Le podium de la Mini en Mai 2021 et podium Proto (de gauche à droite) : Pierre le Roy, Tanguy Bouroullec et Sébastien Pebelier
Photo : SNT
La 8e édition de la Mini en Mai, organisée par la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer (SNT) s’est clôturée ce vendredi 28 mai par la remise des prix. Elle aura été marquée par la domination de Tanguy Bouroullec.
Un podium scratch exclusivement Proto Le vainqueur de la Mini en Mai, Tanguy Bouroullec (969 Pogo Foiler), a survolé les 375 milles du parcours. Avec une moyenne de 9,6 noeuds, il a avalé les milles est arrivé avec plus de 11h d’avance sur le deuxième Sébastien Pebelier (787 Decosail). La troisième position revient à Pierre le Roy (1019 Cherche son partenaire titre) qui a navigué aux côtés de Tanguy jusqu’au plateau de Rochebonne où une de ses dérives a cassé.
Le podium Série de la Mini en Mai 2021 (de gauche à droite) : Basile Bourgnon, Hugo Dhallenne et Alberto Riva
Photo: SNT
Des Séries de haut vol Hugo Dhallenne (979 Yacht Club Saint Lunaire) n’a pas démérité derrière les Protos et prend la quatrième place au scratch. Il remporte ainsi la Mini en Mai dans sa catégorie devant Basile Bourgnon (975 Edenred). Pour son premier podium en Mini 6.50, le Trinitain a navigué tout au long de la course dans le paquet de tête, pour s’imposer devant Alberto Riva (993 EdiliziAcrobatica) dans les derniers milles de la remontée depuis l’île d’Yeu. L’Italien, quant à lui, participait à sa première course en solo en Atlantique: “J’ai rêvé de cette course et c’était aussi bien que ce que j’espérais”.
Un directeur de course heureux Yves le Blevec: “C’est une bouffée de fraîcheur, l’ambiance est géniale et nous partageons tous ensemble de bons moments. Je suis ravi et je tiens à dire bravo à tous car c’est un vrai bonheur d’être directeur de course de la Mini en Mai. Je tiens également à remercier les services du port de La Trinité-sur-Mer qui ont été à l’écoute de nos besoins et très serviables. Je suis enchanté également de pouvoir dire que nous avons lancé le premier départ de la saison 2021 de la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer (SNT). Je donne rendez-vous à tout le monde en 2022.”
Bonne nouvelle pour François Gabart et son équipe Mer Concept qui voit le groupe français de cosmétiques Kresk s’engager à ses côtés. Le nouveau trimaran portera le nom SVR – LAZARTIGUE.
Le groupe français Kresk, présidé par Didier Tabary et propriétaire des marques de cosmétiques SVR, Lazartigue et Fillmed annonce l’acquisition du nouvel Ultim, le trimaran construit par l’écurie de course au large de François Gabart, MerConcept. Ce multicoque aux lignes épurées et au design futuriste est capable de naviguer en vol haute vitesse autour de la planète. Il portera les couleurs des trois marques du groupe et sera baptisé SVR-LAZARTIGUE. L’engagement du Groupe Kresk auprès de François Gabart, pour les quatre prochaines années, s’inscrit dans le cadre de sa volonté d’accélérer ses actions en faveur de l’environnement. François Gabart est l’un des marins les plus talentueux de sa génération, il détient un palmarès impressionnant (Vendée Globe, Route du Rhum, The Transat, Transat Jacques Vabre et recordman du Tour du Monde en Solitaire en 42 jours). Le skipper incarne des valeurs qui sont propres aux marques SVR, Lazartigue et Fillmed : le progrès et la performance avec une volonté affirmée de tenir compte des enjeux sociétaux et environnementaux.
« Le Groupe Kresk, au travers de ses marques SVR, Lazartigue et Fillmed, est fier et heureux de partir pour cette aventure maritime avec François Gabart et ce bateau, défi technologique à la hauteur de l’ambition commune. Ce mariage est apparu comme une évidence, un mariage de passion et de valeurs autour de l’innovation et de l’engagement. Cette union est aussi pour nous une nouvelle étape dans notre stratégie de développement dans la clean beauty et une formidable opportunité pour aller plus loin dans cette démarche. Nos marques déjà en avance dans de nombreux domaines le seront plus encore demain. En parallèle de cette cosmétique responsable, nous souhaitons aujourd’hui faire un pas de plus et nous investir sur le long terme autour de la protection des océans avec la création du fonds de dotation Kresk4Oceans. » a déclaré Didier Tabary président du Groupe Kresk. Kresk4Oceans aura comme premier projet la lutte contre la pollution plastique qui altère la beauté de ce bien commun qu’est la mer, affecte sa faune et in fine affectera l’homme. Kresk4oceans, aux côtés de François Gabart, mettra en œuvre des opérations de sensibilisation, d’éducation et financera des projets scientifiques d’intérêt général dans le domaine du recyclage et du développement de nouveaux matériaux éco responsables.
« C’est une formidable opportunité, pour moi en tant que marin mais aussi pour mon équipe,de naviguer aux couleurs de SVR-LAZARTIGUE. Didier Tabary et son groupe partagent une passion commune, celle de la mer. Rêver, imaginer, innover, construire, optimiser, performer, c’est dans l’ADN de MerConcept. Se battre pour gagner n’a de sens qu’à condition d’y associer des engagements forts sur le plan social, sociétal et environnemental. Il était pour moi important de trouver un partenaire qui s’engage aussi autour d’une cause qui nous rapproche : la protection des océans. Nous pouvons maintenant nous concentrer sur la préparation du trimaran SVR – LAZARTIGUE dans la perspective de la transat Jacques Vabre» a poursuivi François Gabart Skipper de SVR-LAZARTIGUE.
Le trimaran SVR-LAZARTIGUE est actuellement en cours de finalisation dans le chantier de MerConcept à Concarneau. Ce trimaran géant volant, bijou technologique au cockpit inédit, sera mis à l’eau le 22 juillet, aux couleurs de son nouveau propriétaire. Après une période de réglage et de mise au point, le trimaran partira pour sa première course, la Transat Jacques Vabre, au départ du Havre le 7 novembre 2021.
La première édition de The Ocean Race Europe partira du cœur de la Sailing Valley à Lorient à 13h45, samedi 29 mai. 12 équipes se préparent et sont en place.
7 VO65 et 5 IMOCA participent à cette édition qui se déroulera sur un parcours de 2000 milles nautiques (3700 kilomètres). The Ocean Race Europe emmènera les équipes de Lorient à Gênes en Italie, avec des étapes à Cascais, au Portugal puis à Alicante, en Espagne. Le départ de la course samedi 29 mai sera diffusé en direct sur Eurosport, dans 50 pays et pourra également être suivi sur www.theoceanrace.com et les plateformes YouTube et Facebook de @theoceanrace. La prise d’antenne aura lieu à 13h30 (heure locale), juste avant le départ prévu à 13h45.
The Ocean Race Europe est orchestrée par les organisateurs de The Ocean Race. Cette édition inaugurale de The Ocean Race marque le début d’un calendrier de 10 ans d’activités incluant les prochaines éditions des courses autour du monde qui se tiendront tous les quatre ans, avec la première prévue en 2022-23. The Ocean Race Europe s’inscrit également sur les IMOCA Globe Series, qui débutent en 2021 et se joueront jusqu’au Vendée Globe 2024-25.
Les équipes IMOCA
Dans la catégorie des IMOCA, trois équipes françaises sont alignées aux côtés d’équipes venues des États-Unis et de l’Allemagne. L’équipe américaine 11th Hour Racing est menée par le marin Charlie Enright – comptant deux participations à The Ocean Race autour du monde. Aux côtés de Charlie Enright, le navigateur britannique Simon Fisher – totalisant cinq participations à The Ocean Race autour du monde – ainsi que le très expérimenté Pascal Bidégorry – coureur océanique redoutable ayant remporté l’édition 2017-18 de The Ocean Race avec Dongfeng Race Team – et Justine Mettraux (SUI), double participante à The Ocean Race. En plus, l’équipage embarquera le mediaman Amory Ross (USA).
Après une impressionnante troisième place lors du Vendée Globe 2020-21, le skipper français Louis Burton ne s’est pas beaucoup reposé depuis son Vendée Globe. Il s’alignera avec Bureau Vallée II, l’ex-Occitane en Provence.
« Nous sommes hyper enthousiastes car l’initiative du rapprochement entre l’IMOCA et The Ocean Race est très positive, dynamique et intelligente, » déclare Louis. « Nous mesurons la chance que l’on a de pouvoir partir faire un tour de l’Europe. Je pense que cela n’a pas été facile à mettre en place et je tiens à féliciter les organisateurs, car c’est génial de pouvoir aller avec nos bateaux dans un port comme Cascais, Alicante ou Gênes… C’est génial d’avoir cinq IMOCA et sept VO65 réunis si peu de temps après l’arrivée du Vendée Globe. » Aux côtés de Louis, le navigateur et ami de longue date Davy Beaudart, mais aussi la femme du skipper, Servane Escoffier – navigante très expérimentée au large. Sur Bureau Vallée, l’objectif est de faire tourner les équipiers durant la course, avec plusieurs marins français expérimentés, ainsi que Pip Hare, la navigante anglaise ayant bouclé le dernier Vendée Globe.
Le skipper français Nicolas Troussel, CORUM L’Epargne, aura à coeur de montrer le potentiel de son bateau. Il sera accompagné par Sébastien Josse, Marie Riou et Benjamin Schwartz, tous deux vainqueurs de la dernière édition de The Ocean Race en 2017-18 avec Dongfeng Race Team (Marie en tant que navigante, et Benjamin au sein de l’équipe technique).
Le skipper français Thomas Ruyant et son IMOCA dernière génération reviennent à la compétition après une sixième place sur le Vendée Globe 2020-21. L’équipe supporte LinkedOut. Aux côtés de Thomas Ruyant, un line-up expérimenté composé du français Morgan Lagravière (il sera également le co-skipper de Thomas pour la prochaine édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre 2021), de Quentin Ponroy, Laurent Bourguès et Clarisse Crémer, qui a également bouclé le dernier Vendée Globe en douzième position.
Menée par l’allemand Robert Stanjek, marin Olympique et expérimenté au large, Offshore Team Germany compte bien participer à la prochaine édition de The Ocean Race autour du monde, en 2022-23. Pour cette première édition de The Ocean Race Europe, Robert a recruté la navigante Olympique et deux fois tourdumondiste Annie Lush, mais également le jeune et talentueux marin allemand Phillip Kasüske, aux côtés de Benjamin Dutreux, qui a brillé lors du dernier Vendée Globe, avec une neuvième place à l’issue de son tour du monde en solitaire et sans escale. Le mediaman de l’équipe sera l’allemand Felix Diemer.
La flotte des VO65
Les bateaux de la classe VO65 ont été utilisés lors des deux dernières éditions de The Ocean Race autour du monde, et la flotte se prépare à un troisième tour de la planète, à l’occasion de la prochaine édition en 2022-23. Construits selon des règles strictes de monotypie, les bateaux sont parfaitement identiques, et offrent par conséquent un match très serré.
La catégorie VO65 sur The Ocean Race Europe sera composée de deux équipes néerlandaises, une équipe autrichienne, une lituanienne, une mexicaine, une polonaise et une portugaise.
La première équipe néerlandaise est AkzoNobel Ocean Racing, skippée par l’australien Chris Nicholson, l’un des marins les plus expérimentés autour du monde. L’équipage international allie expérience du large et jeunes talents, avec le britannique Will Harris comme navigateur, Liz Wardley et Lucas Chapman aux postes de boat captain et chef de quart. Seront également présents, le numéro 1 Trystan Seal, Rosalin Kuiper (NL) Rory Hunter (GBR), Giulio Bertelli (ITA), et Charlie Wyatt (AUS).
L’équipage lituanien Ambersail 2 est mené par le skipper lituanien Rokas Milevičius – ayant participé aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Il embarque à ses côtés le finisher du Vendée Globe 2016, Conrad Colman au poste de navigateur, ainsi que les marins lituaniens, Domantas Juškevičius, Deimantė Jarmalavičiūtė, Tomas et Linas Ivanauskas.
L’équipe portugaise de la Mirpuri Foundation Racing Team sera menée par le skipper français Yoann Richomme, avec de nombreux marins ayant participé à l’édition 2017-18 de The Ocean Race autour du monde, aux côtés de nouveaux visages.
L’équipe Mirpuri embarquera sur son VO65 : le navigateur Nico Lunven (FRA), le chef de quart Jack Bouttell (AUS), le numéro 1 Olly Young (GBR), les britanniques Emily Nagel et Rob Bunce, les portugais(e) Bernardo Freitas, Frederico Pinheiro et Mariana Lobato, l’espagnol Willy Altadill, ainsi que le mediaman français Martin Keruzoré.
Mené par le marin néerlandais Bouwe Bekking – un skipper dont le nom est devenu synonyme de The Ocean Race depuis sa toute première participation en 1985-86 – l’équipage de Sailing Poland inclut le navigateur norvégien suivi de très près, Aksel Magdhal, mais aussi l’expérimenté danois Jens Dolmer et le jeune mais expérimenté espagnol Simbad Quiroga, en qualité de numéro 1.
« Ce que j’attends avec impatience est juste de retourner naviguer en compétition, » déclare Bouwe Bekking depuis Stockholm, où son équipe a pris part au prologue pré-évènement. « Avoir cet évènement entre deux courses autour du monde est important pour nous tous. Nous avons une jeune équipe, et souhaitons lui offrir l’opportunité d’apprendre ce qu’est la course au large. »
Les jeunes embarqué(e)s aux côtés de Bouwe Bekking sont de talentueux(ses) polonais(es) ayant à cœur lancer leur carrière professionnelle en course au large : Maja Micińska; Anna Weinzieher; Alan Alkhatab; Stan Bajerski; Kacper Gwóźdź; Mateusz Gwóźdź; Gustaw Miciński. Le mediaman de Sailing Poland sera Adam Burdylo (POL).
Skippée par le néerlandais Simeon Tienpont, double vainqueur de la Coupe de l’América, Team Childhood I présente un line-up expérimenté comprenant les néerlandais Gerd-Jan Poortman, Peter van Niekerk, Wouter Verbraak, et l’ancien athlète Olympique Pieter-Jan Postma.
En plus, l’équipe a rassemblé un pool de talentueux marins néerlandais, suédois et d’un sud-africain, qui tourneront lors des trois étapes de The Ocean Race Europe : Jelmer van Beek; Rutger Vos; Laura van Veen; Arianne van de Loosdrecht; Matt Whitehead (RSA); Julius Hallström (SWE); Robin Jacobs; Lars van Stekelenborg; Max Deckers.
Menée par l’expérimenté skipper Gerwin Jansen, The Austrian Ocean Race Project est une jeune et ambitieuse équipe de marins partageant l’enthousiasme de la navigation sur gros bateaux. Bien que nouvelle, l’équipe ambitionne d’être au départ du tour du monde à l’occasion The Ocean Race 2022-23, et leur participation à The Ocean Race Europe est une étape majeure pour y arriver.
Pour la course, l’équipe sera composée d’un noyau central incluant Oliver Kobale (AUT), le navigateur Jolbert van Dijk (NED), les chefs de quart Michiel Goegebeur (NED) et Konstantin Kobale (AUT) et la régleuse Anna Luschan (AUT) ainsi que des navigant(e)s qui tourneront au fur et à mesure des étapes au large.
Le skipper de Viva México sera Erik Brockmann, un ancien champion du monde en classe J70. En plus de mener une équipe mexicaine sur les Extreme Sailing Series, il a également plusieurs milliers de milles au compteur – ayant participé 6 fois à la fameuse Transpac.
Brockmann sera entouré de deux chefs de quart d’expérience, avec l’espagnol Roberto ‘Chuny’ Bermúdez – un marin totalisant sept participations à The Ocean Race – et Jaime Arbones. En plus, le skipper embarquera les mexicains Juan Varela et Juan Luis Medina, ainsi que Carlos Robles (ESP) Miguel Fernández (ESP), Moritz Spitzauer (AUT), Nadir Balena (ITA), et Eugenia Bosco (ARG). La mediawoman de Viva México sera Jen Edney (USA).
The Ocean Race Europe partira de Lorient samedi 29 mai, et se terminera à Gênes, en Italie, le 19 juin prochain. En plus des trois étapes chacune récompensée du même nombre de points – étape 1 Lorient – Cascais, étape 2 Cascais – Alicante, étape 3 Alicante – Gênes – les équipes courront deux courses côtières à Cascais puis à Gênes, avec des points bonus attribués aux trois premiers.
Le prélude de la course se tiendra ce vendredi 28 mai, avec toutes les équipes qui prendront part à une régate autour de l’île de Groix, non comptabilisée au classement.
La Classe IMOCA a sélectionné quelques mots glanés auprès des marins.
Thomas Ruyant, skipper de LinkedOut. « J’ai mis pas mal de temps à vraiment récupérer du Vendée Globe. Pendant longtemps, je faisais de très grosses nuits et pas mal de siestes et, aujourd’hui, ça va bien. Franchement, c’est bien de se remettre dans un mode course si près du tour du monde. On a tous très envie que ça parte.
C’est étonnant de naviguer en équipage sur le bateau que j’ai mené en solitaire sur le Vendée Globe et même plutôt très agréable. Les manœuvres vont vite ! Notre bateau a un cockpit large donc assez adapté à l’équipage. Nous avons mis en place un système de quarts en binôme. Pour les manœuvres, on a eu peu de temps de navigation, donc on s’est tout de suite donné un rôle chacun. Je serai plus un « électron libre », à la navigation et en coordination de manœuvres car je connais bien le bateau.
Je suis ravi de retrouver la confrontation. On a cinq IMOCA au départ et si ce n’est pas beaucoup, on a un plateau de qualité avec un parcours varié. J’ai la chance d’avoir mes partenaires qui m’accompagnent dans la durée et qui me permettent d’avoir une vision sportive assez lointaine avec Advens et LinkedOut. Cela me motive beaucoup. »
Clarisse Crémer, équipière de LinkedOut
« Après le Vendée Globe, il y a vraiment eu trois mois où j’étais encore un peu perdue, mais maintenant j’ai suffisamment d’énergie pour me retrouver sur un bateau comme ça. Lorsque Marcus Hutchinson (Team Manager de LinkedOut) m’a tendu la perche en me proposant de participer avec leur équipe à la course, j’ai tout de suite appelé Thomas pour accepter. Cela me tentait bien de faire cette course, mais aussi de découvrir le bateau de Thomas qui est plus exigeant que le bateau que j’avais moi sur le Vendée Globe.
Cette rencontre est l’occasion de changer d’exercice. A cinq, on met un rythme plus intense à bord, on se laisse moins de temps pour faire les manœuvres que l’on enchaîne sans ralentir le bateau. Il y a une pression partagée entre tous et, cette fois, je ne suis pas le chef car c’est Thomas le skipper et c’est lui qui a la responsabilité du bateau. »
Benjamin Dutreux, équipier de Offshore Team Germany
« Je suis très content d’être de retour sur l’eau et de pouvoir à nouveau naviguer. J’ai eu du mal à remettre le cerveau en mode compétition après le Vendée Globe, mais j’avais besoin de ça pour pouvoir me relancer dans une dynamique. Le bateau est arrivé assez tôt en France aux Sables d’Olonne. Je découvre la navigation en équipage sur les IMOCA et c’est vrai que ça fait bizarre. On se fait un peu bousculer dans les manœuvres car ce sont des bateaux faits pour du solitaire ou du double. Cela me permet aussi d’améliorer mon Anglais !
Je trouve l’équipage chouette du fait qu’il y ait un vrai mélange d’expériences entre l’Olympisme, The Ocean Race et le Vendée Globe. Annie Lush amène vraiment son expérience sur les manœuvres et moi plutôt la connaissance de l’IMOCA et de la navigation. Même si on sera le seul IMOCA sans foils sur cette course, le bateau fait de belles performances. J’ai pu comparer avec différentes polaires du Vendée Globe et dans certaines conditions, on pourra peut-être tirer notre épingle du jeu. »
Nicolas Troussel, skipper de CORUM L’Épargne
« Le retour du Vendée Globe n’a pas été facile mais c’est vite reparti avec le chantier. Les journées sont denses depuis un petit moment pour pouvoir être prêts sur cette course. On est à fond ! On est content d’avoir remis le bateau à l’eau. On a fait un bon chrono entre la mise à l’eau et les premières navigations. Il reste encore pas mal de choses à régler d’ici le départ, mais grâce à la belle équipe qui m’entoure, on sera prêt samedi.
On a un super équipage avec Sébastien Josse qui fera la Transat Jacques Vabre avec moi et également Marie Riou et Benjamin Schwartz qui apportent leur belle expérience de la course.On a tous hâte que ça commence, d’arrêter le bricolage et d’aller naviguer. Forcément toute l’équipe de CORUM Sailing est ravie de pouvoir participer à ce bel événement et rien que de participer à cette course en équipage, c’est un réel plaisir. »
Pascal Bidégorry, équipier de 11th Hour Racing
« Enfin, on va avoir un départ de régate ! Nous qui n’avons pas fait le Vendée Globe, cela va être un vrai plaisir de retrouver la compétition. Le bateau est celui avec lequel nous avons terminé 4e la Transat Jacques Vabre 2019 avec Charlie (Enright), juste devant LinkedOut d’ailleurs… C’est un bateau qui a servi depuis de test pour le nouveau bateau actuellement en construction.
Plusieurs générations de foils ont été essayées et, là, nous essayons les nouveaux depuis quelques jours et c’est vraiment pas mal en termes de performance, de stabilité et d’utilisation donc nous sommes plutôt contents ! Ce bateau courra sous les couleurs de 11th Hour Racing jusque la Transat Jacques Vabre cet automne avec Justine et Simon (Fisher) et moi avec Charlie, prendrons le départ de cette même course à bord du nouveau bateau. Il courra ensuite The Ocean Race l’année prochaine.
Au sujet du pilote automatique ? Et bien, plus ça va, moins on barre parce que finalement à quatre, ce sont des équipages où tu es régulièrement en double et je pense même que sur une course longue comme The Ocean Race, il y a aura forcément des phases où tu seras seul sur le pont. Beaucoup de travail a été fait sur les pilotes donc ils sont très performants sur la distance. C’est aussi un bon moyen pour trouver les bons réglages et se concentrer sur la perf’. »
Justine Mettraux, équipière de 11th Hour Racing
« Pour nous, l’objectif est de réussir cette première confrontation avec cet équipage-là. On va devoir bien gérer les variations météo sur le parcours et trouver vite les bons réglages. On a une équipe qui fonctionne bien ensemble, qui se fait confiance et qui a de grosses compétences lorsque l’on additionne les parcours de chacun. Je me réjouis de faire cette course-là. On fera aussi le convoyage retour ensemble et ce sera, au final, une très belle progression pour le team. »
Louis Burton, skipper de Bureau Vallée 3
« On est tous hyper enthousiastes de partir sur cette course. On trouve l’initiative du rapprochement entre l’IMOCA et The Ocean Race hyper positive, dynamique et intelligente. On mesure la chance que l’on a de pouvoir partir faire un petit tour de l’Europe. Je pense que l’organisation n’a pas été simple, donc je veux féliciter les organisateurs ! On mesure aussi la chance qu’on a eu après le Vendée Globe de pouvoir vendre notre bateau à Pip Hare, de pouvoir racheter celui-ci (ex- L’Occitane en Provence) puis de pouvoir le mettre à l’eau dans les temps grâce à la mobilisation de tout le team. Toute l’équipe travaille de 8h à 20h tous les jours depuis plus d’un mois pour ça.
C’est super qu’il puisse y avoir cinq IMOCA à une échéance si proche de l’arrivée du Vendée Globe. Bravo à tous. Je pense que dans les parcours très tactiques comme en Méditerranée lorsqu’il faudra beaucoup manœuvrer, les VO65 donneront sûrement du fil à retordre aux IMOCA. Même s’il y a deux classements et deux philosophies, ça fait quand même une flotte de 12 bateaux et ça sera passionnant à vivre et à suivre j’espère.
Pour les skippers qui ont fait le Vendée Globe, ça va nécessiter de se mettre dans un rythme très actif tout de suite. Forcément, les équipiers qui viennent à bord et qui ne sont pas dans ce timing-là d’anticipation à grande échelle, vont être des moteurs et des alarmes. Ça ne va pas être naturel et évident pour nous car on a encore les réflexes du Vendée Globe en tête. On reçoit nos voiles mercredi donc on va les jeter à bord et on va tout de suite rejoindre Lorient dans les conditions qu’on aura pu réunir. On est à fond ! »
Servane Escoffier, équipière de Bureau Vallée 3
« On a choisi d’être aussi nombreux en équipage, tout d’abord car on va découvrir le bateau donc on veut prendre un maximum d’informations pour pouvoir travailler en amont de la Transat Jacques Vabre. On sait qu’il faut respecter la puissance des différents appendices et pour l’instant nous n’avons pas encore beaucoup d’informations sur le bateau.
D’autre part, on a un projet depuis 8 ans qui s’appelle « Mer Entreprendre Espoir ». On sélectionne un jeune par an et le but est de les amener sur l’eau, de participer aux grandes courses et ensuite que cela dure. C’est le cas d’Arthur Hubert et de Clément Commagnac, actuellement en transat en Figaro. Et Pip Hare, car on avait partagé beaucoup avec elle lors du rachat du bateau, mais aussi car son profil nous a beaucoup plu sur le Vendée Globe. »
Yoann Richomme, skipper de Mirpuri Foundation (VO65)
« La bataille entre VO65 et IMOCA va être sympa. Chaque bateau a ses avantages. On arrivera à faire armes égales sur certains bords et, à part le vent de travers, on pourrait tirer notre épingle du jeu en fonction de la météo.
J’aime bien cette monotypie stricte qui me rappelle le Figaro, avec, en plus, cette dimension de synchronisation d’équipage qui m’a demandée de tout réapprendre. En VO65, on a aussi trois ou quatre équipages expérimentés avec des skippers comme Bouwe Bekking (Sailing Poland), Chris Nicholson (Akzo Nobel) ou Simeon Tienpont (Team Childhood). Nous avons quatre nationalités à bord, avec des marins anglo-saxons, des Français du Figaro, des marins qui viennent de l’Olympisme ou de la Volvo Ocean Race, etc. On a un mixte de culture très intéressant, avec une ambiance très familiale au sein de l’équipe et cela me tenait à cœur. On s’est entrainé dur, pour aller chercher la victoire. »
Martin Le Pape et Yann Eliès à bord de Gardons la Vue
Plus les jours passent, plus les écarts semblent se réduire entre les huit duos partis sur une option sud et les six naviguant plus au nord. À moins de quatre jours de l’arrivée de la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy, impossible de dire quelle route sera gagnante. La journée de demain s’annonce décisive. Explications avec les marins et la direction de course.
Le final de la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy s’annonce haletant, tendu, extrêmement serré. « C’est dans un mouchoir de poche entre les sudistes et les nordistes, toujours à l’avantage des sudistes pour 2h30, soit le temps d’un grain pour ainsi dire ! Les routages annoncent les 14 premiers duos en 6 heures », explique Yann Chateau à la direction de course. « Les nordistes ont toujours un passage de vent faible à négocier demain, mais beaucoup moins important qu’imaginé. Les sudistes ne seront pas très rapides non plus ce vendredi. Tout est relancé et dix bateaux peuvent encore gagner ! », souligne Francis Le Goff, le directeur de course.
Le dénouement est proche mais malgré la fatigue les marins ne peuvent en aucun cas se relâcher, bien au contraire. « La fin de course va se jouer à des détails dans l’approche des Antilles », écrivent les « nordistes » Pep Costa et Will Harris (Cybele Vacances – Team Play to B). « La grande décision de la course a été de choisir la route nord ou sud. Maintenant il faut continuer à pousser et à naviguer au mieux. On verra ce que ça donne ! On y va à fond et on profite des derniers jours en mer. Personne ne lâche rien et c’est incroyable l’intensité à laquelle tout le monde navigue. »
Également engagés sur la route nord, Violette Dorange et Alan Roberts (Devenir) sont à la fois plein d’espoir et prudents. « Pour l’instant c’est positif mais on ne s’emballe pas et on reste concentrés car la situation peut très vite changer », confirme Violette. Son co-skipper ajoute : « Tous les mètres qu’on peut gagner, on les gagne ! »
Comme le dit Fabien Delahaye (Groupe Gilbert), « le compteur défile vite jusqu’à l’arrivée » et les premiers duos sont attendus à Saint-Barthélemy dans la matinée du lundi 31 mai (heure de métropole). Mais dans quel ordre ? Impossible à prédire à ce stade tant la bagarre fait rage. Le groupe du sud (toujours emmené par le trio Bretagne – CMB Performance, Breizh Cola et GUYOT Environnement – Ruban Rose) semble avoir un peu plus de certitudes que celui du nord mais absolument rien n’est joué.
Martin Le Pape et Yann Eliès à bord de Gardons la Vue
Nordistes et sudistes campent comme prévu sur leurs positions. « Le jeu est sympa et le positionnement de chacun devrait bientôt faire apparaître des résultats. Pas facile de dire qui va le mieux s’en sortir », explique Fabien Delahaye (Groupe Gilbert), partisan de l’option sud avec Anthony Marchand.
« On vit au rythme des classements »
« On fait au mieux pour avancer vite avant le grand jeu stratégique des quatre derniers jours où il va falloir bien placer ses recadrages. On a misé sur la certitude d’avoir du vent jusqu’à l’arrivée. » Concurrents les plus au sud de la flotte, Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (GUYOT Environnement – Ruban Rose) sont satisfaits de leur position. « On aurait tout de même préféré que Tom Dolan et Gildas Mahé (Breizh Cola) restent dans l’axe derrière nous. Mais ils ont réussi à glisser et à créer du latéral ce qui relance un peu le jeu », souligne Thomas Rouxel. « On vit au rythme des classements pour savoir si notre décalage nous a permis de gagner quelques milles ou au contraire d’en perdre. L’arrivée peut être serrée. Mentalement, tant qu’on a l’impression de faire du bon travail, ça va. Après, on ne maitrise pas tout. »
« Le match sera peut-être plié à l’issue des deux prochains jours »
Du côté des six duos positionnés au nord, on assume ses choix, à l’instar de Nils Palmieri (TeamWork) : « Notre stratégie est très claire. Nous sommes en tête du groupe du nord. Si cette option passe, c’est tout « bénef » pour nous. On fatigue un peu car notre choix de route nécessite beaucoup de manœuvres, davantage que pour ceux du sud. Mais on se sent forts et d’attaque pour la fin de course ». La journée de vendredi pourrait bien être décisive. D’après Météo Consult, le groupe des nordistes pourrait traverser une zone de transition avec un alizé plus faible et irrégulier (entre 6 et 10 nœuds de vent), alors que les sudistes bénéficieraient d’un flux un peu plus soutenu. Suffisant pour faire le break ? Les nordistes espèrent que l’alizé sera un peu plus consistant que prévu pour eux. Auquel cas, ils pourraient tout à fait rester dans le match. « C’est un moment clé de la Transat. Le match sera peut-être plié à l’issue des deux prochains jours », déclarait ce matin Éric Péron ((L’Egoïste) – Cantina St Barth), engagé sur la route nord. « La probabilité que ça passe au nord n’est pas la plus forte mais on va la jouer à fond », indique pour sa part Corentin Douguet (Quéguiner – Innovéo).
Retiens la nuit
La vie à bord des Figaro 3 est marquée par une chaleur intense en journée. « C’est cagnard dans le bateau, on n’arrive pas à dormir. Dehors on fait des petits quarts de 30 minutes sinon ça crame. C’est un peu dur pour un petit rouquin comme moi », sourit Martin Le Pape (Gardons la Vue). Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo) révèle de son côté l’accessoire indispensable actuellement. « C’est le petit ventilateur tourné vers la bannette pour la sieste, ça sauve la vie ! » Les nuits sont bien plus douces et agréables, avec en bonus une jolie pleine lune qui offre un éclairage apprécié des marins.
Maintenir la bonne ambiance malgré la tension de la compétition
Dans les différents contenus envoyés par les marins, et particulièrement dans les vidéos, on constate que la cohabitation au sein des duos semble très bien se passer et que la bonne humeur est de mise malgré le stress de la fin de course. Certains sont devenus des spécialistes du second degré et des petites blagues à l’instar de Corentin Douguet et Tanguy Le Turquais ou de Tom Dolan et Gildas Mahé. « Nous sommes très concentrés à la barre donc nous essayons de détendre un peu l’atmosphère à chaque changement de quart, quand on se croise », explique Thomas Rouxel. Navigation au top de la performance et bonne ambiance : tout ce qu’il faut pour combler les marins.
Tanguy Bouroullec a remporté la 8e édition de la Mini en Mai. Le skipper du Pogo Foiler truste les victoires et les podiums. Tanguy Bouroullec (969 Pogo Foiler) a franchi la ligne d’arrivée de la Mini en Mai 2021 après 1j 15h 31m 58s de course.
A bord de son Proto à foils, Tanguy Bouroullec a coupé la ligne à 1h31 du matin après avoir avalé les 375 milles à une vitesse incroyable. Accueilli par Yves le Blevec, le directeur de course ainsi que par Didier Visbecq, le président de la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer, il raconte : “C’était sport! J’ai tout le temps eu entre 15 et 25 noeuds, les conditions étaient toniques. En revanche, le soleil n’était pas de la partie. C’était tellement gris que je n’ai même pas vu les Glénan quand je suis passé à côté. C’était une course de vitesse mais c’était cool. J’ai réalisé tout le début de parcours avec Pierre Leroy (1019 Cherche son partenaire titre) mais il a cassé sa dérive au niveau du plateau de Rochebonne, c’est dommage, le match était sympa. Je peux dire que le bateau et le skipper sont prêts pour la Mini Transat. Le bateau est double vainqueur, puisque c’est avec ce Proto qu’Ambrogio Beccaria avait remporté l’édition 2020, mais pour ma part c’est ma troisième Mini en Mai, la première en Proto et je suis ravi de la gagner”.
Point Carto Onze abandons sont à déplorer mais heureusement sans aucune gravité. Pour ceux qui sont toujours en course, les dernières heures promettent d’être longues avec un vent mollissant sur la remontée vers La Trinité-sur-Mer. La suite du podium Proto avec Pierre Leroy et Sébastien Pebelier (787 DecoSail) sont attendus vendredi matin. Tout comme les premiers Séries dont la tête est menée par Hugo Dhallenne (979 Yacht Club St Lunaire). Les arrivées s’échelonneront ensuite tout au long de la journée.
Manu Cousin et Alexia Barrier, concurrents sur le dernier Vendée Globe, seront co-skippers sur la prochaine Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre 2021, sur l’Imoca Groupe Setin 4myplanet.
Manu Cousin, 23e du Vendée Globe, et Alexia Barrier, 24e, ont terminé leur premier tour du monde à quelques jours d’écart. Durant ces 3 mois de course, ils ont communiqué, se sont soutenus et ont échangé sur leurs soucis. Naviguer ensemble cette transat leur semblait donc la continuité de leur tour du monde. « J’ai découvert Alexia ces dernières années et j’aime beaucoup sa façon de naviguer en plus d’apprécier la personne. Je pense que nous avons de belles choses à écrire ensemble sur ce programme 2021. », explique Manu Cousin. Quant à Alexia, elle raconte : « Avec Manu, on s’entend très bien, nous nous sommes soutenus dans la préparation du Vendée Globe et pendant le tour du monde. On a beaucoup échangé. Je suis ravie de naviguer sur son bateau, qui a subi d’importantes modifications. J’ai hâte de voir cela. »
Un programme sportif L’Imoca Groupe Setin 4myplanet, actuellement en chantier à Port-La-Forêt chez Mer Agitée, sera mis à l’eau mi-juillet. Dès lors, les deux navigateurs ont établi un programme sportif complet comprenant des entrainements et les courses du championnat Imoca Globe Series 2021, telles que la Rolex Fastnet Race, dont le départ est prévu le 8 août, le Défi Azimut du 15 au 19 septembre 2021 et la Route du café en novembre prochain.
Un projet sportif et… engagé Au-delà de l’aspect sportif qui les réunit, ce sont aussi leurs engagements communs et complémentaires. Ils vont ainsi embarquer un profiler du programme de l’Unesco en partenariat avec l’Imoca, défendre la protection des océans avec l’association 4myplanet, créer un kit pédagogique dans la continuité des kits réalisés par Alexia sur l’ensemble de ses courses et soutenir l’association Coup de Pouce, dont la vision est que la réussite scolaire est un droit pour chaque enfant. Ainsi les mots-clés de leur duo seront : sport, sciences, environnement et pédagogie.
Le duo a hâte de reprendre la mer, d’ici là, Alexia a déjà prévu de passer au chantier voir les évolutions de l’Imoca, accompagné de Manu qui saura lui expliquer l’ensemble des modifications apporté suite au Vendée Globe 2020-21.
Après deux reports pour cause de météo capricieuse, les 82 Ministes inscrits à la 8e Mini en Mai ont pris le départ ce mardi à 10h00.
Les conditions étaient réunies pour le premier départ de régate de la saison de la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer (SNT) : une vingtaine de noeuds de vent et un soleil qui jouait à cache-cache avec les nuages dans la baie de Quiberon. De quoi satisfaire les Ministes prêts à en découdre sur les 375 milles le long des côtes atlantiques. Cette épreuve aura valeur de test pour nombre d’entre eux avant le grand départ le 26 septembre prochain pour la Mini Transat. Trois changements majeurs ont été décidés pour cette édition un peu hors norme : pas de parcours en baie de Quiberon en guise de prologue, un parcours réduit d’un tiers et une boucle du Sud vers le Nord, à l’inverse du parcours habituel.
Réduction de parcours En raison des conditions météo très musclées de ces derniers jours, Yves le Blevec, le directeur de course, a décidé de réduire le parcours par rapport aux 500 milles habituels. Il permet ainsi de répondre aux contraintes des coureurs et de l’organisation, tout en maintenant une exigence et un niveau de sécurité qui ont fait la réputation de cette course. Ce parcours emmènera donc les skippers tout d’abord vers le Sud où ils contourneront l’île d’Yeu puis le plateau de Rochebonne. Direction ensuite l’archipel des Glénan pour redescendre à l’île d’Yeu et remonter jusqu’à La Trinité-sur-Mer, où ils franchiront la ligne d’arrivée. Les premières arrivées sont prévues jeudi en fin de journée.
Point Carto A 18h30, Tanguy Bouroullec (969 Pogo Foiler) mène la danse aux côtés de Pierre Leroy (1019 Cherche son partenaire titre) après le passage de Rochebonne SE. La troisième position en Proto se dispute entre Laurent Cornic (747 Magnum) et Fabio Muzzolini (945 Tartine cherche beurre). Du côté des Séries, Hugo Dhallenne (979 Yacht Club Saint-Lunaire) a choisi une option Sud, devant Victor d’Ersu (985 Babouchka). Ils sont suivis de près par Jean-Marie Jezequel (951 FondApro!) et Ulysse David (1025 Casper). Une nuit mouvementée les attend sur le long bord pour rejoindre les îles des Glénan.
La Boulangère Bio fait un pas de plus dans le monde de la voile. Après avoir été pendant deux saisons, en 2018 et 2019, partenaire d’un équipage 100% féminin sur le Tour Voile, La Boulangère Bio, fabricant français de pains et de viennoiseries, leader sur le marché du Bio, poursuit son engagement dans la course au large sur un circuit dynamique, le Class40. Fidèle à sa volonté d’accompagner les femmes dans leur équilibre et leur bien-être au quotidien, la marque s’associe avec Amélie Grassi, une jeune navigatrice talentueuse.
En 2018, tout juste diplômée en droit social, Amélie choisit finalement d’assouvir sa soif de découverte de la course au large. Elle débute par la Mini Transat La Boulangère 2019 pour voir si l’idée qu’elle se fait de la navigation au large, des grands espaces et de la compétition colle avec ses véritables envies.
5e de la première étape (en série), elle se fait ensuite remarquer aux Canaries. Contrainte de rebrousser chemin après le départ de la 2e étape en raison d’un problème technique (bout dehors endommagé), elle repart avec douze heures de retard sur ses adversaires. Sur la traversée de l’Atlantique, seule à bord de son monocoque de 6,50m, elle fait preuve d’un engagement sans faille et termine 9e de la 2e étape en Martinique.
La passion et la persévérance dont fait preuve Amélie, 8e au classement général, sont remarquées par Christophe Aillet, directeur général de La Boulangère, alors partenaire titre de la Mini Transat. C’est le début d’une belle rencontre. Ensemble, ils façonnent le projet Class40 et décident de lancer la construction d’un plan Raison pour la saison 2021.
« C’est véritablement un projet commun. Nous avons beaucoup échangé. Le circuit Class40 m’attirait. Je cherchais un support pour pouvoir apprendre sans être trop perdue au départ. Ce sont des bateaux accessibles technologiquement. Ce sont aussi de véritables petites machines qui permettent de prendre part à des courses de renom comme la Transat Jacques Vabre ou la Route du Rhum. Et surtout j’avais une très forte envie de large. J’ai vraiment découvert que j’aimais cela sur la Mini Transat. » raconte Amélie avec enthousiasme.
Le projet voile dans la droite ligne des engagements de La Boulangère Bio
Pour Christophe Aillet, accompagner Amélie Grassi répond en tout point à la stratégie de La Boulangère Bio : être engagé, donner du sens et faire sens. Depuis 2017, la marque a rallié les rangs du collectif 1% for the Planet.
« Nous reversons 1% de notre chiffre d’affaires à des associations porteuses de projets pour la planète et qui oeuvrent sur des enjeux prioritaires en lien avec nos valeurs : l’agriculture durable, la préservation de la biodiversité et la préservation des ressources en eau. Les valeurs environnementales sont au cœur de notre stratégie d’entreprise et dans nos réflexions quotidiennes lorsqu’il s’agit de fabriquer nos produits. C’est également le cas, lorsque nous réflechissons à notre stratégie de sponsoring. Le Class40 d’Amélie reflète concrètement notre engagement. Valoriser le collectif 1% for the Planet, c’est valoriser des entreprises et des associations qui oeuvrent au quotidien pour protéger la planète et nos océans. »
En naviguant désormais sur les océans du monde aux côtés d’Amélie Grassi, La Boulangère Bio et le collectif 1% for the Planet s’attachent à mettre en lumière, tous les défis restant à relever pour protéger la planète et s’engager sur un chemin vertueux. Entreprises, grand public, collectif ou individuel, quels qu’ils soient, chacun peut agir, s’impliquer et faire bouger les lignes !
La Boulangère, un sponsoring pour encourager les femmes à prendre du temps pour elles
Depuis 2016, La Boulangère est engagée auprès des femmes. En récompensant les aventurières du Festival du Film et du livre d’Aventure de la Rochelle, en soutenant les handballeuses de l’équipe de France qui s’apprêtent à défendre nos couleurs à Tokyo, La Boulangère partage les engagements de femmes inspirantes. Chacune d’elles prouve, au quotidien, qu’il est possible de prendre du temps pour soi pour nourrir ses ambitions et réaliser ses rêves. Amélie Grassi fait désormais partie de ces ambassadrices et participera, avec ce nouveau statut de skipper de La Boulangère Bio à encourager les femmes dans leur pratique sportive. « La Boulangère est une marque engagée auprès des femmes. Après le naming de la Mini Transat, et la participation au Tour Voile, nous continuons notre parcours au sein du milieu de la Voile avec ce projet ambitieux en Class40. La voile est un sport qui met sur un même pied d’égalité, les femmes et les hommes. On le voit régulièrement y compris dans les plus grandes courses au large, les femmes peuvent exprimer librement tout leur talent et leur engagement dans ce sport.
Amélie l’a fait sur la Mini Transat en réalisant une très belle performance. C’est aussi une jeune femme qui a déjà fait des choix dans sa vie. Elle a mis entre parenthèse sa carrière de juriste pour se concentrer sur sa passion de la course au large. C’est audacieux ! Et c’est un magnifique exemple pour nous qui invitons chaque femme à développer ses passions et à trouver le bien-être et l’équilibre notamment à travers le sport et l’aventure. Prendre du temps pour soi, c’est absolument essentiel à nos yeux et c’est le message que portera Amélie. Nous sommes certains qu’elle saura inspirer et performer. Il y a aussi cette dimension dans le Class40, cela fait une belle alchimie et nous avons hâte de voir notre bateau à l’eau » confie Christophe Aillet.
Le Class40 La Boulangère Bio est actuellement en construction à La Trinité-sur-Mer dans le chantier JPS. Le monocoque devrait être mis à l’eau en août. La première course d’Amélie sera la Transat Jacques Vabre qui partira du Havre le 7 novembre prochain.
Les figaristes vont passer dans la journée la barre symbolique des 1000 milles restant à parcourir jusqu’à Saint-Barthélemy. Les options sont désormais plus marquées avec plus de 200 milles en latéral entre les 9 duos partisans de la route sud, menés par Bretagne-CMB Performance et les 6 duos « nordistes ». Dans le même temps, les nouvelles d’Interaction sont rassurantes.
Chacun sa route, chacun son chemin. Désormais, en tête de flotte, chaque duo a choisi son camp. Dans l’option sud, ils sont 9 duos dont 8 dans un rayon de 50 milles. Ce groupe, longtemps mené par Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (Guyot Environnement), a désormais pour leaders Tom Laperche et Loic Berrehar (Bretagne-CMB Performance), plus proches de l’orthodromie ce mardi matin.
« Les routages pour les sudistes sont relativement fiables »
Derrière, il y a notamment CYBELE VACANCES-TEAM PLAY TO B. « On pense vraiment que l’option Sud va payer », écrivent Pep Costa et Will Harris. « On va voir comment la météo va évoluer et prendre les bonnes décisions ! » Chez les nordistes, les 6 duos sont séparés par 115 milles en latéral. Alors qu’Alexis Loison et Guillaume Pirouelle (Région Normandie) sont les plus au Sud de ce groupe, Tanguy Le Turquais et Corentin Douguet (Queguiner-Innovéo) et Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec (Skipper Macif) sont placés le plus au Nord.
« Les routages pour les sudistes sont relativement fiables, ils sont dans l’alizé profond et le seul aspect qui peut les ralentir, ce sont les sargasses, explique Yann Château à la direction de course. En revanche, au Nord, ils sont en contact avec des zones de 5 nœuds de vent assez longues et des bulles anticycloniques. En somme, la route du Nord paraît moins fiable. » Ce mardi s’annonce plutôt classique en matière de conditions météorologiques : ente 12 à 15 nœuds pour les sudistes en bordure de zone de grains et un flux de 15 nœuds avec de possibles variations d’angles de vent dans la journée pour les nordistes.
Des nouvelles d’Interaction
Hier soir, l’inquiétude était prégnante à propos d’Interaction. Les frères Livory avaient en effet constaté une voie d’eau, provoquée par l’arrachage de la prise d’eau du circuit de refroidissement moteur. Ils ont réussi à maîtriser la voie d’eau en l’espace de 30 minutes. « Ils n’ont pas encore trouvé la solution idéale pour faire refroidir le moteur et avancer, explique le directeur de course, Francis Le Goff. Ils progressent tranquillement, testent des choses et s’assurent que le trou est bien colmaté. Mais je suis confiant sur leur capacité à trouver la bonne solution. » Actuel 17e de la course, le duo progressait à 5,7 nœuds lors des quatre dernières heures.
À bord d’ERISMA – GROUPE SODES – Fondation TARA OCEAN, les derniers jours ont également été mouvementés, la faute à la casse d’un étai. « La sécurisation du mât tient pour l’instant, explique Nicolas Salet. C’est un peu une épée de Damoclès et nous surveillons l’état des drisses. Par chance, le reste du parcours se fait au portant. En revanche, il nous sera impossible ou presque de faire du près, ce qui peut poser problème à l’arrivée ». Mais le skipper, associé à Jérôme Samuel, préfère rester optimiste : « le bateau est blessé mais on va faire en sorte de pouvoir franchir la ligne et fêter la victoire que représente pour nous la participation à cette course. » Un sentiment partagé à coup sûr par toute la flotte après 12 jours de bataille dans l’Atlantique.
Ils étaient quasiment tous là pour clôturer cette édition qui aura été exceptionnelle avec ce contexte sanitaire. 31 des 33 skippers du 9e Vendée Globe étaient là, aux Sables-d’Olonne, pour la cérémonie de clôture qui a vu Yannick Bestaven (Maître-CoQ) recevoir l’hommage au vainqueur, et qui a aussi connu deux annonces : la 10e édition partira le 10 novembre 2024 mais, auparavant, une fête populaire aura eu lieu avec les marins et leur public aux Sables-d’Olonne le samedi 25 septembre 2021 !
La 9e édition a trouvé son épilogue samedi 22 mai dans l’espace des Atlantes, aux Sables-d’Olonne. Ce point final n’a évidemment pas ressemblé à ce qu’il aurait pu être, contexte sanitaire oblige, mais la flotte n’a pas boudé son plaisir à se retrouver et à partager ses souvenirs encore tout chauds.
31 des 33 skippers engagés sur le 9e Vendée Globe ont pu se déplacer. Seuls Boris Herrmann (Seaexplorer – Yacht Club de Monaco) et Alex Thomson (HUGO BOSS) n’ont pu se déplacer.
Pour Yannick Bestaven (Maître-CoQ) cette journée a débuté dans une ambiance tout hollywoodienne puisque le vainqueur 2020-2021 est venu apposer l’empreinte de ses mains sur une plaque sur le Remblai aux côtés d’Armel Le Cléac’h (2016-2017) à qui il succède au palmarès, de François Gabart (2012-2013), Michel Desjoyeaux (2000-2001, 2008-2009), Vincent Riou (2004-2005), Christophe Auguin (1996-1997), Alain Gautier (1992-1993) et Titouan Lamazou (1989-1990).
Puis vint l’heure de la grand-messe : une émission TV d’une heure et demi, diffusée sur le site vendeeglobe.org, les réseaux sociaux et TV Vendée. Cette émission se sera attachée à raconter la formidable épopée collective servie par les 33 acteurs d’un scénario fou. Et si ce n’est pas une surprise, le constat reste touchant : les émotions affleurent sitôt qu’on évoque les moments forts de ces 33 aventures. Une casse qui pousse un favori à changer sa manière de voir son tour du monde (Jérémie Beyou) ; un voyage initiatique (Clément Giraud) ; une rencontre avec soi (Clément Giraud) et… soi-même, selon Sébastien Destremau ; une fusion avec la nature (Alexia Barrier), une bataille épique, un naufrage et un sauvetage, une ligne d’arrivée, une victoire sont autant de souvenirs greffés à jamais dans l’esprit des marins comme dans celui du public. Et si le manque commence à se faire ressentir pour tous, beaucoup espérant refaire un tour du monde en solitaire, notons que la date du prochain départ a été annoncée : le 10e Vendée Globe s’élancera le dimanche 10 novembre 2024 à 13h02 !
Par ailleurs, parce que les contraintes sanitaires ont privé le Vendée Globe d’une partie de sa dimension populaire, le Département de la Vendée, la Ville des Sables-d’Olonne, les partenaires et les skippers donnent rendez-vous au public le samedi 25 septembre pour célébrer les héros du Vendée Globe et faire, on l’espère, une belle fête populaire !
“ Nous maintenons le cap : il y aura bien un Vendée Globe en 2024 ! Et si tout va bien, le départ sera donné le dimanche 10 novembre 2024 à 13h02. Nous sommes extrêmement frustrés d’avoir organisé ce Vendée Globe avec beaucoup de huis clos, avec monsieur le maire, les partenaires, nous nous donnons rendez-vous le samedi 25 septembre pour fêter, si les conditions le permettent, avec tout le public, nos héros du Vendée Globe 2020-2021.
Yves Auvinet (Président du Vendée Globe)
Ça a changé beaucoup de choses, terminer le Vendée Globe. Finir, c’est déjà une victoire. La deuxième était d’avoir un partenaire, qui m’a fait confiance ainsi qu’à mon équipe. Et, au fil de la course, les ambitions sont venues. Je ne me suis jamais dit que je tenais la victoire : il y avait tellement de rebondissements ! Il n’y a qu’une fois la ligne d’arrivée franchie que j’ai su que je la tenais. J’ai envie de retourner sur l’eau, mais sur le Vendée Globe ? Je ne sais pas encore, on verra. Yannick Bestaven (Maître CoQ IV)
C’est le dernier événement de cette édition ! Ça fait quelque chose de revoir le chenal, le port, la ligne d’arrivée… Je n’avais passé que 20 jours en mer, j’ai découvert beaucoup de choses, on fait tout pour que ce soit une course, et le moins possible une aventure, mais il n’y a rien à faire : l’aventure vient se greffer dessus. Charlie Dalin (Apivia)
C’est sûr que la notion de dépassement de soi est très forte en voile, entre l’eau et l’air. Quand on se retrouve quelques semaines plus tard, tout le monde a une belle histoire à raconter. Le Vendée Globe tire la compétition à la voile vers le haut. Louis Burton (Bureau Vallée 2)
Le Vendée Globe est plus qu’une course. Entre nous, il y a des liens plus forts entre humains qu’entre concurrents. Boris Herrmann (Seaexplorer – Yacht Club de Monaco)
Je ne vais pas garder la découpe de mon foil comme l’image de mon tour du monde, mais plutôt formidable bataille sportive, une bataille avec soi-même, et avec les éléments. Et puis la formidable aventure technique, et le défi sociétal qu’on a porté dans les voiles. Tout ça fait un Vendée Globe. Thomas Ruyant (LinkedOut)
C’est une émotion forte ! La première chose que j’ai faite ce matin en arrivant ici, c’est de passer voir la sortie du chenal. Tout repasse dans la tête. On a eu la chance de vivre quelque chose d’intense en émotions, d’exceptionnel. J’ai fait plein de rencontres, et c’est aussi la richesse d’une manifestation comme ça. Ce qui nous unit : les mêmes émotions, les mêmes difficultés. Giancarlo Pedote (Prysmian Group)
Ce Vendée Globe est tellement intense que j’ai eu l’impression de vivre dans une autre dimension. Revenir ici réactive toutes ces belles émotions. C’est sympa de retrouver le visage de tous ceux avec qui j’ai partagé cette aventure. Et je reviens en tant que finisher, oui, j’avais tellement à cœur de revenir au bout de l’histoire ! Stéphane Le Diraison (Time for Oceans)
J’ai eu l’impression qu’il me manquait quelques fils qui se touchaient, c’est quelque chose, une arrivée après trois mois de mer, je n’étais pas prête. C’est un moment très joyeux, ça a fait beaucoup d’émotions pour mon petit cerveau, j’ai encore du mal à imaginer que ça a eu lieu. Clarisse Crémer (Banque Populaire X)
J’ai tout vécu, je suis passé par toutes les émotions, on redécouvre que ça ne se passe pas toujours comme prévu. J’ai eu raison de repartir après avoir beaucoup réfléchi, parce que j’ai vécu une aventure incroyable. Jérémie Beyou (Charal)
Comme c’était ma deuxième édition, j’ai pu plus profiter de ce qui m’a entouré. Les circonstances de la vie font que j’ai profité de ma passion sur le Vendée Globe avant de retrouver très vite ma vie professionnelle (Didac est pompier à Barcelone), c’est comme ça, la vie est comme ça. Didac Costa (One Planet One Ocean)
J’avais très envie de boucler ce tour du monde pour mon initiateur, Yukoh Tada, mais aussi pour tous les Japonais. Je dois continuer à faire de la course au large pour eux aussi et leur ouvrir cet avenir. Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One)
On a tous vécu une histoire différente. Je ne retiens pas mon arrivée, mais ce qui s’est passé dans les mers du sud, les trois caps… C’est une très longue histoire qui ne peut se résumer à un fait. Isabelle Joschke (MACSF)
Je suis à la fois très frustrée de ne pas avoir terminé, et très fière. Être repartie, c’est une victoire pour moi. J’ai pu repartir grâce à mon équipe. Et j’ai relativisé, je courais pour sauver la vie d’enfants qui n’ont pas choisi d’être malades de vivre dans un pays où ils ne peuvent pas être soignés. J’ai mis le clignotant à gauche et j’ai fini mon tour du monde. Sam Davies (Initiatives-Cœur)
Ce n’est pas facile de rebondir, mais j’ai déjà connu ça, il y a toujours une marge de progression et d’apprentissage. Il faut continuer à sourire et travailler. Ce qui m’est arrivé, comparé à Kevin Escoffier et Jean Le Cam, ça met les choses en perspective. J’étais heureux d’arriver à terre. La suite ? Ce n’est pas encore décidé. On a l’impression que le Vendée Globe croît et devient plus international, c’est beau de voir que le monde regarde ce joyau de la couronne française. Alex Thomson (HUGO BOSS)