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Normandy Channel Race. Conditions toniques pour le départ

Photo JM Liot

Plus que jamais prêts suite à de longs mois sans compétions, les 23 duos ont pu lâcher les chevaux dans une mer formée dès l’entame de cette 12ème CIC Normandy Channel Race. C’est dans un flux de nord/nord-est de 20-25 nœuds que le comité de course a libéré avec ponctualité les duos en lice dès 16 heures lançant ainsi la saison 2021 de la Class40. Des conditions toniques qui ont contraint le directeur de course d’annuler le parcours côtier initialement prévu et d’envoyer la flotte directement sur la première marque de parcours de Saint-Marcouff après avoir enroulé une bouée de dégagement située à 2,5 mille nautiques de la ligne de départ mouillée en baie de seine devant l’embouchure de l’Orne. Pour cette entrée en matière virile, les têtes d’affiche de cette édition 2021 ont fait parler la poudre d’entrée jeu. C’est l’équipage Axel Trehin / Frédéric Denis qui s’est rapidement imposé au près sur son Class40 Project Rescue Ocean flambant neuf avant d’enrouler en premier la bouée de dégagement et de mettre le cap, au reaching, vers la prochaine marque de passage obligatoire des îles Saint Marcouf mouillée à quelques 36 milles du départ, dans la baie des Veys. Le duo Ian Lipinski et Gwenolé Gahinet, à bord de son Class40 Crédit Mutuel, a tenu son rang en signant une impeccable entame, lui permettant de se glisser second au pointage. Suit le duo Franco-espagnol, Antoine Carpentier et Pablo Santurde del Arco à bord de Redman.

Une transmanche expresse

Les Class40 ont rapidement englouti les 36 milles séparant la bouée de dégagement devant Ouistreham de la marque qui doit être obligatoirement contournée dans l’ouest de Saint-Marcouf et ainsi entamé la traversée de la Manche et son fort trafic maritime en début de soirée. Les conditions aux allures de reaching alliées au talent des skippers à bord, vont permettre aux unités les plus récentes de démontrer la puissance de ces montures pour prendre un léger avantage, avant de s’attaquer à un épisode certainement moins réjouissant pour les marins, le passage du Solent de nuit.

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Vendée Globe 2024. Construction d’un nouvel IMOCA PRB pour Kevin Escoffier

Yann Riou | polaRYSE

Kevin Escoffier et PRB ont racheté la coque d’un IMOCA déjà en construction dont la fabrication avait été lancée au départ pour un projet Ocean Race. Ell est actuellement en cours de construction en Angleterre au chantier de Jason Carrington. Réalisée sur plan Verdier, elle sera rapatriée en France fin novembre. Le bateau sera ensuite terminé à Lorient où Kevin Escoffier compte désormais implanter son équipe. La mise à l’eau est prévue fin mars 2022. Le skipper de PRB aura plusieurs mois pour se préparer à sa première course à bord du plan Verdier, la Vendée Arctique prévue en juillet 2022 au départ des Sables d’Olonne. Suivra en novembre, une course majeure en solitaire, la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

PRB est un sponsor historique de la course au large. Engagé dans la voile depuis le Vendée Globe 1992/1993, la marque de Produits de Revêtement de Bâtiment n’a pas raté une édition depuis. Auréolée de deux victoires sur le tour du monde en solitaire et sans escale, l’une en 2000 avec Michel Desjoyeaux et l’autre en 2004 avec Vincent Riou, PRB sait que cette épreuve extrême nécessite beaucoup d’anticipation et une préparation millimétrée. Kevin Escoffier qui porte désormais les couleurs de PRB, a marqué l’édition 2020 après un sauvetage spectaculaire mené par Jean Le Cam et plusieurs skippers engagés sur l’épreuve. Malgré cette avarie et dès sa récupération le 1er décembre dernier, le Malouin a instantanément eu en tête l’idée d’y retourner en 2024. Compétiteur acharné, technicien hors pair, celui qui avait réalisé un superbe début de course, n’a eu de cesse depuis, de réfléchir et travailler à ce nouveau projet.

De son côté, Jean-Jacques Laurent, Président de PRB, a lui aussi très vite réaffirmé tout son soutien à Kevin qui a su partager avec une maitrise et une générosité exceptionnelle son naufrage sur le Vendée Globe. Ensemble, ils ont donc décidé de poursuivre l’histoire et lancent un nouvel IMOCA.

Explications de Jean-Jacques Laurent et Kevin Escoffier.

| Jean-Jacques Laurent, Président de PRB :

« Cela fait trente ans que PRB est dans la voile et l’histoire va continuer. La rencontre avec Kevin Escoffier est très belle. Nous avons un skipper qui a été très vite accepté, intégré auprès de nos collaborateurs. Beaucoup lui ont exprimé leur soutien quand il est venu les rencontrer après son avarie sur le Vendée Globe. Nous avons très rapidement affirmé que nous souhaitions l’accompagner pour un deuxième Vendée globe. Mais nous avons pris le temps d’explorer toutes les pistes possibles pour répondre à notre souhait de maitriser le budget.

Cette coque qui était déjà en construction nous permet cette maitrise et elle nous fait aussi gagner du temps. Je l’avais dit, ce projet va se construire avec un co-partenaire, toujours dans la volonté d’être raisonnable quant au budget, et nous espérons pouvoir annoncer très prochainement le nom de l’entreprise qui nous accompagnera sur cette nouvelle campagne de Vendée Globe. Le projet est lancé et nous sommes vraiment très heureux d’accompagner Kevin dans ses objectifs sportifs. »

| Kevin Escoffier, skipper de PRB :

« Nous savions que cette coque existait. Et il aurait été dommage de ne pas saisir cette opportunité. D’autant qu’elle a été dessinée par Guillaume Verdier, un architecte que je connais bien et avec lequel je suis ravi de collaborer pour ce projet. C’était un bateau initialement conçu pour la course en équipage mais nous allons lui permettre de répondre à nos exigences de polyvalence. Nous évoluons dans un bon timing avec cette option et allons pouvoir bénéficier d’une mise à l’eau assez tôt pour pouvoir faire des compétitions et communiquer. Cela va aussi nous permettre de bien fiabiliser le nouveau PRB en vue de l’objectif principal, le Vendée Globe 2024. Nous allons aussi avoir le temps de travailler sur la performance. Les IMOCA sont engagés dans un tournant technologique majeur notamment avec les foils. Il y a encore beaucoup de choses à développer, beaucoup de choses à apprendre et nous allons bénéficier d’un large champ d’optimisation pour gagner en performance. 

Je suis évidemment très heureux et aussi fier que PRB continue à me faire confiance. J’ai la chance qu’ils m’accompagnent dans la construction d’un bateau. Il y a une énergie et un dynamisme incroyable chez PRB. J’ai été très impressionné et très touché des soutiens que j’ai reçus. Je vais pouvoir embarquer tous les collaborateurs dans cette suite de l’histoire. Je sais que je ne serai pas seul à bord pour ce prochain Vendée Globe ! »

| LE PROGRAMME PRÉVISIONNEL

• Mars 2022 : mise à l’eau
• Juillet 2022 : Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne
• Septembre 2022 : Défi Azimut
• Novembre 2022 : Route du Rhum – Destination Guadeloupe
• Septembre 2023 : Défi Azimut
• Novembre 2023 : Transat Jacques Vabre
• Mai 2024 : The Transat CIC
• Juin 2024 : New-York Vendée – Les Sables d’Olonne
• Septembre 2024 : Défi Azimut
• Novembre 2024 : Vendée Globe

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Normandy Channel Race. Suivre la course

Photo Pierre Bouras / Crédit Mutuel

C’est le grand jour pour les 23 class40 engagés sur cette grande classique qui partira ce dimanche. La course est à suivre sur le sie de l’épreuve et avec France3.

10h / 10:00am : Ouverture du village / Opening of the race village
11h-12h / 11:00am-12:00am : départ des Class40 du bassin Saint-Pierre / Class40 leave the Bassin Saint-Pierre
12h-13h15 / 12:00am-1:15pm : descente du canal de Caen à la Mer / descent of the Caen to the sea cannal
13h15-14h15 / 1:15pm 2:45pm : la flotte à l’écluse de Ouistreham Riva-Bella / the fleet at Ouistreham lock
16h / 4:00pm : départ de la 12ème CIC Normandy Channel Race / start of the 12th CIC Normandy Channel Rac

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Départ de The Ocean Race Europe

Le départ de The Ocean Race Europe a été donné ce samedi à Lorient dans des conditions de vent très légères avec des IMOCA et des VO65.

Dans les premières minutes de course, alors que les skippers composaient au près, avec un léger flux de sud-est, ce sont les VO65, avec leurs dérives et non leurs foils, qui ont pris les devants, les IMOCA attendant leur tour. Mais tout pourrait changer une fois que les équipages seront bien au large et que la brise commencera à souffler du nord, nord-est.

Dans la flotte IMOCA, le leader après 45 minutes de course était Robert Stanjek et son équipage international à bord d’Offshore Team Germany, le seul des cinq IMOCA engagés dans la course sans foils. Il était suivi de Charlie Enright, à bord de 11th Hour Racing Team – l’ancien Hugo Boss du Vendée Globe 2016-17 optimisé depuis bientôt trois ans par le team américain – puis de Thomas Ruyant sur LinkedOut dont l’équipage comprend, entre autres, la rivale de Thomas sur le Vendée Globe et nouvelle détentrice du record féminin du tour du monde en solitaire, Clarisse Crémer.

Après LinkedOut, c’était Bureau Vallée 3 que nous apercevons pour la première fois. En effet, Louis Burton vient d’acquérir le plan Sam Manuard avec son étrave ronde, dite ‘scow’, qu’il entend mener à la victoire sur Vendée Globe 2024-25. CORUM l’Epargne, skippé par Nicolas Troussel, fermait alors la flotte IMOCA avant de remonter en tête au cours de l’après-midi.

L’étape vers Cascais sera d’abord dominée par le passage au Cap Finisterre d’où la flotte devrait se diriger vers le large jusqu’à une marque de virage virtuelle située à plusieurs centaines de milles dans l’ouest du Portugal, que les équipages contourneront pour filer ensuite cap au Sud-Est en direction de Cascais.

Cette première phase de course va passionner les marins et les fans, mais aussi les designers qui s’intéresseront de près aux performances des IMOCA lorsqu’ils sont poussés en équipage, 24 heures sur 24.

Parmi les experts de l’IMOCA au départ, nous retrouvons Pascal Bidégorry, à bord de 11th Hour Racing Team ; un bateau qui est équipé de nouveaux foils pour la course. Se confiant au ponton ce matin, peu avant de larguer les amarres, le Basque déclarait qu’il se réjouissait de cette nouvelle aventure dans le monde de l’IMOCA.

“C’est un beau challenge pour nous face à des bateaux de dernière génération”, expliquait-il. “Mais nous avons un bateau plein de qualités et nous allons défendre nos atouts. Je suis le seul Français de l’équipage, ce qui est sympa ! Mon rôle est plutôt de m’occuper de tous les aspects de la performance en prévision du nouveau bateau et d’apprendre à utiliser vite ce bateau au mieux, avec ses nouveaux foils.”

Benjamin Dutreux court, lui, à bord d’Offshore Team Germany et est de retour sur l’eau pour la première fois depuis le Vendée Globe. « C’est un peu difficile de dire si on a récupéré physiquement ou mentalement », a-t-il déclaré à propos du tour du monde qu’il a terminé en 9e position à bord d’OMIA-Water Family. « Je pense que c’est important de retourner sur l’eau. Mentalement, je n’arrive toujours pas à saisir ce que j’ai accompli, mais je veux continuer à courir. »

« Je suis vraiment heureux », a-t-il ajouté. « Nous avons une excellente équipe, issue de différents milieux. Nous avons un mélange de personnes venant d’Angleterre et d’Allemagne – nous apportons tous nos propres talents à la table pour nous aider mutuellement à progresser. »

Clarisse Crémer a hâte de retrouver une atmosphère plus détendue après le solitaire. « Je pense que je ne suis pas encore à 100% de ma forme après le Vendée Globe, qui était physiquement et mentalement éprouvant, mais je suis suffisamment en forme pour relever un tel défi ! »

« L’équipage est quelque chose de nouveau pour moi car j’ai surtout fait de la voile en solitaire et en double, mais c’est agréable de le découvrir : cela permet d’échanger des idées et d’apprendre beaucoup des autres marins car chacun a sa spécialité. »

Louis Burton est, quant à lui, l’un des plus grands partisans du passage aux courses en équipage en IMOCA et il était déterminé à prendre le départ de cette course, bien qu’il soit pressé par le temps pour régler son nouveau bateau. Bureau Vallée 3 est d’ailleurs arrivé sur zone !

« Il était important pour nous d’être au départ de la course », a-t-il déclaré. « Nous avons toujours été très favorables à ce que les IMOCA participent au tour du monde en équipage, donc nous espérons que davantage d’IMOCA seront présents lors des prochaines éditions. Mais c’est déjà une belle flotte cette année. »

Au fur et à mesure que les marins s’installeront et trouveront leur rythme, ils verront les conditions de mer et de vent s’intensifier progressivement. Le premier défi pour tous les équipages sera d’essayer de s’installer dans un système de quarts et de permettre à ceux qui ne sont pas de quart de se reposer. La manière dont les équipes gèreront cet aspect de la course sera probablement un facteur clé de la réussite.

Ed Gorman / IMOCA

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Dénouement de la Transat en Double ce dimanche, TeamWork en tête

Les premières arrivées devraient avoir lieu ce dimanche, TeamWork (Nils Palmieri et Julien Villion) tient toujours son avantage.

Les sudistes pensaient chercher des alizés profonds et constants. Les nordistes, eux, espéraient éviter les sargasses et savaient le pari plus osé. Il s’est avéré payant, les zones de molle se sont estompées plus rapidement qu’annoncées, les grains les ont moins ralentis et un duo en a profité plus que les autres : TeamWork. Nils Palmieri et Julien Villion ont pris la tête de la course il y a deux jours. Ils comptent toujours une avance précieuse (17 milles) quelques heures avant d’aborder le contournement de l’île. La suite des événements semble également favorable : « ce sera tout droit, avec un vent stable, ce qui va nous permettre de nous reposer un peu avant d’aborder le contournement de l’île ». « Sur les derniers routages, Teamwork a un petit matelas d’avance », complète Francis Le Goff, le directeur de course. « Et quand on connaît la qualité du duo, on sait qu’ils ont la capacité de tenir jusqu’au bout. »

Derrière en revanche, la bagarre s’annonce intense pour les places d’honneur. Tanguy Le Turquais et Corentin Douguet (Quéguiner – Innoveo), eux aussi partisans du nord, sont actuellement 2e mais sous la menace des sudistes, notamment Tom Laperche et Lois Berrehar (Bretagne – CMB Performance), Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (Guyot Environnement – Ruban Rose), Gildas Mahé et Tom Dolan (Breizh Cola). Au total, ils sont 12 à être situés à moins de 30 milles de Quéguiner-Innoveo ! Les arrivées devraient donc se succéder à Gustavia tout à l’heure et ce n’est pas nouveau : lors de la dernière édition, en 2018, les sept premiers en avaient terminé en moins de 9 heures. Record battu tout à l’heure ?

LES MOTS DU BORD DE LA NUIT

Tom Laperche et Lois Berrehar (Bretagne-CMB Performance) : « On a vu les nordistes prendre l’avantage ces derniers jours. Notre état d’esprit n’a pas changé : comme depuis le départ, on va tout donner avec la même envie. Là, on essaie surtout de gérer les bascules de vent que l’on a, sans trop s’attarder sur le classement. On espère bien finir notre course : je pense qu’on peut être contents de la trace qu’on a faite et de notre gestion de la course. »

Fabien Delahaye et Anthony Marchand (Groupe Gilbert) : « Ça fait un moment que l’on voit qu’un boulevard s’est ouvert devant le groupe du nord et on s’est fait une raison. Notre seul espoir est de pouvoir recoller un peu et jouer avec quelques bateaux d’ici l’arrivée. Ce qui nous préoccupe en ce moment, c’est de rejoindre Saint-Barth. Vivement l’arrivée ! »

Violette Dorange et Alan Roberts (Devenir) : « L’option nord va sûrement passer pour les premiers du groupe mais nous ne sommes pas sûrs de croiser si facilement devant. Ça va être très disputé jusqu’à la fin. On espère croiser devant les sudistes. Forcément, c’est notre ambition. En ce moment, c’est assez compliqué : le vent est faible et très changeant, il dépend des passages de nuages. C’est physique mais on est toujours à fond et on essaie de se ménager pour tout donner jusqu’au bout ! »

| Estelle Greck et Laurent Givry, les bobos du bord

À l’arrière du duel entre les nordistes et les sudistes, les 4 duos qui sont à leur poursuite doivent composer depuis plusieurs jours avec quelques pépins. Jérôme Samuel et Nicolas Salet (ERISMA – GROUPE SODES – Fondation TARA OCEAN) ont ainsi fait face à la casse de leur étai le week-end dernier. Une poignée de jours plus tard, les frères Livory ont colmaté une voie d’eau à bord d’Interaction. Et on a appris ces dernières heures les mésaventures d’Estelle Greck et Laurent Givry (RLC Sailing), actuellement 15e.

Estelle raconte : « Laurent s’est réveillé un matin avec la main enflée. Il a dû prendre des anti-inflammatoires pendant trois jours et tout est rentré dans l’ordre. » La navigatrice, elle, s’est « arraché un morceau de peau sur un doigt ». « J’ai fait un petit malaise, ça ne m’était jamais arrivé. Depuis, la plaie a bien cicatrisé. Plus de peur que de mal ». Par ailleurs, ils ont dû s’attarder à réparer leur J2, déchiré au Cap Finisterre. Mais comme tous les autres, Estelle et Laurent poursuivent leur route. L’ensemble des concurrents présents au départ est donc toujours en course : un exploit en soi à apprécier comme il se doit avant les premières arrivées.

Le pointage de 18h

  1. Teamwork (Nils Palmieri / Julien Villion) à 251,5 milles de l’arrivée
  2. Bretagne – CMB Performance (Tom Laperche / Loïs Berrehar) à 20,9 nm des leaders
  3. (L’égoïste) – Cantina St Barth (Eric Péron / Miguel Danet) à 21,7 nm
  4. Région Normandie (Alexis Loison / Guillaume Pirouelle) à 22,3 nm
  5. Quéguiner – Innovéo (Tanguy Le Turquais / Corentin Douguet) à 23 nm
  6. Breizh Cola (Gildas Mahé / Tom Dolan) à 28,5 nm
  7. GUYOT Environnement – Ruban Rose (Pierre Leboucher / Thomas Rouxel) à 29,9 nm
  8. Bretagne – CMB Océane (Elodie Bonafous / Corentin Horeau) à 34,5 nm
  9. Gardons la vue (Martin Le Pape / Yann Eliès) à 36,3 nm
  10. MonAtoutEnergie.fr (Arthur Hubert / Clément Commagnac) à 37,3 nm
  11. DEVENIR (Violette dorange / Alan Roberts) à 38,6 nm
  12. CYBELE VACANCES TEAM PLAY TO B (Pep Costa / Will Harris) à 40,9 nm
  13. Skipper Macif (Pierre Quiroga / Erwan Le Draoulec) à 46,8 nm
  14. Groupe Gilbert (Fabien Delahaye / Anthony Marchand) à 49,4 nm
  15. RLC Sailing (Estelle Greck / Laurent Givry) à 133,3 nm
  16. ERISMA GROUPE SODES – Fondation TARA OCEAN (Jérôme Samuel / Nicolas Salet) à 439,1 nm
  17. INTERACTION (Yannig Livory / Erwan Livory) à 567,9 nm
  18. KRISS-LAURE (Nicolas Bertho / Romuald Poirat) à 667,5 nm
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Ocean Fifty. Samedi de régates à La Rochelle

Dans un vent très léger de 5 à 8 nœuds de Nord-Ouest, les régates inShore du Circuit OeanFifty ont pu se courir ce samedi à la Rochelle.

Si Solidaires En Peloton – ARSEP parvient à s’élancer seul en milieu de ligne, les autres protagonistes se pressent au bateau comité très chahuté. Dans ce brouhaha aux airs de combats de coques, le bateau aux couleurs de la lutte contre la sclérose en plaques, part à gauche suivi par Groupe GCA – 1001 Sourires. Ces deux dissidents affichent des vitesses de l’ordre de 6 nœuds. De l’autre côté, le petit groupe très compact des quatre autres Ocean Fifty cherche son salut plus au Nord et semble bénéficier des soubresauts du vent, qui adonne pour lui offrir un meilleur angle et un supplément de vitesse.

À la fin de la premier tour, Leyton, à bord duquel officie Aymeric Chappellier, local de l’étape, prend l’avantage, suivi de très près par Primonial, à l’attaque et très incisif. Fidèle à son habitude, l’équipage mixte et international de Sam Goodchild, où le bon sens tactique de François Morvan fait mouche, s’échappe. Il franchit la ligne d’arrivée avec une confortable avance après 48 minutes et 42 secondes de course. Dans son sillage, la lutte bat son plein entre Primonial et Arkema 4, bien revenu dans le match. Seules 24 secondes les départagent sur la ligne d’arrivée.

Primonial fait son come – back

À 15h45 alors que le vent s’est cette fois mieux établi au secteur Ouest pour souffler à plus de 10 nœuds, les conditions sont réunies pour donner libre cours à un parcours côtier dans le pertuis d’Antioche. Les honneurs de la ligne de départ reviennent à Groupe GCA – 1001 Sourires suivi par Primonial. De son côté, Leyton choisit clairement de marquer Arkema 4, son plus coriace concurrent. Sur ce deuxième parcours, le rythme s’accélère avec des vitesses qui vont avoisiner les 20 nœuds. Le match se joue cette fois entre Primonial de Sébastien Rogues, visiblement bien décidé à refaire une petite santé au classement général de ce nouveau circuit en engrangeant de précieux points. Il doit néanmoins contenir les assauts de Leyton qui cumule les belles performances et laisse jusqu’ici peu d’opportunités à ses adversaires. Mais l’équipage du Baulois tient bon et remporte une victoire de manche aux abords du pont de l’île de Ré qui ne pouvait plus lui échapper. Et qui fait un bien fou après la mésaventure du démâtage qui l’avait brutalement écarté de la compétition il y a tout juste une semaine. Démonstration est faite que Primonial est de retour dans le match !

Une quatrième pour la route…

17h21… Le top départ de la troisième régate du jour est donné. Place de nouveau à un aller – retour entre quatre bouées. Sébastien Rogues et les siens ont toujours des ailes. Ils réitèrent au chapitre de la victoire devant Leyton mené par son équipage mixte international, toujours très régulier aux avant-postes. « On prend les manches comme elles viennent. Notre stratégie, c’est de bien naviguer en prenant du plaisir. Pour l’instant, cela nous réussit bien… » confiait le skipper baulois à l’arrivée de sa deuxième victoire d’arrivée… Réitéra-t-il au chapitre du succès ? Affaire à suivre au fil de la « der des ders » de ce long samedi de régates dont le départ a été donné à 18h30…

Réactions du jour :

Sébastien Rogues, skipper de Primonial, après sa première victoire de manche : « Ça fait plaisir cette victoire de manche sans accroc ! Elle a forcément pour nous une saveur particulière. On a pris un bon départ et Matthieu (Souben) notre tacticien a préféré continuer sur la gauche du plan d’eau, où on a bénéficié d’un peu plus de pression qui nous a permis d’enrouler en tête la première marque. D’un coup, le ventilateur s’est ensuite brutalement coupé, Leyton est bien revenu. Mais on était sûr de notre stratégie pour aller à la chasse à la risée qui était devant nous. Le vent est revenu et l’élastique s’est retendu en notre faveur. C’est une belle récompense pour tout le travail fourni par l’équipe pour nous permettre d’être présents à La Rochelle, après le démâtage il y a tout juste une semaine à Brest. On a entamé le début de notre Remontada… »

Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe, invité à bord d’Arkema : « J’ai embarqué pour une manche avec l’équipe de Lalou (Roucayrol) que je connais bien. Je dois avouer que c’était un peu frustrant de ne devoir rien dire, ne rien faire avec la consigne de ne surtout pas participer aux manœuvres sur ce plan d’eau que je connais bien. Mais ce circuit, c’est top ! Il ya une très dynamique autour de cette classe de bateaux avec un niveau très homogène et un projet de série documentaire vraiment excitant. »

Copyright : Pro Sailing Tour / Jacques Vapillon

Demain, tous avec Solidaires En Peloton – ARSEP !

Demain, dimanche, journée mondiale de la sclérose en plaques, aura une importance particulière pour Thibaut Vauchel-Camus, le skipper de Solidaires En Peloton – ARSEP, très investi pour la recherche médicale sur cette maladie. Pour preuve, le « 120 000 », ce numéro à six chiffres affiché sur les flotteurs de son Ocean Fifty, indique le nombre de patients atteints de cette pathologie en France. Présent à La Rochelle, Bernard Gentric, vice-président de la fondation ARSEP et créateur de la marque Solidaires En Peloton (SEP, comme sclérose en plaques) se réjouit que le calendrier fasse bien les choses et permette au bateau aux couleurs de cette cause de naviguer au cœur d’une compétition le jour qui lui est dédié. « Solidaires En Peloton, c’est une grande famille de sportifs que Thibaut a rejoint très tôt. Il y a beaucoup de points communs entre les défis dans lesquels il s’engage à la barre de son multicoque et ceux que les malades affrontent au jour le jour. Un patient ne sait jamais quelle météo il va avoir face à cette maladie imprévisible, qui progresse par poussées. Il en est de même du skipper qui doit composer avec les conditions météo et qui essuie parfois des coups tabac », confie cet ancien sportif et marathonien. Avant le tomber de rideau sur l’épisode 2 du Pro Sailing Tour à La Rochelle, l’occasion est trop belle pour encourager tout le monde à souffler, dimanche dans les voiles de Solidaires En Peloton – ARSEP et lancer un appel aux dons pour aider la lutte contre cette maladie auto-immune qui atteint le système nerveux central ; et qui reste malheureusement incurable.

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Transat. Suspens pour l’arrivée, Nils Palmieri et Julien Villion en tête, ETA dimanche 18h

Après 17 jours de course, le suspense reste entier alors que les dernières ETA sont pour dimanche 18h, heure française. 6 duos au nord – dont le leader depuis hier, TeamWork – et 8 duos au sud tentent de progresser le plus vite possible vers St Barth. Et la tendance est favorable aux nordistes, eux qui ont passé sans encombre la molle attendue qui a fini par se résorber. « Le contexte n’a pas changé et les nordistes semblent confirmer leur avantage », explique Yann Château à la direction de course. « Il y a parfois quelques grains qui peuvent venir semer le trouble : on a vu cette nuit Région Normandie et (L’Égoïste) – Cantina St Barth accélérer en étant un peu plus au sud de la flotte du nord ».

« On va se battre jusqu’au bout » (Thomas Rouxel)

Au nord, les Figaro Bénéteau 3 sont sortis de la molle en fin de nuit et devraient continuer à accélérer. En revanche, impossible pour l’instant de savoir qui, dans ce groupe, va s’imposer. « TeamWork est plutôt bien placé mais on voit que les grains peuvent modifier les positions », poursuit Yann Château.

Chez les sudistes, c’est l’amertume qui prédomine. Après l’appréhension de Martin Le Pape (Gardons la vue) hier, Thomas Rouxel (Guyot Environnement – Ruban Rose) s’inscrit aussi dans ses pas dans un mail : « c’est dur même si on va se battre jusqu’au bout. Au nord, ils sont annoncés en tête après avoir pris une option qui n’existait pas. Pour nous, c’est un peu comme si tu allais au casino. Tu ne mises pas une pièce mais en sortant, tu as quand même perdu 500 balles ! » Il y a une dualité dans ces mots entre espoir – « la situation peut s’inverser très vite » – et une forme d’abattement – « le bilan est quand même exceptionnel, on a porté haut les couleurs de Guyot Environnement-Ruban Rose ». La bataille n’est pourtant pas encore terminée, de quoi animer ce week-end estival, si paisible soit-il depuis la terre.

Les mots du bord de la nuit :

Alexis Loison et Guillaume Pirouelle (Région Normandie) :

« Hier, c’était une journée un peu compliquée. On a subi un énorme grain qui nous a scotché derrière : pendant deux heures, on avait plus de vent et on a tiré des bords pour pouvoir s’en sortir… Ça fait deux à trois jours qu’on a ça et c’est un peu dur. On progresse bien la nuit et on a toujours un coup d’arrêt dans la journée. En tout cas, on va espérer que ça va bien se passer. Ça risque d’être très serré à l’arrivée. Les routages nous font arriver dimanche soir et on espère qu’on va tenir ce timing ! »

Pierre Leboucher et Thomas Rouxel (Guyot Environnement – Ruban Rose) :

« On se sent d’attaque pour le sprint final, plus que jamais ! Mais c’est dur, tout a basculé si vite. Il y a eu plein de coups à jouer sur cette course, on en a fait des mauvais mais dans la majorité, on est quand même très satisfait et on pensait avoir bien maîtriser la course. Et puis là, les retardataires (les nordistes NDRL) sont annoncés en tête. C’est un coup qui n’existait pas. Pour nous, c’est un peu comme si tu allais au casino. Tu ne mises pas une pièce mais en sortant, tu as quand même perdu 500 balles ! »

Estelle Greck et Laurent Givry (RLC Sailing) :

« Pour les prochaines heures, il ne va pas se passer grand-chose. C’est tout droit en bâbord amure et nous allons vers du vent mollissant. Au moment où j’écris ce mail, c’est effectivement en train de mollir. La question du soir est : allons-nous avoir des grains cette nuit ? Ça y est, nous commençons à parler de l’arrivée. C’est qu’elle n’est plus très loin ! »

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Ultim. Un nouveau Jules Verne pour Gitana cet hiver

Photo : Y.Riou / polaRYSE / GITANA S.A

À 10 jours de la remise à l’eau du Maxi Edmond de Rothschild, l’écurie aux cinq flèches dévoile son programme sportif de la saison 2021. Il était d’ores et déjà annoncé que Franck Cammas, Charles Caudrelier et leur équipage remettraient en jeu leur titre sur la Rolex Fastnet Race début août avant de se présenter en double sur la ligne de départ de la Transat Jacques Vabre début novembre. Mais la nouveauté vient de la nouvelle tentative de record autour du monde à laquelle souhaite s’attaquer le Gitana Team pour conclure cette année. Ce sont donc trois grandes épreuves qui ponctueront le calendrier du Gitana Team et des hommes du géant volant de 32 mètres.

De l’équipage au double sans oublier quelques sorties en solitaire pour Charles Caudrelier afin de se projeter d’ores et déjà vers la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2022, les prochains mois promettent d’être animés pour les hommes de l’écurie fondée par Ariane et Benjamin de Rothschild.

« Nous avons la chance de profiter d’un programme dense et varié avec trois grandes épreuves et encore de beaux défis qui nous attendent tout au long de la saison. Au final, le chantier n’aura pas été trop long – un peu plus de trois mois – et nous sommes impatients de retourner sur l’eau. Nous ne perdons pas de temps, c’est actif et tant mieux ! » se réjouissait Franck Cammas, avant d’ajouter : « L’autre très bonne nouvelle, au-delà des courses, est l’arrivée de nouveaux concurrents avec un plateau plus fourni mais surtout de grande qualité. » En effet, avec la mise à l’eau récente du nouveau Banque Populaire XI et l’annonce d’un nouveau partenaire pour François Gabart et son équipe qui porteront désormais les couleurs du groupe Kresk, l’avenir semble sourire à la flotte des grands trimarans océaniques.

Pour Cyril Dardashti, le directeur du Gitana Team, repartir sur le Jules Verne était une évidence malgré le planning tendu que l’équipe devra gérer : « C’est certain, c’est dense, ambitieux mais je pense aujourd’hui que l’expérience acquise à bord par nos skippers et leur équipage, et la maîtrise dont fait preuve l’équipe technique pour préparer le Maxi Edmond de Rothschild nous poussent à être audacieux. L’idée de repartir dès cette année est venue tout de suite, quelques heures après notre demi-tour. Ce Trophée nous voulons aller le chercher et il faut se donner les moyens de le faire. Il va falloir prendre les courses les unes après les autres et garder la tête froide car notre discipline reste la course au large avec tous les aléas qu’elle comporte. Nous avons encore une fois une chance extraordinaire de pouvoir nous dépasser grâce au soutien indéfectible et sans cesse renouvelé de Ariane de Rothschild, notre armateur, et du Groupe Edmond de Rothschild. La meilleure manière de les remercier reste d’être performants sur l’eau. »

Trois épreuves variées et exigeantes

Les skippers du Maxi Edmond de Rothschild nous détaillent les trois grands rendez-vous qui animeront la saison du Gitana Team et expliquent leurs choix.

1 Rolex Fastnet Race : départ le 8 août

Cette course légendaire, multi-classes, qui se dispute tous les deux ans au départ de Cowes (Ile de Wight), est un rendez-vous que les marins aiment toujours honorer. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’aller défendre son titre comme ce sera le cas pour Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs quatre équipiers. En 2019, pour l’une de leurs toutes premières sorties officielles à la barre du géant aux cinq flèches, le duo d’Edmond de Rothschild s’était imposé sur le fil raflant la victoire et le record de l’épreuve à François Gabart et ses hommes pour seulement 59 petites secondes. Ce finish de haut vol avait lancé avec beaucoup de panache leur arrivée au sein du Gitana Team.

« Le format de la Rolex Fastnet Race est parfait pour démarrer notre saison. Nous serons en équipage typé Trophée Jules Verne, à six donc, ce sera aussi un très bon entraînement de remise en route pour notre groupe qui tentera une nouvelle tentative autour du monde à la fin de l’année. L’arrivée dans les eaux françaises à Cherbourg, qui est une grande première, allonge le parcours avec notamment une traversée de la Manche, ce n’est pas pour déplaire à nos esprits de compétiteurs. Il n’y a jamais de meilleur test qu’en course ! » déclarait Charles Caudrelier.

2 Transat Jacques Vabre : départ le 7 novembre

Dès le 28 octobre, le Maxi Edmond de Rothschild retrouvera le bassin de l’Eure et les festivités qui accompagnent l’avant-course de la Transat Jacques Vabre. Il y a quatre ans, la Route du Café était la course inaugurale du géant, son premier vol transatlantique. Depuis, le maxi-multicoque a parcouru plus de 100 000 milles nautiques et a inscrit quelques belles lignes à son palmarès. Grands habitués de l’évènement normand, Franck Cammas et Charles Caudrelier comptent à eux deux cinq victoires sur l’épreuve ; 2001, 2003, 2007 pour Franck en multicoque et 2009 et 2013 pour Charles en monocoque puis en multicoque ! Sur un parcours inédit de 7 500 milles à destination de la Martinique via l’archipel de Trindade et Martin Vaz au large de Rio de Janeiro, le duo d’Edmond de Rothschild compte bien une nouvelle fois démontrer tout l’exceptionnel potentiel de Gitana 17.

« C’est une épreuve que nous aimons bien avec Franck et nous sommes vraiment heureux de retrouver des concurrents en course. Le parcours proposé ressemble pour les 2/3 à une Jacques Vabre classique et à notre descente de l’Atlantique sur le Trophée Jules Verne, mais la dernière partie avec la remontée vers les Caraïbes et l’arrivée en Martinique est inédite. Le format est plus long, les routages nous laissent imaginer 14 jours de mer, mais il est particulièrement adapté à nos grands trimarans volants. Les nouveaux bateaux mis à l’eau cette année – Banque Populaire et le trimaran SVR Lazartigue – seront là, ce qui est extrêmement motivant. Nous serons cinq Ultimes sur la ligne de départ ce qui n’est pas arrivé depuis la dernière Route du Rhum. Sur le papier, les nouveaux bateaux ont forcément un très fort potentiel mais ils sont jeunes et l’inconnu reste leur capacité à se mettre au point rapidement. Je pense que nous avons une très belle carte à jouer car notre duo est éprouvé, le Maxi Edmond de Rothschild est dans une belle phase de maturité et ce parcours nous convient parfaitement. Une chose est sûre, il va y avoir du match et ça sera passionnant sur l’eau comme à suivre à terre » annonçait Charles Caudrelier.

« La Transat Jacques Vabre est devenue une course majeure du calendrier océanique, au même titre qu’une Route du Rhum ou un Vendée Globe. C’est une très bonne chose que les Ultimes soient de retour sur sa ligne de départ, » ajoutait de son côté le marin aixois.

3 Trophée Jules Verne : début de stand-by vers le 20 décembre

Après deux tentatives infructueuses l’année dernière, les hommes du Maxi Edmond de Rothschild repartiront en chasse du record de vitesse absolu à la voile autour du monde. Ce Trophée Jules Verne, détenu depuis 2017 par Francis Joyon et les hommes d’Idec Sport en 40 jours, 23 heures et 30 minutes est un graal tout autant que l’ambition d’être le premier équipage à passer justement sous cette barre si symbolique des 40 jours.

Contraints de rebrousser chemin à l’entrée des mers du Sud suite à la casse de leur safran de flotteur tribord, Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs quatre équipiers avaient pourtant réalisé un début de parcours très prometteur en s’adjugeant quelques jours plus tôt le meilleur chrono de tous les temps à la pointe sud-africaine, en avalant la descente de l’Atlantique en 11 jours 14 heures et 3 minutes. L’aventure s’était arrêtée brutalement et ce goût d’inachevé pousse aujourd’hui l’équipe aux cinq flèches à repartir dès la fin de l’année !

« Nous le savions quand nous avons débuté les campagnes de records… c’est une quête de longue haleine et les statistiques de réussite sur le Trophée Jules Verne parlent d’ailleurs d’elles-mêmes. La météo est la clé et il n’y a qu’une opportunité par an pour tenter ce record dans les meilleures conditions et c’est l’hiver ! En début année, lorsque que nous avons dû faire demi-tour à l’entrée des mers du sud, il y a forcément eu beaucoup de déception à bord mais surtout de la frustration car notre première partie de parcours a démontré que nous avions la capacité de bien faire et que le record incroyable d’Idec était à notre portée… C’est vraiment génial de pouvoir y retourner si vite », se réjouissait Charles Caudrelier.

« Le programme que nous présentons est ambitieux, notamment la dernière partie avec l’enchaînement de la Transat Jacques Vabre et du Trophée Jules Verne, qui sera forcément conditionnée par les aléas techniques que nous pourrions rencontrer sur la première. C’est ambitieux mais nous considérons qu’il vaut mieux être trop ambitieux que pas assez donc c’est très bien de tout mettre en œuvre pour le faire. Car derrière une nouvelle tentative de Trophée Jules Verne, il y a énormément de travail tant dans la préparation technique du bateau que dans la logistique globale que nécessite un tour du monde de 40 jours pour un équipage de six personnes. Notre stand-by sera court mais c’est aussi bien comme ça car ce n’est jamais évident quand les attentes à terre s’éternisent », concluait Franck Cammas.

Si les conditions météorologiques sont bonnes, le Maxi Edmond de Rothschild sera remis à l’eau le 7 juin prochain.

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Class40. Aurélien Ducroz avec David Sineau au départ des Sables-Horta

Photo : Pauline Chanut

Huit mois après avoir dévoilé les lignes novatrices de leur futur bateau, Aurélien Ducroz et le Crosscall Sailing Team entrent en phase finale de construction de ce nouveau prototype class40 qui s’annonce aussi racé que prévu. A quelques jours de la mise à l’eau, toute l’équipe est heureuse d’accueillir David Sineau comme co-skipper pour la première saison de course au large du class40 Crosscall. Aurélien et David navigueront en double tout l’été et s’aligneront dès le 27 juin au départ des Sables-Horta en vue du grand rendez-vous de la Transat Jacques Vabre en novembre prochain.

Ils se connaissent depuis les premiers bords d’Aurélien en 2010 et se retrouvent tous les hivers pour skier sur les plus belles pentes de Chamonix. Ils ont en commun un podium en Mini 6.50 et une confiance totale l’un envers l’autre mais surtout, le duo Ducroz-Sineau est très impatient de révéler ensemble le potentiel du futur class40 Crosscall.
Le skipper Aurélien Ducroz explique son choix : “Quand nous avons monté ce projet avec mes partenaires, qui est pour moi mon premier grand projet, j’ai très vite pensé à David. C’est le premier à avoir cru en moi à mes débuts en voile et m’avoir aidé à acquérir l’expérience nécessaire pour devenir un marin aguerri. Sa connaissance de la course au large, notre complicité et
son accompagnement tout au long de la saison seront de vraies chances. J’ai totalement confiance en lui pour m’aider à prendre en main le nouveau class40 Crosscall et accomplir mon objectif : la Route du Rhum 2022. ”

David Sineau, complice des ambitions de son ami montagnard : “ Ce qui est intéressant avec Aurélien c’est que l’on se connaît très bien. Il a beaucoup progressé et c’est un marin à part entière. Outre le plaisir de naviguer tous les deux, l’objectif est vraiment de faire les choix ensemble sur l’eau et d’aider Aurélien à trouver le mode d’emploi de son bateau. Le but au-delà de faire
une belle Jacques Vabre c’est qu’il soit le mieux préparé possible pour sa Route du Rhum.”

Après deux podiums sur la Mini-transat, David a ensuite navigué en Figaro et en IMOCA et a remporté la course du Fastnet en class40 avec Tanguy de Lamotte. Team Manager de l’IMOCA 60 Initiatives Coeur depuis 8 ans, il s’autorise une parenthèse avant le prochain Vendée Globe. David se réjouit de cette nouvelle expérience : “La chance que me donne Aurélien de participer à son projet est importante car être directeur sportif c’est aussi rester au contact de la compétition, de la course, des bateaux. Les
carènes de scow sont l’avenir des carènes du Vendée Globe donc ce n’est pas inintéressant d’aller prendre de l’info dans d’autres séries qui sont, il faut le dire, plus avancées que nous sur ce thème là.”

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Le Tour Voile en 8 étapes, La Baule reportée

Tour Voile 2019, acte de Jullouville, le 10 juillet 2019..Photo : Jean-Marie LIOT / ASO

Le Tour Voile 2021 évolue pour visiter 8 villes du littoral français. Initialement prévu avec 9 escales, Normandie Evénements, au vu du court délai imparti et avec sa connaissance de l’organisation des grands événements, a en effet préféré, pour des raisons techniques et logistiques, décaler le passage du Tour Voile à La Baule pour une prochaine édition.

« Nous avons ajusté le parcours pour répondre à des contraintes techniques. Il était plus raisonnable dans le court délai dont nous disposions pour construire cette édition 2021 de ne pas déplacer la flotte à La Baule. L’intensité de la régate reste la même avec 23 jours de course. Parcours côtiers, parcours construits et étapes de ralliement vont s’enchaîner. Les Teams vont se défier dans des décors naturels extraordinaires et vont devoir faire preuve d’une grande adaptabilité face au programme qui leur est proposé et qui sera très exigeant sur le plan sportif. Huit villes nous accueillent cette année et c’est une grande satisfaction pour nous de construire l’événement avec ces différents territoires très engagés et enthousiastes vis-à-vis de l’arrivée du Tour Voile. L’épreuve ouvre de multiples opportunités de partage avec le public et nous sommes très attendus à Dunkerque, Le Havre, Saint-Vaast-La-Hougue, Diélette, Erquy, Châtelaillon-Plage, Royan et Serre-Ponçon. Nous avons maintenant hâte d’aller à la rencontre du public du Tour Voile » commente Thibault Parent, directeur de l’événement.

Afin d’adapter le programme au mieux pour les équipages et le public, Normandie Événements a pu compter sur les très bons liens tissés avec les villes d’Erquy et de Châtellaillon-Plage. Ainsi, la flotte des Diam24 OD restera une journée de plus dans la magnifique baie d’Erquy. Au pied du cap classé et le long des falaises de grès rose, les équipages assureront un somptueux spectacle pendant trois jours dans les Côtes-d’Armor (11,12,13 juillet). Châtellaillon-Plage, l’une des plus jolies stations balnéaires du département de la Charente-Maritime avec ses rues pleines de charme et ses maisons de caractère, accueillera à suivre les équipages du 15 au 17 juillet.

Pour rappel, le Tour Voile débutera dans un petit peu plus d’un mois désormais par Dunkerque, ville historique de l’événement estival, le 2 juillet, avant de se terminer sur le lac de Serre-Ponçon, pour une grande première et un final très attendu les 22,23 et 24 juillet.

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