dimanche 23 novembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 268

48h Défi Azimut. Apivia premier devant 11hour et LinkedOut

Apivia a bouclé le premier le parcours de 550 milles ce samedi matin des 48H AZIMUT dominant largement ses concurrents parès de bons choix tactiques. 11th Hour Racing Team, 2e et LinkedOut 3e complètent le podium.

APIVIA s’est emparé de la première place quelques minutes après le départ jeudi et n’aura jamais donné l’occasion aux autres de changer l’ordre des choses. Tout du long du parcours, aussi bien dans les petits airs que dans la brise, au près comme au portant, ils ont tenu une cadence très élevée et se sont révélés au-dessus du lot. Pour l’équipe, l’objectif de cette course était aussi de tester les derniers développements de leur IMOCA, comme la garde-robe, et confirmer la puissance de leur paire de foils. Cette victoire fait suite à celle de la Rolex Fastnet Race en août dernier et confirme leur place de favoris pour la Transat Jacques Vabre cet automne.

Charlie Dalin : « J’ai l’impression qu’avec Paul, on navigue ensemble depuis 10 ans ! On n’a presque pas besoin de se parler, les échanges sont super faciles et tout est naturel, je suis super content de l’avoir à mes côtés . Tout le début de la course jusqu’à l’entrée du front, c’était très serré, on naviguait à vue, avec beaucoup de rythme et contrairement au Fastnet, beaucoup de manœuvres. C’était très physique avec beaucoup de matossage, les changements de voiles. On sort de la dorsale juste devant le paquet dans une nuit avec un peu de lune sur une mer d’huile. Ca ressemblait à une Solitaire du Figaro avec des IMOCA… »

Justine Mettraux et Simon Fisher ont franchi la ligne d’arrivée des 48H AZIMUT en seconde position bouclant ainsi le parcours de 550 milles, 2 heures après APIVIA, en 1j 17h 48min 02s à la vitesse moyenne de 13,20 noeuds. Sur ces 48H AZIMUT, 11th Hour Racing Team – ALAKA’I faisait partie des bateaux à surveiller. Rapidement après le départ, le duo Justine et “Si-Fi” (le surnom de Simon Fisher), s’est retrouvé dans le groupe de tête dans des contions de vent léger, pas vraiment favorables à leur plan VPLP Verdier de 2015, plutôt réputé pour ses qualités dans la brise. Et c’est effectivement dans la grande descente au portant que le double mixte a pu rattraper ARKEA PAPREC et LinkedOut, en navigant plus lofés et en calant un empannage au Sud de la flotte.

A 9h 13min 09s, Thomas Ruyant et Morgan Lagravière ont complété le podium de la course offshore du Défi Azimut – Lorient Agglomération après 1j 18h 05min 09s de course à la vitesse moyenne de 13,11 noeuds.

Longtemps au contact d’Apivia sur le premier bord  LinkedOut est l’un des grands animateurs de ces 48 heures. A la bagarre pour la deuxième place au passage de la première marque,Thomas Ruyant et Morgan Lagravière ont su mener le plan Verdier à haute cadence, atteignant même les 37 noeuds dans une pointe immortalisée par le mediaman du bord !  Mais leur IMOCA bleu et orange ne revient sans doute pas indemne de ces 48 heures passées en mer. Moins incisifs dans la deuxième partie du parcours, leur trace laisse imaginer des pépins techniques que le duo révèlera peut-être à l’arrivée au ponton. Bien revenus sur le dernier bord de reaching, ils montent sur le podium, une troisième place méritée et acquise à l’arrachée devant un Bureau Vallée 3 survolté et qui termine trois minutes dans leur tableau

- Publicité -

Solitaire. Pierre Quiroga : “Mon plus beau souvenir ? Ça restera ma première victoire d’étape”

A. courcoux

Le Skipper Macif 2019 âgé de 29 ans aura maîtrisé cette édition de bout en bout avec la réussite qu’il faut quand son dauphin Xavier Macaire perdait finalement ses chances en attrapant un casier sur la deuxième étape.

De l’avis de tous il avait cette année le truc en plus, ce flow presque magique qui a toujours sacré les légendes de La Solitaire. Déjà la semaine passée, Yoann Richomme (triple vainqueur de La Solitaire du Figaro) le trouvait “rayonnant, performant, se comportant en patron” ; Dominique Vittet, qui l’a longtemps accompagné comme routeur, saluait son talent naturel et voyait chez le skipper méditerranéen, une sérénité, une tranquillité d’esprit et une maturité comme autant d’atouts pour construire cette victoire.

Christophe Pratt, navigateur, skipper professionnel et coach, a, lui aussi, suivi le parcours du marin depuis ses débuts en course au large au centre d’entrainement Méditerranée. Il nous livre son regard sur la personnalité et les qualités du grand vainqueur de la Solitaire 2021 :

Quand Pierre est arrivé sur le circuit je l’ai coaché au centre d’entraînement méditerranéen. Nous avons tout de suite vu chez lui beaucoup de potentiel, détecté les lacunes, classiques d’un jeune qui arrive du dériveur accompagnées, aussi, d’une certaine nonchalance. Petit à petit, avec le travail, telle une éponge, il a assimilé les conseils des entraîneurs et champions qui ont jalonné son parcours : Franck Citeau et moi-même au CEM, toute l’équipe de Finistère Course au large, puis la structure Macif avec, par exemple, Sébastien Col ou encore Tanguy Legaltin.

Le déclic, je le poserai en fin d’année dernière ; il a compris qu’il fallait structurer encore plus sa démarche. Il a aussi pris confiance en son fonctionnement et en ses qualités. Il a, en particulier, réussi à faire son propre programme, indépendamment de Macif et du Pôle Finistère Course au large. Pierre n’a pas hésité à prendre du temps pour lui, à s’octroyer de longues périodes de vacances pour récupérer, se ressourcer et arriver frais sur les courses. Il a privilégié la qualité de travail et la récupération et ça paye aujourd’hui.
Enfin, il a trouvé des réglages qui lui permettent d’aller vite, voire très vite tout le temps, et on le sait : la vitesse rend intelligent.

Ce qui est impressionnant sur cette édition, c’est qu’il était en état de grâce, presque toujours dans les bons coups. Il n’hésitait pas à se décaler, à suivre son instinct, et ça a marché à chaque fois ou presque !!

Chaque année sur la Solitaire, un skipper se démarque parce qu’il est en état de flow sans qu’on sache exactement pourquoi. Aujourd’hui, Pierre vit et réalise ce rêve de gosse qu’on a tous fait ! Un grand bravo à lui !!

Heureux et forcément ému, Pierre Quiroga revient sur sa course et sa victoire :

« J’avais énormément de pression sur cette étape. Dès le départ, quand j’ai vu le comportement de Xavier (Macaire), au passage de l’île Batz, j’ai su que la régate serait difficile. Quand tu as un mec comme ça, talentueux, qui a confiance en lui et qui donne tout, ça devient l’adversaire le plus redoutable qu’il y ait.
C’était chaud. J’ai pourtant bien navigué jusqu’au 3/4 du parcours. A ce moment-là, j’ai eu quelques gouttes de sueur, j’ai même craint de tout perdre, mais voilà je n’ai rien lâché. A l’arrivée, j’ai même coupé la VHF au passage de la bouée S-N1 pour ne pas savoir exactement quand Xavier coupait la ligne et rester à fond. J’étais à côté de Tom (Laperche), on allait vite, ça nous a tirés vers le haut pour aller le plus vite possible vers la ligne d’arrivée, ça m’a aidé à rester focus jusqu’à la fin.

Sur cette Solitaire, je voulais être moi-même, faire ma trace, jusqu’au bout. C’est comme ça que j’ai gagné deux étapes et obtenu un podium sur la première. Et c’est aussi comme ça que je fais une trace que je trouve correcte sur cette dernière manche, même si elle est derrière pas mal de concurrents.

Jusqu’à l’arrivée, je suis resté concentré sur l’étape. C’est sur la ligne, en voyant toutes les lumières et les zodiacs qui viennent vers moi, que j’ai compris que j’avais sûrement gagné.

Là, j’ai ressenti une fierté immense ; un soulagement, aussi, parce que cette Solitaire a été d’une dureté rare. J’en ai fait 6 mais celle-ci est incomparable : parce que je gagne mais aussi parce qu’elle a été longue, rude… Je pense aux 12 bizuths qui participent à cette édition : Bravo à eux parce que débuter sur La Solitaire avec une épreuve aussi dure : Chapeau !

Je suis fatigué mais, oui, j’ai aussi les larmes aux yeux, je l’avoue : des larmes de victoire, au général ; de fin de projet aussi, avec une équipe extraordinaire qu’est l’équipe Skipper Macif ; la fin, aussi, avec mon bateau, le n°37 que je vais le rendre à un prochain skipper.

6 ans d’intenses projets, d’investissement personnel qui se terminent, c’est toujours émouvant.

Mon plus beau souvenir ? Ça restera ma première victoire d’étape [sur la deuxième étape Lorient-Fécamp]. J’étais venu pour ça, c’était mon objectif numéro 1 et quand j’y suis arrivé, c’était beaucoup d’émotions. »

- Publicité -

Mini-Transat. Ouverture du village aux Sables d’Olonne

Le village de la Mini Transat EuroChef a ouvert ses portes aux Sables d’Olonne, ce jeudi 16 septembre, et les festivités sont donc désormais officiellement lancées. Ainsi, durant dix jours, concerts, tables rondes, initiations, chants de marins, ateliers éducatifs, ateliers culinaires, parade, temps d’échanges avec les marins, entre autres, vont animer Port Olona. Le premier grand temps fort de l’évènement sera assurément la présentation officielle des skippers programmée ce samedi à 19 heures, sur la grande scène, mais une multitude d’animations sont au programme. Certaines, comme celles proposées par la Water Family, dont la mission est d’éduquer à la préservation de l’eau, puis Trivalis, syndicat mixte départemental d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée, sont axées sur la pédagogie, avec des modules centrés sur la connaissance, le jeu et de l’expérience, le tout avec une approche d’éducation positive et une valorisation des bonnes pratiques.

Sensibiliser le public

« Eveiller les consciences et semer la graine du changement font partie de nos missions, notamment face aux problématiques écologiques qui affectent les océans et le littoral, et en particulier la façade Atlantique. Au travers de nos animations, le public sera amené à réfléchir et à trouver des solutions sur trois axes : découvrir, connaitre et protéger le vivant, consommer de façon responsable puis s’adapter dès aujourd’hui au monde qui change et gagner en autonomie », explique-t-on à la Water Family. Même ambition ou presque du côté de Trivalis qui propose, sur son stand, plusieurs pôles d’animations également. « Nos actions sont centrées sur les thématiques du tri et la réduction des déchets, le zéro déchet, la pollution marine ou encore le cycle de vie des emballages. Par ailleurs, nous proposons des ateliers de fabrication d’une éponge réutilisable et des activités manuelles, comme de la peinture », détaille-t-on chez Trivalis où l’on souhaite, avant tout, sensibiliser à la préservation de l’environnement.

Petits et grands y trouveront leur compte !

Parallèlement, les visiteurs peuvent, chaque jour, participer à des ateliers culinaires animés par un chef vendéen, parmi lesquels Paulien Billaud, Morgane Perrichon, Sylvain Bourmand, Florian Boire, Sébastien Moreau, Nathan Cretney, Patrick Rougon, Jean-Pierre Pouvreau ou encore le chef étoilé Jean-Marc Pérochon. « Différents plats composés de produits issus de la mer tels que l’algue, l’huître, la sardine ou le merlu seront réalisés puis offert à la dégustation. L’idée est de valoriser le savoir-faire mais aussi les produits locaux », explique Joanne Courtelle, du service évènement et protocole du conseil régional des Pays de la Loire.

Par ailleurs, six tables rondes EuroChef présentées par Edwige Richard auront lieu sur le village en présence de skippers et d’invités. Ces dernières seront articulées autour de thèmes divers et variés en lien avec la course, telles que le sponsoring, l’organisation, les moyens de communication ou encore la notion d’aventure. Plus festifs, des concerts gratuits sont également au programme, avec notamment Vitamine Créole, les 17, 18 et 19 septembre, puis Groupe 5, le 25 septembre, sur la grande scène.

A terre, mais aussi sur l’eau

Si à terre, la magie promet d’opérer, sur l’eau, l’évènement ne sera pas en reste. Et pour cause, grâce à l’ISO (Institut Sport Océan), en partenariat avec la ville des Sables d’Olonne, ceux qui le souhaitent pourront embarquer à bord de la goélette Fillao et ainsi embouquer le fameux chenal des skippers du Vendée Globe pour ensuite découvrir la navigation à voile, les samedis 18 et 15 septembre. Ces mêmes jours, il sera également possible de découvrir la voile radio commandée (Laser RC) depuis les pontons. La grande parade des Mini 6.50 prévue le 22 septembre sera forcément un joli moment de spectacle, et que dire du grand départ, le dimanche 26, à 14 heures ! Celui-ci, donné par Yannick Bestaven, le vainqueur du Vendée Globe 2020-2021, sera retransmis sur le grand écran du village. Quand on vous dit que les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands !

Programme des tables rondes EuroChef

o Vendredi 17 septembre à 17h : « l’organisation et le rôle des bateaux accompagnateurs »
o Samedi 18 septembre à 17h : « une course sans moyens de communication »
o Dimanche 19/09 à 17H: « La MT, une aventure pour certains, un tremplin pour d’autres »
o Jeudi 23/09 à 17H: « L’esprit Mini, une course pas comme les autres ».
o Vendredi 24/09 à 17H:” Pourquoi sponsoriser une Mini Transat ?”
o Samedi 25/09 à 11H: “La sécurité avec Plastimo, partenaire de la Mini Transat EuroChef”

Texte Perrine Vangilve

- Publicité -

Solitaire. Pierre Quiroga impressionnant vainqueur de la 52e édition de la Solitaire

Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) aura été impressionnant sur cette Solitaire. Toujours rapide, efficace dans ses trajectoires, vainqueur de deux belles étapes, il termine au général devant Xavier Macaire (Groupe SNEF) de 48 minutes et 22 secondes et Tom Laperche à 2h38. Gaston Morvan, 1er au classement bizuth s’est fait quant à lui un prénom après un son père Gildas.

« J’ai pris une option sur cette étape ! J’ai navigué comme j’aime : je croyais au large, je ne croyais pas au thermique à terre. J’ai voulu pousser cette option à fond, ne pas contrôler, c’est pour cela que je l’ai fait. Ce n’était pas la bonne. Tu peux le payer très cher. Tu peux le payer au prix d’une Solitaire. Heureusement, ça l’a fait. C’est plus qu’une belle solitaire. C’est une solitaire incroyable, c’était une solitaire sur mon petit nuage. Je ne m’en remets pas encore, je crois qu’elle va rester dans mon cœur très longtemps. C’est surtout une solitaire pleine de plaisirs : plaisir sur l’eau, plaisir de trajectoires… et ça rend la victoire beaucoup plus belle. J’étais très fatigué : avec l’adrénaline, le cri de joie, ça fait du bien ! Ça redonne de l’énergie de revoir l’équipe : Gauthier qui vient à bord, voir son sourire, il me raconte comment l’équipe a vécu la journée à terre… C’est juste dingue. Maintenant je vais retrouver les proches, crier un bon coup, boire des bières et re-crier un bon coup ! »

Xavier Macaire – Groupe Snef 2e au général « C’était une belle bagarre ! J’ai eu des doutes quand je n’étais pas sur la même route que les autres, je suivais les classements tant bien que mal parce que je n’avais même pas le bateau direction de course à portée de VHF, je devais prendre les classements et la météo via l’iridium. J’avais beaucoup d’incertitudes, d’autant que je voyais les autres bateaux remonter au classement petit à petit. J’ai eu peur que ce soit la catastrophe. Et en fait ça a bien recroisé, on a réussi à prendre la main sur la dernière partie de course.
Et c’est bon ça ! Ça fait plaisir ! Parce qu’il y a eu de l’investissement, de l’engagement. Au Fastnet j’étais deuxième, je ne voulais pas tout perdre sur la redescente, j’ai bien bossé, j’avais une bonne vitesse, je suis content. Quand tu fais ça, tu as envie que ça paie. Pierre Quiroga maintient sa première place au général, il a été bon, il navigue vraiment super bien. C’est vrai que ça aurait tellement beau de gagner la Solitaire mais je peux être vraiment fier de ce que j’ai fait, regarder en arrière ne sert à rien. Je suis vraiment content de cette belle deuxième place au classement général car ce n’est jamais facile à aller chercher. Je peux être fier de ma victoire sur la première étape et de cette belle deuxième place aujourd’hui. J’ai montré de belles choses pendant ce mois, je suis content. Je voulais au moins la réussite du podium, j’ai vécu trop de déceptions sur cette course, je ne voulais pas revivre ça.
Je suis vraiment heureux et fier, c’est la récompense de tout le travail effectué, de tous les efforts, tous les sacrifices. »

Gaston Morvan (Team CMB-Bretagne)

Gaston Morvan (Team CMB-Bretagne) réalise le Grand Chelem sur le Trophée Bizuth en terminant premier bizuth sur les 4 étapes de cette 52e édition ! Quelle performance pour ce skipper et quelle belle promesse pour l’avenir.

- Publicité -

48h Défi Azimut. Départ de la course

Crédit V Curutchet / Défi Azimut - Lorient Agglomération

C’est à 15h08 que les 14 IMOCA se sont élancés de Lorient pour les 48H du Défi Azimut longue de 550 milles. Petit vent thermique, grand soleil et mer plate… De quoi prendre un départ serein pour toute la flotte emmenée ce soir par Charlie Dalin et Paul Meilhat sur APIVIA.

Après le départ canon de Groupe APICIL (Damien Seguin – Benjamin Dutreux), c’est APIVIA qui s’est rapidement emparé de la tête de la course. Rien de très surprenant de voir Charlie Dalin et Paul Meilhat aux commandes de la flotte après quelques heures de course.
APIVIA en pointe
Les vainqueurs du dernier Fastnet possèdent le plan Verdier le plus abouti (deuxième du Vendée Globe) et le connaissent sur le bout des doigts. Avec leurs grands foils qui bénéficient d’une clause d’antériorité* ils pouvaient appuyer rapidement sur l’accélérateur cet après-midi en tricotant le long de la côte dans un vent prenant un peu de vigueur à l’approche de l’archipel des Glénan. Lorsque Charlie Dalin évoque son co-skipper Paul Meilhat et leur fonctionnement à bord, c’est très clair : “Quand nous parlons, nous parlons la même langue”, explique-t-il. “Quand on prend des quarts – on arrive à avoir un bon rythme de sommeil. Le flux fonctionne, tout est naturel.”
Derrière, la bataille faisait rage entre LinkedOut, autre plan Verdier favori de l’épreuve aux mains de Thomas Ruyant et Morgan Lagravière, Bureau Vallée (Louis Burton et Davy Beaudart), CORUM L’Epargne (Nicolas Troussel et Sébastien Josse) et Fortinet-Best Western (Romain Attanasio et Sébastien Marsset). 11th Hour Racing-Mālama, de Charlie Enright et Pascal Bidégorry, vainqueur des Runs hier, était lui un peu distancé à plus de 2 milles.
Le recalage au large des Glénan permettra ce soir d’établir une première hiérarchie plus nette mais les conditions très changeantes cette nuit pourraient rebattre les premières cartes jouées.

Première nuit tactique et exigeante
En effet, les concurrents vont voir le vent progressivement mollir et refuser pour s’établir à nouveau au Sud-ouest au passage d’une petite dorsale qui va ralentir toute la flotte avec un regroupement possible. Les trajectoires des IMOCA vont dessiner une aile de mouette avant de repartir sur la route à l’assaut de la première marque, distante de 220 milles de Lorient. Le vent ne fera alors que forcir en fin de nuit pour atteindre 25 nœuds et plus dans les rafales au passage d’un front derrière lequel il faudra virer de bord. Prises de ris, changements de voile d’avant, matossage et manœuvres exigeantes sont donc à prévoir. Du pain béni pour les média(wo)men embarqués, sans doute moins pour les duos cueillis à froid. Des conditions exigeantes qui pourraient laisser une porte ouverte aux IMOCA à dérives, encore concurrentiels au près.

Le vent assez faible et la mer résiduelle derrière le front devraient rendre la progression vers la marque 1 assez pénible en début de matinée demain, avant de pouvoir envoyer les spis à la mi-journée et glisser vers la deuxième marque de ce grand triangle atlantique.

  • La paire de foils d’APIVIA est plus grande que ce qu’exige la nouvelle jauge, entrée en vigueur début 2021, mais ils ont été jaugés avant le départ du dernier Vendée Globe et peuvent donc être utilisés en l’état.
- Publicité -

America’s Cup. Les kiwis se donnent plus de temps pour le choix de la ville hôte

À la suite d’un processus de sélection très serré du site hôte de la 37e America’s Cup (AC37) composé de trois propositions internationales convaincantes et professionnelles, le Royal New Zealand Yacht Squadron (RNZYS) et Emirates Team New Zealand (ETNZ) ont annoncé aujourd’hui qu’ils étendaient la sélection période pendant laquelle les sites offshore présélectionnés continueront à travailler sur les derniers détails et à fournir les informations supplémentaires requises pour leurs offres respectives.

Le Commodore de RNZYS Aaron Young a déclaré : « Pour le bénéfice à la fois de la 37e America’s Cup et du lieu d’accueil éventuel, nous préférons accorder un peu plus de temps maintenant afin de prendre la bonne décision plutôt qu’une décision précipitée. 

ETNZ et RNZYS estiment qu’il est à la fois prudent et responsable de prolonger le délai dans lequel les sites offshore peuvent continuer à faire progresser les négociations après que le verrouillage de Covid en Nouvelle-Zélande a rendu impossible la visite des membres de l’équipe ETNZ. Il était initialement prévu d’organiser des réunions en face à face essentielles et de fournir un retour d’information final à l’équipe pour donner suite aux recommandations d’Origin Sports Group.

ETNZ et RNZYS ont dû équilibrer le besoin de plus de temps pour s’assurer qu’ils acceptent une offre qui est dans le meilleur intérêt de l’événement de la Coupe de l’America avec la nécessité pour les Challengers de connaître le lieu final dès que possible.

De plus, mercredi matin, ETNZ et RNZYS ont reçu une lettre de Mark Dunphy concernant la viabilité de son financement pour maintenir l’événement à Auckland. Cette prolongation du processus permettra également à M. Dunphy de disposer d’un délai supplémentaire pour répondre aux questions que nous lui avons déjà posées au cours du mois dernier.

Grant Dalton, PDG d’ETNZ, a déclaré :

« Le fait fondamental est que nous avons un certain nombre de sites potentiels exceptionnels qui sont littéralement sur le fil et tous avec des offres solides et compétitives sur la table et fermement déterminés à conclure des accords dans les semaines à venir – c’est un bon endroit pour être dans avec certitude. Il est frustrant de ne pas avoir pu conclure notre accord avec un site hôte à la date prévue du 17 septembre, comme proposé précédemment, mais nous nous donnons maintenant plus de temps pour travailler sur les derniers détails des sites respectifs car la situation actuelle du COVID à New La Zélande a rendu le processus plus difficile.

 Comme nous l’avons toujours soutenu tout au long, aussi improbable que cela puisse paraître, Auckland n’a jamais été exclu pour des raisons évidentes. Alors maintenant que nous avons enfin une lettre de la 11e heure de M. Dunphy, il serait négligent de notre part de ne pas explorer la viabilité d’un événement à Auckland et s’il peut en fait être entièrement et entièrement financé localement. À ce jour, il n’y a aucune preuve que cela soit le cas. 

La recherche du site hôte de l’AC37 a été lancée en mai 2020 par Origin Sports Group mais a été suspendue pour une période exclusive de trois mois à compter du 17 mars, au cours de laquelle le gouvernement néo-zélandais avait le droit exclusif de négocier l’AC37 se tenant en Nouvelle-Zélande et continué une fois ce délai écoulé.

- Publicité -

Solitaire. Pierre Leboucher remporte la 4e étape

Pierre Leboucher - GUYOT Environnement - Ruban Rose / ©Alexis Courcoux

Pierre Leboucher signe sa première victoire sur la Solitaire sur la dernière étape. Une belle victoire méritée après avoir été souvent aux avant-postes sur les étapes précédentes mais en manquant de concrétiser dans les derniers milles.

Il aura fallu attendre les dernières heures de course pour connaître le nom du vainqueur de cette quatrième étape de La Solitaire du Figaro (avant jury). Qu’elle est belle cette victoire après une bataille âpre et engagée, 676 milles de course et 4 jours de mer ! Il coupe la ligne à 21h 13mn 22sec, après 4j 5h 13mn 22sec de course.

Pierre Leboucher, skipper de GUYOT Environnement – Ruban Rose signe une très belle étape. Toujours bien placé dans le paquet de tête, à l’affût, Pierre effectue, mercredi, un premier recalage au nord, proche de l’orthodromie. Il privilégie, enfin, ce matin, l’option à terre pour bénéficier du thermique et imprime une trace quasi parfaite sur la fin du parcours.

Stratège et fin régatier, ce marin a construit sa carrière en voile olympique (deux titres de vice-champion du monde et une participation aux Jeux Olympiques de Londres en 470) avant de se lancer dans la course au large en 2016.

À 41 ans et pour sa cinquième participation à La Solitaire du Figaro, Pierre Leboucher s’offre une victoire d’étape “à domicile” un petit plus qui doit certainement le ravir !

- Publicité -

Solitaire. Dernière chicane avant l’arrivée

La 4e et ultime étape de la Solitaire devrait se conclure entre ce jeudi soir dans la nuit et vendredi matin. Tout reste encore ouvert à 80 nm de l’arrivée pour savoir qui remportera cette édition à St-Nazaire. Pierre Quiroga auteur d’un sans faute depuis le début reste le favori. Il est passé en mode défensif face aux coups que pourraient tenter ses adversaires directs: Xavier Macaire et Tom Laperche. Les vents légers et instables prévus pour l’arrivée vont nous tenir accroc à la carto jusqu’au bout.

Après une nuit à glisser sous spi dans des conditions propices à avaler les milles, La flotte s’étire sur 12 milles en latéral. Comme dit Gildas Mahé (Breizh Cola) « Nous sommes sur une ligne d’égalité vers le but ! ». Les 90 milles restants jusqu’à la ligne d’arrivée à Saint-Nazaire promettent une régate de tous les instants. Avec le lever du jour, les effets thermiques vont dicter leur loi sur le plan d’eau. Accros à la carto, il vaudrait mieux ne pas aller au bureau !

Gildas Mahé (Breizh Cola) :

« Le principal, c’est que la houle s’est bien calmée. On est toujours sous spi dans le sud des côtes bretonnes et on enquille la redescente vers Saint-Nazaire. La nuit fut bien occupée, on a retrouvé les algues et il y a du boulot ! J’ai fait pas mal de marches arrière pour enlever des algues et du plastique dans la quille. Cette nuit, le vent était un peu instable avec parfois 15° d’oscillation donc beaucoup j’étais beaucoup aux réglages. On a retrouvé nos copains qu’on avait perdu il ya trois jours, Xavier (Macaire), Tom (Dolan) et Pierre (Leboucher). Je ne les vois pas à l’AIS mais je vois leurs feux. Ce matin, on est sur une ligne d’égalité vers le but. Il y a Macif 2019 sous le vent, Fabien (Delahaye) et moi au milieu et Xavier plus proche des côtes. On a eu jusqu’à 13-14 nœuds cette nuit, on a enfin pu faire des milles sur la route car hier c’était un peu lent. Je suis encore à 90 milles de Saint-Nazaire, mais je pense qu’on n’arrivera pas très tôt. On verra s’il ya de la brise. Ça va être encore une grosse journée pleine de rebondissements. »

Xavier Macaire (Groupe SNEF) :

« On a un peu de vent encore, on en profite car ça devrait mollir dans la journée. Je voulais être assez proche de la route directe, je privilégiais les bords de rapprochement, tout en étant bien en phase avec les bascules de vent. Je ne vois pas où sont les concurrents, j’ai l’impressionqu’ils sont restés plus centrés. Sur les classements, je voyais que ça gagnait un moment, que ça perdait parfois et ce matin ça regagne. Mais ce n’est pas joué, même si je suis content d’être 2e au classement ce matin. Je suis plutôt satisfait d’être encore bien dans le match.

Ce n’est pas évident d’avoir une vision claire de ce qui va se passer aujourd’hui. Les fichiers sont des infos globales donc les effets de sites et thermiques doivent se deviner. Beaucoup de choses peuvent se jouer à quelques milles de l’arrivée. J’essaye de me décaler un peu sous la route directe dans l’idée de ne pas trop me rapprocher de la terre et de la molle. Pour l’instant, ça glisse dans du vent de nord avec de la bonne vitesse. J’ai fait une petite sieste et je vais y retourner car le vent est stable et je voudrais garder de l’énergie pour la fin de la course. Ça va être un beau parcours aujourd’hui ! »

Alexis Loison (Région Normandie) :

« C’est dur ce matin ! C’est la dernière nuit j’espère. Il y a eu toujours un peu de vent assez refusant ces dernières heures. Je n’arrive pas trop à faire la route mais le vent devrait tourner vers la gauche. Je suis en train de tenter une grosse cuillère. L’idée est de garder du vent frais le plus longtemps possible. Car quand le jour va se lever, ça va chauffer à terre et ça va mollir et tourner à gauche. L’idée est de garder le meilleur angle pour l’approche de l’arrivée. J’avais dit que j’attaquerais, si l’opportunité se présentait, c’est peut-être en ce moment même. J’ai l’impression que le latéral est en faveur des nordistes, ils sont allés plus vite cette nuit, ça va peut-être se calmer au lever du jour. On est retournés au jardinage depuis hier soir ! Il y a plein d’algues. On a une caméra qui voit l’intégralité de la quille. Soit on fait une marche arrière en se mettant face au vent sous spi, soit on prend la corde à nœuds qu’on vient passer devant l’étrave du bateau et qu’on tire au niveau de la quille. Nous avons également des cannes à algues pour les safrans. »

- Publicité -

Ultime. Remise à l’eau de Sodebo avec des safrans relevables

Thomas Coville a remis à l’eau Sodebo Ultim 3 avec des évolutions sur le bateau. Il est désormais équipé de safrans relevables et d’un safran central plus grand pour faciliter le vol. Thomas Coville participera à la Transat Jacques Vabre avec Thomas Rouxel.

- Publicité -

Défi Azimut. Le nouvel IMOCA Eleven Hour 2 vainqueur des runs

defi azimut Photo Favreau

Les conditions météos très légères n’ont pas pu offrir d’images sensationnelles d’IMOCA volant auxquelles nous avaient habitué le Défi Azimut. Cela arrive et n’a pas empêché les 14 duos de s’élancer. C’est le dernier IMOCA 11th Hour Racing – MĀLAMA skippé par Charlie Enright et Pascal Bidégorry qui s’impose.

Il aura fallu être patient. Ce n’est qu’à 17h00 que le parcours des runs a pu être mouillé dans une timide brise thermique de 8 noeuds. Le report de la fermeture de ligne à 18h30 a tout de même permis à chaque bateau de s’élancer au moins trois fois. Pas de record de vitesse bien entendu mais un 11th Hour Racing – MĀLAMA (Charlie Enright – Pascal Bidégorry) qui réussit son entrée en scène et un plan Farr 2008 (Groupe Sétin-4MyPlanet) à dérives qui s’offre le luxe de monter sur le podium !

Les petits airs ont rebattu les cartes en fin d’après-midi entre Groix et Lorient. Avec jamais plus de 7 à 8 nœuds de vent, la querelle des anciens et des modernes était relancée ; Groupe APICIL, premier à s’élancer sur la ligne annonçait déjà la couleur : dans la faible brise, la traînée minimale est la meilleure alliée pour allonger la foulée.
Dans son sillage, les premiers foilers trainaient un peu la patte et peinaient donc à dépasser les bateaux à dérives, à l’image d’un Groupe Sétin-4MyPlanet particulièrement à l’aise.
Au fil de cette fin de journée languissante, le vent n’avait de cesse de refuser obligeant les bateaux à finir au près. Avec son FRO (grand génois amuré sur le bout dehors) et sa grand voile affinée comme une lame, Charlie Enright et Pascal Bidégorry arrachaient le meilleur temps avec 8,8 nœuds de moyenne sur le parcours long d’un mille environ. LinkedOut de Thomas Ruyant et Morgan Lagravière lui emboitait le pas avec 7 petites secondes d’écart et Manuel Cousin et Alexia Barrier complétaient le podium.
Une entrée en matière toute en douceur que n’ont pas boudé les nombreux bateaux spectateurs sur le plan d’eau. Gageons que la brise attendue pour la course des 48 heures qui s’élance demain à 15 heures, pourrait dégager d’autres hiérarchies.

Newsletter

1 – 11TH HOUR RACING – MĀLAMA
Charlie Enright
Pascal Bidégorry 06:53 (8.8 nds)
2 – LINKEDOUT
Thomas Ruyant
Morgan Lagravière 07:00 (8.7 nds)
3 – Groupe SETIN – 4MyPlanet
Manuel Cousin
Alexia Barrier 07:01 (8.6 nds)
4 – INITIATIVES CŒUR
Samantha Davies
Nicolas Lunven 07:03 (8.6 nds)
5 – APIVIA
Charlie Dalin
Paul Meilhat 07:04 (8.6 nds)
6 – FORTINET – BEST WESTERN
Romain Attanasio
Sébastien Marsset 07:14 (8.4 nds)
7 – MACSF
Isabelle Joschke
Alain Gautier 07:20 (8.3 nds)
8 – GROUPE APICIL
Damien Seguin
Benjamin Dutreux 07:25 (8.2 nds)
9 – BUREAU VALLÉE 3
Louis Burton
Davy Beaudart 07:30 (8.1 nds)
10 – ARKÉA PAPREC
Sébastien Simon
Yann Eliès 07:44 (7.8 nds)
11 – CORUM L’EPARGNE
Nicolas Troussel
Sébastien Josse 07:45 (7.8 nds)
12 – 11TH HOUR RACING – ALAKA’I
Justine Mettraux
Simon Fisher 07:48 (7.8 nds)
13 – LA MIE CÂLINE – ARTISANS ARTIPÔLE
Arnaud Boissières 08:24 (7.2 nds)
14 – COMPAGNIE DU LIT – JILITI
Clément Giraud
Érik Nigon 08:33 (7.1 nds)
- Publicité -
- Publicité -