Gestion du temps, de la course
« Les conditions météo s´annonçaient vraiment formidables et tout était paré pour s´en donner à cœur joie. J´avais vraiment à cœur de bien attaquer d´entrée et comme tous je savais que cela allait creuser par-devant. Je ne voulais pas commencer la course en ayant un retard à combler. Je voulais essayer d´imposer à mes concurrents, un rythme, une pression. J´ai commencé par mettre du charbon pendant trois jours, j´ai vraiment attaqué et j´ai beaucoup barré pour gagner des petits milles qui font au final la différence. Et cela a payé. J´ai surtout réussi à me positionner au bon endroit et cela m´a permis de toucher le vent fort en premier. Cela me permettait de construire une avance confortable, au moins à partir du troisième. Au bout du quatrième jour, j´ai un peu relâché la pression et les conditions météo permettaient au bateau d´aller vite sous pilote. D´ailleurs, j´ai commis la grosse erreur en dormant plus que prévu. Je me suis endormi très très longtemps. Et je n´ai même pas entendu la sonnerie qui est loin d´être agréable à bord… »
Le mental
« En fait, j´ai pris pleinement conscience de l´importance du mental cette année. Avant le départ, j´ai fait une grosse préparation. Tout d´abord, se convaincre soi-même pour se dire : je vais y arriver, il faut que j´y arrive. Au début de la course, je me suis imposé un rythme assez élevé. Mais ensuite, c´est vrai que j´ai trouvé un bon équilibre. J´avais une sensation d´équilibre à l´arrivée, pas fatigué du tout ».
Nickel
« Le bateau ? Rien à déplorer, je m´amuse à dire que je n´ai eu que juste une manille qui s´est dévissée…. Ce qui est vrai d´ailleurs. »
Madère
« Je me suis calé une escale à Madère en trois phases : la première, c´est le relâchement, partager de bons moments, discuter et boire des verres avec les autres coureurs. La deuxième, ce sera l´analyse technique du bateau, le check complet et avoir le temps de pouvoir anticiper les éventuels problèmes et la troisième ce sera pour me re-concentrer, me re-préparer, reprendre mes footings quotidiens, re-soigner mon alimentation, manger à des heures régulières, essayer de m´isoler un peu et voilà… Il faut que j´essaye de recréer ce climat que j´avais au départ. »
La suite
« J´envisage la suite de la course dans la continuité de ce que j´ai fait. Ma sensation en arrivant à Madère était que je sentais que je pouvais ne pas m´arrêter. J´étais dans un rythme d´une étape beaucoup plus longue ».
Que du bonheur
« J´ai vécu peut-être les moments les moments les plus agréables de toute ma vie. J´étais dans une plénitude totale. La victoire est venu de ce plaisir d´être là, je pense car il faut être avant tout bien dans sa tête pour être bien dans sa course. Les moments que je retiendrais, c´était debout dans le cockpit, accroché aux bastaques et regarder le sillage défiler. Je trouvais cela fabuleux. Je ne voulais pas en perdre une miette ! »