Première journée, premières options

Transat 6.50 2007 Xavier Haize
DR

A la lumière des analyses de la situation météo dans le Golfe de Gascogne, la décision prise par Xavier "Titou" Haize d’aller longer les côtes espagnoles du côté de Bilbao et de Vigo semble marquée d’un certain bon sens. Face à un large anticyclone (1028 hpa) qui enfle devant la façade Atlantique, et dans l’attente du courant de vent créé par la lente remontée d’une dépression centrée sur le Portugal, le pari qu’il subsiste dans le nord de l’Espagne un petit flux d’Est mieux organisé prend tout son sens. Et si cette option ne se concrétise pas encore au tableau général, force est de constater que Titou a maintenu toute la journée une vitesse moyenne supérieure à l’ensemble de la flotte. Il était détenteur en ce milieu de journée de la plus grande distance parcourue en 24 heures, avec 187,7 milles contre respectivement 179,8 et 177, 9 pour Joschke et Laureyssens.

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En tête de course et loin dans son Nord, Isabelle Joschke multiplie les empannages avec un certain bonheur puisque son avance, stabilisée à 6 milles sur Peter Laureyssens, s’est portée à plus de 9 milles sur Samuel Manuard.
Au terme des 24 premières heures de Transat, les favoris de la course pointent tous dans le top 20 du classement. Seul peut-être François Salabert (Aréas Assurances) qui paie encore son retour intempestif à la Rochelle pour réparer ses pilotes défectueux, malgré une belle remontée.
La bonne surprise au sein des ténors de la course est aussi de constater la présence en 11e position du premier voilier de série. C’est à Stéphane le Diraison (Cultisol-Institut Curie) que revient cet honneur. En parcourant plus de 160 milles lors des premières 24 heures, il devance en série Jean François Quelen, 15e sur son « Galanz » et Bertand Castelnerac (As de cœur) lui aussi auteur d’une journée à un peu plus de 160 milles.

Chacun attend naturellement un renforcement du vent au Nord Est pour en terminer avec un Golfe de Gascogne bien paresseux. La bascule attendue de la droite favorisera t-elle les concurrents restés au plus près de l’orthodromie ? Le téméraire Haize va t-il, à la faveur de la nuit, concrétiser son audacieux pari espagnol ? Autant d’inconnues qui donnent déjà à ce premier volet de la Transat 6.50 une certaine saveur.