dimanche 23 novembre 2025
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Fastnet. Podium en IMOCA 60 pour Justine Mettraux

Accompagnée du britannique Simon Fisher, Justine Mettraux s’est classée 3e de la mythique Fastnet Race dans la catégorie IMOCA 60. Un réel exploit, dans des conditions difficiles et face à des bateaux plus modernes.

La régate s’est disputée dans des conditions très variées, avec un vent soutenu lors du départ, très spectaculaire, dans le Solent. Puis les conditions se sont calmées, permettant à Justine et Simon d’exploiter le potentiel de leur voilier 11th Hour Racing et de confirmer leur statut dans le groupe de tête de la course.

Justine Mettraux et Simon Fisher terminent dans le sillage du grand vainqueur, le skipper normand Charlie Dalin accompagné de Paul Meilhat, vainqueurs en 2 jours 16 h 51 minutes et 24 secondes de course.

Arrivée après 2 jours et 23 heures de course, en milieu de matinée, Justine s’est déclarée extrêmement satisfaite de ce résultat: “Nous avons effectué un départ assez prudent, afin d’être surs de bien sortir du Solent dans les conditions très musclées du début de course. Les 24 premières heures ont été assez ventées mais par la suite ça s’est calmé, lorsque nous avons enroulé le Fastnet Rock. C’était très serré jusqu’à la fin, avec des paysages différents et surtout l’arrivée au milieu d’un groupe de bateaux, c’était chouette de sentir cette ambiance régate jusqu’au bout ! Je suis très contente de notre résultat, surtout pour notre première course en double, c’est génial de faire un podium en IMOCA, quelle expérience! “

Prochaine étape pour le prometteur duo, la Transat Jacques Vabre en double, à partir du 7 novembre 2021.

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Fastnet. Damien Seguin et Benjamin Dutreux 7e sur Groupe APICIL

Damien Seguin skipper de l’IMOCA Groupe APICIL et son co-skipper Benjamin Dutreux, à l’entrainement au large de Lorient le 24 juin 2021, photo © Jean-Marie Liot / Groupe APICIL

C’est à 12H14 ce mercredi 11 août que Damien Seguin et Benjamin Dutreux, à bord du monocoque 60 pieds Groupe APICIL, ont franchi la ligne d’arrivée de la 49ème édition de la Rolex Fastnet Race à Cherbourg en 7ème position après 2 jours, 23 heures, 49 minutes de compétition. Une belle place pour le duo qui effectuait ici sa première course ensemble et qui est désormais qualifié pour la Transat Jacques Vabre.

Rappelons que 12 IMOCA ont pris le départ dimanche dernier de ce parcours de 695 milles entre Cowes et Cherbourg, l’occasion pour tous de se tester en vue de l’échéance de l’année, la Transat Jacques Vabre. L’épreuve a été remportée en IMOCA par Charlie Dalin et Paul Meilhat à bord d’APIVIA.

Pour leur première course ensemble, Damien Seguin et Benjamin Dutreux ont pu s’échauffer. Si les premières heures de course ont été intenses, c’est surtout le départ de cette Rolex Fastnet Race qui leur a donné du fil à retordre. Conditions musclées, nombreux bateaux sur le plan d’eau … la sortie du Solent exigeait une attention toute particulière et une extrême vigilance.

Mais les deux skippers – en grands compétiteurs qu’ils sont – ont su faire face et se sont battus à bord de leur bateau à dérives. Le duo a su tenir la cadence face à certains foilers qu’ils ont, au final, relégués dans leur tableau arrière. Plus qu’une compétition, cette Rolex Fastnet Race leur a permis de se découvrir encore plus et de conforter leurs choix sur le fait de participer ensemble à la prochaine Transat Jacques Vabre qui s’élancera du Havre le 7 novembre prochaine.

Pour preuve, à leur arrivée, ils ont choisi de nous raconter ensemble cette course mais aussi l’aventure humaine qu’ils ont vécu durant ces trois jours en double. Un duo investi, unit qui semble s’être parfaitement trouvé. Entretien :

Damien, Benjamin, la première partie de course n’a pas été de tout repos ?

Damien : « C’était surtout le départ qui a été compliqué. Il y avait un concentré de choses à gérer, du vent fort, beaucoup de bateaux donc il fallait faire attention »

Benjamin : « Oui avec une sortie pas très large et beaucoup de manœuvres »

Damien : « C’est vrai que la sortie du Solent n’était pas simple. Après cela s’est simplifié car le vent a diminué. Ensuite, nous avons fait du près jusqu’au Fastnet. »

Benjamin : « Oui et après le Fastnet, nous avions quelques trucs à négocier avec nos concurrents. Nous l’avons passé tout doucement. J’ai eu le temps de l’observer bien comme il faut car quand j’y étais passé en Figaro, je ne l’avais pas vraiment vu. La suite ? C’était un long bord de tout droit jusqu’aux îles Scilly quasiment. On avait peur de se faire décrocher par les foilers mais la bonne surprise c’est que nous avons tenu le coup. »

Damien, es-tu satisfait à l’issue de cette course d’avoir choisi Benjamin comme co-skipper ?

Damien : « Oui, même si j’avais peu de doutes sur le fait que ça fonctionne bien avec Benjamin. Ce genre de régates avec un format assez court mais suffisamment long permet d’explorer toutes les conditions, toutes les manœuvres qu’on peut avoir à bord, les nuits, la répartition des rôles. C’est bien de le faire maintenant car il y avait aussi de l’enjeu, il fallait être dessus et ça s’est très bien passé avec Benjamin ce qui est rassurant pour l’avenir. »

Après ces trois jours de course, pensez-vous que vous êtes complémentaires ou semblables dans votre façon de naviguer ?

Benjamin : « Nous sommes assez semblables car nous ne nous sommes pas trop posés de questions, nous avons fait comme cela venait. »

Damien : « Oui c’est vrai. Alors à l’échelle d’une transat, ce sera un peu différent mais globalement, nous n’avons pas trouvé de points bloquants. Il va falloir continuer de naviguer ensemble. Le Fastnet, ce n’est jamais une partie de plaisir. Le départ nous a bien rappelé qu’il faut faire attention et que les choses peuvent vite s’arrêter si jamais tu fais une petite erreur mais au final nous sommes satisfaits sur tous les points. »

Benjamin : « C’est vrai ! En ce qui me concerne, j’ai découvert ce bateau en mode course de manière rapide car la sortie du Solent était sport mais j’ai la chance d’être avec Damien qui connaît parfaitement son bateau, ce qui me fait gagner pas mal de temps. Le bateau est top, plutôt confortable à vivre, rapide. Chaque bateau a ses faiblesses et ses points forts mais je m’aperçois que ce bateau-là a pas mal de points forts. C’est plutôt une bonne surprise. J’ai eu beaucoup de plaisir à naviguer avec Damien car cela s’est fait de manière naturelle. C’était hyper plaisant. Nous n’avons même pas cherché à nous organiser. Cela s’est goupillé comme ça donc ça c’est du bonheur. Comme si en fait, on se connaissait déjà. »

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Fastnet. APIVIA s’impose en IMOCA

© Paul Wyeth/pwpictures.com

Charlie Dalin et Paul Meilhat à bord d’APIVIA se sont imposés de bout en bout sur cette Fastnet devant Charal et 11th Hour Racing Team et ARKEA PAPREC.

Après neuf heures de navigation tribord, APIVIA atteignait la pointe de Paimpol (Bretagne), pour ensuite prendre une direction Nord-Ouest. Puis, à peine vingt-quatre heures et seulement trois virements plus tard, l’IMOCA jaune et blanc contournait le Fastnet Rock. Sur le chemin retour du célèbre phare, la masterclass de Dalin et Meilhat a continué. Ils n’ont pas craint de naviguer à leur guise, se retrouvant même à raser les côtes de Cornouaille pour jouer avec la brise pour avancer vers l’Est.

Tout au long du parcours, les poursuivants, menés par Jérémie Beyou et Christopher Pratt (Charal), risquaient de revenir sur eux avec le vent, mais APIVIA est toujours resté hors de portée. Le duo empoche ainsi la victoire en franchissant la ligne d’arrivée avec plus de six heures d’avance sur Charal.

C’est un Charlie Dalin ravi qui, aux côtés de Paul Meilhat, occupe désormais la troisième place du nouveau classement du championnat IMOCA Globe Series. Le skipper d’APIVIA décrit leur course comme étant “une séquence magique de conditions météorologiques “. “On n’a jamais navigué à contre-courant, on a eu la renverse en premier au niveau de Bréhat et, avant ça, on a profité du courant au Ras Blanchard. Il s’est inversé juste après nous, ce qui a ralenti nos concurrents. C’était un super enchaînement du début à la fin.”

Paul et Charlie ont montré qu’ils formaient une formidable alliance et ils seront de redoutables adversaires sur la Transat Jacques Vabre en novembre prochain. “C’est génial “, déclare-t-il. “Je suis vraiment heureux de naviguer sur ce bateau qui est incroyable. Charlie le connaît parfaitement, donc c’est assez facile pour moi d’apprendre à le prendre en main.”

Derrière eux, l’arrivée de Jérémie Beyou au large de Cherbourg, marquait le début d’un schéma désormais familier dans les courses IMOCA, avec des bateaux terminant à quelques minutes d’intervalle. Charal, 11th Hour Racing Team et ARKEA PAPREC ont franchi la ligne d’arrivée en moins de trois minutes, suivis d’Initiatives-Cœur qui arrivait cinquième seulement quatre minutes après, juste devant Fortinet-Best Western. Il n’y a pas eu de repêchage de dernière minute pour Alex Thomson et Ollie Heer sur HUGO BOSS qui terminent en dixième position avec seulement Compagnie du Lit-Jiliti de Clément Giraud et Erik Nigon derrière eux.

Dimanche, Jérémie Beyou avait pris le départ en tant que tenant en titre de la Rolex Fastnet Race en IMOCA. Il est néanmoins heureux de terminer deuxième derrière une équipe qui, affirme-t-il, surpassait tout le monde sur cette course au parcours technique, avec des portes de marées, plusieurs dispositifs de séparation du trafic et des caractéristiques côtières très particulières.

“Je pense que nous avons fait du mieux que nous pouvions”, déclare Jérémie Beyou. “APIVIA était vraiment un cran au-dessus sur cette course. Ils ont bien navigué dès le début, ils ont su trouver le bon mode de vol dans le Solent, aller au bon endroit tout de suite et puis leur timing était parfait. Ils n’ont fait aucune erreur, félicitations à eux”.

Sur toute la course, Jérémie et Christopher ont croisé le fer avec Sébastien Simon et Yann Eliès sur ARKEA PAPREC. Les deux IMOCA ont ainsi pu se disputer l’avantage dans diverses conditions. “C’était intéressant en termes de performance d’essayer plein de petites choses”, confie Jérémie. “Nous avons vu qu’ils allaient très vite. C’était difficile de les suivre ou de les rattraper quand ils passaient devant nous.”

“Ensuite, nous avons bien navigué la nuit dernière,” poursuit-il. “Nous sommes restés concentrés parce que nous savions que la flotte allait revenir par derrière, donc nous devions garder notre sang-froid et réussir à retenir ceux qui se rapprochaient de notre tableau arrière.”

Parmi les équipages qui ont repris du terrain, Simon Fisher et Justine Mettraux participaient à leur première course en double ensemble en IMOCA à bord de 11th Hour Racing Team. Le duo s’est maintenu dans le top 5 tout du long de la course, devançant même ARKÉA PAPREC dans les derniers instants, complétant ainsi le podium en s’emparant de la troisième place.

Simon Fisher, connu de tous sous le nom de “Si-Fi”, était ravi de terminer en beauté. “La nuit dernière était assez tendue parce que les gars derrière avaient plus de pression et nous nous devions encore empanner”, explique-t-il. “Nous étions toujours un peu nerveux que les bateaux derrière nous rattrapent, c’était une situation assez délicate.”

Leur duo avec Justine Mettraux fonctionne bien – les deux marins très expérimentés au large unissent leurs talents. “Nous avons travaillé toute la nuit pour être sûrs d’aller vite”, ajoute Si Fi. “Et nous sommes très heureux d’avoir réussi à ne pas nous épuiser et à ne rien lâcher pour l’arrivée. Nous avons tous les deux réussi à bien dormir pour pouvoir tout donner ce matin.”

Sam Davies et Nicolas Lunven, qui naviguaient pour la première fois en course ensemble, sont toujours restés au contact et ont pris la cinquième place. Pour eux, les dernières étapes se sont transformées en une lutte acharnée avec le partenaire de Sam, Romain Attanasio, qui effectuait sa première course à bord de son nouveau bateau, Fortinet-Best Western, l’ancien Seaexplorer -Yacht Club de Monaco.

“Romain nous a rattrapés et nous étions dans un angle où son bateau était plus rapide que le nôtre – c’était donc assez stressant, mais nous avons réussi à nous accrocher”, plaisante Sam Davies, qui est arrivée avec six minutes d’avance sur Romain.

Avant le départ, Sam évoquait l’influence que pourrait avoir l’Alderney Race sur les derniers instants de la compétition si la brise était faible. Et c’est ce qui s’est passé. “Nous sommes arrivés (dans la course) lorsque la marée a tourné en notre faveur, mais il y avait tellement de courant que cela annulait le vent”, déclare-t-elle. “Alors vous vous retrouvez sans vent et le courant vous éjecte vers le nord. Nous avons essayé l’option “extérieur nord”, pour avoir moins de courant latéral et plus de courant vers l’avant. Cela nous a permis de bien nous en sortir à la fin et de terminer devant Romain.”

Sam Davies évoque également le départ de course spectaculaire au près et à contre-courant, “C’était épique”, déclare-t-elle. “C’était vraiment cool de participer à ça et d’être là sur la ligne de départ. C’était très stressant – notre objectif était juste de sortir du Solent en un seul morceau”.

Avec deux courses maintenant terminées – la première étant The Ocean Race Europe – le nouveau classement des IMOCA Globe Series place Simon Fisher et Justine Mettraux en première position, avec Benjamin Dutreux en deuxième position, après avoir terminé septième de la Rolex Fastnet Race avec Damien Seguin sur Groupe APICIL. Jérémie Beyou et Christopher Pratt sont quatrièmes derrière Charlie Dalin et Paul Meilhat. Sébastien Simon et Yann Elies sont eux cinquièmes, devant Sam Davies et Nicolas Lunven sixièmes.

Ed Gorman / traduit de l’anglais

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Tour du Finistère à Voile. Le journal de bord de l’équipage Delta Voiles Bretagne vainqueur du Tour

Vainqueur du 35e Tour du Finistère à la Voile, l’équipage de Delta Voiles Bretagne partage son journal de bord avec nous d’une édition qui aura été à nouveau exceptionnel.

Journal de bord de l’équipe Delta Voiles Bretagne, vainqueur de la 35ème édition du Tour Du Finistère à la Voile (François le Guern, Hugo Mahieu, Stéphane Letertre, Romane Malédant, Ewen Fournier, Mathieu Bourdais et Loïc Blons) sur un Sun Fast 3200 “HAKA” avec des voiles Delta.

Jour 1 : Arrivé à 14h40 au port de Roscoff. Départ moyen dans du petit temps. Un long bord de vent arrière qui nous a permis de rattraper nos concurrents directs. Un bord au vent de travers et de vent portant plus tard, nous sommes à égalité avec nos concurrents directs à l’avant dernière bouée.  Dernier bord de près avant l’arrivée, sans suit une bataille de virement de bord au raz des cailloux. Nous arrivons premier de l’étape !

Jour 2 : Nous passons la bouée de dégagement en 9eme position, puis, envoie de spi en direction de la bouée chenal de Roscoff. Après une enroulé endiablée, nous longeons l’île de batz. Petite série de virements de bord aux raz des cailloux pour bénéficier du courant. Arrivée à 15h40 à l’Aber Wrac’h. Nous arrivons premier de l’étape Roscoff – l’Aber vrac’h !

Jour 3 : Le vent est assez fort, 17/18 nœuds et une mer en chantier. Arrivé à la première marque, nous virons de bord pour bénéficier d’une veine de courant favorable jusqu’à la Base Paupian. Une fois arrivé au Phare du Four, nous pouvons tirer la barre et accélérer. Arrivé à la Vendrée, nous envoyons le spi, le vent augmente. S’en suit une bataille spi asymétrique contre spi symétrique avec notre concurrent. Nous arrivons en première position à Camaret-sur-Mer !

Jour 4 : Départ de Camaret à 10h direction la basse jaune au près. Sous j1 (on est bien). Arrivé à la marque, envoie de spi pour rentrer dans la baie de Douarnenez. Au passage de la pierre profonde, envoie du J2 (sous J2 on est mieux). Nous arrivons premier de l’étape !

Jour 5 : Départ 18h de Douarnenez pour une navigation de nuit direction Port-La-Forêt. Le début de l’épreuve c’est couru dans un vent soutenu. Nous nous élançons alors vers le raz de sein, la flotte est divisée en deux, lors de la remontée au près. Nous décroisons avec la flotte pour finir sur la droite du plan d’eau, le vent y est plus soutenu et régulier. Nous envoyons le spi pour traverser la Baie de Audierne accompagné de dauphins fluorescents. Quelques empannages plus tard, nous arrivons au sud des îles Glénan, dernier bord sous spi. Nous terminons l’étape dans un vent mollissant, en baie de Concarneau.

Les prix remportés par l’équipe : 1er Over All et 1er dans notre catégorie : Groupe CCI

Lors de la première navigation, un de nos coéquipier c’est blessé et a dû abandonner la régate. Mais cela n’a pas affecté le fonctionnement de l’équipe, car nous nous connaissons tous et avons déjà navigué ensemble. Chacun sait ce qu’il doit faire à bord. Nous sommes un groupe de copain et nous tournons lors des régates.

Les voiles sur le bateau ont été développées en collaboration étroite avec Delta Voiles, nos voiles delta racing sont conçues et modélisées par le Bureau Etude. Fabriqué en France, le dernier jeu de voile « IRC » a été fabriqué dans notre atelier en Côtes d’Armor. Ce sont des voiles performantes et facile à régler.

Troisième victoire sur le Tour du Finistère à la Voile (2018, 2019, 2020) en Sun Fast 3200 !

Le 31.7 City’z&n Remorque Center finit deuxième du Tour Du Finistère propulsé par des voiles Delta Racing !

A lire aussi : https://www.courseaularge.com/68360.html

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Fastnet. Le Maxi Edmond de Rothschild premier en temps réel signe un doublé

Sans surprise, le Maxi Edmond de Rothschild a été le premier à franchir la ligne d’arrivée de la Rolex Fastnet Race après 1 jour, 9 heures, 15 min et 54 secondes de course. L’équipage de six marins établit le premier temps de référence sur ce parcours inédit de 690 milles entre Cowes et Cherbourg-en-Cotentin. Déjà vainqueurs lors de la première édition, Cammas et Caudrelier réalisent avec Gitana 17 un beau doublé.

Le match entre Sodebo et Gitana n’aura finalement pas eu lieu. Dès la sortie du Solent Edmond de Rothschild a dominé cette Rolex Fastnet Race et on a plutôt assisté à un beau duel entre Actual et Sodebo. Yves Le Blevec et son équipage sont bien restés dans le match et sont parvenus à prendre la deuxième place en ultime. Actual est passé en troisième position au rocher du Fastnet, hier après-midi, mais a réussi à reprendre l’avantage sur le Sodebo de Thomas Coville en contournant le DST des Scillys par le Nord. La Transat Jacques Vabre s’annonce intéressante.

Franck Cammas:” C’est une première pour le Fastnet, c’est quasiment une première pour moi. Il y a du pubic et une super ambiance, on a presque l’impression d’une arrivée de Route du Rhum. Le parcours ouvre le jeu par rapport au précédent. C’est une très bonne course et une belle arrivée. Lors du départ, il y avait beaucoup de dangers entre les plaisanciers, les concurrents, les paquebots, les cargos, les ferrys et le vent. Il y avait tout en même temps donc on était un peu stressés. On était content de sortir indemne de cette zone.

Charles Caudrelier:” Le bateau marche bien, l’équipe est contente. Le bateau a encore progressé donc c’est de bonne augure pour le futur. Il y a d’autres bateaux qui arrivent donc il ne faut pas s’arrêter, il faut continuer de progresser. Le bateau a progressé et l’équipage aussi. C’est un bateau fantastique. Nous sommes très heureux de ce résultat et de la manière dont il est arrivé.

Skorpios, Sail no: MON001, Owner: Dmitry Rybolovlev, Boat Type: Clubswan 125, Division: IRC

Skorpios, premier monocoque au Fastnet
L’immense Skorpios, 38 metres de long, a enroulé le rocher du Fastnet en tête des monocoques, peu après 19h00 sans établir un nouveau temps de référence sur cette portion. Il est suivi par l’IMOCA Apivia, qui reste au contact malgré une machine deux fois plus petite, qu’ils mènent en double. Rambler 88, qui a remporté la dernière édition est 3e devant Charal qui est passé devanr Arkea-Paprec.

Class 40 : Duel au sommet pour Berry et Fornano
Alors qu’il était en tête de la flotte des Class40, Alexis Tréhin a démâté lundi au large du Cap Lizard. L’équipage va bien et fait route vers le Sud de la Cornouaille mais la victoire n’est plus à l’ordre du jour pour Tréhin qui avait pris la seconde place sur Les Sables – Horta – Les Sables début juillet. Ce sont maintenant Luke Berry (Lamotte – Module Création) et Andréa Fornano (Tales 2) qui mènent la flotte en approche du Fastnet. Berry pourrait réaliser un doublé puisqu’il a gagné la dernière édition de la Rolex Fastnet Race.

A noter également dans cette classe, l’abandon d’Obportus IV (Olivier Roussey) qui a endommagé sa Grand-Voile.

IRC1: Le jeu s’ouvre après le retrait des Français
La disparition de plusieurs favoris de l’IRC 1 a ouvert la division à tous. Alors que le gros de la flotte a passé le Cap Lizard et se rapproche du TSS de Land’s End, en temps corrigé, ce sont Matador et Sailplane qui jouent aux avants-postes. La grande surprise est que peu de bateaux français sont actuellement en lice, dans une division où ils ont l’habitude de dominer. Parmi les favoris, on retrouve L’Ange De Milon de Jacques Pelletier qui a remporté l’IRC 1 lors de l’édition 2019. Il a abandonné après que son rail de Grand-Voile se soit arraché. Son dauphin en 2019, Didier Gaudoux (Lann Ael 2) a lui aussi jeté l’éponge suite à une avarie de Grand-Voile.

IRC 2: Les jeunes aux avant-postes
Derrière eux, les leaders de l’IRC 2 approchaient de Land’s End ce soir. Alors que les Français dominent habituellement cette classe, le JPK 10.80 Sunrise de Tom Kneen, avec un équipage de jeunes du RORC, a une longueur d’avance sur le Lightwave 48 Scarlet Oyster de Ross Appleby.
“Le vent a été assez fort, un peu rebondissant, mais nous avons navigué intelligemment et gardé le bateau en un seul morceau, ce qui est très bien”, a déclaré Applebey. “Ce serait bien d’être ailleurs qu’au près à un moment donné, mais nous ne savons pas combien de temps il faudra avant de commencer à atteindre quelque chose ! Nous essayons de garder Sunrise en vue. Nous naviguons plutôt bien et sommes assez rapides – il n’y a pas grand-chose à faire de plus.”

IRC 3: Deux stratégies à l’épreuve
73 équipes ont pris le départ de la Rolex Fastnet Race en IRC Three. Cependant, les conditions féroces ont entraîné l’abandon de 14 bateaux. Après s’être battus en rangs serrés dans le Solent, la flotte s’est préparée à des conditions encore plus difficiles dans la baie de Poole. Le premier grand cap de la course était Portland Bill, et la stratégie pour le contourner était partagée. Alexis Loison et Guillaume Pirouelle, à bord du JPK 1030 Leon, ont mené une partie de la flotte à Portland. Au large, un groupe de trois bateaux a mené le contingent : le J/120 Hey Jude de Philippe Girardin, le Grand Soleil 40 Nieulargo de Denis Murphy & Annamarie Fegan et le Sun Fast 3600 British Soldier de l’Army Sailing Association, skippé par Philip Caswell. C’est maintenant l’équipage militaire de Philippe Caswell qui est en tête devant le Cap Lizard mais Loison et Pirouelle restent au contact. « Tout va bien à bord. Nous sommes en train de passer le Cap Lizard avec d’autres bateaux comme Raging Bee ou Hey Dude. Nous regardons les bateaux qui, comme nous, sont en double. Pour le moment, nous sommes en tête et faisons tout pour que ça dure” explique le skipper de Léon.

IRC 4: Bataille rangée en Cornouaille
70 équipes ont pris le départ de la Rolex Fastnet Race en IRC 4 où l’on déplore 12 abandons. Ce soir, c’est Raphael, mené par Ludovic Menahes & David le Goff qui est en tête devant les côtes de Cornouaille mais le Sun Hill 3 de François Charles est leader en temps compensé.

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Fastnet. Le Maxi Edmond de Rothschild vire en tête au phare du Fastnet

Yann Riou

Le Maxi Edmond de Rothschild a passé en tête le phare du Fastnet devant Sodebo Ultim 3 et Actual Ultim 3 à la lutte pour la deuxième place distancés de 33 milles. En Imoca, Apivia est nettement devant Charal et Arkea-Paprec.

En Class40 Axel Tréhin sur Projet Rescue est en tête mais cela reste toujours serré avec le reste de la flotte.
Le duel est également serré entre Rambler et Skorpios qui ont pris deux options différentes.

En IRC, difficile de dire pour l’instant qui est en tête.

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Fastnet. Beau départ sous 25 noeuds pour les 336 partants

Carlo Borlenghi/ROLEX

Le vent était fort et la mer hachée, blanche d’écume pour le départ de cette 49e de la Fastnet qui rejoint pour la première fois Cherbourg-en-Cotentin. Certains ont fait les frais des conditions météo et, sur les 336 partants, on déplore une dizaine d’avaries, heureusement sans blessé.

Abandon pour Yannick Bestaven
Le vainqueur du Vendée Globe, Yannick Bestaven a fait les frais de ce plan d’eau surchargé. Après une collision avec un plaisancier, lors de la phase de pré-départ, il a été contraint de se retirer de la course. Chris Stone, le directeur de course est soulagé qu’il y ait eu si peu de problèmes : « C’était un départ magnifique avec 25 nœuds de vent. Ce sont des conditions qui rendent nerveux mais heureusement tout s’est bien passé. Le point le plus sensible est Hurst Narrows, en sortie de Solent. Il y avait près de deux mètres de vagues. » Le patron de la Rolex Fastnet Race reste cependant sur le qui-vive puisque les 12 prochaines heures sont cruciales avant que le vent ne mollisse en fin de journée.

Démâtage pour No Limit, l’Outremer 5X en carbone skippé par Yann Marilley. L’équipage avec Loïck Peyron à son bord va bien et fait route vers Cherbourg, hors course.
Le MOD70 Maserati a abandonné après la casse de l’un de ses winchs.

Sitôt sortis du Solent, les Ultimes ont mis le cap au sud pour une traversée de la Manche sur les chapeaux de roues. A 15 heures, soit moins de 3 heures après le départ, le trimaran Edmond de Rotschild (F. Cammas / C. Caudrelier) faisait fumer ses étraves devant le Cap de la Hague, suivi de près par Sodebo (T. Coville) et Actual (Y. Le Blevec) qui découvre encore sa nouvelle machine. Ces géants vont bénéficier de conditions rapides sur ce Fastnet et sont attendus dès demain soir à Cherbourg et pourraient boucler ce parcours en moins de 30 heures, voire établir le premier temps de référence sur ce parcours. Sur ce long bord transmanche, les Ultimes sont suivis par les grands multicoques mais aussi par les IMOCA. C’est Charlie Dalin et Paul Meilhat qui ouvrent la danse à bord d’Apivia, devant Charal (J. Beyou / C. Pratt) et Arkea Paprec (S. Simon / Y. Elies) lancés dans une folle cavalcade transmanche.

Plus proches des côtes anglaises, les géants de la classe IRC préfèrent le rase cailloux. Ainsi, Skorpios, monstre de 38 mètres, croise devant la péninsule de Weymouth, marqué par Rambler 88, premier monocoque de la dernière édition.

Chris Stone, directeur de course :
« C’était un départ magnifique avec 25 nœuds de vent. Ce sont des conditions qui rendent nerveux mais heureusement tout s’est bien passé. Il y a une dizaine de bateaux qui ont eu des avaries, souvent après des collisions, mais tout le monde va bien. Le point le plus sensible est Hurst Narrows, en sortie de Solent. Il y avait près de deux mètres de vagues. C’est un gros soulagement de voir tout le monde parti, surtout après l’année que nous avons eue. Si le vent avait été plus fort, nous aurions dû reporter le départ mais c’était à la limite. J’ai suivi ce départ depuis Cherbourg, c’est la première fois que je suis aussi éloigné du départ d’une course. Nous rentrons maintenant dans une phase de veille permanente et nous n’allons pas beaucoup dormir pendant la semaine à venir. J’ai une super équipe qui m’accompagne sur toutes les courses que nous organisons et je suis serein. »

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Leyton remporte la première édition du Pro Sailing Tour

Photo Jacques Vapillon / Pro Sailing Tour

L’Ocean Fifty Leyton s’est imposé à Brest pour le Final Rush du Pro Sailing Tour. Sam Goodchild qui avait déjà signé trois victoires avec son équipage lors des épisodes de Brest, La Rochelle et Las Palmas remporte cette première édition du Pro Sailing Tour haut la main !

Le dernier épisode, le Final Rush, qui a mené la flotte de Toulon à Brest a été intense pour les six équipages engagés. Une victoire éclatante pour Sam Goodchild, Aymeric Chappellier et Sébastien Josse arrivés ce soir à 20h 45min 24s à Brest. Epuisés mais heureux d’arriver en tête, les trois hommes ont raconté les 5 jours menés à un train d’enfer et ont expliqué la symbiose qui a régné à bord de Leyton pour réussir à s’imposer face à des adversaires de grande qualité.

Depuis le coup d’envoi donné à Toulon lundi dernier, l’Ocean Fifty Leyton s’est offert une bataille mémorable en Méditerranée puis en Atlantique. Le match palpitant et exigeant qui a animé la flotte pendant un peu plus de 5 jours n’a laissé que peu de répit aux hommes de Leyton. À bord du trimaran bleu et orange, l’attention a été permanente pour s’assurer des bons choix tactiques et maintenir une super vitesse tout au long du parcours. Les premiers mots de Sam Goodchild à son arrivée à Brest ont été pour son équipage composé d’Aymeric Chappellier et de Sébastien Josse. Le trio a fonctionné à l’unisson malgré les conditions soutenues rencontrées à plusieurs reprises sur le parcours. Le skipper britannique a aussi souligné le travail impeccable de préparation du bateau réalisé en amont par son équipe technique. Sam, Aymeric et Sébastien n’ont en effet eu à déplorer aucun souci technique et ont pu mener leur machine à 100% tout au long de la course.

Une image forte de cette finale restera sans nul doute le passage du Cap Saint-Vincent avec des rafales à 38 nœuds ! Dans ces conditions, à bord des Ocean Fifty, chaque détail compte et la moindre erreur peut coûter très cher. Mais Sam Goodchild, Aymeric Chappellier et Sébastien Josse ont su faire preuve d’une grande maîtrise et ont pu contenir les assauts d’une flotte tout aussi déterminée.

Tout juste auréolé de cette magnifique victoire sur le Pro Sailing Tour, Sam Goodchild garde en tête la prochaine échéance… Le 7 novembre, il s’élancera à la conquête de l’Atlantique, en double avec Aymeric Chappellier. Ce sera la Transat Jacques Vabre. Une course que le duo aimerait accrocher à son palmarès. Forcément, l’expérience acquise sur le Pro Sailing Tour comptera pour tenter de briguer la plus haute marche du podium. Pour Sébastien Josse, Sam et Aymeric peuvent y croire. “Aymeric et Sam se connaissent très bien, je trouve qu’ils sont très rodés. Ils sont armés pour la Transat Jacques Vabre, je ne suis pas inquiet pour eux. Je leur souhaite le meilleur !”

| INTERVIEWS

Sam Goodchild
” Ce n’était pas toujours facile mais nous sommes contents. Nous avons eu toutes sortes de conditions… Nous avons sorti toutes les voiles plusieurs fois. Le travail avec l’équipe s’est super bien passé pendant toute la course. Aymeric a fait du super boulot sur la stratégie et la météo. Et Seb connaît très bien les multicoques et maîtrise la course au large. C’était super de pouvoir apprendre de lui. C’était vraiment 5 jours parfaits. Nous sommes très contents d’avoir gagné. La saison s’est passée beaucoup mieux que ce que nous pouvions espérer. C’est génial ! On est trois à bord mais il y a beaucoup plus de personnes impliquées pour que le projet fonctionne. C’est super de pouvoir partager cette arrivée et cette victoire. Le prochain gros objectif sera de gagner la Transat Jacques Vabre à bord de Leyton en double avec Aymeric !”

Aymeric Chappellier
“ Nous sommes ravis d’être ici à Brest et que le bateau soit en un seul morceau. Je tiens à féliciter notre équipe technique qui a vraiment fait du bon boulot, nous n’avons rien cassé. L’équipe était vraiment géniale avec Sam et Sébastien, nous étions vraiment un trio de choc ! Dans une bonne ambiance et la bonne humeur, il n’y a jamais eu un mot plus haut que l’autre et cela même dans les moments de pression. C’était vraiment un grand bonheur.”

Sébastien Josse
“ C’était une course intense, nous avons eu des conditions très variées. Une super découverte de l’Ocean Fifty, et de Sam et d’Aymeric. Nous avons passé 5 jours dans une super ambiance, Aymeric et Sam se connaissent très bien, je trouve qu’ils sont très rodés. Pour avoir navigué en mai dernier avec eux, on voit qu’aujourd’hui c’est une autre dimension, ils ont confiance dans leur bateau et dans leur binôme. Ils ont su faire évoluer le bateau et trouver les manettes pour faire le grand chelem en remportant toutes les étapes. Ils sont armés pour la Transat Jacques Vabre, je ne suis pas inquiet pour eux. Je leur souhaite le meilleur ! ”

| COMPOSITION DE L’ÉQUIPAGE DU FINAL RUSH

Sam Goodchild – Skipper
Aymeric Chappellier – Navigant
Sébastien Josse – Régleur / barreur

| ÉQUIPAGE LEYTON DU PRO SAILING TOUR SAISON 1

Sam Goodchild
Aymeric Chappellier
François Morvan
Thomas Coville
Jackson Bouttell
Laurane Mettraux
Elodie-Jane Mettraux
Sébastien Josse

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TOKYO 2020. Un bilan plus que positif selon la FFvoile

The Tokyo 2020 Olympic Sailing Competition will see 350 athletes from 65 nations race across the ten Olympic disciplines. Enoshima Yacht Harbour, the host venue of the Tokyo 1964 Olympic Sailing Competition, will once again welcome sailors from 25 July to 4 August 2021. 01 August, 2021 © Sailing Energy / World Sailing

Les épreuves des Jeux Olympiques de voile se sont achevées ce mercredi 5 août sur l’ile d’Enoshima avec les finales des 470 féminines qui ont permis à la France d’acquérir une 25e médaille, en bronze, grâce au duo Camille Lecointre et Aloïse Retornaz. La voile française repart donc heureuse avec 3 médailles autour du cou : deux en Argent remportées grâce aux Véliplanchistes Charline Picon et Thomas Goyard, et une en Bronze portée par l’équipage de 470… un très beau bilan selon la FFvoile.

Au lendemain de la fin des épreuves à Enoshima, l’équipe de France de voile olympique est heureuse de compter 3 médailles olympiques. Au ranking officiel, les tricolores sont 8e mais bien en 2e position en nombre de médailles, à égalité avec la Hollande et l’Allemagne « Cela montre notre savoir-faire et le haut niveau de la voile française, notamment en planche à voile et 470 » souligne Guillaume Chiellino, nommé récemment DTN de la Fédération Française de Voile après 8 années à la tête de l’Equipe de France.
Pourtant, si rien n’avait été laissé au hasard, cette préparation olympique a été très lourdement perturbée par la crise sanitaire. « Ce mois au Japon a été très bien préparé par toute l’équipe et le staff de l’équipe de France, et cela à tous les niveaux : de la logistique au médical et paramédical jusqu’aux experts de la performance. Ainsi dès le 14 juillet toutes les conditions étaient réunies pour que les athlètes et leurs entraineurs puissent commencer à s’entrainer malgré les conditions sanitaires difficiles que nous avions très bien anticipées. Paul Iachkine et Laurent Tournier ont tout mis en œuvre pour que les bateaux soient prêts. L’excellent travail de Philippe Gomez, expert de la réglementation, est à souligner, tout comme les analyses météos de David Lanier. Grâce à toute cette équipe nous avons travaillé dans des conditions sereines tant sur l’eau qu’à terre.» félicite Guillaume Chiellino.
Un bilan partagé avec Jean-Luc Denéchau, Président de la Fédération Française de Voile. « Je suis très content du bilan de l’Equipe de France de Voile ici au Japon. Nous ramenons 3 médailles à la délégation Française. Cela représente pour notre Fédération sur 10 épreuves 30% de réussite. Ce résultat consolide le très beau parcours de Guillaume Chiellino en tant que Directeur de l’Equipe de France de Voile. Il est depuis le 1er août le nouveau DTN de la fédération et dès la semaine prochaine nous allons travailler ensemble sur le bilan de cette olympiade et renforcer notre dispositif en vue de Paris 2024 afin d’améliorer notre performance à domicile dans 3 ans. Je tiens également à féliciter tout l’encadrement de l’Equipe de France de Voile. Malgré les conditions très particulières de ces Jeux Olympiques, ils ont su se mettre au service des sportifs pour leur donner toutes les chances de performer.»

« Une médaille n’est jamais gagnée d’avance »
Les 3 médailles de l’Equipe de France resteront les moments clefs de ces Jeux forts en émotions. Première médaillée française de voile, le 31 juillet, Charline s’impose en finale et repart avec l’Argent « Charline a été au rendez-vous de son histoire avec sa 2e médaille. Elle a tenu toute la semaine sans jamais rien lâcher et a brillement mené sa medal race. Chapeau ! Elle réussit une olympiade brillante tant personnellement que sportivement. Elle a porté l’équipe de France. Bravo à elle et merci à ses entraineurs Cédric Leroy et Julien Bontemps.»
Quelques minutes plus tard, Thomas Goyard remporte également l’Argent et déjoue tous les pronostics en devançant l’Italien et le Polonais : « Thomas nous a livré ici la performance la plus incroyable de sa vie. En 2014 et 2020 il avait remporté le bronze aux Mondiaux. Il est arrivé au Japon avec une concentration et une détermination remarquable. Merci à son entraineur Thierry François de l’avoir accompagné car il n’a jamais rien lâché et remporte cette médaille grâce à son très beau parcours sur les courses de qualification. Bravo ! »
Enfin, après une semaine aux avant-postes, Camille Lecointre et Aloïse Retornaz clôturent ces Jeux avec une très belle médaille de Bronze : « Camille nous avait donné rendez-vous ici pour une 2ème médaille. Avec Aloïse elles ont fait une préparation olympique excellente en étant présentes au plus haut niveau du début à la fin. Cette semaine elles n’ont rien lâché jusqu’au bout. Félicitation à elles et à Gildas Philippe qui ont largement mérité cette médaille, et ont fait vibrer la France entière »
Les Jeux se sont aussi des regrets et des déceptions. « Les 14 athlètes sont venus chercher une médaille, c’est forcément difficile pour ceux qui n’y arrivent pas. Une médaille n’est jamais gagnée d’avance et la concurrence est terrible ici. »
Cap sur 2024
Le 26 juillet 2024 s’ouvriront les Jeux Olympiques de Paris 2024 avec les épreuves de voile à Marseille. « C’est dans moins de 3 ans ! » souligne Guillaume « Nous allons tout mettre en œuvre pour être les meilleurs chez nous et faire de ces Jeux à domicile une réussite sportive. En voile, connaitre son terrain de jeu est essentiel. Nous allons donc nous remettre au travail très rapidement. »
Classement général de l’Equipe de France de Voile

• RS :X Femme (Windsurf) : Charline PICON (SR Rochelaises) : Médaillée d’Argent
• RS :X Homme (Windsurf) : Thomas GOYARD (A. Calédonienne P.A.V) : Médaillée d’Argent
• 470 femme (dériveur double) : Camille LECOINTRE (Brest Bretagne Nautisme) et Aloïse RETORNAZ (SN Sablais) : Médaillées de Bronze
• 470 Homme (dériveur double) : Kevin PEPONNET (SR Rochelaises) et Jérémie MION (SR Havre) : 11e
• 49er (dériveur double haute performance) : Lucas RUAL (APCC) et Emile AMOROS (CN Pornic) : 15e
• 49er FX (dériveur double haute performance) : Lili SEBESI (SN Marseille) et Albane DUBOIS (GGVLS) : 9e
• ILCA 7 (dériveur solitaire) : Jean-Baptiste BERNAZ (CN Sainte-Maxime) : 6e
• ILCA 6 (dériveur solitaire) : Marie BOLOU (SR Douarnenez ) : 11e
• Nacra 17 (mixte catamaran à foil) : Quentin DELAPIERRE (E V Cataschool) et Manon AUDINET (St Georges Voiles) : 8e

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Pro Sailing Tour. Démâtage de The Arch, Leyton en tête

Coup dur pour l’équipage d’Armel Tripon et de Benoît Marie après leur démâtage survenu dans la nuit à bord de The Arch. Dans des conditions relativement clémentes (14/18 nœuds), l’espar s’est soudainement écroulé sur le pont The Arch. Plus de peur que de mal, fort heureusement, pour les trois navigants et le reporter embarqué qui n’ont pas été blessés. Ils ont pu rapidement sécuriser leur gréement en évitant de perdre des pièces en mer.

Ce vendredi matin, ils ont rallié le port de Lagos, dans le Sud du Portugal. La déception est grande, à la hauteur des espoirs qu’Armel Tripon, Benoît Marie et Loïs Berrehar qui évoluaient alors bord à bord avec le trio Leyton, pouvaient légitimement nourrir pour le dénouement de la course partie lundi matin dernier de la rade de Toulon. Cette avarie, qui prive la flotte d’un sérieux concurrent, est vécue comme une onde de choc dans les rangs serrés qui progressent le long de la péninsule ibérique. « Grosses pensées pour The Arch. Cette nouvelle fait mal au cœur. Armel et Benoit ont déployé beaucoup d’énergie, ils ont tout mis pour ce projet. J’espère qu’il vont trouver une solution pour la suite de la saison » témoigne Sam Goodchild depuis le bateau leader.

Le trimaran The Arch naviguait aux avant-postes du Pro Sailing Tour quand l’Ocean Fifty a démâté subitement aux alentours de 1h23 ce vendredi 6 août. Aucun blessé à bord mais un coup dur pour l’équipage qui réalisait une magnifique course.

« On était dans le match, on avait fait une très belle première moitié de course grâce à une option nord payante en Méditerranée qui nous a permis de recoller au peloton de tête au passage de Gibraltar. On avait remonté toute la flotte jusqu’à nous emparer même de la tête de la course hier soir dans le Golfe de Cadix à la faveur d’une option osée à quelques centaines de mètres de la côte. On évoluait bord à bord avec Leyton, actuel leader de la course, quand le mât s’est littéralement brisé comme un château de cartes. J’étais à la barre, on avançait bien, quand d’un seul coup on a entendu un grand fracas. Il faisait nuit noire, j’ai perdu un peu mes repères et j’ai vite compris que le mât s’était écroulé. » confie Benoit Marie co-skipper de The Arch. Au moment de l’incident l’équipage évoluait sous grand-voile haute et J1 le long des côtes du Portugal, dans un vent de 14-18 nœuds. Armel Tripon, co-skipper de The Arch, raconte à son tour : « J’étais sous la casquette avec Loïs, j’allais prendre mon quart à la barre quand j’ai entendu un grand bruit. C’est à ce moment-là que j’ai vu la bôme tomber sur le roof. J’ai tout de suite compris ce qu’il se passait. On a eu peur pour Benoît (Marie) car il était à la barre au moment du démâtage. Globalement, ça s’est passé en douceur et dans notre malheur, on a de la chance car aucun dommage n’est à déclarer sur le bateau. »

Gréément sécurisé à bord !

Proche des côtes portugaises, dans un vent médium et une mer peu formée, les opérations de remorquage sont actuellement en cours. Après plusieurs heures d’effort, l’équipage a réussi à sécuriser le gréement et récupérer chaque partie du mât et des voiles. « On tenait vraiment à ne laisser aucun débris dans l’eau. » nous confie Armel. Ils ont été pris en remorque vers 4 heures du matin pour faire route vers Portimao, unique port de la zone capable d’accueillir un trimaran de 50 pieds.

Un plongeur est en cours d’intervention pour aider l’équipage à désolidariser le mât du bateau et remonter à bord le dernier morceau de mât pour assurer le convoyage jusqu’à Portimao en toute sécurité. Ces opérations sont assurées en coordination avec les autorités locales. « Nous avons récupéré tous les bouts du mât donc nous allons pouvoir analyser les causes de la rupture rapidement. Pour le moment la casse reste inexpliquée, notre mât ne présentait pas de signe d’usure particulier et avait moins de 2 ans. »

Le duo nantais Benoit Marie et Armel Tripon reste focalisé sur la Transat Jacques Vabre.
” Cet incident est un peu une douche froide à 3 moins du départ, d’autant plus que nous n’avons à ce jour pas de partenaire titre pour la Transat Jacques Vabre ni pour la Route du Rhum. Notre performance sur ce début de course illustre bien le potentiel du bateau et de notre duo ! On espère vraiment pouvoir aligner notre fier Ocean Fifty sur un programme complet de courses. Le mot du jour ? Résilience… Rebondir dans les coups durs, ça fait partie intégrante de notre métier. Avis aux entreprises qui souhaiteraient rejoindre le projet en affichant haut leurs couleurs et nous donner les moyens de nos ambitions, il y a une belle opportunité à saisir !” précise Benoit Marie. “L’aventure ne s’arrête pas là ! La course au large reste un sport mécanique et il faut savoir rebondir vite et aller de l’avant… Pour mon 1er démâtage en course, être entouré de Benoît (Marie) et Loïs Berrehar, qui ont été très réactifs, a été une vraie valeur ajoutée et ça nous a permis de prendre les bonnes décisions.

Avec Benoît, on ne perd pas de vue notre objectif d’être au départ de La Transat Jacques Vabre, le 7 novembre prochain. Venez vibrer avec nous !” confie Armel Tripon.

Un podium pour quatre

Ce vendredi midi, alors qu’il reste 670 milles environ à parcourir pour rallier la rade de Brest, ce match aux avant-postes se poursuit donc à quatre bateaux. Leyton pointe toujours en tête et parvient à garder ses concurrents pourtant très offensifs dans ses tableaux arrières. Mais la bataille fait rage. Le moindre mille se dispute avec une âpreté rare entre ces équipages qui peuvent tous prétendre à la victoire sur cette course créditée d’un coefficient trois dans le calcul du classement général du Pro Sailing Tour. C’est dire si chaque place vaut cher. Pas étonnant que la tension montre crescendo à mesure que cette flotte compacte progresse dans sa remontée le long des côtes du Portugal. Elle pointe ce midi à la latitude de Lisbonne, dans des vents de Nord d’une quinzaine de nœuds. Une quinzaine de milles séparent ces quatre Ocean Fifty. À bord d’Arkema 4, Quentin Vlamynck donne la mesure de l’intensité de la régate océanique qui les oppose les uns aux autres. « Hier fut la journée la plus intense depuis le départ. Nous avons cravaché tout l’après-midi pour recoller au groupe de tête… Avant de retomber dans une molle au coucher du soleil et voir s’échapper Leyton. C’est assez dur pour le moral, mais on s’accroche car la route est encore longue… » raconte ce matin le skipper du trimaran du Médoc, qui joue gros sur ce parcours.

“Le grand Rush des 24 heures !”

Les fichiers météo sont formels, le rythme va franchement se renforcer le temps d’une remontée rapide du golfe de Gascogne, bientôt balayé par un petit système dépressionnaire générant des vents de Sud-Ouest de 20/25 noeuds. Les conditions seront donc propices pour permettre aux Ocean Fifty de franchement accélérer la foulée. « En approche du cap Finisterre, les équipages qui progressent actuellement au près vont pouvoir ouvrir et choquer les écoutes. Les ETA (estimated time of arrival, ndlr), qui se précisent pour la nuit de samedi à dimanche, laissent deviner une fin de course sur un tempo très soutenu. Je pense qu’on peut s’attendre à voir le grand Rush des 24 heures », analyse Gilles Chiorri, directeur de course. De quoi augurer des arrivées rythmées et groupées. La ruée vers la rade de Brest aura bien lieu.

Ciela Village à la peine

Pour l’équipage d’Erwan Le Roux à bord de Ciela Village, le scénario prend en revanche une toute autre tournure. Victime de plusieurs longs ralentissements avant Gibraltar qu’il a doublé 11 heures après le premier, il doit désormais prendre son mal en patience. Après la traversée de la Méditerranée à laquelle il payé un lourd tribut, la remontée en Atlantique menace aussi de se révéler beaucoup plus laborieuse que pour ses prédécesseurs. D’après les derniers routages, alors qu’il risque de ne plus progresser dans le même système météo qu’eux, il pourrait en effet leur concéder un écart de plus de 36 heures, en rade de Brest. Face à la dure loi du sport et de la course au large qui crée d’impitoyables passages à niveau, tout l’enjeu à présent va être de s’accrocher et de tenter de limiter la casse…

Pointage sur le Final Rush, vendredi 6 août, à 13h30 heures

1 / Leyton (Sam Goodchild), à 668 milles de l’arrivée
2 / Arkema 4 (Quentin Vlamynck), à 12,1 milles du premier
2 / Solidaires en Peloton – ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus), à 15,3 milles du premier
4 / Primonial (Sébastien Rogues), à 17 milles du premier
5 / Ciela Village (Erwan Le Roux), à 144 milles du premier

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