mercredi 26 novembre 2025
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MW40OF. Atteindre 30 nœuds avec un 40 pieds

MW40OF - Nouveau concept de voilier offshore à foils - photo © Wilson / Marquinez Naval Architecture

Les architectes argentins Laureano Marquinez et Nahuel Wilson ont dévoilé leur projet de 40 pieds à foils. Un 40 pieds équipé de foils en C avec des safrans porteurs. Mais l’idée est de lancer un nouveau type de bateau à foils de différentes tailles pour la course au large.

Laureano Marquinez et Nahuel Wilson se sont fait connaitre avec leur 69F conçu par Persico. Un monocoque à foil dont nous avons parlé il y a plus d’un dans le magazine et qui sera le support de la prochaine Youth Foiling Cup. Ils ont dévoilé les premières images de leur MW400F.

MW40OF – Nouveau concept de voilier offshore à foils – photo © Wilson / Marquinez Naval Architecture
MW40OF – Nouveau concept de voilier offshore à foils – photo © Wilson / Marquinez Naval Architecture
MW40OF – Nouveau concept de voilier offshore à foils – photo © Wilson / Marquinez Naval Architecture
MW40OF – Nouveau concept de voilier offshore à foils – photo © Wilson / Marquinez Naval Architecture
MW40OF – Nouveau concept de voilier offshore à foils – photo © Wilson / Marquinez Naval Architecture
MW40OF – Nouveau concept de voilier offshore à foils – photo © Wilson / Marquinez Naval Architecture
MW40OF – Nouveau concept de voilier offshore à foils – photo © Wilson / Marquinez Naval Architecture
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Vendée Globe. Servane Escoffier : “Ce qu’il se passe sur l’eau est dingue “

Louis Burton
Louis Burton s'entrainant sur l'imoca Bureau Vallée 2 pour le Vendée Globe 2020 (Photo Stephane MAILLARD)

Avec Louis Burton aux commandes officiellement du 9e Vendée Globe depuis ce matin, son équipe vit intensément cette fin de course et notamment Servane son épouse mais aussi la team manager de l’équipe.

A plus de 18 nœuds de moyenne ces dernières 24h, Louis Burton engrange les milles dans le sud-est de l’archipel des Açores cap sur les Sables d’Olonne ! Bureau Vallée 2 a repris ce matin les commandes de la course devant Apivia et Seaexplorer-Yacht Club de Monaco. La bagarre est âpre en tête de flotte et les conditions météo instables demandent une attention de tous les instants. Le décalage ouest du Malouin a payé : Bureau Vallée 2 semble en bonne position pour aller chercher le graal. Les 1000 milles restants vont être d’une intensité folle !

Ambiance électrique à Saint-Malo au sein du team BE Racing et des proches de Louis Burton. « C’est formidable ! Je n’ose même pas regarder les classements ni les ETA (Estimated Time Arrival) tellement ce qu’il se passe sur l’eau est dingue. Mais pour moi, quoiqu’il arrive, Louis a déjà gagné son Vendée Globe. Avec toutes les emmerdes qu’il a eues et la façon dont il les a gérées toujours avec le sourire, il fait une course incroyable ! Je suis tellement fière. » confie Servane Escoffier qui gère d’une main de maître sa triple casquette d’épouse, de mère et de team manager du projet. « Enfin, il est quand même temps que ça s’arrête car je n’arrive même plus à faire les courses ni la cuisine pour Lino et Edith, c’est le feu ! » sourit Servane. L’arrivée approche, l’équipe technique, tout en restant disponible H24 en cas de besoin, s’apprête à se rendre aux Sables d’Olonne pour accueillir son skipper et son IMOCA dont l’arrivée est prévue mercredi 27 janvier dans le courant de l’après-midi.

Garder la tête froide

« Depuis le début, Louis fait ce qu’il veut. Nous sommes juste là en cas de besoin. Jamais il ne se plaint, jamais il ne râle. Il est impressionnant, car il est toujours dans les bons coups.» explique Arthur Hubert, directeur technique du team BE Racing. L’équipe vit ce Vendée Globe avec beaucoup de calme et de sérénité, se disant qu’une belle place à l’arrivée ne sera que du bonus. « Louis n’aime pas qu’on lui dise ça. Il ne se contente pas de ce beau parcours, il veut aller chercher plus ! » ajoute Servane Escoffier. Les messages affluent sur les portables de l’équipe, nombre de marins saluent la performance et la résilience d’un marin déterminé qui démontre en ce moment son immense talent de coureur au large. Jusqu’aux Sables d’Olonne, la route est encore semée d’embûches. Beaucoup de manœuvres à venir, de réglages, de changements de voile, de stratégie voire de tactique tant les écarts sont minimes en tête de flotte, et surtout une lucidité à préserver jusqu’au bout pour ne pas faire d’erreur. Un final époustouflant de suspense !

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Vendée Globe. Réclamons la clameur du public pour les skippers !

Jean le Cam (FRA) est photographié dans le chenal avant le départ de la course à la voile du Vendee Globe, aux Sables d’Olonne, France, le 8 Novembre 2020. (Photo Olivier Blanchet/Alea)

Yannick Moreau Maire des Sables interpelle le Président de la République pour que le public puisse accueillir les skippers du Vendée Globe. “La plus belle des légions d’honneur pour les skippers du Vendée Globe, c’est la clameur du public le long du chenal des Sables d’Olonne”. On le soutient.

L’arrivée du Vendée Globe prévu à partir de mercredi devrait se faire à huis clos a décidé le Préfet de Vendée. Une décision à laquelle le Maire des Sables d’Olonne accepte de se plier mais en demandant à Emmanuel Macron d’intervenir. “Je n’arrive pas à me résoudre à l’idée que Jean Le Cam remonte le chenal des Sables d’Olonne dans le silence et sans la chaleur des remerciements du public pour l’héroïsme dont il a fait preuve au cours de ce #VendeeGlobe

Le 24/01/2021

Monsieur le Président,

Le 8 novembre dernier, 33 marins se sont élancés du port des Sables d’Olonne pour faire le tour de monde, embarquant à leur bord notre soif de liberté et nos rêves de grand large. Des millions de compatriotes ont depuis suivi les aventures et les fortunes de
mer de ces hommes et de ces femmes au coeur du Vendée Globe. Le 1er décembre dernier vous avez même tenu à vous entretenir en visio-conférence avec Kevin Escoffier et Jean Le Cam au lendemain du naufrage et du sauvetage héroïque du skipper de PRB.
Le 13 juin 2019, aux Sables d’Olonne, au Prieuré St Nicolas, à l’entrée du chenal du Vendée Globe et au pied du monument à la mémoire des péris en mer, vous avez tenu à rendre un légitime hommage national aux sauveteurs en mer rescapés
du naufrage de notre canot SNSM.

Ce jour restera gravé dans la mémoire des Sablais et de la France littorale. Il résonne encore comme la reconnaissance de la Nation pour la grande famille des « gens de mer » dans un pays qui a trop souvent tourné le dos au grand large. Vous le savez désormais Monsieur le Président, la vie d’un port, la vie des gens de mer, c’est le courage des marins et des familles restées à terre, c’est aussi la douleur des naufrages, la solidarité qui seule permet de vivre et se reconstruire.

Dans la vie d’un port, il y a beaucoup de douleur, sourde, et de joie partagée car ce sont les moments de joie et de communion qui permettent de transcender les deuils et de cicatriser les blessures. Entre les marins et les terriens il y a un lien permanent d’attention et d’affection que nul ne peut rompre. Ce lien c’est l’espérance, l’espérance de se retrouver, de voir le bateau pointer son étrave au bout du chenal, l’espérance de pouvoir l’accueillir sur le quai ou le ponton, l’espérance de pouvoir vivre pleinement ces retrouvailles.

Le Vendéen Globe n’échappe pas à ces traditions des gens de mer. Le Vendée Globe est bien plus qu’une épreuve sportive en solitaire autour du monde ou qu’un dossier administratif sanitaire et supplémentaire à traiter. Le Vendée Globe est une Aventure humaine qui fait voyager et espérer des millions de personnes à travers le monde. À la grandeur de cette Aventure, à l’héroïsme de ses marins, la France ne peut répondre par le silence de quais fermés au public.

A l’exploit de ces femmes et de ces hommes qui nous offrent une leçon de courage et une bouffée d’oxygène au coeur de cet hiver sanitaire, la France ne peut se contenter de quelques légions d’honneur décernées dans un salon feutré. La plus belle des légions d’honneur pour les skippers du Vendée Globe c’est la clameur du public le long du chenal des Sables d’Olonne.

Monsieur le Président, dans un contexte sanitaire très contraint et avec des règles de protection optimales que le maire des Sables est le premier à vouloir faire respecter, il doit y avoir un moyen équilibré d’assurer une présence humaine et chaleureuse sur le bord du chenal pour accueillir dignement les skippers du Vendée Globe, dans le respect de notre culture maritime séculaire. Il ne s’agit évidemment pas de faire venir des spectateurs de toute la France, ce serait un contre-sens épidémiologique, mais de permettre à quelques habitants du port des Sables, filtrés et entrant dans une jauge stricte et définie, d’accueillir
comme il se doit les skippers du Vendée Globe.

J’ai fait un certain nombre de propositions au préfet de la Vendée en ce sens. Elles n’ont pas été entendues mais il n’est pas encore trop tard pour apporter un peu d’humanité au retour des marins du Vendée Globe.

Je me tiens, Monsieur le Président de la République, à la disposition de l’État pour travailler et mettre en oeuvre toute disposition qui permettrait de rendre aux marins du Vendée Globe les honneurs publics qu’ils méritent.

Dans cette espérance, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République,
à l’assurance de ma très haute considération.

Yannick Moreau
Maire des Sables d’Olonne

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Vendée Globe. Louis Burton nouveau leader, le sprint est lancé

Louis Burton s'entrainant sur l'imoca Bureau Vallée 2 pour le Vendée Globe 2020 (Photo Stephane MAILLARD)

Le sprint est lancé à 1000 milles de l’arrivée. Il va falloir tenir 3 jours à un rythme de fou entre Louis Burton, Charlie Dalin, Boris Herrmann , Thomas Ruyant et Yannick Bestaven après 77 jours de course.

Ce dimanche à 14h, Apivia poursuivait sa route à l’Est alors que Bureau Vallée Maître CoQ IVLinkedOutSeaexplorer-Yacht Club de Monaco et Prysmian Group naviguaient bâbord amures, cap au Nord pour aller se positionner dans une zone de vent fort de Sud-Ouest. Une route plus longue, mais avec plus de vent leur permettant de terminer la course dans un flux de Sud-Ouest. Louis Burton restait en tête avec 7,3mn devant Apivia et 46 mn devant SeaExplorer. Les trois ayant parcourus la plus grande distance dans cet ordre sur les dernières 24h. Mais le plus rapide au classement de 14h était Thomas Ruyant qui en tribord amure pouvait enfin s’appuyer sur son bon foil et accélérer à plus de 21,9 nds sur son LinkedOut. Une vitesse que n’était pas loin d’atteindre également Yannick Bestaven sur Maitre CoQ parti très au nord et qui fonçait à 194 nds.
Le sprint semble bien lancé ce dimanche alors que Charlie Dalin naviguait encore sur un rythme normal hier : « Il va falloir décider du bon moment pour lancer le sprint. Mais pour le moment, je continue à naviguer sur un rythme soutenu, mais normal on va dire ! C’est vrai que je suis au coude à coude avec Louis, et Boris n’est pas loin derrière… Le finish s’annonce assez serré. »



On le voit rien n’est encore joué. Ces 5 skippers jouent la gagne chacun tentant de tirer le meilleur profit de son bateau mais avec une météo qui reste encore incertaine et loin de Virtuel Regatta comme le soulignait Boris Herrmann.

A noter que les principaux modèles météo utilisés par les skippers sur cette zone (GFS, ECMWF et Arpege) ne donnent pas tous les mêmes résultats. Cela montre qu’il y a encore une incertitude importante sur la fin de course soulignait Christian Dumard.

Avec le vent qui devrait mollir dans la matinée du 27 sur le golfe de Gascogne avec le passage d’une petite dorsale, il est encore bien difficile de faire des pronostics sur un vainqueur éventuel ou même sur une ETA précise dans la journée du 27 pour les premiers.  

A noter que Romain Attanasio devrait sortir des griffes du pot au noir la nuit prochaine. Alexia Barrier et Ari Huusela sont en approche du cap Horn dans un vent de Nord-Ouest soutenu avec 30-35 nœuds et probablement des rafales à 45 nœuds avec une mer formée.

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Vendée Globe. Quel suspens !

Le skipper Allemand Boris Herrmann à l'entrainement sur son Imoca Sea Explorer - YC de Monaco le 10 Septembre 2020 au large de Lorient. (Photo by Yvan Zedda/Alea)

Les routages jusqu’à l’arrivée s’affinent et évoluent après chaque classement. A 4 jours de l’arrivée si Charlie Dalin et Louis Burton restent dans une bonne position pour l’emporter, le jeu des bonifications risque de tout chambouler.

Le trio de tête a poursuivi sa route au sud des Açores. Charlie Dalin reste le plus à l’Est, Louis Burton le plus au nord et Boris Herrmann se place judicieusement au milieu. Plus au sud, Thomas Ruyant a enfin empanné et retrouvé la bonne amure pour accélérer sur son foil intact. Ce que devrait également faire Charlie Dalin dans les prochaines heures. En attendant, Louis Burton a pris la tête de la flotte ce matin avec 4 milles d’avance sur la distance au but calculée désormais sur les Sables.

Si rien n’est joué et alors que tout peut arriver comme on l’a vu depuis le départ de ce Vendée Globe, Apivia tient pour l’instant la corde pour arriver mercredi prochain en tête, Bureau Vallée le suivant 1h plus tard. Mais c’est surtout le temps de Boris Herrmann et de Maitre CoQ qui risquent de changer le classement final. Selon Yoann Richomme qui a fait des routages ce matin, Boris Herrmann arriverait 4h18 après Charlie Dalin et Yannick Bestaven, 10h06 plus tard. Avec leur temps de compensation respectifs, de 6h pour le premier et 10h15 pour le second. Le vainqueur reste encore incertain.

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Vendée Globe. Les Açores en vue

Photo envoyée depuis le bateau Seaexplorer - YC de Monaco pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 21 Janvier 2021. (Photo prise par le skipper Boris Herrmann) Coucher de soleil

Louis Burton et Charlie Dalin mènent toujours la flotte et maintiennent un décalage latéral entre eux de 100 milles. Boris Herrmann au pointage de 18h était le plus rapide. Le suspens perdure.

Les positions comme les stratégies des uns et des autres évoluent vite comme la météo. Louis Burton a poussé un peu plus vers l’Est tout comme Charlie Dalin. Les deux hommes avancent à plus de 17 nds mais c’est Boris Herrmann qui se montre le plus rapide avec 1 à 2nds de plus. Le trio approche des Açores situées à 150 milles devant leurs étraves mais c’est plus la bulle anticyclonique qui se déplace derrière les îles et semble s’étendre qu’ils cherchent à anticiper. Le salut a plus l’air de venir par le sud que par le nord. C’est un passage délicat qui laissera également la possibilité à Thomas Ruyant et Yannick Bestaven de revenir.

Stratégiquement Charlie Dalin parvient a bien jouer le coup. Il a fait le minimum de route depuis 2 jours et il a réussi à conserver une certaine égalité avec Louis Burton sur la distance au but restant à parcourir. Il se rapproche du moment où il va pouvoir accélérer sur son bon foil en bâbord amure et là Louis ne pourra pas faire grand chose avec son Bureau Vallée. Comme le rappelait Charlie, il va falloir trouver les ressources pour attaquer. Le plus dangereux reste Boris Herrmann qui a le bateau pour accélérer. Il se trouve à 61 milles de Charlie. Chaque classement s’annonce passionnant.

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Trophée Jules Verne. Réactions de l’équipe après l’abandon

Trophée Jules Verne 2021 Gitana © Y.Riou / polaRYSE / GITANA S.A

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a mis fin vendredi 22 janvier à sa tentative de record sur le Trophée Jules Verne après douze jours de mer intenses et riches en enseignements. Les premières réactions de l’équipe.

C’est avec beaucoup de déception et forcément quelques regrets que ce tour du monde s’achève. Une déception légitime tant les efforts fournis par les six marins sur cette première partie de parcours planétaire méritaient bien plus, et des regrets car Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs quatre équipiers ont prouvé sur cette magnifique descente de l’Atlantique qu’ils étaient parfaitement dans le bon tempo. D’autant que les prévisions météorologiques des prochains jours leur souriaient… L’histoire ne s’écrira malheureusement pas cette année, mais cette expérience est loin d’être finie comme le laissait penser Charles Caudrelier, l’un des co-skippers du géant de 32 mètres.

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Vendée Globe. Thomas Ruyant : “En mode étape du Figaro”

Thomas Ruyant s'entraine à bord de LinkedOut pour le Vendee Globe au large de Groix, France, le 1 Juin 2020. (Photo Pierre Bouras / TR Racing)

Thomas Ruyant 4e au classement va pouvoir retrouver un peu de vitesse avec un final qui lui permettra de s’appuyer sur son foil valide !

« Je suis dans une brise de secteur Sud, et le vent se renforce et se stabilise. Ça fait du bien d’être au portant ! Normalement, la brise va prendre une composante Sud-Ouest en forcissant. J’ai « subi » un bord qui a duré quasiment huit jours en tribord : c’était une période dure pour le moral ! Maintenant, c’est du VMG : c’est plus simple.

Les surprises, c’est non-stop ! Il y a du regroupement à tous les étages depuis le départ. C’est bien, cela fait des régates serrées, même si on espérait avoir une fin de tour du monde un peu plus tranquille. Là, on va la faire en mode « étape du Figaro » ! C’est serré… Désolé, je suis parti au tas : ça arrive parce qu’il y a encore quelques bouffées d’air et une mer un peu courte. J’ai mis le nez dedans, mais le bateau s’est remis en place tout seul.

Non, je ne suis pas sous spinnaker parce qu’il y a du vent quand même ! Il y a vingt nœuds de vent moyen : je navigue sous gennaker de tête. Et ça repart au tas… Non, ça revient ! Je suis dans le cockpit pour manager tout ça. Voilà !

Je suis plein de sentiments partagés parce que j’ai bien envie d’arriver mais en parallèle, il me faut un peu de temps pour revenir sur ceux de devant… Et j’ai l’envie de profiter à fond de mes derniers jours en mer. Ce tribord était dur pour le mental, alors j’ai besoin de naviguer sur l’autre bord !

J’ai plutôt bien mangé depuis le départ du 8 novembre, mais là, pour ces derniers jours, c’est assez terrible : je n’ai plus que du lyophilisé ! Avec un peu de frais… Et comme ce ne sera pas une fin de Vendée Globe cool… On va avoir de la brise au portant, des empannages à faire au bon endroit. Je vais essayer de me battre pour une place sur le podium mais il y a un gros match ! C’est vraiment très serré : tout le monde va arriver très proche.

On risque d’être très « cramé » aussi, parce qu’on a un tour du monde dans les pattes. En même temps, j’ai pu bien dormir depuis le pot au noir. Mais le corps doit suivre : je sens que je suis courbaturé, je ne vais pas aussi vite pour envoyer mes voiles, ça ne borde pas aussi vite qu’au début… Mais j’ai encore la tête bien en place sur ce qu’il se passe et s’il y a de la fatigue physique certaine, je me suis bien reposé ces derniers jours.

On va arriver avec du vent de Sud-Ouest, donc on ne devrait pas avoir froid. Mais le final peut être assez venté ! Ici, il fait beau et on n’a pas vu la pluie depuis un moment… On ne va pas passer loin des Açores : on va tournicoter et il me reste 50% de bord bâbord et 50% de tribord. De quoi bien se marrer sur la fin ! »

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Vendée Globe. Louis Burton: ” Tout le monde a la pression de l’arrivée !”

Louis Burton s’entraine pour le Vendee Globe au large de St-Malo, France, le 14 Septembre 2020.

Louis Burton donne tout sur cette fin de Vendée Globe et joue sa carte à fond. Il est un sacré prétendant à la victoire finale. Mis il reste lucide sur cette fin de course.

« Il y a du vent, mais c’est assez instable. Je commence à sentir le front qui va nous passer dessus : ça occupe un peu… Il y a une quinzaine de nœuds avec des grains et des molles, des rafales, des rotations de la brise depuis le début de la nuit. Comme je suis le plus au Nord, j’en perçois les effets (du front) en premier. Sur ce dernier tronçon, ça s’est mieux passé pour Apivia parce qu’il n’est pas encore dans l’influence du front. Normalement, ça va être de plus en plus instable en forcissant jusqu’à dimanche matin !

Les Açores, ça va dépendre de la rapidité avec laquelle le front va se déplacer, de notre vitesse et de notre capacité à rester devant. Dans une vision optimale, on empanne derrière le front, après l’archipel. Mais si on est un peu plus lent, on risque de traverser les îles par le milieu… Théoriquement, la première solution devrait se dérouler.

C’est rare d’avoir autant de bateaux aussi serrés à quatre jours de l’arrivée. C’est assez dingue parce qu’il peut encore se passer plein de choses ! Tout le monde a la pression de l’arrivée… Mais j’essaye de rester à l’écart de tout ça et de me concentrer sur la fin de course. Tant mieux si on mise maintenant sur moi : ça ne s’est pas trop mal passé mais ce n’est pas évident en ce moment ! J’ai grappillé des milles mais je suis dans le front en premier, alors… C’est forcément plus dur pour moi que pour les autres bateaux plus au Sud. Et rien n’est joué jusqu’à l’arrivée ! C’est très difficile de faire un pronostic. Il faut être dessus et ce n’est pas le moment de faire des grasses matinées…

Le rythme s’est un peu accéléré : c’est vrai que j’ai profité des alizés et du contournement de l’anticyclone pour me « recharger », pour me reposer, pour être en forme pour ce final, mais je ne dois pas être le seul ! J’ai un bon capital mais ça va être de plus en plus compliqué de vivre sereinement : on va rentrer dans un tempo d’enchaînements de manœuvres qu’on n’a plus connu depuis le Pacifique.

Ça va aller très vite : dans 24 heures, on passe un front. 20 heures plus tard, on empanne direction les Sables d’Olonne… Et puis on va tricoter en approche du cap Finisterre jusqu’au fond du golfe de Gascogne ! Ça ne va pas être une phase très « confortable »… Mais bon : pour l’instant, il fait bon ici. Je m’attendais à avoir froid beaucoup plus tôt ! Dans la journée, on est encore en short. Je n’ai remis les bottes que hier soir. Si ça continue comme cela jusqu’au bout, ce sera bien. »

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Prada Cup. Les Anglais battent les Italiens et se qualifient en finale de la Prada Cup

Prada Cup
)36th America’s Cup presented by Prada 2021 - Round Robin 3Ineos Team UK, Luna Rossa Prada Pirelli Team

Le match entre INEOS UK et Luna Rosse aura été d’une incroyable intensité. Les deux AC75 ont montré un spectacle à la hauteur de la Coupe s’échangeant régulièrement le leadership de la course. Une nouvelle fois Gilles Scott a fait des merveilles côté anglais pour se placer judicieusement sur un plan d’eau assez shifhty qu’il aura fallu modifier plusieurs fois avant de voir la course commencer.

James Spithill et Francesco Bruno ont peut-être montré les limites de leur fonctionnement à deux barreurs manquant d’agressivité quand il aura fallu virer sur le bateau anglais pour conserver une position d’attaque. Le dernier protest de James Spithill juste avant la ligne d’arrivée en disait long sur l’impuissance de l’équipe à contrer Ben Ainslie et son équipe qui aura été impériale de bout en bout de la course et dont l’issue s’est jouée à pas grand chose.
Les Anglais se qualifie pour la finale de la Prada Cup. Ils vont pouvoir travailler sur l’amélioration de leur AC75. Les Italiens eux affronteront American Magic.

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