dimanche 23 novembre 2025
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Solitaire. Les explications de Xavier Macaire, un casier et plus d’ordi

Du stress, de l’émotion et du terrain perdu, Xavier Macaire est en galère sur cette deuxième étape où il devrait perdre beaucoup de temps sur son dauphin Pierre Quiroga.

Des nouvelles de Xavier : « Je suis un petit peu en galère depuis la nuit dernière. Je me suis retrouvé bloqué dans un casier vers 23 heures, j’ai mis longtemps à m’en sortir. J’ai essayé de le dégager avec ma canne à algues, mais c’était impossible de l’attraper. Il bougeait dans tous les sens avec les mouvements du bateau. Il était enroulé autour de la quille. Au final, j’ai été obligé de plonger pour le couper. J’ai affalé le génois, je me suis équipé de ma combinaison, de mon masque, d’une lampe frontale étanche. J’ai pris la balise AIS (système de géolocalisation par VHF, ndlr). Il m’a fallu un petit moment pour prendre mon souffle et trouver le courage de plonger sous l’eau, sous la quille. Je me suis concentré pendant 20 secondes et j’y suis allé. Effectivement, un cordage était coincé assez profond, plutôt dans le bas de la quille. Tout cela a généré beaucoup d’émotions, un peu de stress de devoir plonger de nuit et pas mal de terrain perdu. À cela s’ajoutent des problèmes d’ordinateur : je n’ai plus la navigation, les routages, la météo, la stratégie… Je suis donc resté sur la stratégie initiale qu’on avait étudiée avant le départ mais ce n’est pas terrible. Je suis passé à l’Ouest de Guernesey, alors que pas mal de concurrents sont passés par l’Est. J’ai encore reperdu sur ce coup-là. Mais il reste encore un peu de route, je m’accroche et je vais essayer de bien tenir le rythme jusqu’à l’arrivée. Je vais bientôt passer le raz Blanchard, et j’avance vers Fécamp ! »

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Le salon du Grand Pavois à la Rochelle aura bien lieu du 28 septembre au 3 octobre

Bonne nouvelle pour le Grand Pavois. Le Conseil d’Administration de Grand Pavois Organisation a validé la tenue du salon nautique international à flot, le Grand Pavois La Rochelle 2021.

Alain Pochon, président, et Christophe Vieux, directeur général de GPO ont présenté le dispositif sanitaire envisagé à ce jour établi en fonction des protocoles sanitaires en vigueur à l’ensemble du Conseil d’Administration, qui a approuvé le dispositif et donné son aval.

Alain Pochon, président de Grand Pavois Organisation : « Je me dois de rappeler que le Grand Pavois La Rochelle est géré par une association de professionnels du nautisme depuis sa création, en 1973. Aussi, ce Conseil d’Administration était important car nous nous devions de valider, en fonction des protocoles sanitaires en vigueur et de la situation actuelle sur notre territoire, le dispositif sanitaire envisagé par l’équipe d’organisation de Grand Pavois Organisation. Aussi, nous avons donné notre feu vert sur la tenue de cette 49e édition. Il faut dire que nous serons fin septembre à un niveau rassurant de personnes vaccinées en France avec plus de 75%, ce qui nous permettra d’envisager sereinement notre RDV. De plus, nos récents échanges avec la Préfecture de La Charente-Maritime, que nous remercions de nous avoir reçus, nous confortent dans cette décision. Enfin et bien évidemment, nous suivrons les décisions gouvernementales et préfectorales au jour le jour. Nous nous devons de rappeler que nous sommes un événement en extérieur de 60 000 mètres carrés d’exposition à terre et de 100 000 mètres carrés avec l’espace à flot. Et une fois de plus, nous favoriserons les villages de tentes extérieures afin d’éviter les espaces fermés. Pour ce qui est de son format, il reste sur 6 jours, soit du mardi au dimanche, avec des horaires d’ouverture inchangés, de 10h à 19h. »

Ce qu’il faut retenir…
Nom : Le Grand Pavois La Rochelle, la référence de tous les passionnés
Le lieu : Port des Minimes à La Rochelle
Les dates 2021 : du mardi 28 septembre au dimanche 3 octobre de 10 à 19 heures
Pays Invité d’Honneur : La Grèce
Parrain : Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe 2020/21
La surface : 100 000 m2
Exposants : 800 marques internationales
Bateaux exposés : 750 bateaux exposés dont 300 à flot attendus
Le nombre de visiteurs : Plus de 40 000 visiteurs attendus

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Solitaire. Pierre Quiroga enfonce le clou à la Hague

Pierre Quiroga, skipper du Figaro Skipper Macif 2019, lors de la 2eme etape de la Solitaire du Figaro 2021 entre Lorient et Fecamps - En mer le 30/08/2021

Rapide sur la première étape, Pierre Quiroga se montre tout aussi incisif sur cette deuxième étape où il s’impose devant Xavier Macaire victime d’un casier ou de Tom Laperche et Gildas Mahe qui tentent de le rattraper. Au passage de la Hague, le skipper Macif a pris une belle option sur la victoire d’étape mais rien n’est encore joué.

Toujours au près dans un vent de nord-est d’une quinzaine de nœuds avec des rafales à 20, la flotte de cette 52e Solitaire du Figaro avance scindée en deux, avec une option sud sous l’île de Guernesey menée par Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019), actuellement en tête de cette deuxième étape vers Fécamp, et une autre plus au nord menée par Xavier Macaire (Groupe SNEF). Le passage de la Hague en fin d’après-midi va départager ces deux options, menées chacune par les deux leaders du classement provisoire.

Il fallait choisir son passage à l’approche des îles Anglo-Normandes aujourd’hui. En tête de la flotte, Pierre Quiroga est passé tout proche de l’île de Guernesey, en longeant sa côte sud. Le skipper hyérois a réalisé une belle opération cette nuit en portant son avance à un peu plus de 3 milles sur son premier poursuivant direct Gildas Mahé (Breizh Cola), aux coudes à coudes avec Tom Laperche (Bretagne – CMB performance), qu’il a réussi à doubler dans une nuit propice aux mouvements dans le classement, au rythme des virements.

En se rapprochant de la route directe grâce à une franche remontée vers le nord, Achille Nebout (Primeo Energie – Amarris) est passé de la 14e place cette nuit à la quatrième ! A quatre milles du leader, il est suivi par Gaston Morvan, qui assume avec brio son statut de 1er bizuth du classement provisoire. En 5e position, le jeune breton se joue à merveille des difficultés qu’impliquent cette remontée, au près, au milieu des îles et des effets du courant, devant le gros de la flotte qui a choisi de passer comme lui entre les deux petites îles Sercq et Herm, situées à gauche de Guernesey, dans le sillage des leaders.

Un classement affiné à la pointe de la Hague
Une route sud que n’a pas choisi de prendre Xavier Macaire, leader du classement général mais désormais à 8 milles de Pierre Quiroga. Victime d’un casier qui s’est pris dans sa quille cette nuit et qui l’a obligé à plonger, le skipper sablais pointe cet après-midi à la 16e place. Il ouvre une voie beaucoup plus nord, à 7 milles au dessus de Guernesey, devant Robin Marais (Ma Chance Moi Aussi), 21e, Nils Palmieri (TeamWork), 22e, et Pierre Leboucher (GUYOT Environnement – Ruban Rose), 24e, à 13 milles du leader.

Le passage en fin d’après-midi vers 18h30 des premiers concurrents à la pointe de la Hague permettra de désigner les gagnants de ces deux grandes options sud et nord. Dans tous les cas, les écarts devraient se resserrer un peu avec l’inversion du courant qui deviendra défavorable au moment de ce passage.

Ils ont dit :

Tom Laperche (Bretagne – CMB Performance) : On est dans le Big Russel, le chenal du côté de Guernesey. On se dirige vers la raz Blanchard au près dans du vent soutenu pour contourner la presqu’île du Cotentin. Normalement, on devrait avoir le courant avec nous pour une bonne partie de l’après-midi. Il ne faut pas perdre de mètre maintenant, ça vaut le coup de mettre du charbon. Je suis content de certains choix, mais pas de tous. La nuit dernière, je suis retourné à terre à un moment donné. Je pensais que c’était bien, mais en fait Pierre Quiroga est parti trois milles devant.

Gildas Mahé (Breizh Cola) : Je suis actuellement dans le traditionnel Grand Russel, le chenal entre Guernesey et Sercq. On a du jus dans le bon sens, mais on tire des bords. Depuis hier, on a encore re-sorti les piolets pour remonter. Une fois de plus, on n’a pas les remontées mécaniques sur cette étape ! Je n’ai pas compté les virements de bord, mais ce sera intéressant de regarder sur la carto à l’arrivée. Une chose est sûre on les enchaîne, notamment au niveau de Portsall, où on a dû en faire une belle série. Ce n’est pas de tout repos. Depuis la pointe Bretagne, la partie stratégique est vraiment grande ouverte jusqu’au raz Blanchard. Dans ce contexte, la moindre petite oscillation ou petit décalage entre le Nord et Sud peuvent faire une grosse différence en distance et en temps. Depuis hier, il fallait jouer ses coups à fond. J’ai été un petit trop mitigé. J’ai vraiment hésité à jouer plus au large, mais je m’en sors pas mal. Je suis bien content d’être là ; et la suite, c’est le raz Blanchard, pile à la renverse de courant. On verra bien ce qui s’y passe…

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Solitaire. Les clés de la performance par Jeanne Grégoire

Les Figaros au passage de la pointe du Raz lors de la 2eme etape de la Solitaire du Figaro 2021 entre Lorient et Fecamps - En mer le 30/08/2021 - A. Courcoux

Alors que se joue la 3e édition en Figaro Bénéteau 3 sur la Solitaire du Figaro certains skippers semblent toujours aux avant-postes et plus rapides que les autres. Comment expliquer les différences de vitesse entre les concurrents ? Jeanne Grégoire, directrice du Pôle d’entrainement Finistère course au large de Port-la-Forêt – et qui a participé 10 fois à l’épreuve – nous donne quelques clés pour comprendre en s’appuyant sur les observations des 13 skippers du Pôle présents sur cette édition.

« S’il y a des différences de vitesse cela se joue à 0,1 voir 0.2 nœuds. Ce n’est rien même si cela est suffisant pour créer des écarts sur une étape de 250 milles. On pourrait expliquer ces différences par le choix des voiles. Mais si les coureurs passent énormément de temps sur des petits détails tout l’hiver on se rend compte que le jeu de voile est complètement différent entre les 6 premiers au classement général.

Cela peut se jouer plutôt sur les choix de trajectoire qui ne sont pas toujours facile à trouver. Si le Figaro 2 n’était pas très sensible aux angles du bateau et ne créait pas beaucoup d’écart, sur le Figaro Bénéteau 3, on peut voir clairement sur la cartographie qu’un bateau avec une différence de cap de 2° ou 3° comparé à un autre peut avoir un autre comportement.  

Ils sont quelques-uns dans la flotte à avoir une bonne vitesse. On sait par exemple que Tom Laperche et Pierre Quiroga vont vite au près. Comme les autres, ils ont fait beaucoup de double cette année et cherché beaucoup de réglages. En revanche sur l’eau, ils ne naviguent pas du tout de la même façon. On peut les reconnaitre au comportement du bateau, de la gîte ou au profil des voiles. La manière de trouver une aisance qui est différente.

De l’extérieur on voit des styles mais il ne faut pas penser qu’il y a un réglage qui marche. Les jeunes sont arrivés avec beaucoup de sensations notamment acquises sur de nouveaux supports (kite, moth, …) Pourquoi untel va plus vite que l’autre ? Dans la baie à Port-la-Forêt en général, ils vont tous à la même vitesse et, parfois quand ils bataillent, cela se joue à des petits détails. Cela prête parfois à rire de les voir passer autant de temps sur des petits détails en sachant qu’au large et en course, ils auront tellement d’autres paramètres à gérer qu’il faudra qu’ils cherchent en priorité un réglage moyen performant.

Ils ont tous une manière différente de gérer leur vitesse, d’être ou pas en permanence sur les réglages de leur bateau ou au contraire ne pas en avoir besoin pour se concentrer sur d’autres tâches comme la stratégie ou le sommeil. En préparation on ne fait que du speed test avec un réglage optimum. Dans quelle mesure est-ce qu’ils arrivent à travailler sur leur capacité d’adaptation quand il y a de la mer et que la fatigue s’installe. »

A l’issue de la première étape de la Solitaire, 7 skippers du Pôle occupaient les 10 premières places au classement général dont les 3 de la filière Bretagne-CMB. Une belle reconnaissance pour le travail effectué par le Pôle, les skippers entre eux et les préparateurs.

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Solitaire. Tassement de la flotte et rase-cailloux au près, Pierre Quiroga en tête

Les Figaros au passage de la pointe du Raz lors de la 2eme etape de la Solitaire du Figaro 2021 entre Lorient et Fecamps - En mer le 30/08/2021 Alexis COurcoux

Depuis le départ de la deuxième étape, cela bataille fort en tête avec un beau duel entre Tom Laperche et Pierre Quiroga. En embuscade juste derrière le duo, les skippers plus expérimentés semblent attendre leur heure. Gildas Mahé, Xavier Macaire, Fabien Delahaye ou Eric Péron sont à 1 milles. Autant dire que tout le monde a encore ses chances.

Après une descente express sous spi très engagée jusqu’au plateau de Rochebonne que les premiers ont enroulé juste avant une heure du matin, les 34 skippers de La Solitaire du Figaro ont entamé leur remontée vers le Raz de Sein sur un rythme tout aussi élevé avant que le vent ne commence à faiblir en milieu de matinée. Là, aux alentours de 10h, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) a pris les commandes de la course, devant Tom Laperche (Bretagne – CMB Performance), qui dominait depuis le départ de Lorient.

« La nuit a été rapide, notamment le retour du plateau de Rochebonne qui s’est fait sous gennaker (grande voile d’avant, NDR). Il y a eu de belles moyennes de vitesse, aux alentours des 14, 15 nœuds par moment. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit ça en Figaro Beneteau 3. Du coup il y a eu un peu de casse matériel sur certains bateaux ; il y a sans doute eu quelques petits bobos sur les bateaux », expliquait Pierre Hays, adjoint à la Direction de Course.

Tassement de la flotte et rase-cailloux au près
Après un passage du Raz de Sein qui s’est fait dans des conditions relativement faciles du fait des très faibles coefficients de marée (40), la flotte attaque maintenant le passage de la pointe de Bretagne. Pierre Quiroga toujours en tête, devant Tom Laperche, Gildas Mahé (Breizh Cola), Eric Peron (French Touch) et Fabien Delahaye (Groupe Gilbert).

Les 5 premiers se tiennent en un peu plus d’un mille. Xavier Macaire (Groupe SNEF), 6e – et vainqueur de la première étape- , reste en embuscade à moins d’un mille et demi du leader. Les écarts devraient se resserrer encore un peu entre l’avant et l’arrière, du fait du courant qui bénéficie mieux aux retardataires. A l’avant, les concurrents doivent composer avec un courant de face jusqu’à 18h30, raison pour laquelle ils naviguent près des côtes, où l’influence du courant est moins forte. Ça joue avec les cailloux ! Et cela va se faire au près, jusqu’à Fécamp où les premiers sont attendus mercredi en fin de matinée selon les dernières estimations.

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Transat Jacques Vabre. Jean-Marie Dauris remplace Roland Jourdain aux côtés de Yannick Bestaven

Photo Stéphanie Gaspari / YB Sailing

Roland Jourdain victime de problème de dos est remplacé par Jean-Marie Dauris qui sera le co-skipper de Yannick Bestaven sur la Transat Jacques Vabre.

« M’engager avec Yannick sur la Transat Jacques Vabre équivaudrait à le laisser partir en solitaire. Mon état de santé actuel ne me permet ni de manœuvrer correctement, ni de me déplacer à bord de Maître CoQ IV, qui, comme tous les IMOCA, est un bateau exigeant. Ajouté à cela la concurrence relevée qui sera au départ… Sportivement, ça n’aurait pas de sens. Humainement, je lui ferai prendre une sacrée responsabilité. Physiquement, il me serait impossible de tenir. Evidemment, cette décision m’attriste et est tout aussi douloureuse que ma hernie ; mais il faut raison garder. Mon corps m’impose de faire une pause. Je vais l’écouter pour mieux revenir ! » déclare Roland Jourdain.

« Toute l’équipe voile Maître CoQ et moi saluons le courage de Roland. La décision de ne pas courir la Jacques Vabre alors qu’il a l’esprit de compétition, l’amour de la mer et de la voile chevillés au corps, n’est pas simple à prendre, ni à accepter, » témoigne Yannick Bestaven avant de poursuivre, « Ce coup du sort n’entrave en rien notre collaboration avec Roland pour le futur. Dès qu’il sera remis, il nous conseillera comme il le fait depuis 2019 pour le Maître CoQ V actuellement en construction et qui sera à l’eau en juin 2022. En attendant, les collaborateurs et la direction de Maître CoQ ainsi que toute notre team lui souhaitons de bien se rétablir. C’est le plus important. »

Cette décision prise, Yannick a demandé à Jean-Marie Dauris, son directeur technique et sportif de prendre la place de co-skipper, ce que ce dernier a accepté. « Jean-Marie est celui qui, après moi, a le plus navigué sur Maître CoQ IV depuis 2019. Ses compétences sportives* ne sont plus à démontrer avec de nombreuses performances en match racing au niveau mondial, trois campagnes de coupe de l’América, une préparation olympique et les J.O de Sidney en Soling. Et humainement, tout se passera très bien, nous sommes amis et vieux compagnons de route puisque nous avons débuté ensemble sur le bassin d’Arcachon il y a plus de 30 ans », précise Yannick.
Même son de cloche du côté de Roland : « Ce qui me console dans cette situation, c’est que c’est Jean-Marie Dauris qui va officier en tant que co-skipper aux côtés de Yannick. Je suis très heureux pour lui car je pense qu’il en rêvait. Le marin possède tout le savoir requis. Yannick et Jean-Marie forment un duo très complémentaire et performant. »

Prochaine étape pour Yannick et Jean-Marie, décrocher leur ticket d’entrée afin de pouvoir prendre le départ de la Transat Jacques Vabre Le Havre Normandie le 7 novembre. Le duo quitte donc le port de La Rochelle demain mardi en fin de journée pour effectuer un parcours de qualification sous le contrôle de la Direction de Course qui suivra Maître CoQ IV à la trace afin de vérifier que les 1000 milles réglementaires sont bien effectués.

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Solitaire. Départ de la 2e étape ce dimanche

La deuxième étape de la Solitaire part ce dimanche à 14h00 de Lorient, en direction des falaises de Fécamp. Elle promet quelques rebondissements sur un parcours qui pourrait être piégeux en fonction du timing de le flotte. Xavier Macaire leader au classement général devant Pierre Quiroga et Tom Laperche sait que tout peut être chamboulé.

Un étape de 490 milles (908 km) attendent les marins qui vont devoir d’abord plonger vers le plateau de Rochebonne avant de remonter vers la pointe bretonne pour rejoindre la Manche et ses piégeux courants. Ce long parcours côtier promet une nouvelle fois de mettre les marins à rude épreuve… ” On devrait voir quelques coups tactiques se jouer après 24h” la suite en fonction de l’heure d’arrivée ” déclare Francis Le Goff

Si la deuxième étape de cette Solitaire du Figaro est un peu moins longue que la première, elle ne s’annonce pas moins difficile. A la course de vitesse ponctuée de petits coups tactiques qui s’est jouée tout au long des 627 milles de large qui séparaient Saint-Nazaire de Lorient, après un aller/retour vers l’Espagne dans le golfe de Gascogne, va succéder un parcours plus côtier où les effets de côte et les bascules de courant vont jouer les troubles fêtes.

« Les plus rapides arriveront dans un bon timing par rapport aux courants pour passer le cap de la Hague. En revanche, les retardataires risquent d’arriver après la bascule de marée. C’est l’un des enjeux sportifs de cette deuxième étape pour la flotte qui se sera déjà un peu étalée après le passage en mer d’Iroise, après pas mal de milles parcourus depuis Lorient. Même avec de petits coefficients, le courant pourra atteindre 5 nœuds par endroit, ce qui peut créer ou creuser des écarts et donner lieu à un passage à niveau. Un tel contexte ouvre largement le terrain de jeu, avec de nombreux choix de routes possibles », analyse Yann Chateau, adjoint à la Direction de Course.

« Une pure épreuve de Solitaire du Figaro »
Venu en local profiter de cette première escale lorientaise, Jérémie Beyou, triple vainqueur de la Solitaire n’a pu s’empêcher de se projeter sur le parcours de ce deuxième acte. « Il va être intéressant de voir si la brise parvient à bien s’établir entre Groix et Belle-île. Dans le cas contraire, cela pourrait produire de premiers décalages. Le contournement de la pointe de Bretagne sera vraisemblablement un moment fort de cette deuxième étape, avec les passages de la Pointe du Raz et du Four. Ensuite, la progression le long de la côte nord de Bretagne sera très technique, avec des passages au ras des cailloux…C’est une pure épreuve de Solitaire du Figaro ! » saluait le skipper qui a promis de revenir un jour sur le circuit…malgré ses 17 participations !

Un départ au top
En attendant que se déploie le grand scenario de cette deuxième étape, les 34 solitaires sont attendus demain pour un départ à 14h à la sortie immédiate du chenal Ouest, dans les courreaux de Groix, poussés par un vent de Nord-Est de 12 à 15 nœuds. La ligne mouillée à proximité des côtes sur un plan d’eau toujours très fréquenté, surtout un dimanche d’août, sera protégée par quatre bouées jaunes matérialisant une zone interdite à la navigation. Les plaisanciers sont d’ailleurs invités à la plus grande vigilance pour permettre aux skippers de s’acquitter du petit parcours d’ouverture dans les meilleures conditions possibles. Au top, dans ces conditions clémentes pour s’élancer sur un premier bord de 1,9 mille, ils iront d’abord doubler une première marque située un peu dans l’ouest de la pointe du Talud devant Plœmeur, qu’ils devraient rejoindre en 10-15 minutes.

Puis, ils enchaîneront sur un deuxième bord au vent arrière en bâbord, pour aller virer une bouée au niveau de la petite fosse « la basse des Bretons » entre Lorient et Groix. Il s’en suivra une remontée au louvoyage pour rallier une marque devant Kerbiscart devant Lomener à laisser à tribord. Après une petite heure de régate, la flotte laissera Lorient, sa rade et sa base dans son sillage. Gageons que les 34 concurrents entameront ce deuxième round qui a tous les atours d’une grande classique de La Solitaire du Figaro le couteau entre les dents… Et à « courreaux » tirés !

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Solitaire. Fabien Delahaye ” On remet les compteurs à zéro”

Photo Vincent Olivaud

Le skipper du Figaro Groupe Gilbert accuse un retard de 2 heures et 23 minutes sur le leader au classement général provisoire mais il sait que tout peut encore arriver dans cette Solitaire qui ne fait que commencer. Prochain gros morceau, une deuxième manche longue de 490 milles et principalement côtière avec la pointe Bretagne et le Cotentin à négocier en restant en veille permanente pour surveiller cailloux, trafic maritime et autres pièges.

Fabien, comment appréhendes-tu cette deuxième étape ? Est-ce que tu as regardé le classement général provisoire ?
« Honnêtement quand on voit la difficulté de l’étape, le classement ne veut rien dire pour l’instant. Chaque étape est une course, on remet les compteurs à zéro à chaque fois. On n’en est qu’au début, les écarts sont faciles à faire et à défaire, on verra à la fin. Ma première étape est décevante en termes d’écart au premier mais il va encore se passer plein de choses. L’objectif est de la prendre comme une course à part entière. »

Que vous réserve cette manche entre Lorient et Fécamp ?
« C’est l’étape la plus courte de cette édition 2021. Au vu des conditions météo, elle risque également d’être la plus rapide, on devrait en effet arriver mercredi après trois jours de mer. Enfin sur le papier c’est presque la plus difficile aussi parce que le parcours est très côtier. On aura donc de grosses difficultés à passer : les algues qui peuvent distribuer beaucoup et qui plus est de manière aléatoire, des passages à fort courant comme la pointe Bretagne et le raz de Sein et le Four ou la pointe Cotentin avec le raz Blanchard et Barfleur. Le tout avec un vent de Nord-Est, au près, face à la mer. En gros, ça ne va pas être une partie de plaisir ! On risque d’arriver cassé à Fécamp, ça va être un sprint intense. »

Comment te sens-tu après cette escale à la maison ?
« En effet j’étais chez moi donc ce n’était pas une escale de Solitaire normale. D’habitude on part un mois sans revenir, là c’est la cerise sur le gâteau car on est dans la course mais avec nos repères habituels. J’ai pu passer à la maison, j’ai eu plus de temps pour préparer les manches suivantes. Je suis reposé, prêt à partir. »

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Louis Duc met à l’eau son IMOCA avec Marie Tabarly

Louis Duc et Marie Tabarly peuvent apprécier ce moment qui concrétise le travail accompli avec leur équipe et leurs partenaires : l’IMOCA Kostum – Lantana Paysage a été mis à l’eau ce jeudi à Caen. Il y a 10 mois tout juste, ce plan Farr de 2006 entrait au chantier V1D2, où Louis et son équipe lui ont donné une deuxième vie : elle commence aujourd’hui. Les premières navigations sont prévues la semaine prochaine, puis, très vite, viendra le parcours de qualification de Louis et Marie en vue de leur participation à la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre.

A 9h22 ce jeudi 26 août, l’IMOCA Kostum – Lantana Paysage touchait l’eau. Après 10 mois de chantier, ce bateau lourdement endommagé par un incendie il y a deux ans, est à nouveau en mode course.

Louis Duc, skipper de l’IMOCA Kostum – Lantana Paysage
« À 9h, on a mis les sangles et à 10h30, le bateau était mis à l’eau et maté !
En avril 2020, on avait fait les premières offres pour acheter ce bateau, elles ont été acceptées début octobre. Et je me souviens très bien de la réflexion que je me suis faite lorsque nous l’avons sorti de l’eau, fin octobre, pour l’amener ici au chantier V1D2 :
« il n’est pas près de renaviguer celui-ci ! » Et voilà, 10 mois plus tard, il est à nouveau à l’eau. Et, dans quelques jours, il sera prêt à naviguer en mode course ! Et ça, ce n’était vraiment, vraiment pas gagné… »
5 à 7 personnes ont travaillé à ce chantier de réhabilitation, à plein temps, depuis mi-janvier.
ll a fallu être inventif !
« Il a fallu trouver le financement pour ce chantier, cela s’est fait via un emprunt participatif et l’opération Votre Epargne Autour du Monde, qu’il a fallu mettre en place. Nous avons, en parallèle, cherché les meilleures solutions de recyclage et d’optimisation du bateau avec les architectes et l’équipe technique, etc. Bref, il a fallu être inventif sur ce projet ! »

Marie Tabarly, co-skipper de l’IMOCA Kostum by Cadiou – Lantana Paysage
Je suis vraiment impatiente d’y aller !
« C’est un moment génial et un peu bizarre : on en parle, on a travaillé dessus et on se projette depuis des mois… et là on y est ! C’est beau de voir toute l’équipe qui s’affaire autour du bateau. En tous cas, ça commence à devenir sacrément réel cette histoire ! Même s’il faut patienter encore quelques jours avant de pouvoir naviguer. Je suis vraiment impatiente d’y aller ! »

Guillaume de Germay, fondateur du groupement de paysagistes, Lantana Paysage :
L’aboutissement d’un projet de longue date
« C’est impressionnant ! C’est une vraie fierté d’avoir notre logo sur un tel bateau et surtout avec un équipage de cette grande qualité : humainement, techniquement, c’est précieux et porteur.
C’est aussi beaucoup d’émotions parce que c’est un rêve de jeunesse pour moi, l’aboutissement d’un projet de longue date. Et, pour l’ensemble de nos adhérents, cette étape est importante : elle représente la concrétisation de notre engagement. Dans un mois, nombre d’entre eux viendront naviguer à bord ! »
Emmanuelle Cadiou, présidente directrice général de Cadiou Industrie
Ravis et impatients !
« Nous sommes ravis d’accompagner Louis Duc et Marie Tabarly dans ce beau défi ! Ce partenariat Kostum by Cadiou est une nouvelle étape de notre entreprise dans sa volonté de se faire connaître auprès du grand public.
Cette mise à l’eau marque le début de l’aventure que nous sommes impatients de partager avec nos collaborateurs et nos clients. Bon vent à Marie et Louis ! »

Au programme pour le team Kostum – Lantana Paysage
26 août : bateau mis à l’eau et mâté
27 août : mise en place de la dérive et de la bôme
31 août : tests de jauge
1er sept. : armement du bateau
3 sept. : première navigation possible

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Solitaire. Une belle entame pour Pierre Quiroga

Pierre Quiroga deuxième de la première étape de la Solitaire du Figaro Saint-Nazaire – Lorient aura été bien inspiré et rapide au près.

” Je réalise une bonne première étape pour entamer cette Solitaire du Figaro avec une belle 2e place au classement. Aller la chercher n’a pas été une partie de plaisir, c’était très physique sans trop dormir ni manger. C’est chouette d’arriver derrière un grand copain qu’est Xavier Macaire. Je suis très content de la copie que je rends, je n’ai pas fait de grosses erreurs, ce qui me permet de partir avec un peu d’avance. Je n’avais pas d’objectif de résultat, davantage de temps et c’est acquis. J’avais annoncé au départ que nous partions sur une étape d’école où il fallait naviguer proprement. Il n’y avait rien de compliqué mais il fallait tout bien réaliser sans avoir beaucoup de choix de trajectoire. La flotte s’est vite dispersée, il fallait réussir à rentrer dans le bon paquet, voire dans le groupe de tête. J’ai eu un petit moment de fatigue hier soir à l’arrivée des DST où j’ai rencontré une transition sans vent, j’ai mis du temps à envoyer mon gennaker alors que Xavier l’avait fait depuis longtemps et j’ai pris quasiment 1h de retard à l’arrivée. On a tendance à prendre pour acquis que les Figaro creusent peu d’écart et ce qui est arrivé aujourd’hui nous prouve le contraire. Je n’ai pas gagné cette étape, c’est un peu dommage car c’est un des objectifs que l’on s’est fixé avec Hans Roger (Directeur des Activités Mer de la Macif) mais c’est une très belle 2e place qui me met en confiance pour la suite. »

Les festivités reprennent dès dimanche ! Cette fois-ci, direction la Normandie à Fécamp. Pierre s’élancera sur un parcours de 490 milles en rade de Lorient dès 14h00. En attendant, place au repos bien mérité.

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