséquence des démâtages successifs de cet hiver, le nouveau mât a aussi été le dernier à prendre son tour dans son moule et ne sera livré… que fin avril.

    Le bateau mercredi à Zeebrugge

    De son côté, le cargo Tamesis, chargé de ramener Veolia Environnement arrivera ce mercredi matin, à Zeebrugge en Belgique. Soit deux petits jours plus tard que prévu qui mettent à mal toute la logistique définie à l’arrivée du bateau. Sur place, Nicolas de Castro qui avait supervisé le chargement à Fremantle (Australie), sera accompagné de Luis Guervos et de Thomas Lebee pour contrôler la mise en œuvre du convoi exceptionnel chargé de ramener par la route le monocoque 60 pieds. Mais selon les arrêtés du moment qui déterminent l’itinéraire retour, Veolia Environnement ne devrait retrouver le hangar de Kaïros que courant de semaine prochaine. Le chantier devrait, au final, être prolongé d’une semaine par rapport aux quatre initialement prévues, décalant ainsi l’entrainement au mois de mai.

    Trop tard pour The Transat

    Le timing est donc beaucoup trop serré et réduit à néant les journées de navigations prévues pour régler le nouveau gréement et valider les systèmes avant le départ de la course. Après l’avarie de cet hiver et dans la perspective du Vendée Globe (*), Roland a donc finalement décidé de ne pas prendre le risque de participer à The Transat.

    (*) : Roland Jourdain est qualifié pour le Vendée Globe mais il lui restera à effectuer 1500 milles supplémentaire que lui demande la direction de course pour valider son nouveau mât avant le 1er juillet 2008.