Lors de la Normandy Channel Race, alors que les conditions de départ étaient assez toniques, le Class40 VSF Sports (Pep Costa et Pablo Santurde del Arco) et Wasabiii (Stéphane Bodin et Loeiz Cadiou) sont entrés en collision pendant la procédure de départ, à moins de trois minutes du coup de canon libérateur. Les dégâts sont importants : Wasabiii a démâté. Les deux bateaux ont dû abandonner.
Sur les images en direct de la course, à 19’57”, le Class40 VSF Sports en bâbord est pleinement responsable en heurtant violemment Wasabiii, qu’il ne voit pas après avoir abattu en grand et rapidement. Le bateau vient prendre le hauban de Wasabii avec son bout dehors qui démâte, le mât brisé en trois.
Les faits décrits par le Class40 VSF Sports : ” En phase de pré-départ de la Normandy Channel Race, le Class40 VSF Sports évoluait, peu avant 14h00, dans 20 nœuds de vent au reaching vers la ligne de départ, tout en temporisant. « Nous avancions lentement à 4-5 nœuds sans le gennaker pour naviguer sans prendre de risque. Comme nous, l’essentiel de la flotte était en bâbord amure car la ligne de départ nous obligeait à faire route vers une marque au nord-est (angle de vent entre 110 et 120°), » commente Pep Costa à son arrivée à terre. « Puis, il y a eu une énorme collision avec un bateau qui arrivait très vite en tribord amure. Improbable. Incompréhensible d’un point de vue tactique. Nous ne l’avons vu qu’au moment du choc. »
Les dégâts côté VSF Sports, le bout-dehors arraché, la voile d’avant (J1) très endommagée, ainsi que la grand-voile déchirée. Il y a également un trou dans la coque, sur le flanc tribord. Wasabiii a démâté lors du choc et présente, lui aussi, des dégâts importants sur la coque.
Les marins de la CIC Normandy Channel Race se sont élancés ce dimanche pour la 16èmeédition de la grande classique normande à l’issue d’un départ spectaculaire. C’est dans des conditions toniques que le comité de course a libéré à 14h tapantes les Class40 en lice pour un parcours spectacle en forme de boucle. Suite à une collision durant la procédure de départ, le Class40 Wasabiii (198) a subi un démâtage, tandis que le Class40 VSF Sports (181) est endommagé. Les deux équipages sont en sécurité, vont bien et ont abandonné la course. Ils sont désormais à quai dans l’avant-port de Ouistreham.
Les voiliers ont ensuite filé à vive allure vers le large, portés par une mer formée et une lumière éclatante, offrant un départ à la fois technique et visuellement saisissant. Il y avait de l’air sur la ligne de départ. Un flux tonique d’une quinzaine de nœuds de secteur ouest, accompagné de rafales frôlant les 25 nœuds. Des conditions musclées qui ont poussé la direction de course à réduire le parcours spectacle pour un aller-retour entre des bouées situées face au chenal de Ouistreham et la cardinale de Luc.
De quoi proposer aux skippers une petite mise en jambe bienvenue avant d’attaquer les choses sérieuses. À couteaux tirés, les duos qui composent cette flotte de très haut niveau, ont pris un bon départ dans une mer formée. C’est le Class40 Amarris (182), qui a d’emblée donné le tempo. Achille Nebout et Gildas Mahé, tirant profit de leur longue expérience de figariste, se sont bien positionnés sur le plan d’eau et ont coupé la ligne en tête. Au reaching, la flotte a vite atteint de belles vitesses dépassant les 15 nœuds, de quoi offrir aux invités présents en mer une entame de course spectaculaire. Rapidement après le départ, le duo local de baie de Seine, Guillaume Pirouelle et Cédric Chateau à bord de Sogestran – Seafrigo (197), a pris les commandes de la meute pour contourner en premier la cardinale de Luc, dernière marque de ce parcours spectacle. En embuscade, les Class40 Crédit Mutuel (202) skippé par Ian Lipinski et Antoine Carpentier, et Trim Control (190) avec à son bord Alexandre Le Gallais et la légende Michel Desjoyeaux, complètent le trio de tête avant de faire cap vers les îles Saint-Marcouf.
Suite à une collision durant la procédure de départ, le Class40 Wasabiii (198) a subi un démâtage, tandis que le Class40 VSF Sports (181) est endommagé. Les deux équipages sont en sécurité et vont bien. Ils sont désormais à quai dans l’avant-port de Ouistreham. L’équipe d’organisation tient à remercier la SNSM pour le soutien réactif.
Après avoir contourné la première marque de parcours des îles Saint-Marcouf en début de soirée, les 30 équipages encore en lice ont traversé la Manche à vive allure bénéficiant d’un flux d’ouest d’une vingtaine de nœuds accompagné de rafales pouvant atteindre les 28 nœuds. Dans cette allure de reaching grandement appréciée des Class40, les premiers duos auront seulement mis 3 petites heures pour effectuer la traversée entre Barfleur et l’Est de l’île de Wight. C’est donc en milieu de nuit que la flotte de cette 16ème édition de la CIC Normandy Channel Race s’est attaquée au piégeux Solent.
Dans le bon tempo de marée à l’entrée du Solent et à l’image de ces premières heures de course, le contournement de l’île britannique a été effectué à grandes enjambés par la première partie de flotte. Moins chanceux, la seconde partie des concurrents doit en revanche lutter contre le courant et composer avec un fort trafic maritime (jour férié en Angleterre et arrivée dans le Solent de la course RORC Myth of Malham).
À la sortie du Solent, les premiers grands choix stratégiques s’imposent aux skippers : contourner le DST Casquets par le nord ou par le sud. C’est choisir entre s’imposer une route plus longue mais bénéficier d’un meilleur angle au vent et donc une meilleure vitesse, ou à contrario tenter sa chance sur une route plus directe mais à une allure moins rapide. À l’instar du big five (Amarris, Esprit Large, Legallais, Crédit Mutuel et Sogestran – Seafrigo) leader depuis le départ, une grande partie des concurrents choisissent l’option sud les obligeant à re-traverser la Manche direction les îles anglo-normandes. À l’heure d’écrire ces lignes, seul le Class40 Bleu Blanc Planète Location (205) tente sa chance bâbord amure par le nord du DST Casquets en longeant la côte sud anglaise.
Les conditions de vent et de mer pour l’instant maniables, vont se dégrader au fur et à mesure de la journée et ainsi faire rentrer les concurrents dans la rudesse de la Manche et Mer d’Irlande.
Le Class40 Jufosa (4) skippé par Dirk Eggers et Finn Groetzner a officialisé son abandon à la direction de course ne se voyant pas évoluer dans les conditions météorologiques à venir. L’équipage de CEC Belco (147), Louis Mayaud et Alexandre Béllangé, est en escale technique à Port Hamble suite à la déchirure de sa voile d’avant J1.
La course de 600 milles de la Société Nautique de Saint-Tropez s’impose comme une grande classique de la course au large. La 14e Paprec 600 Saint-Tropez 2025 restera dans les mémoires de beaucoup de participants ! La compétition fut très intense avec pas mal de rebondissements, de belles bagarres, un climat très variable entre vent fort et accalmie et un suspense jusqu’au bout !
L’exigence de ce parcours en Méditerranée accompagné par des conditions très variables a entrainé quelques abandons dans chaque groupe mais sans dégâts importants Un parcours magnifique de 600 Nautiques et selon les retours, l’un des plus beaux parcours de course au large avec une belle organisation !
Après l’arrivée des vainqueurs dans leur catégorie : Centrakor avec Mikael Mergui et Richard Robini dans la nuit du vendredi 23 mai 2025 suivi de l’équipage sur Chenapan IV de Gilles Caminade et des autres Class40 en lice dont le second, Maccaferri Futura et le 3e Phenix HA PLUS PME, ce fut au tour des équipes IRC en duo et des équipages IRC de franchir la ligne d’arrivée ce samedi 24 mai !
Lors de la remise des prix à la Société Nautique de Saint-Tropez ce samedi 24 mai 2025 à 18h30, en présence notamment de Michel Perrault, adjoint à la Mairie de Saint-Tropez, Frédéric Kurko, directeur de Paprec agences du Var, de Pascal Bonnet, Directeur du Port de Saint-Tropez, de Sylvain Bretagne, Vice-Président de la Société Nautique de Saint-Tropez et de Georges Korhel, Directeur de course, Jérôme Nutte, le Président du comité de course a procédé à la remise des prix.
Après une lutte acharnée entre le groupe des duos en IRC et malgré l’arrivée en temps réel du JPK 1080 Callisto avec Arnaud Vuillemin et Erwan Livet, c’est le JPK 1010 avec Michel Sastre et Jean-Pierre Balmes sur BLUE 007 qui l’emporte en temps compensé pour la seconde année consécutive devant HATHOR 5 avec Paul et Arnaud Van Gaver et SR Antibes Team WALILI avec Richard Delpeut et Frédéric Minucci. Du côté des équipages, c’est Chenapan IV qui l’emporte en temps compensé devant Leu de Thierry Desseine et Raging Bee de Jean-Luc Hamon.
Lionel Péan qui a participé à la course au large de la Société Nautique de Saint-Tropez il y a quelques années, a tenu à remettre son prix perpétuel au plus jeune concurrent de la flotte, Antoine Michel, 21 ans sur Xantus de la SNST.
Cette épreuve prend un bel essor et le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine avec un défi à relever : celui de battre le record établi par Centrakor sur ce parcours de 600 nautiques, un temps de 3 jours 14h et 11 min 52’ !
Frédéric Kurko, Directeur Paprec Group Var « C’est avec une immense joie et une grande fierté que je prends la parole aujourd’hui, au nom de Paprec, sponsor principal de cette magnifique aventure qu’est la Paprec 600. Mes plus sincères félicitations à tous les équipages qui ont pris le départ de cette course exigeante. Que vous soyez montés sur le podium ou non, vous avez démontré des qualités qui nous inspirent profondément chez Paprec : l’engagement, la persévérance, l’audace et l’esprit d’équipe.Nous sommes fiers de donner notre nom à cette épreuve qui incarne des valeurs qui nous sont chères. La Paprec 600 n’est pas qu’une course de voile : c’est une célébration de l’excellence, de la performance et du respect de notre environnement marin. Un immense bravo aux vainqueurs de cette édition ! Vous avez su tirer le meilleur de vos bateaux, de vos équipiers, et de vous-mêmes. Votre victoire est le fruit d’un travail acharné et d’une passion indéfectible. Je tiens également à saluer le travail formidable des organisateurs, des bénévoles, et de toutes les équipes techniques qui ont permis à cette édition d’être un tel succès. Grâce à vous, la Paprec 600 continue de grandir et de rayonner dans le monde de la voile. Chez Paprec, nous croyons que le sport a le pouvoir de rassembler, de faire rêver et de sensibiliser aux grands défis de demain. C’est pourquoi nous continuerons à soutenir des événements comme celui-ci, où le dépassement de soi rime avec respect de l’océan. Encore bravo à tous. Et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition, encore plus belle, encore plus engagée ! »
Michel Sastre Blue 007 1er groupe IRC Duo : “ravi de cette deuxième victoire consécutive, c’était une course très très rythmée et il fallait toujours repartir de zéro car on se faisait toujours rattraper. Du coup, il faut être très calme. Il faut se dire, rien n’est jamais fini même quand on est mal et c’est vrai car celui qui menait la course tout le temps n’a finalement pas fini en tête même sans avoir fait de fautes. C’est l’exemple même de la Paprec, une course n’est jamais finie jusqu’à la fin. On passe des heures à régler et ça s’arrête avec le vent et ceux qui sont derrière passent comme des fleurs. C’est ce qui fait aussi le charme de la course et là je suis heureux car c’est moi qui l’ai gagné. Il faut garder la niaque et ne rien lâcher. En étant constant, on arrive à rester devant et pas se faire emporter dans le classement avec des conditions météo qui étaient aussi très difficiles à certains moments. Cette régate a un côté dur et exigeant, je l’avais fait en solo il y a quelques années mais avec le nouveau parcours de 600 Nautiques, c’est trop compliqué et fatiguant et j’admire Michel Bressy qui l’a fait en solo même s’il ne l’a pas terminé. On aime cette course car justement elle est difficile, le côté météo on a eu jusqu’à 41 noeuds au portant après Bonifacio, c’était dantesque et après pétole, c’est hyper complet comme course, c’est pour cela qu’on revient chaque année !”
Cyrille Legloahec sur Chenapan IV, 1er en équipage “C’est la deuxième fois qu’on participe avec Chenapan IV.. D’abord le parcours et l’organisation est top ! il y a un plateau qui est quand même compétitif et c’est une vrai régate On se fait plaisir. On a un bateau qui est exigeant à la brise on a eu des conditions musclées surtout la dernière ligne droite entre la Corse et Saint-Tropez. C’est sportif, on a une descente qui est très tactique assez fine avec du contact, après les Bouches de Bonifacio, on a beaucoup de vent donc on a une partie où on commence à avoir de la fatigue et une partie derrière avec une partie très ventée au portant à négocier. Après la mer, entre les îles italiennes, autour de l’île d’Elbe, est superbe, assez calme mais très tactique avec beaucoup de changement d’allures et le retour assez dur avec cette année du vent très fort au Cap Corse mais on a eu de la chance car derrière nous la porte s’est fermée pour les autres concurrents avec le vent qui s’est arrêté. On avait en concurrent le voilier Daguet au départ mais il nous devait 18% de temps quand même et quand il a abandonné, il était à moins. Puis on s’est amusé à se battre en temps réel avec les Class 40 et la météo a été plus favorable pour eux que pour notre type de bateau car ils vont très vite au portant et au reaching. On avait aussi l’objectif de se confronter à Raging Bee qui un bateau difficile à battre en temps compensé en IRC et on a réussi à le faire grâce aussi à la météo et on est très content. C’est une course contre la montre et c’était un défi de battre ce bateau! J’ai bien envie de refaire cette course l’année prochaine”
Mikael Mergui sur CENTRAKOR 1er Class40 « Quelle course ! C’est une édition plus physique que l’année dernière ! On a eu du mal à trouver notre rythme face aux changements climatiques et parfois brusques avec un vent toujours plus fort, le clapot et les vagues… ce n’était vraiment pas facile, c’est un parcours qui est complexe, engagé ! Lorsqu’il y a le Mistral, ça devient encore plus technique pour le Class40 car il ne faut pas se blesser, casser le bateau tout en allant vite, c’est un subtil mélange mais au final ce fut une chouette bataille avec les Italiens (le 180 et le 212) mais nous avons réussi un super coup vers les îles italiennes, l’île d’Elbe. Nous étions vraiment dans le match et on a fait de bons choix avec un bon tempo !
Ils sont arrivés ! les 32 Class40 attendus étaient bien à l’heure à Caen mercredi soir; une flotte qui marque donc un record pour la 16ème édition de l’épreuve mais aussi le record d’une épreuve exclusive Class40 depuis la création de cette classe depuis 20 ans. Quelle est donc la recette de la CIC NORMANDY CHANNEL RACE ? L’engouement pour la course au large en France, la place remarquable qu’à pris la Class40 avec une approche à taille humaine de la performance et de l’aventure, et un événement avec son identité développée au cours des années, faîte d’exigence et de dépassement sur un parcours hors normes en mer, et à terre de convivialité sur les terres normandes. Et des partenaires engagés dans la durée comme les collectivités normandes et le CIC partenaire titre moteur du développement depuis 4 ans.
La couverture media suit la même progression avec cette année 2 directs départ le dimanche 25 mai. Le partenariat avec la chaine L’EQUIPE comprend le direct départ avec Louis Duc comme commentateur et tout juste rentré du Vendee Globe, recordman de l’épreuve avec 9 participations ; un sujet quotidien est mis en place sur 9 jours du samedi 24 mai au dimanche 1er juin et chaque jour en semaine un point de la course sera fait en fin d’aprés-midi dans l’EQUIPE DE CHOC. FRANCE 3 NORMANDIE – ICI NORMANDIE – , partenaire historique de la manifestation offrira également un direct départ sur son réseau numérique et un sujet quotidien pendant 12 jours du mercredi 21 mai ( donc 1er diffusé hier) au dimanche 1er juin. ICI NORMANDIE en radio et OUEST-FRANCE seront également très actifs dans le suivi de l’épreuve.
Mais pour revenir aux aspects sportifs de la course rien de plus probant que d’écouter les skippers (voir les 32 fiches projets sur le site internet : https://normandy-race.com/les-equipages) :
Vincent Riou (vainqueur du Vendee Globe 2004) : avec Tanguy Leglatin sur PIERREVAL FONDATION GOOD PLANET (n°203) : ” Je suis un super fan de la CIC Normandy Channel Race. C’est une course très dure mais aussi très belle car elle nous emmène dans de superbes endroits. Vraiment c’est une course magique, probablement l’une des plus belles de l’ensemble des courses du littoral français. Pour chaque édition, il y a un plateau très relevé. Ce sera le cas cette fois encore avec de nouveaux arrivants et pas des moindres. Il y a une variété vraiment intéressante aussi dans les bateaux. Il va falloir être bon parmi cette diversité. Les meilleurs marins sont souvent aux avant-postes sur la CIC NCR mais le jeu reste ouvert grâce aux bateaux. C’est un mélange de marins compétents et de bateaux variés avec des points forts et des points faibles qui ne sont pas identiques. Selon les conditions météo rencontrées, chacun peut s’exprimer. C’est une course durant laquelle il faut avoir les nerfs bien accrochés.”
Pierre-Louis Attwell ( Champion du circuit Class40 2024) : avec Maxime Bensa sur VOGUE AVEC UN CROHN (n°195) – cité dans Ouest-France le 21 mai (Valentin Pineau) : ” Déjà, c’est une épreuve difficile. Quand on arrive d’une petite semaine de CIC NCR, on est plus rincé qu’à l’arrivée d’une transat de trois semaines. Ensuite, c’est une course qui est bien organisée et bien installée dans le calendrier. C’est aussi, sauf les années de Québec – Saint-Malo, la première course de la saison, qui permet de se jauger par rapport aux concurrents. La richesse du parcours fait aussi sa réussite. Tu sais que globalement, si tu marches bien sur la Normandy Channel Race, tu vas faire une bonne saison. C’est vrai que c’est loin d’être la même course tous les ans. Si tu regardes les enchaînements météo, probablement que les Route du Rhum ou les Transat Jacques Vabre se ressemblent plus d’une édition à l’autre que les Normandy Channel Race. Je n’ai jamais vu une NCR où ça marche deux fois au même endroit. “
Antoine Carpentier ( 9 participations) avec Ian Lipinski – CREDIT MUTUEL (n°202) ” J’ai hâte de revenir à Caen, on y est toujours bien accueilli. La CIC Normandy Channel Race est un évènement que j’affectionne particulièrement. C’est un exercice compliqué qui se situe entre la course au grand large et la régate entre trois bouées. On y mène de belles joutes nautiques, il y a tout le temps des rebondissements de situation. Cette année a un gout de revanche, nous venons avec le Class40 Crédit Mutuel dernière génération qui a subi déjà ses premiers chantiers d’optimisations. On a aussi fait évoluer les voiles et on a hâte de voir tout le progrès réalisé depuis l’année dernière. “
Ce vendredi 23 mai à 2h11 et 52’, après 3 jours, 14 heures et 11 minutes de course très intense, physique et stratégique, le Class 40 Centrakor avec Mikael Mergui et Richard Robini franchit la ligne d’arrivée de la Paprec 600 Saint-Tropez. Une double victoire pour Mika : premier toutes classes confondues en temps réel et vainqueur dans le groupe des dix Class40 et ce, pour la seconde année consécutive ! Arrivé second en temps réel à 3h20, le voilier de Gilles Caminade Chenapan IV avec notamment à bord Nicolas Roussel termine ainsi 1er dans son groupe IRC en équipage.
Après une bataille acharnée entre les Class40 tout au long du parcours en Méditerranée, l’équipe italiennne sur Maccaferri Futura avec Luca Rosetti et Yael Poupon arrive 3e en temps réel et rafle la seconde place dans le groupe Class40 devant Phenix HA PLUS PME avec François Verdier et Pierre Laurent Garnero qui laisse juste derrière le concurrent italien Lucente Aquilia avec Matteo Sericano et Francesco Rosati. En 5èmeposition, le Class40 Fraise.org avec Edgard Vincent et Louis Toreilles qui arrivaient plus tard dans la matinée.
La compétition se poursuit avec ardeur Dans le groupe des Class40, même si le podium est fait, les voiliers Prendre la Mer Agir pour la foret avec une équipe mixte, Matthieu Claveau et Victoire Berger et Qwanza avec Goulven Marie et Matthieu Marin poursuivent leur route en direction de Saint-Tropez. Dans le groupe des équipes IRC en duo, ce vendredi 23 mai, dix voiliers encore en lice se disputent avec acharnement la première place du podium ! Une course avec beaucoup de rebondissements ! Même si le JPK 1080 Callisto (Arnaud Vuillemin et Erwan Livet), le JPK 1030 Sakifo (Lucas et Philippe Mao) et le JPK1010Blue 007 (Michel Sastre et Jean-Pierre Balmes) mènent la danse pour le moment, rien n’est encore joué à ce stade ! Surtout depuis l’accalmie du vent entre la Corse et Saint-Tropez, les équipages ne lâchent rien pour devancer leur adversaire et tenter de l’emporter en temps compensé.
Du côté des équipages, avec une bonne longueur d’avance en temps réel, le Ker 40 de Gilles Caminade Chenapan IV devrait l’emporter en temps compensé. Après quelques abandons dont le redouté Daguet 5, restent en lice six voiliers en équipage. Pour l’heure, LEU de Thierry Desseine mène la danse avec une arrivée imminente à St Tropez. Plus loin derrière, les équipages sur Raging Bee et Le Lupin se livrent une belle bataille tout comme derrière, les voiliers Stergann, Maupiti et Xantus.
Mikael Mergui sur CENTRAKOR 1er Class40 de la PAPREC 600 Saint-Tropez 2025 « Quelle course ! C’est une édition plus physique que l’année dernière ! On a eu du mal à trouver notre rythme face aux changements climatiques et parfois brusques avec un vent toujours plus fort, le clapot et les vagues… ce n’était vraiment pas facile, c’est un parcours qui est complexe, engagé ! Lorsqu’il y a le Mistral, ça devient encore plus technique pour le Class40 car il ne fait pas se blesser, casser le bateau tout en allant vite, c’est un subtil mélange mais au final ce fut une chouette bataille avec les Italiens (le 180 et le 212) mais nous avons réussi un super coup vers les îles italiennes, l’île d’Elbe. Nous étions vraiment dans le match et on a fait de bons choix avec un bon tempo ! Nous avons tout connu : du calme plat à 40 nœuds de vent, du soleil à en attraper des coups de soleil, du froid, de la chaleur, des orages… Quatre jours de conditions extrêmes. Nous sommes à bout physiquement, mais heureux… Demain, on sentira les courbatures, c’est sûr. Mais cette nuit, on savoure. Gagner la Paprec 600 deux années de suite, avec Tintin, face à une flotte aussi affûtée, c’est une vraie satisfaction. Le bateau a bien tenu, pas de casse… On attend les copains pour les accueillir et on va fêter ça comme il se doit ! Cette victoire, on est allé la chercher, mètre après mètre. C’était une très belle course. »
Catherine Chabaud à bord du Cigare Rouge - Crédit photo : Thierry Martinez
A la suite de l’assemblée générale annuelle du Yacht Club de France réunie le 21 mai 2025, Catherine Chabaud a été élue Présidente du Yacht Club de France. Première femme à la tête de l’institution, elle succède à Philippe Héral en poste depuis 2018.
Il y a plus de 30 ans, Catherine Chabaud découvre l’institution quand elle reçoit le prix du conseil du Yacht Club de France pour ses victoires en Mini 6.50. Elle rejoint ensuite le club en 1997 et portera fièrement le guidon étoilés sur son bateau (Le Pingouin) notamment lors de son second Vendée Globe, puis sur son mythique Cigare Rouge, lors de la DHReam Cup et la Route du Rhum 2022.
Sa plume et sa connaissance des sujets de protection de l’océan ont régulièrement été sollicités par ses prédécesseurs, notamment par Philippe Court lors de l’écriture du Livre Bleu du YCF et le VAE Yves Lagane sur la sensibilisation des plaisanciers à la protection de l’océan. Elle est aujourd’hui « très fière et un peu impressionnée » de prendre le capitanat de cette Maison rassemblant les passionnés de mer, et de toutes les pratiques de navigation. En prenant la barre d’un Club riche de son histoire, de la qualité et de la diversité de ses membres elle tient, au-delà du plan YCF2030 porté depuis un an par les membres, à revenir à la raison d’être du club : « Encourager la navigation de plaisance » et délivrer les missions de sa reconnaissance d’utilité publique précieuse pour la suite de son développement. L’animation du réseau de Clubs alliés du YCF sur toutes les côtes françaises, afin de contribuer à la pérennité de chacun et à la croissance de la pratique de notre sport-plaisir est une priorité. Le renforcement des liens avec les clubs étrangers contribuera aussi à accroître l’image et l’impact international du Yacht Club de France. Le dialogue rapproché avec les institutions de la plaisance et plus largement du maritime, permettra de mieux porter la voix des plaisanciers et de faire rayonner le Club.
Première femme à avoir bouclé un tour du monde en solitaire, sans escale et en course lors du Vendée Globe 1996, Catherine Chabaud complète ses 2 participations à « l’Everest des mers » (en 1996 et 2000) par 15 traversées de l’Atlantique, dont 4 en solitaire, notamment en 2022 lors de la Route du Rhum. Depuis l’arrêt de sa carrière de navigatrice professionnelle en 2002, elle navigue en amateur en équipage ou en double. Un début d’études à Dauphine en Mathématiques appliquées, lui permet de participer à la Course-croisière EDHEC, puis de participer à la création de la Spi-Dauphine (récemment entrée au YCF). Catherine Chabaud bifurque alors vers le journalisme (Diplômée de l’Institut Pratique de Journalisme en 1983). Elle collabore alors à différents supports radio et presse écrite (Revue Thalassa, RFM, Europe 2, Mer & Bateaux, création du Quotidien de la Nioulargue en 1987…) avant d’animer sur Europe 1 l’émission l’Aventure de 2002 à 2005, puis les chroniques Environnement et Développement Durable de septembre 2005 à juillet 2007, et réalise une série documentaires sur le Développement durable pour France 5 et Planète Thalassa. Engagée de longue date dans la protection de l’océan, elle a notamment cofondé la Plateforme Océan et Climat et lancé une initiative pour faire reconnaître l’« océan comme un bien commun de l’humanité ».
Partie prenante du Grenelle de la Mer après une mission Nautisme et Développement durable, elle rejoint le Conseil économique social et environnemental en 2010, puis est nommée Déléguée à la mer et au littoral au sein du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, et est élue au Parlement européen en 2019, où elle va s’engager sur tous les enjeux maritimes et promouvoir un Pacte européen pour l’Océan. Membre de la Réserve citoyenne de la Marine, Catherine Chabaud a une approche pluridisciplinaire « de notre terrain de jeu », notamment au travers de ses expériences dans les conseils d’administration du Musée national de la Marine, de la Fédération française de voile, de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) et de l’Agence des aires marines protégées. Membre de l’Académie de Marine (section Marine Marchande, Pêche et et Plaisance) depuis l’automne 2024, elle est vice-présidente de l’Institut Français de la mer.
37th America’s Cup Protocol Announcement
Royal New Zealand Yacht Squadron
Avec le magazine CupLegend.com, nous avons parcouru le Protocole provisoire de la 38e Coupe de l’America publié par le Defender. Celui-ci apporte quelques nouveautés par rapport à celui de la 37e. Voici une analyse détaillée des différences majeures.
La structure de gouvernance évolue, des régates préliminaires seront organisées en AC40 et AC75 avec des régates en flotte. Le Defender participera à nouveau aux Round Robin des Challenger Series. Les coûts d’entrée augmentent et la phase d’inscription pour les Challengers sera ouverte du 1er juin au 31 août 2025. La jauge de l’AC75 sera publiée le 30 juin 2025. Il devrait y avoir une place pour un invité, l’obligation d’avoir un jeune de moins de 25 ans et une femme. Il n’y a plus de cycliste à bord dont l’énergie est compensée par des batteries.
19/03/21 - Auckland (NZL)
36th America’s Cup presented by Prada
America’s Cup Match - Hall of Fame
America’s Cup Trophy
En réponse aux déclarations récentes d’Athena Racing d’American Magic, le Defender a régit immédiatement en publiant ce jour un communiqué où il dévoile le protocole provisoire de la prochaine édition.
Athena Racing, Challenger of Record soutenu par American Magic, reproche au Defender un manque de transparence. Ce grief avait déjà été exprimé il y a un mois par l’équipe suisse Alinghi Red Bull Racing. Ce qui a déclenché ces récentes déclarations du Challenger of Record est l’annonce par le Defender de Naples comme ville hôte de la prochaine édition, et ce, sans publication préalable du Protocole. Cette décision a été prise sans concertation avec les Challengers, alors que le Protocole n’est pas encore finalisé et que les conditions de financement de l’organisation de l’événement n’ont pas été validées. Grant Dalton a déclaré avoir rendu public le choix de Naples dès le lendemain de la signature du contrat avec la ville. Luna Rossa Pirelli et K-Challenge n’ont pas encore réagi.
Le communiqué de Team New Zealand :
” Le Defender a travaillé en étroite collaboration et de manière constructive avec toutes les équipes afin de faire évoluer l’America’s Cup vers un nouveau partenariat et une nouvelle structure collaboratifs visant à renforcer l’avenir de l’America’s Cup, dans l’intérêt de l’événement et de toutes les équipes actuelles et futures.
PROTOCOLE Dans une démarche sans précédent, le défenseur, en collaboration avec le challenger de record, a travaillé avec toutes les équipes au cours des derniers mois à l’élaboration du protocole de la 38e America’s Cup. Le protocole actuel intègre ainsi de nombreuses idées et positions des équipes. En raison de l’importance des contributions des équipes, la finalisation du protocole a pris plus de temps que prévu. La dernière version du protocole a été renvoyée au challenger de record Athena Racing il y a 10 jours, avant l’annonce de Naples. Le défenseur n’a reçu aucun retour du challenger de record sur la dernière version, si ce n’est la confirmation qu’elle avait été bien accueillie par les équipes.
Toutefois, le défendeur estime désormais, en raison des allégations déraisonnables qui ont été portées à son encontre par Athena Racing et American Magic, qu’il est approprié de publier aujourd’hui la dernière version provisoire du protocole de la 38e America’s Cup, afin de faire preuve d’une transparence totale.
ACCORD SUR LE LIEU ET LE SITE D’ACCUEIL Il est de la responsabilité du défendeur et de son obligation, en vertu d’un accord avec le challenger officiel, de garantir le site d’accueil avant le 19 juin 2025 afin que toutes les équipes aient une vision claire de l’un des fondements les plus importants de toute Coupe de l’America. Les équipes disposent désormais de cette information et de cette compréhension grâce à l’annonce enthousiasmante de Naples, en Italie, pour 2027. Contrairement à la déclaration d’Athena Racing, toutes les équipes ont déjà eu accès à l’intégralité du contrat relatif au lieu d’accueil (HVA), signé la semaine dernière, et bénéficient d’une transparence totale, après avoir signé un accord de confidentialité (NDA). Une telle exigence est courante dans tout contrat contenant des informations commerciales sensibles. Le défenseur n’a pas encore reçu les NDA signés par Athena Racing en tant que challenger officiel.
Peter Harrison's Jolt won the Maxi Grand Prix race today. Photo: IMA/ Studio Borlenghi
Les 20 voiliers encore en lice pour le championnat d’Europe IMA Maxi, organisé par le Circolo del Remo e della Vela Italia en collaboration avec l’International Maxi Association, ont pris part ce jeudi à une dernière course côtière dans des vents de sud-ouest de 8 à 14 nœuds. Couvrant 25,4 milles, celle-ci s’étendait du golfe de Naples, au sud, à Naples, au nord, et à une marque située à l’ombre du Vésuve, à l’est. En fait, avant même le coup de départ, le vainqueur du championnat d’Europe IMA Maxi était déjà connu : le Bella Mente de Hap Fauth, un 74 pieds, a défendu son titre remporté l’année dernière. Le nouveau Magic Carpet E a terminé 4e dans sa série.
Ce jeudi un parcours avec des étapes plus longues a permis aux Maxi 100 de libérer tout leur potentiel. Bella Mente a ainsi terminé septième, un résultat qu’elle a écarté, ce qui lui permet de conserver une série ininterrompue de podiums et de remporter la victoire avec neuf points. Derrière elle, trois autres bateaux de la classe Maxi Grand Prix sont à égalité avec 17 points : Jolt de Peter Harrison, North Star de Peter Dubens et Proteus de George Sakellaris.
« La course a été très disputée, les bateaux sont très proches et la course a été excellente », a confirmé Hap Fauth, ravi, ajoutant qu’une partie de leur succès était due à leur participation au Southern Ocean Racing Conference en Floride au printemps. « Bella Mente est rapide et l’équipage la rend encore plus rapide. Mais nous y travaillons, nous maintenons le bateau en très bon état et continuons à investir dans celui-ci. Nous avons vraiment apprécié cette semaine, nous avons eu un bon vent.
Le tacticien Terry Hutchinson, qui est également skipper de l’équipe American Magic America’s Cup Challenge de Fauth et Doug Devos, a ajouté : « Tout commence avec Hap. Il nous donne l’exemple et nous le suivons. Il attend de nous un travail acharné, du professionnalisme et un peu de combativité. Et l’équipe a fait une excellente régate. Nous avons très bien manœuvré le bateau, de manière constante. Le bateau allait bien. Nous avons très bien démarré, ce qui a probablement fait la différence. Les courses où Jolt a bien démarré ont été remportées. »
Bien que Bella Mente ait dû faire face à une concurrence acharnée, elle jouait dans une autre catégorie. Hutchinson a également félicité l’équipage, en particulier l’arrière-garde, notamment Adrian Stead, le navigateur Ian Moore et Mike Sanderson, qui ont tous apporté leur expérience, ainsi que les régleurs James Dagg, Skip Baxter et Sean Clarkson. « Nous naviguons ensemble depuis toujours et cela fait vraiment la différence. »
Les Maxi 100 ont connu une superbe conclusion, remportant quatre des cinq premières places aujourd’hui. Galateia, dont le copropriétaire Chris Flowers partageait la barre avec sa fille Lizz, a remporté la ligne d’honneur dans toutes les courses. Cette semaine, les 100 ont connu plusieurs arrivées au photo-finish : aujourd’hui, V a mené pendant la majeure partie de la course, mais Galateia l’a dépassé au dernier mark et a terminé premier avec huit secondes d’avance, même si c’est le V de Karel Komárek qui a remporté la victoire au classement général. Malgré cela, Galateia avait déjà remporté la classe Maxi 100 la veille.
Chris Flowers a déclaré : « Le temps était magnifique, la compétition était belle. Je suis satisfait des résultats. La compétition a été formidable, elle nous a tenus en haleine. Nous sommes très heureux de notre performance. »
Sa fille Lizz, qui est passée d’un dériveur 420 à un 100 pieds, a particulièrement apprécié la course au large Regatta dei Tre Golfi du week-end dernier, où ils ont affronté des vents soutenus de 25 nœuds. « J’ai adoré, mais je dois dire que j’ai un nouveau respect pour ces gars-là après avoir fait ça. Ils sont durs comme l’acier. »
Juste avant l’événement, Galateia a subi d’importantes modifications, notamment l’installation d’un beaupré plus long, de voiles plus grandes pour la descente au vent et d’un intercepteur.
Le tacticien Kelvin Harrap maintient que V était le meilleur Maxi 100 en 2024, mais Galateia a rééquilibré les forces après ces modifications. « La course est fantastique. Le nouveau Magic Carpet E n’a pas encore donné toute sa mesure. Bullitt a obtenu de bons résultats et les plus petits ont parfois eu leur moment de gloire. »
Alors que les classes Maxi 100 et Grand Prix ont été remportées avec une journée d’avance, dans les classes Maxi Alpha et Beta, seuls quatre points séparaient le premier et le deuxième avant la dernière journée.
Dans la première, Kallima a terminé 12e aujourd’hui, deux places devant le Mylius 60 Cippa Lippa X de Guido Paolo Gamucci, assurant ainsi la victoire de classe au Swan 80 de Paul Berger – un beau cadeau d’anniversaire pour son propriétaire. « Kallima se porte très bien », a déclaré le tacticien Romain Mouchel. « Nous avons lancé un projet avec Paul il y a cinq ans. Au début, nous n’avions pas beaucoup de professionnels, mais depuis, nous avons investi dans de nouvelles voiles et quelques équipiers professionnels supplémentaires, et cela porte ses fruits. Nous commençons à bien nous connaître, ce qui est une bonne chose. Les deux ou trois derniers jours étaient vraiment nos conditions idéales. Nous avons également essayé d’améliorer notre classement et nous ne commettons pas trop d’erreurs, ce qui nous permet de ne pas perdre trop de temps sur le parcours. »
Vincenzo Addessi, vainqueur de la classe Maxi Beta, était particulièrement satisfait que son Mylius 60 Fra Diavolo ait terminé 9e au classement général, c’est-à-dire premier après les classes professionnelles Maxi 100 et Grand Prix. « Nous avons un très bon bateau et une bonne équipe, et nous étions bien préparés. C’est une équipe soudée et nous courons ensemble depuis 2009, donc nous nous connaissons bien même si nous n’avons pas fait beaucoup de courses récemment. Nous avons connu toutes les conditions, de la course longue distance dans des vents forts à des vents légers, mais notre bateau se comporte bien dans toutes les conditions. »
Parallèlement à l’événement principal, le Tre Golfi Multihull Trophy a réuni quatre catamarans, dont trois maxis. La compétition, qui opposait le Gunboat 80 Highland Fling 18 de Lord Irvine Laidlaw et l’Allegra de 84 pieds d’Adrian Keller, a été remportée avec un score parfait par le Gunboat 66 Gaetana de Riccardo Pavoncelli, sous la houlette du champion britannique de multicoques Brian Thompson. « Nous avons passé une semaine formidable dans des conditions exceptionnelles », a déclaré Pavoncelli. « Gaetana a certainement bénéficié d’un très bon handicap. Nous l’avons fait réévaluer juste avant la course, par mesure de sécurité. Nous n’avons navigué qu’avec trois voiles et tout le monde a très bien travaillé. Les conditions étaient parfaites pour nous, ce qui n’aurait pas été le cas s’il y avait eu plus de vent. Et Parthénope, la déesse de la mer napolitaine, nous a été très favorable… »
La série IMA Maxi se poursuit avec la 151 Miglia-Trofeo Cetilar le 30 mai, de Livourne à Punta Ala, puis la Loro Piana Giraglia, avec des courses côtières au large de Saint-Tropez du 7 au 10 juin, et enfin la course au large vers Gênes le 11 juin.
La course s’est jouée dans les derniers milles entre Benoit Marie sur Nicomati-Petit Bateau et Alexandre Demange (Dmg Mori Sailing Academy 2) en tête tout au long de la course. Benoit Marie s’impose à nouveau. Il est arrivé vers 11h au port de La Trinité-sur-Mer après 3 jours et 21 mn, suivi 10 minutes plus tard par Alexandre Demange (Dmg Mori Sailing Academy 2). Basile Gautier (Nass & Wind) complète le podium, 1h20 après le passage du vainqueur. Le premier Série à avoir coupé la ligne est le tenant du titre Amaury Guérin (996 – Groupe Satov).
C’est à 11h34, jeudi 22 mai, que Benoît Marie (1067 – Nicomatic Petit Bateau) a coupé la ligne d’arrivée en vainqueur de la 12e édition de la Mini en Mai. Après 3j 3h32’00” de course et une âpre bataille, Benoît Marie remporte pour la première fois cette épreuve mythique du circuit Mini, quelques minutes devant son concurrent direct depuis le départ, Alexandre Demange (1048 – DMG Mori Sailing Academy 2). Le troisième de la Mini en Mai 2025 et troisième Proto est Basile Gautier (945 – Nass&Wind / Les EDG). Le premier Série à avoir coupé la ligne est le tenant du titre Amaury Guérin (996 – Groupe Satov), après 3 jours 17h06’20” de course. Il est suivi de Paul Cousin (981 – AFP Groupe Biocombustibles) et de Deniz Bagci (968 – Jules Sponsor wanted).
Benoît Marie (1067 – Nicomatic Petit Bateau) : “Je suis super content du résultat. Les conditions n’étaient pas très favorables au bateau, il a fallu que je sois pertinent sur les phases de contact, ce qui a été le cas presque tout le temps avec Alexandre. C’était un beau match à vue, on ne lâchait rien. Ce long duel sur l’océan a ajouté du caractère à cette régate. C’était très sympa car Alex est un super compétiteur, il sort vraiment du lot. Il m’a donné du fil à retordre, il a fallu trouver des solutions. Le spectacle était superbe, nous avons vu des endroits extrêmement beaux dans des conditions incroyables. Malgré une grosse erreur tactique sur la descente, je suis fier de moi, du bateau et de tous ceux qui ont œuvré sur ce projet. Il n’y a pas eu de casse et j’ai plutôt bien managé ma vie à bord. Ce Mini est incroyable, il vole bien avec des moyennes assez hallucinantes, c’est le kiff intégral. Nous avons énormément travaillé pendant quatre ans et nous récoltons aujourd’hui les fruits de ce travail. C’est une victoire construite.”
Amaury Guérin (996 – Groupe Satov) : “Ca s’est très bien passé. Je suis resté en tête de la course du début à la fin et j’en suis très content. J’ai géré la pression en prenant le temps de bien faire. La météo était incertaine avant le départ et il a fallu actualiser en temps réel, c’est un excellent entraînement pour la Mini Transat. La grande descente au portant était géniale, dans 15-20 nœuds, ça ressemblait aux conditions que nous rencontrerons certainement en septembre prochain. Il y a eu un moment difficile : au niveau de l’île de Ré, il y a eu beaucoup de pluie et de la pétole en plus de la fatigue qui commençait à se faire sentir. J’ai eu la chance de m’échapper mais c’était très inconfortable. J’ai vu des dauphins de Risso, c’est très rare et j’étais ravi. J’ai eu une bonne vitesse aux moments clés, j’étais sur les réglages à fond et ça a fait la différence. Je pense qu’il y a également les options stratégiques de la première et de la dernière nuit qui ont beaucoup joué dans ma victoire.”
Yves le Blevec – Directeur de course : “C’est une belle édition, comme toujours. Tous les coureurs ont l’air content et c’est ce qui compte. Il y a eu de belles conditions pour que tout le monde puisse s’exprimer avec des bonnes actions et de belles trajectoires. Ce que je remarque, c’est que le niveau augmente à chaque édition, ce n’est vraiment pas facile d’être aux premières places.”