L’IMOCA MACSF a été remis à l’eau ce 4 avril après un chantier d’hiver entre contrôles de routine et optimisations diverses. Il est désormais fin prêt pour la saison 2022 qui sera essentiellement courue en solitaire. Une belle occasion de préparer le Vendée Globe 2024 vers lequel toute l’équipe est déjà tournée.
Après quelques navigations de mise en place et d’entraînement, Isabelle Joschke se rendra à Brest pour prendre le départ de sa première course de la saison, la Guyader Bermudes 1000 Race le 8 mai prochain.
Opérations de contrôle obligatoires Après les vérifications d’usage sur la structure du bateau avec la recherche d’éventuelles fissures, mais aussi le contrôle du gréement, du mât, des systèmes de foils ou encore de l’accastillage, l’équipe technique MACSF s’est ensuite concentrée sur les avaries survenues lors du convoyage retour de la Transat Jacques Vabre. Florian Giffrain, boat-captain, explique : « Les conditions de vent sont plus soutenues sur ce tronçon retour, nous avons déploré la casse de la barre de liaison et un foil très légèrement abîmé. En revanche la structure du bateau était parfaitement intacte, ce qui nous a permis de lancer directement le chantier d’optimisation. »
Optimisation de la navigation et de l’ergonomie Le chantier d’hiver de l’IMOCA MACSF reposait sur deux axes d’amélioration majeurs : l’optimisation de la navigation au portant et l’amélioration de l’ergonomie à bord afin de simplifier la vie d’Isabelle lors des navigations en solitaire. Alain Gautier, team manager, revient sur ces opérations : « Pour gagner en performance, nous avons modifié l’étrave au niveau de la crash-box à l’avant du bateau. En termes d’optimisation, nous avons repensé tout le circuit électronique afin de simplifier l’accès aux commandes des appareils embarqués. Le bateau a également une bôme toute neuve pour la reprise de la saison et l’accastillage a bénéficié d’un check-up complet. »
Une saison en solitaire pour préparer le Vendée Globe Cette saison 2022 essentiellement courue en solitaire avec la Route du Rhum Destination Guadeloupe en point d’orgue sera une formidable opportunité pour préparer le Vendée Globe 2024. L’équipe technique va ainsi observer le comportement du bateau tout au long de l’année pour déterminer comment il réagit aux dernières modifications apportées. Alain Gautier : « Ces courses permettront d’étrenner l’IMOCA MACSF, même si l’on sait bien qu’il y aura de nouvelles modifications à prévoir pour 2023. Notre rôle sera de bien analyser toutes les données et de réfléchir aux solutions à mettre en place pour qu’Isabelle dispose d’un bateau plus agréable et plus rapide. Ce sont des petits détails pour perfectionner l’ergonomie et les performances de l’IMOCA. »
Prochaine échéance : la Guyader Bermudes 1000 Race Dans un mois, Isabelle Joschke fera route vers Brest pour prendre le départ de la Guyader Bermudes 1000 Race. 24 solitaires ont confirmé leur présence à cette première course de la saison IMOCA dont le parcours de 1 200 milles les conduira de Brest vers le Fastnet puis le waypoint Gallimard au nord-ouest du Cap Finisterre, avant de rentrer à Brest. Une première confrontation qui permettra donc à Isabelle de reprendre ses marques à bord de son IMOCA MACSF, d’évaluer les modifications effectuées et de valider sa qualification pour la Route du Rhum Destination Guadeloupe.
Le programme 2022 de l’IMOCA MACSF Guyader Bermudes 1000 Race : départ le 8 mai Vendée Arctique Les Sables d’Olonne : départ le 12 juin Défi Azimut : 13 au 18 septembre Route du Rhum Destination Guadeloupe : départ le 6 novembre
Boris Herrmann a été récompensé pour sa 5e place au Vendée Globe. Une course qu’il n’était pas loin de remporter mais qui a vu ses espoirs partir en heurtant un bateau de pêche à quelques heures de l’arrivée.
Il a reçu son prix lors des German Offshore Awards, l’Imoca “Seaexplorer – Yacht Club de Monaco” et le skipper Boris Herrmann ont reçu le prix du Meilleur Yacht Offshore Allemand 2021. La cérémonie s’est déroulée à l’Hôtel de Ville de Hambourg.
Cette reconnaissance est décernée chaque année au meilleur yacht naviguant dans des régates internationales sous pavillon allemand par un jury de représentants des principaux clubs de voile de Hambourg, présidé par la Hamburg Sailing Association. La base pour déterminer le yacht gagnant est une formule qui prend en compte divers facteurs tels que la difficulté de la régate, le nombre de yachts inscrits, les conditions météorologiques et de vent ainsi que le résultat dans le classement général.
Cette quinzième édition a reconnu la performance du Vendée Globe de Boris Herrmann, qui fut le premier marin allemand à participer à la régate mondiale sans escale et qui a failli se hisser sur le podium, comme unique et exceptionnelle.
Le conseiller d’État Christoph Holstein, qui a annoncé le vainqueur, a ajouté que le marin professionnel et l’équipe Malizia méritaient une reconnaissance spéciale pour avoir combiné ses meilleures performances sportives avec un rappel constant de protéger notre planète et les océans, notamment à travers la « A Race We Must Win ». campagne et collecte de données océaniques pour contribuer à la connaissance scientifique.
Accompagné d’une standing ovation, Boris Herrmann a reçu le Prix du Sénat de la Ville libre et hanséatique de Hambourg, un plateau en argent gravé des noms des yachts qui ont remporté le prix au cours des 14 dernières années. Mona Küppers, Présidente de l’Association Allemande de Voile (DSV) a remis à Boris Herrmann un plateau en argent gravé de l’intégralité du parcours de 28 000 milles nautiques du Vendée Globe en signe de reconnaissance particulière pour sa participation réussie au Vendée Globe.
Parmi les autres nominés figuraient Melwin Fink avec son mini «signforcom», l’équipe Offshore Team Germany avec l’Imoca «Einstein» et le Carkeek 47 «Störtebeker» de la Hamburg Seafaring Association avec la skipper Katrina Westphal. La cérémonie a également remis le Life Time Award à Kirsten Harmstorf-Schönwitz qui a dirigé un équipage entièrement féminin sur le yacht de course « Tutima » pendant de nombreuses années. Le prix de la jeunesse Wehring & Wolfes de cette année a été décerné au yacht de régate classique “Germania VI”, qui appartient à la Fondation Alfred Krupp von Bohlen und Halbach depuis 1972 et sur lequel les jeunes équipages ont la possibilité d’apprendre toutes les facettes de la navigation océanique.
Si le report du départ de la 2e édition de la 1000 Milles des Sables du vendredi 8 avril au samedi 9 avril a été annoncé dès mardi en raison des mauvaises conditions météorologiques actuelles sur la façade Atlantique, les horaires viennent d’être précisés par la Direction de course, de même que le nouveau parcours. Ainsi, les flottes des Ocean Fifty et des Class40 s’élanceront respectivement à 14 heures puis à 14h30 avec, au programme, une boucle de 1000 milles au départ et à l’arrivée des Sables d’Olonne via le plateau de Rochebonne, l’Occidentale de Sein, un way-point situé au large de La Corogne, la Jument des Glénan et l’estuaire de la Gironde.
Un tracé qui ne mènera, certes, pas les concurrents jusqu’au phare du Fastnet, en mer d’Irlande, comme initialement prévu, mais qui s’annonce tout aussi complet et technique. En somme, idéal pour leur permettre de réaliser leur qualification à la fameuse Route du Rhum – Destination Guadeloupe, même si la course risque de trainer un peu en longueur, ainsi que l’explique Christian Dumard, consultant météo de l’épreuve : « Les départs devraient être donnés dans des conditions de vent modérées, avec un flux de nord-ouest soufflant entre 10 et 12 nœuds. La situation va rester anticyclonique lors des 48 premières heures de course. Ensuite, le vent s’orientera au sud-ouest tout en début de semaine ». Dans ce contexte, les derniers routages laissent envisager les arrivées des Ocean Fifty dans la nuit de mardi à mercredi, puis celles des premiers Class40 dans la nuit de jeudi à vendredi ou vendredi matin.
LES INSCRITS
OCEAN FIFTY :
GOODCHILD Sam / Leyton LE ROUX Erwan / Koesio PERON Eric / Komilfo ROGUES Sébastien / Primonial TRIPON Armel / Les P’tits Doudous
CLASS 40 :
ATTWELL Pierre-Louis / Vogue avec un Crohn CASENAVE-PÉRÉ Pierre / Legallais D’ESTAIS Nicolas / Happyvore DOUGUET Corentin / Queguiner- Innoveo DUCROZ Aurélien / Crosscall FACON Anatole / Naviguons contre le diabète FORNARO Andrea / Influence GERCKENS Jonas / Volvo GRASSI Amélie / La Boulangère Bio KOSTER Simon / Banque du Leman LANCIEN Vincent / Interinvest LE ROCH Emmanuel / Edenred LIPINSKI Ian / Crédit Mutuel LOUCHART Martin / Randstad – Ausy MAGRE Antoine / E. Leclerc ville La Grand PIPEROL Keni / Captainalternance TREHIN Axel / Project Rescue Ocean
L’aventurier Guirec Soudée se lance sur le prochain Vendée Globe avec son partenaire Freelance.com. Une nouvelle aventure pour le Breton qui vient de récupérer l’ex Imoca de Benjamin Dutreux.
Guirec démarre aujourd’hui une nouvelle aventure ambitieuse : participer aux courses au large les plus prestigieuses et médiatisées au monde. C’est ce qu’il fera avec son bateau (l’IMOCA avec lequel Benjamin Dutreux a terminé 9ème du dernier Vendée Globe), qui portera le nom et les couleurs de Freelance.com, lors de compétitions comme la Route du Rhum – Destination Guadeloupe cette année, la Transat Jacques Vabre en 2023, The Transat CIC en 2024 avec en ligne de mire l’Everest des mers : la prochaine édition du Vendée Globe en 2024/25.
À 30 ans à peine, Guirec a déjà acquis une solide expérience de la mer et une remarquable notoriété dans le monde maritime et de l’aventure sportive. À 21 ans, le jeune breton entreprend un tour du monde à la voile par les 2 pôles, long de 5 ans, durant lequel il réalise un hivernage de 130 jours enfermé dans les glaces du Groenland sans assistance, sans communication, en autarcie complète. Il passe ensuite plusieurs années à naviguer sur les différentes mers du globe et devient le plus jeune marin au monde à emprunter le passage du Nord-Ouest, avant de rejoindre le Cap Horn et le pôle Sud. En 2021, il se lance un nouveau challenge : une double traversée de l’Atlantique à la rame en solitaire, d’Est en Ouest, puis d’Ouest en Est, toujours sans assistance. Au total, Guirec aura passé plus de 670 jours seul (ou presque) en mer durant ses périples océaniques.
Pourquoi le Vendée Globe !? Un tour du monde en solitaire, un défi physique en traversant 2 fois l’Atlantique à la rame sans assistance… Que lui manquait-il ? La vitesse !
« Quand je me suis retournée avec Yvinec après avoir franchi le Cap Horn, je me suis juré de revenir un jour avec un voilier assez rapide pour dompter les trains de houle gigantesques de ces latitudes redoutées. Ce rêve je l’ai depuis longtemps au fond de moi : prendre le départ du Vendée Globe, cette course mythique surnommée « L’Everest des mers », un tour du globe à pleine vitesse, en solitaire et sans assistance, un concentré de passions», explique Guirec.
Freelance.com, plus qu’un partenaire : une vision commune En devenant son principal sponsor, Freelance.com s’associe aux valeurs de liberté, d’accomplissement de soi et d’esprit d’aventure qui sont chères au groupe et qui déterminent la personnalité de Guirec. S’associer à son nouveau projet est devenu une évidence quand Sylvestre Blavet, le Président Directeur Général du groupe, a rencontré le jeune breton : « Les valeurs de liberté, d’accomplissement de soi et d’esprit d’aventure incarnés par Guirec sont en parfaite résonnance avec la mission de Freelance.com. Nous sommes fiers d’offrir à tous nos collaborateurs, clients, partenaires et freelances un projet qui leur ressemble : humain, audacieux, et riche en expériences. »
Quant à Guirec Soudée : « Je suis fier de représenter les communautés de freelances, de PME et de start up qui comme moi, osent l’aventure. Moi, je suis un freelance de l’aventure. Je connais les défis d’un entrepreneur, car j’en suis un moi-même. Je sais aussi que dans tout projet ambitieux, pouvoir s’appuyer sur des partenaires solides est capital. Désormais, je vais aussi bénéficier de l’expertise de Freelance.com. »
Apprendre, progresser et maitriser.
Guirec Soudée n’est pas issu de la filière classique des grands noms de la course au large qu’il n’a jamais pratiquée en compétition. Pour autant, son immense expérience maritime en solitaire dans des conditions parfois dantesques et critiques, sa pugnacité, sa force mentale inébranlable et son attitude positive en toute circonstance ont été des atouts considérables dans la réussite de ses précédents défis.
Tout en abordant avec humilité les immenses challenges qui l’attendent, Guirec pourra cependant s’appuyer et se fier à sa grande connaissance du milieu maritime. En naviguant à l’ancienne, sans météo et sans communication, il s’est forgé les qualités indispensables de la course au large : la compréhension et la lecture des éléments.
Compétiteur dans l’âme, Guirec a l’expérience de la mer, des latitudes extrêmes et de la solitude, 3 atouts indispensables à la course au large. Cependant il a bien conscience des marches à gravir : « La première année, je vais devoir apprendre à manier cet IMOCA. C’est une année compliquée, car il n’y a que des courses en solitaire avec un monument, La Route du Rhum- Destination Guadeloupe à la fin. La seconde en 2023, on va tâcher d’être dans le contrôle et l’amélioration de mes performances en phase avec celles du bateau. La troisième, je devrais être en maîtrise totale de Freelance.com pour le Vendée Globe ».
Pour ce faire, Guirec Soudée s’est attelé à constituer une équipe expérimentée, avec notamment Sébastien Audigane en boat-captain qui prépare actuellement Freelance.com à Port-Bourgenay chez Eole performance, la structure de Benjamin Dutreux. Après la Guyader Bermudes 1000 en mai, l’équipe s’installera chez Kairos Sailing Team, la structure de l’expérimenté Roland Jourdain à Concarneau dans le Finistère.
Les mois à venir, empreints de navigations et des premières courses de la catégorie, vont lui permettre d’appréhender son nouveau support, Freelance.com.
Programme 2022 Mai : Guyader Bermudes 1000 Juin : Vendée Arctique Septembre : Défi Azimuth Oct-nov : La Route du Rhum – destination Guadeloupe
Guirec en quelques chiffres & dates
de 60 000 milles en solitaire à 29 ans
de 670 jours de navigation en solitaire 21 ans : traversée de l’Atlantique à la voile en solitaire et sans assistance 23 ans : hivernage de 130 jours dans les glaces du Groenland en autarcie complète 24 ans : il devient le plus jeune marin au monde à franchir le périlleux passage du Nord-Ouest 25 ans : traversée du Pacifique du Nord au Sud 26 ans : passage du Cap Horn. Subit un retournement dans les 50èmes. Remonte en 3 transatlantiques 28 ans : traversée de l’Atlantique à la rame d’Est en Ouest sans assistance en 74 jours 29 ans : traversée de l’Atlantique Nord à la rame d’Ouest en Est sans assistance en 107 jours
A propos du groupe Freelance.com Positionné au cœur de la transformation du marché du travail, leader français de la relation entre les entreprises et leurs talents externes, Freelance.com s’appuie sur une communauté de 370 000 consultants et experts travaillant en freelance ou dans des PME hyperspécialisées. Le groupe Freelance.com offre une gamme complète de services : sourcing d’expertise, gestion des ressources externes, pilotage de projets, portage salarial, mise en conformité… Avec un CA proforma de 671 M€ en 2021* et une présence en France et à l’international (Allemagne, Angleterre, Maroc, Singapour, Suisse), Freelance.com est l’un des acteurs de référence du « Future of Work » avec une mission : libérer, simplifier, et sécuriser la relation entre les entreprises et leurs talents externes.
*intégrant Coworkees, TMC France et Helvetic Payroll, consolidées respectivement à compter du 05 mars, du 1er juillet et du 1er novembre 2021.
Chiffres-clés de Freelance.com
de 25 ans d’expérience 250 collaborateurs 6 pays (Allemagne, Angleterre, France, Maroc, Singapour, Suisse) 370 000 consultants et experts (freelances, PME, start-up)
de 12 000 projets réalisés en 2021 671 M€ de Chiffre d’Affaires proforma en 2021* 23 trimestres consécutifs de croissance rentable à 2 chiffres 19ème sur 500 au classement des entreprises de la Tech française Frenchweb 2022 16/20 au palmarès des plateformes 2021 de Mounir Mahjoubi (critères : algorithme, rémunération, conditions de travail, formation & RSE)
Photo sent from the boat Foresight Natural Energy, on February 8th, 2017 - Photo Conrad Colman
Photo envoyée depuis le bateau Foresight Natural Energy le 8 Février 2017 - Photo Conrad Colman
Le calme avant la tempête est très agréable sauf que l'on est un peu nerveux à l'idée de ce qui approche! Aujourd'hui au programme, ciel bleu, belle mer et un vent stable pour avancer sur ma job list du jour. Je suis monté dans le mât pour remonter un peu mon antenne VHF de secours et gagner en portée et j'ai aussi réparé les instruments du bord...à nouveau!
Je suis maintenant sur le bord qui va m'amener jusqu'à la limite sud de la dépression qui passe sur l'Atlantique et que je veux utiliser pour me rapprocher de la maison, ça va décoiffer!
Le Néo-Zélandais Conrad Colman a racheté l’IMOCA de Maxime Sorel. Il participera à la Route du Rhum et vise le Vendée Globe. Il s’alignera sur les deux premières courses de la saison et commencera à engranger des milles en vue du Vendée Globe 2024, son objectif ultime.
À son arrivée en France, en 2008 alors qu’il travaillait pour le navigateur Steve White, l’IMOCA qui portait alors les couleurs de “Groupe Bel” a été le premier que Conrad a vu. Ce bateau a été une inspiration pour le jeune marin de l’époque, qui décidait de se lancer sur la Mini Transat l’année suivante, des rêves de course au large plein la tête.
15 ans plus tard, Conrad a bouclé 3 tours du monde dont un Vendée Globe et une victoire sur la Global Ocean Race. Il a désormais envie de prolonger la belle histoire avec ce bateau, qui a entretemps couru 4 Vendée Globe, dont une 10e place sur la dernière édition.
Le rachat du bateau, qui sera mis à l’eau le 5 avril à Concarneau après un chantier de de consolidation et de validation, constitue une première étape importante. Même s’il peut compter sur le soutien de mécènes fidèles, Conrad a pris des risques financiers en contractant un prêt bancaire pour acquérir l’IMOCA et est encore à la recherche de partenaires pour financer le reste de son projet. Fidèle à ses valeurs, le plus Français des Néo-Zélandais souhaite, en naviguant, promouvoir des entreprises engagées ayant une réelle stratégie RSE.
Conrad Colman : “construire une belle histoire” “Je suis content de cette première étape franchie avec l’acquisition du bateau Imagine. C’est un pas de géant vers une participation au Vendée Globe 2024, mon objectif. Il reste beaucoup à faire et je suis toujours à la recherche de partenaires pour la Route du Rhum et la suite du programme mais je vais pouvoir naviguer et apprendre à connaître le bateau, donc je suis vraiment content.
Avec 3 tours du monde en course, j’ai acquis une expérience qui, je l’espère, va me permettre de construire une belle histoire avec un partenaire pour les 3 années à venir. Etant devenu le 1er skipper à boucler la course en 2016 sans énergies fossiles, je souhaite à nouveau défendre des valeurs qui me sont chères et promouvoir des entreprises et technologies avec une réelle stratégie RSE.”
Départ de la 1000 Milles des Sables 2018 - Images d'archives Copyright : Christophe Breschi
La 1000 Milles des Sables fait son retour cette année. L’épreuve, réservée aux Class40 puis aux Ocean Fifty, est en effet programmée du 5 au 13 avril prochain. A date, pas moins de 24 solitaires ont confirmé leur participation. Au programme : une boucle de 1000 milles au départ et à l’arrivée des Sables d’Olonne via le mythique phare du Fastnet en mer d’Irlande, puis la bouée BXA située à l’entrée de l’estuaire de la Gironde. Les enjeux : prendre ou reprendre ses marques en solo mais aussi décrocher sa qualification pour la fameuse Route du Rhum – Destination Guadeloupe.
Organisée par Les Sables d’Olonne Vendée Course au Large en partenariat avec la ville des Sables d’Olonne, Les Sables d’Olonne Agglomération et le Conseil Départemental de la Vendée, la deuxième édition de la 1000 Milles des Sables arrive à grands pas. Le coup d’envoi de la course est, en effet, prévu le vendredi 8 avril, à 14 heures, au large de la grande plage. « Après avoir dû renoncer à l’évènement il y a deux ans en raison du contexte pandémique, nous sommes très heureux cette année de pouvoir relancer la course. L’idée de départ était d’en faire une « classique » et de mélanger à la fois les Class40 puis les Ocean Fifty. Bien que l’épreuve soit positionnée un peu tôt dans la saison, ce qui empêche certains d’être tout à fait prêts, elle promet du très beau spectacle en baie, notamment avec les multicoques de 50 pieds. Ces derniers sont des bateaux vraiment spectaculaires. Cela va nous permettre de montrer au public une autre dimension de la course au large. De partager encore un peu plus notre passion », explique Marc Chopin, représentant du club LSOVCL, qui se réjouit d’accueillir pas moins de six Ocean Fifty : Koesio d’Erwan Le Roux, Arkema de Quentin Vlamynck, Leyton de Sam Goodchild, Les P’tits Doudous d’Armel Tripon, Primonial de Sébastien Rogues, vainqueur en titre de la Transat Jacques Vabre mais aussi Komilfo d’Éric Péron, qui s’apprête à faire ses premiers pas sur le circuit cette année.
Prendre ses marques en solitaire « Pour nous tous, il va s’agir de prendre ou reprendre ses marques en solitaire, ce qui reste un exercice particulier en multicoque. Il y a toujours un peu d’appréhension mais la course, qui va nous faire passer au moins deux nuits en mer, va être parfaite pour voir ce qu’il reste à faire pour être prêt pour la Route du Rhum, puis commencer à voir les forces en présence », détaille Armel Tripon, vainqueur de la dernière édition de la plus mythique des transats en solitaire il y a quatre ans, mais aussi de la première édition de la 1000 Milles des Sables. « En 2018, c’était pour moi une découverte totale du solo en Ocean Fifty. On s’était livré un beau duel avec Thibaut Vauchel-Camus. Cette année, avec six bateaux, le match promet d’être intéressant même si le but sera avant tout de boucler la boucle et ainsi de se qualifier pour le Rhum », annonce le Nantais qui a, par ailleurs, lancé la construction d’un nouvel IMOCA à partir de fibres de carbone déclassées et de chutes de pièces composites avec lequel il compte s’aligner au départ du Vendée Globe 2024-2025.
Se qualifier pour la Route du Rhum Décrocher son sésame pour la plus célèbre des transats en solitaire prévue en novembre prochain est aussi le but clairement affiché par une large majorité des concurrents en Class40 pour lesquels l’épreuve va se jouer à guichets fermés. « L’objectif est de finir la course et d’assurer sa place pour la Route du Rhum. Ainsi, ce sera fait », confirme Corentin Douguet, skipper de Quéguiner – Innoveo, un Lift V2 mis à l’eau le 5 janvier dernier. « Aujourd’hui, j’ai évidemment encore beaucoup à apprendre et à découvrir de mon bateau mais c’est plutôt très positif. Cette 1000 Milles des Sables va me permettre de voir où je me situe par rapport à la concurrence. Ces dernières semaines, j’ai effectué différentes sorties qui ont permis de débugger pas mal de petites choses mais le bateau n’est pas encore fini. Il reste pas mal de boulot. Ce n’est pas le plus simple de commencer par une confrontation en solitaire mais cela va assurément me permettre d’avancer un grand coup », assure le marin toutefois déjà bien connu sur le circuit des 40 pieds grâce notamment à ses victoires dans la Transat du RORC au côté d’Olivier Magré en 2021 et dans la Rolex Fastnet Race en 2019 avec Luke Berry, ou encore à sa deuxième place dans la Les Sables – Horta – Les Sables en 2017 avec Phil Sharp.
Du monde et du beau Reste que si lui est un « nouveau » pas si nouveau, d’autres, à l’image d’Anatole Facon (Naviguons contre le diabète) ou de Kéni Piperol (Captain Alternance) débarquent complètement en Class40 et sont impatients de découvrir leurs nouvelles montures sur un parcours de 1000 milles aussi technique qu’exigeant, mais aussi de se frotter à la concurrence. Et quelle concurrence ! Nombreux sont les prétendants à la victoire. Parmi eux, on peut notamment citer Simon Koster (Banque du Léman), Jérémie Mion (Sogestran – Seafrigo), Jonas Gerckens (Volvo), tous dans le Top 5 de la dernière Transat Jacques Vabre, mais aussi Ian Lipinski (Crédit Mutuel), Aurélien Ducroz (Crosscall) ou encore Axel Tréhin (Project Rescue Ocean), pour ne citer qu’eux. Bref, on l’aura compris, bien qu’il s’agisse de la première course de la saison pour chacun d’entre eux et que le résultat ne soit pas pour tous la principale priorité, la bagarre promet d’être belle, comme elle l’avait déjà été il y a quatre ans. Pour mémoire, seulement 12 petites minutes d’écart entre les trois premiers, Aymeric Chappellier, Sam Goodchild et Phil Sharp. Quid de cette année ? Les paris sont ouverts !
LES INSCRITS
OCEAN FIFTY :
GOODCHILD Sam / Leyton LE ROUX Erwan / Koesio PERON Eric / Komilfo ROGUES Sébastien / Primonial TRIPON Armel / Les P’tits Doudous VLAMYNCK Quentin / Arkema
CLASS 40 :
ATTWELL Pierre-Louis / Vogue avec un Crohn CASENAVE-PÉRÉ Pierre / Legallais D’ESTAIS Nicolas / Happyvore DOUGUET Corentin / Queguiner- Innoveo DUCROZ Aurélien / Crosscall FACON Anatole / Naviguons contre le diabète FORNARO Andrea / Influence GERCKENS Jonas / Volvo GRASSI Amélie / La Boulangère Bio KOSTER Simon / Banque du Leman LANCIEN Vincent / Interinvest LE ROCH Emmanuel / Edenred LIPINSKI Ian / Crédit Mutuel LOUCHART Martin / Randstad – Ausy MAGRE Antoine / E. Leclerc ville La Grand MION Jérémie / Sogestran – Seafrigo PIPEROL Keni / Captainalternance TREHIN Axel / Project Rescue Ocean
80 concurrents se sont affrontés tout le week-end pour célébrer la 40 édition de la Massilia Cup. La dernière journée aura été somptueuse avec des conditions parfaites : un vent toujours orienté au Nord-Ouest d’une vingtaine de nœuds faiblissant sous un soleil radieux.
Après deux journées aux abris dans un mistral carabiné, les concurrents de la 40ème Massilia Cup ont enchaînés les manches dimanche. Et pour les 40 ans de l’épreuve, les bouées géo positionnables autonomes permettent non seulement d’ajuster leur position à distance en fonction des variations du vent, mais également de pouvoir régater en rade Sud sur une zone de reproduction des poissons, jusque-là neutralisée afin de protéger les fonds marins. Le soleil est omniprésent, le froid encore piquant, et la houle résiduelle mal organisée et un fort courant, rappellent les stigmates de la tempête. Avec une précision suisse, les départs se succèdent dès 9 heures du matin. Côtier de 28 milles (52 kms) pour les solos, parcours construits pour les monotypes Surprise et J 70, les IRC 1, 2, 3, 4 et les Osiris. L’idée est de disputer un maximum de courses, notamment dans la série des Surprise qui disputent à cette occasion leur championnat de Méditerranée.
Corinne Aubert, présidente du comité de course de ce rond noir, dont le départ a lieu à quelques encablures du futur village olympique des Jeux de 2024 qui accueilleront les épreuves de voile, est bien décidée à boucler quatre courses pour valider le championnat. Pari réussi ! Mark Howelljones de Théoule l’emporte pour un petit point à l’issue de quatre manches serrées face au Suisse Arnaud Gavairon. En J70 sur ce même rond, Thomas Couturier du club voisin de la SNM, s’impose avec une belle avance sur le jeune lasériste d’Antibes Ian Garreta, et le Tropézien Oscar Péan, fils de Lionel premier Français vainqueur de la Whitbread il y a 36 ans.
Bagarres à tous les étages… Dans la catégorie solo, Michel Sastre du CNTL s’impose en temps compensé face à Eric Merlier (JPK 10.30 Télémaque 3), à l’issue d’un parcours côtier raccourci à bord de son JPK 10.10 Blue 007 : « C’était une super course dans de super conditions » explique Michel Sastre, tout en pliant son génois. « Nous avons eu entre 20 et 23 nœuds de vent lors du bord de près sous GV et Solent jusqu’à Carry. J’ai décidé de virer à Ratonneau et ensuite c’était direct avec un retour sous spi et quelques empannages à négocier… Plusieurs fois, je me suis demandé ce que j’aurais fait hier (il y avait plus de 50 nœuds de vent). Je suis content, car j’ai ce bateau depuis trois semaines seulement, et je le découvre. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi puissant et rapide quand on sort du mini 650, qui est un véritable kart… » Yves Ginoux reste un redoutable régatier depuis des lustres. A la barre de son Farr 36 Absolutely II, il s’impose en IRC 3. « C’est ma quinzième victoire dans la Massilia Cup » lance le vice-président du CNTL sourire en coin mais triomphe toujours modeste. « Cette 40ème édition a été un peu bousculée par le mauvais temps, mais aujourd’hui nous nous sommes rattrapés avec une magnifique journée. Je crois que les concurrents ont une fois de plus été compréhensifs et bien accueillis… » En IRC 0, 1, 2, Michel Gendron, fidèle parmi les fidèles de l’épreuve phocéenne l’emporte à nouveau, tandis qu’en IRC 4, Philippe Mazoyer avec sa régularité habituelle et trois places de second, glane un nouveau trophée. Enfin, en Osiris (OSR), Christophe Delaporte gagne cette « Massilia anniversaire », alors qu’en Osiris (OSD), Yvon Laout l’emporte devant 13 concurrents.
Ils étaient à la 40ème Massilia Cup : Sébastien Audigane, Guillaume Bérenger, Gilles Caminade, Michel Cohen-Adet, Laurent Camprubi, Dimitri Deruelle, Nadège Douroux, Fred Duthil, Bernard Flory, Michel Gendron, Yves Ginoux, Jean-Pierre Laville, Jean-Paul Mouren, Pierre Ortolan, François et Marine Pailloux, Oscar Péan, Richard Sautieux, Lili Sebesi, Yves Silvestro, Philippe Serenon…
Classement général final (avant Jury) Solo : 1er : Blue 007/JPK 10.10 (Michel Sastre), 2ème : Télémaque 3/JPK 10.30 (Eric Merlier)… 3ème : Figolo/Figaro Bénéteau 2 (Michel de Bressy)…
La 3e édition de la Guyader Bermudes 1000 Race sera la première course IMOCA de l’année. Pas moins de 24 solitaires ont confirmé leur présence à l’évènement parmi lesquels 5 bizuths, 7 étrangers, 3 femmes, 17 Vendée Globistes (dont six dotés d’un nouveau bateau) et une dizaine de prétendants à la victoire. Pour tous, les enjeux sont multiples puisqu’il va s’agir de prendre ou reprendre ses marques en solitaire sur un parcours exigeant (1 200 milles entre Brest, le mythique rocher du Fastnet et le waypoint Gallimard situé au nord-ouest du cap Finisterre), mais aussi valider sa qualification pour la fameuse Route du Rhum – Destination Guadeloupe ou encore engranger de précieux milles en vue du prochain tour du monde programmé en 2024.
« Le plateau de cette édition 2022 de la Guyader Bermudes 1000 Race est remarquable. Il est presque extraordinaire pour une épreuve positionnée aussi tôt dans la saison. Le fait que 24 marins aient confirmé leur présence est la preuve d’un bel engouement de la part des skippers français mais aussi des marins étrangers puisque l’on ne dénombre pas moins de huit nationalités différentes. Preuve que la classe n’en finit pas de s’expanser et de s’internationaliser », explique Jacques Caraës, Directeur de course, rappelant par ailleurs que cette première confrontation de la saison revêt de nombreux enjeux, à commencer par la qualification à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe puis le parcours de sélection toujours plus drastique du Vendée Globe compte-tenu du nombre croissant de prétendants.
« Il y a du monde au portillon et un niveau globalement exceptionnel avec, si l’on peut dire, différents types de genre. En premier lieu, il y a les « anciens » du Vendée Globe qui reviennent avec les mêmes montures, pour la plupart ayant toutefois subi quelques aménagements ou optimisations. Cela concerne Manu Cousin (Groupe Setin), Charlie Dalin (Apivia), Giancarlo Pedote (Prysmian Group), Fabrice Amedeo (Nexans Art et Fenêtres), Jérémie Beyou (Charal), Thomas Ruyant (LinkedOut), Nicolas Troussel (Corum L’épargne), Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) puis Isabelle Josckhe (Team MACSF). Ces neuf-là sont d’ores et déjà qualifiés pour la Route du Rhum. La donne est différente pour Louis Burton (Bureau Vallée), Damien Seguin (Groupe Apicil), Alan Roura (Hublot), Pip Hare (Medallia), Benjamin Dutreux (Guyot Environnement – Water Family), Éric Bellion (Comme un seul homme Powered by Altavia), Clarisse Crémer (Banque Populaire) et Conrad Colman (NC) qui reviennent cette année avec une autre machine que précédemment, et vont devoir aller chercher le fameux sésame », détaille Jacques Caraës. Même chose, naturellement, pour les « petits nouveaux », tels que Benjamin Ferré (Benjamin envoie le pépin), Guirec Soudée (Yviniec 2), Antoine Cornic (EBAC Literie), Sébastien Marsset (Cap Agir Ensemble) ou le Hongrois Weöres Szabolcs (Szabi Racing).
« Bien que la prochaine édition du Vendée Globe, en 2024, s’ouvre à 40 bateaux, les intentions de participation aujourd’hui restent plus nombreuses. La course aux milles est donc d’ores et déjà lancée et nombreux sont ceux qui ne veulent pas louper une occasion pour en amasser. Il y a une sorte de pression malgré tout et c’est tant mieux pour la Guyader Bermudes 1000 Race. Cela permet d’avoir beaucoup de monde sur l’eau et promet de rendre la course très intéressante », assure le Finistérien.
Apprendre, découvrir, finir ou marquer les esprits : à chacun ses objectifs
Reste que si les histoires de qualifications seront bel et bien présentes dans les têtes des marins, elles ne seront assurément pas leurs seules motivations. « Finir la course sera évidemment un de mes principaux objectifs, surtout deux semaines seulement après la remise à l’eau de mon bateau (prévue le 12 avril, ndlr), mais il y a beaucoup d’éléments qui font que j’ai hâte de m’aligner au départ de cette course Brestoise, à commencer par le fait que je suis impatient de prendre mes marques en solo sur ma nouvelle monture (l’ex-Maître Coq de Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe 2020-2021, ndlr) mais aussi de montrer que je suis là mais aussi fidèle aux courses de la classe et en particulier de celle-ci », note le Haut-Alpin qui n’a manqué aucune des deux premières éditions de l’épreuve, en 2018 puis en 2019. S’affirmer d’entrée de jeu cette saison comme l’un des hommes forts du circuit est également le but pour nombre de ces concurrents. Ceux qui ont brillé lors du dernier tour du monde évidemment, mais également ceux qui ont soif de revanche après avoir été contraints à l’abandon dans leur aventure autour du globe, puis les vieux briscards du circuit qui ne lâchent jamais rien. « Pour ma part, je suis content que la course ait lieu si tôt dans la saison, rapidement après la mise à l’eau. Cela va permettre de mettre l’équipe en mode « course » d’emblée. Pour moi comme pour tous les autres, cette Guyader Bermudes 1000 Race va finalement être la première épreuve en solitaire depuis le retour du Vendée Globe. Tout le monde ne sera pas là, néanmoins ce sera un premier palier pour se jauger en vue de la suite. Ce sera une confrontation importante car il n’y en aura que quatre cette année. Il va falloir profiter de l’occasion pour montrer qu’on est là. Montrer qu’on est prêt et en forme, même si le format de la course, d’une durée de trois ou quatre jours, est dur car il ne laisse pas le temps de prendre un vrai rythme, un peu comme une étape de la Solitaire du Figaro », souligne Thomas Ruyant de son côté. Un avis partagé par Jacques Caraës : « Clairement, il va falloir mouiller son maillot pour sortir son épingle du jeu ! ». Les bases sont posées.
Ils ont dit Guirec Soudée (Yvinec 2) : « Sur cette Guyader Bermudes 1000 Race, l’idée pour moi est de commencer à pouvoir naviguer sur mon nouveau bateau (l’ex-Water Family de Benjamin Dutreux, ndlr). Un bateau qui a l’air exceptionnel et qui va assurément me changer de mes aventures passées, géniales mais avec une monture nettement moins rapide. Je suis heureux de me lancer en IMOCA. J’ai tout à apprendre. Je m’aligne donc au départ de la course avec l’objectif de faire connaissance avec ma machine, de comprendre comment elle fonctionne, sans griller les étapes. Mon but premier est d’être prêt pour la Route du Rhum en novembre, et plus prêt encore pour le Vendée Globe en 2024. »
Éric Bellion (Comme un seul homme powered by Altavia) : « J’aborde cette Guyader Bermudes 1000 Race avec beaucoup d’humilité car je n’ai plus fait d’IMOCA au large depuis le mois d’octobre 2017. J’ai beaucoup navigué entre temps, mais sur une goélette de 45 tonnes, ce qui n’est évidemment pas pareil. Je suis content car je reprends mes marques et je retrouve mes bases mais aussi toutes mes sensations. Si j’ai loué le bateau de Jean (Le Cam), c’est que je reviens avec plus d’ambitions qu’auparavant. Lors de mon premier Vendée Globe en 2016-2017, ce qui m’avait manqué, c’était l’expérience. Aujourd’hui, le but est de faire les choses différemment, avec davantage de recherche de performance. En somme, d’arriver vraiment prêt sur le prochain tour du monde, avec beaucoup moins de choses à prouver et plus de bonheur encore. »
Benjamin Ferré (Benjamin envoie le pépin) : « En ce moment, j’enchaine les premières fois. Je ressens un peu ce que j’ai pu éprouver par le passé en Mini 6.50 lors de ma première nav en solo ou de ma première nuit en mer, sauf que cette fois, le bateau est plus impressionnant et bien plus grand, tout comme le projet dans son ensemble. C’est un autre palier. Une sorte de grand saut. Aujourd’hui, mon but est de passer le maximum de temps sur l’eau. Je suis à mi-parcours dans ma recherche de partenaires et j’espère arriver au bout le plus rapidement possible. D’un point de vue sportif, j’ai la chance d’être très bien entouré, grâce notamment à Jean Le Cam. Gildas Mahé et Pierre Brasseur ont aussi rejoint récemment l’équipe. Je suis entre de bonnes mains et à quelques jours du départ de cette Guyader Bermudes 1000 Race, je me sens comme un gamin de 6e à qui ont a dit qu’il va passer le bac cette année. C’est assez vertigineux ! »
Nicolas Troussel (Corum L’Epargne) : « C’est une année très dense qui se prépare en IMOCA, avec quatre courses en solitaire, dont la mythique Route du Rhum qui demeure naturellement l’objectif phare de la saison. Cette Guyader Bermudes 1000 Race va être une super mise en jambes. Je suis impatient de me retrouver au départ de la course. Une épreuve pas trop longue mais malgré tout engagée. Elle va être parfaite pour commencer à prendre vraiment ses marques d’autant que le plateau est très intéressant, avec beaucoup de bateaux. On va ainsi voir la manière dont chacun va démarrer et pourvoir jauger les différents projets. Personnellement, j’ai très envie de me faire plaisir, de refaire du solitaire et d’attaquer de la plus belle des façons cette année 2022 qui s’annonce si riche en navigation. »
Le Programme Jeudi 5 mai à 17h : La flotte des IMOCA amarrée à Brest – Marina du Château Vendredi 6 mai de 13h30 à 16h30 : Runs Défi Pom’Potes Dimanche 8 mai à 14h : Départ de la Guyader Bermudes 1000 Race A partir du Jeudi 12 mai : Arrivée des bateaux Samedi 14 mai : Remise des prix
La Plastimo Lorient Mini 6.50 lancera la saison en Atlantique le 7 avril prochain. La 8e édition s’annonce encore belle avec plus de cent marins qui s’élanceront pour une boucle de 250 milles en double.
Le Directeur de course, Yves Le Blévec, navigateur aguerri et ancien vainqueur de l’épreuve reine du circuit 6.50, la Mini Transat, a fait le point sur un parcours qu’il surveillera pour la troisième fois : « La Plastimo Lorient Mini est la toute première régate de nombreux nouveaux venus dans la classe Mini, il est donc important que la formule convienne à tous les niveaux. Cette boucle de 250 milles au départ de Lorient, avec un parcours côtier et semi-large entre Penmarc’h et l’île d’Yeu, se prêtera parfaitement à cet exercice. » Pour cette grande première de la saison, à laquelle participeront en effet une écrasante majorité de bizuths qui entame un nouveau cycle de deux ans de préparation en vue de la Mini Transat 2023, la sécurité est également au cœur des préoccupations de l’organisation. Un enjeu qui fait aussi partie intégrante de l’ADN de Plastimo, bien placé pour assurer la formation et le suivi des coureurs au cours d’un « briefing sécu » particulièrement complet, mercredi 6 avril, en collaboration avec la flottille 24F de Lann-Bihoué et la Classe Mini.
« Si la Plastimo Lorient Mini 6.50 est la première course de la saison, elle n’est pas pour autant un simple tour de chauffe, explique Frédéric Blaudeau, Directeur Marketing & Communication de l’entreprise lorientaise. Les concurrents sont vraiment motivés, l’engagement est très fort et le plaisir toujours au rendez-vous. Et comme on ne se refait pas, nous profitons de cette proximité unique avec 130 coureurs chevronnés ou débutants, pour leur rappeler les bonnes pratiques en matière de sécurité. »
Outre cette préparation digne des plus grands événements nautiques, la semaine s’annonce chargée pour l’ensemble de la flotte, avec une obligation de présence au port de Lorient La Base dès lundi 4 avril et donc des arrivées durant tout le week-end. S’enchaîneront ensuite des passages répétés au PC course pour récupération des balises de géolocalisation, prises d’informations et autres documents officiels, contrôles sécu avec les bénévoles du Centre Nautique de Lorient, préparatifs et briefings en tout genre…
Départ jeudi à 17h Ils seront donc 65 équipages à quitter les pontons de Lorient La Base, jeudi prochain dès 15h. Novices ou aguerris, pour une expérience unique ou entamer une grande histoire, en Série ou en Proto, mais tous en binômes… Et animés par le même enthousiasme et l’envie de (re)partir au large !
Le Vendée Benjamin Dutreux annonce son partenariat avec Guyot Environnement jusqu’en juin 2025 et avec la Water Family et un nouveau design de son bateau alvéolé, vainqueur 2e du Vendée Globe en 2016. Le bateau sera mis à l’eau fin avril pour participer à la Bermudes Race.
” On ne voulait pas repartir sur un projet sans la notion de performance. Techniquement ce n’est pas simple à gérer. On voulait faire un beau projet. Avoir un bon bateau, fiable sur lequel naviguer assez tôt. On a structuré notre équipe pour avoir plus de compétences en interne mais de manière raisonnée. On a choisi l’IMOCA à foils Eleven 11, un bateau performant, cherché un partenaire qui a des valeurs comme les nôtres.”
Erwan Guyot : ” Nous sommes une société familiale et indépendante, créé en Bretagne qui rassemble 400 collaborateurs sur le recyclage. Ce projet on l’a murit depuis 2018. On est dans la voile depuis 2013. On s’est rapproché du pole voile de Brest. On a travaillé avec Eloise Retornaz dans l’olympisme puis avec Pierre Leboucher. On a une envie depuis 2018 d’aller sur le Vendée Globe. On a rencontré Benjamin et la Water Family et on trouvé un projet motivant.”
Marianne Brechu de la Water Family: ” On est très heureux de poursuivre le projet avec Benjamin. On a débuté une odyssée avec lui. On touche beaucoup plus de monde et d’enfants avec lui. C’est un ambassadeur engagé.”
Benjamin : “C’est une histoire de rencontre avec la Water Family. J’avais donné leur nom à mon bateau au début en Figaro. Ce n’est pas un projet de blabla. On se sentait soutenu par les enfants rendant notre projet utile. On est ambitieux sportivement à travers notre projet mais aussi pour nos partenaires.”
[NOUVELLE COLLABORATION]
⛵️ GUYOT environnement prend le large : Un @VendeeGlobe avec Benjamin Dutreux pour 2024 !
Le programme : ‘L’objectif de l’équipe est de naviguer au maximum pour être proche de 100% de son potentiel. On a essayé de s’inscrire sur toutes les courses d’ici 2024. On va commencé par la Bermudes1000 pour commencer à appréhender le bateau, puis la Vendée Arctique. On va faire une pause pour l’été puis le Défi et la Route du Rhum. On veut arriver fin prêt pour le Vendée Globe.”
Notre objectif : ” Ce n’est pas évident de se jauger. Le bateau a montré de belles performances. On a des attentes qui viendront après un temps d’adaptation. J’ai envie de montrer que l’on peut passer au step suivant en terme de performance. Ce que j’avais en Figaro avec la pression, l’adrénaline, la montée en compétence me passionne. Je ne sais pas où on va se situer. Ce sont des bateaux technologiques. J’ai du mal à me situer entre challenger ou outsider.”
” Le bateau est en chantier. Le programme. Il nous reste 1 mois pour partir sur Brest. C’est un vrai puzzle qu’il faut rassembler. On a fait quelques évolutions à bord, d’ergonomie et de gains de poids avec une mise à l’eau fin avril. On sait qu’on va faire ces courses pour accumuler un maximum d’expérience. J’ai l’expérience d’un Vendée Globe mais Jean Le Cam dit que ce n’est jamais la même chose. Ce VG sera forcément très différent. C’est une adaptation continue, des priorités. Ce qui me motive c’est tout le projet en amont qui sera différent. Des vitesses différentes, de l’électronique, les foils à apprendre. On va passer de la découverte à la gestion de la performance. Cela motive toute mon équipe.”
“Sur la structuration de l’équipe : On a cherché à gardé notre noyau dur d’équipe. Très motivée, soudée. On arrive souvent à se remettre en question. La première chose a été de récupérer ce bateau. Comment on le prépare. On repart sur certaines pages blanches mais on sera prêt.”
L’ocean Race reste une option si l’on trouve les financements pour cela.