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Vendée Arctique. Fin de la course, les skippers se mettent à l’abri et… au frais !

Première photo de Charlie Dalin (APIVIA) à l'abri de la dépression sur la côte islandaise.

L’organisation a décidé de faire de la porte Islande la ligne d’arrivée de cette Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne. A 23h ce samedi une partie de la flotte arrive à la porte virtuelle au sud de l’Islande. Le reste subit la dépression avec des vents violents.

Francis Le Goff, directeur de course, explique les choix de la direction de course : « La dépression est bien là, et certains vont avoir du mal à atteindre la porte Islande. Mais comme la situation n’est pas meilleure une fois cette porte franchie, nous avons préféré en faire la ligne d’arrivée afin que les solitaires puissent aussitôt faire en sorte de se mettre en sécurité. Des vents instables et forts arrivent sur zone ; les effets de site qui vont secouer le fjord où se sont abrités déjà deux bateaux ne rendent pas simple l’accueil d’IMOCA supplémentaires. Clore la course à la porte va permettre aux marins de trouver la meilleure solution pour chacun d’entre eux, avec le soutien permanent de la direction de course et avec l’expertise de leur équipe technique. L’objectif est que, samedi après-midi, quand le plus fort de la dépression sera passé, les skippers puissent rallier les Sables d’Olonne, ce qui ne sera pas si simple : ils ne seront pas à l’abri de nouveaux vents forts, mais ils pourront gérer en bons marins. Nous savions les changements de météo rapides et brutaux dans la région, mais nous avons eu le plus fort de ce que nous pouvions redouter. Sincèrement, ce que tous ont vécu sur les 1500 milles environ de la montée vers l’Islande – la difficulté de la navigation, le combat pour mener le bateau, la résistance aux forts éléments – représente une impressionnante mise en condition pour un Vendée Globe ».

Alain Leboeuf, Président de la SAEM Vendée et du Département de la Vendée souligne que : « La raison nous intime de suivre la voie de la prudence. Ce ne serait pas raisonnable d’exposer les marins à plus de danger sans leur accorder la possibilité de se mettre à l’abri. Il est de la responsabilité d’un organisateur de course de ne pas faire courir de risques inutiles à ces solitaires. J’ai toute confiance dans les choix de bon marin qui ont été faits par la direction de course. La course au large reste une aventure, il faut savoir choisir ses priorités ».
Charlie Dalin (APIVIA), arrivé à la porte Islande à 2 h 23 min 20 sec ce vendredi 17 juin après 4 jours, 9 heures, 20 minutes et 26 secondes, est donc le premier à la ligne d’arrivée. Il a été suivi par Jérémie Beyou (Charal) arrivé à la porte Islande à 6 h 04 min, après 4 jours, 13 heures et 4 minutes, à 3 heures 43 minutes et 34 secondes du leader ; Thomas Ruyant (LinkedOut) arrivé à la porte Islande à 9 h 33 min, après 4 jours, 16 heures et 33 minutes, à 7 heures et 10 minutes du leader, était le troisième à avoir franchi ce qu’il convient d’appeler la ligne d’arrivée désormais. À l’heure d’écrire ces lignes, Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo For A Job) était en approche de la porte Islande.



Les skippers ont pour l’heure pour mission de franchir une porte virtuelle située au point le plus oriental de l’Islande, sur la côte sud-est, donc, pour ensuite se mettre à l’abri de la puissante dépression qui s’enroule autour de l’île.

Benjamin Ferré aura fait un très beau début de course avec une trajectoire presque parfaite. Joint ce jour, Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo For A Job) fait un état des lieux, avec le même sourire qu’au départ après près de cinq jours de mer.

Carte postale : « J’ai 50 espèces de cétacés autour du bateau. C’est un bonheur. C’est pour me fêter ma venue en Islande ? Cela fait 24 heures que je n’ai pas dormi. Pour l’instant, ça se passe plutôt bien, mais c’est dur, je suis fatigué. Je suis en plein milieu d’une petite dépression secondaire qui s’est calée devant la porte, je suis obligé d’en faire le tour et de bien la négocier. Il faut être dessus, des changements voiles. Je suis à 100 milles de l’arrivée, mais il peut se passer encore plein de choses ».

Joue-la comme Moitessier : « La décision de neutraliser la course vient de la direction de course, donc je n’ai pas à commenter : je m’exécute. Mais j’ai à bord La longue route, de Bernard Moitessier, et ça me donnerait presque envie de poursuivre et de faire le tour de l’Islande, quand même. Finalement, on va vivre un drôle de truc : il y aura 24 IMOCA dans un fjord, ce qui n’est sans doute jamais arrivé ».

Toujours aux avant-postes : « Je suis toujours 4e, juste derrière les trois favoris, pour ma deuxième course en IMOCA. C’est un truc de fou, c’est trop bien d’être là, mais il peut se passer des choses. Des faits de course ont fait cette place, et je prends cette info pour ce qu’elle est ».

Ministe pour toujours : « On n’a pas encore échangé avec le team. J’ai appris à faire du bateau en Mini, et je communique aussi peu en IMOCA que lorsque je faisais du Mini (où c’était impossible, ndlr). Je fais mes routages, mais je ne regarde pas mes mails, je lis à peine mes ‘Whatsapp’. J’ai vraiment des habitudes de ministe ».

Ouille : « J’ai pris un choc sur le visage. Le 15 juin, je suis parti au tas sous spi, le bateau s’est couché, j’ai chopé les écoutes. J’ai mouliné comme un taré, la tête baissée, et je me suis donné un coup de manivelle dans l’arcade. Rien de grave, mais ça a pissé un peu le sang. J’ai trouvé un truc dans la pharmacie, j’ai mis du scotch et le saignement a arrêté ».

Manuel Cousin (Groupe SÉTIN), un abandon de raison

Le skipper Manuel Cousin a annoncé son abandon ce vendredi 17 juin, quelques heures après avoir incurvé sa trajectoire, prenant la direction des côtes de l’Irlande. Ce vendredi, la situation météo semblait en effet musclée dans le sud de l’Islande, comme le raconte le skipper de Groupe SÉTIN : « On a été plusieurs à se poser la question de savoir s’il fallait aller dans cette grosse dépression. Les copains qui y sont essuient des vents à plus de 60 nœuds. Quant à moi, même en m’éloignant par le sud, j’endure des vents de 47 nœuds, c’est très chaud. Il pourrait s’en passer, des choses, au centre de la dépression… » À trois jours et demi de mer des Sables d’Olonne, il sera de retour entre la fin d’après-midi de lundi et la matinée de mardi prochain.

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Sardinha Cup. Une flotte en ligne sur 100 milles

Photo : JB D'Enquin

La flotte des 22 Figaro évoluent dans le golfe de Gascogne avec des conditions météos offrant un maximum d’options. Répartis sur une ligne de plus de 100 milles, chacun a choisi son option et le jeu reste ouvert jusqu’à l’arrivée prévue dans la nuit de samedi à dimanche. Tom Laperche et Morgan Lagravière menait la flotte en fin de soirée ce vendredi.

Si un franc-tireur, Mercy Ships (Victor d’Ersu-Tiphaine Ragueneau), a misé sur une option radicale au nord-ouest, la flotte s’est scindée en deux gros groupes dans la journée : onze bateaux au nord, parmi lesquels le vainqueur de la première étape, Ageas-Team Baie de Saint-Brieuc (Maël Garnier/Pierre Leboucher), Teamwork (Nils Palmieri/Pierre Le Roy), Skipper Macif (Erwan Le Draoulec/Loïs Berrehar), neuf plus au sud, emmenés par Région Bretagne-CMB Performance (Tom Laperche/Morgan Lagravière) et Amarris-Primeo Energie (Achille Nebout/Pierre Quiroga).

« Les derniers routages vendredi après-midi donnent un léger avantage au nord, mais rien n’est fait et je pense que quasiment tous ont encore leurs chances, on pourra peut-être faire davantage de pronostics en fin de matinée samedi », ajoute Guillaume Rottée. Qui conclut : « La seule chose certaine, c’est qu’ils seront bien rincés en arrivant, parce que l’étape est quand même super éprouvante, avec beaucoup de phases de transition, une météo très difficile à lire. »

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Class40. Aurélien Ducroz remporte le titre de champion du monde de Class40 devant Matthieu Perraut et Antoine Carpentier

Photo : Pierrick Garene

La canicule qui s’abat sur toute la France a perturbé la fin de ce championnat du monde de Class40 qui a consacré Aurélien Ducroz devant Matthieu Perraut sur Inter Invest qui confirme après sa belle Normandy Channel Race et Antoine Carpentier sur Redman. Luke Berry qui étrennait son nouveau Mach 5 a montré de belles choses.

Journée chaude sur ce Championnat du Monde de Class40 tant au propre qu’au figuré… Si la chaleur et les vents erratiques se sont posés sur la Charente-Maritime et le Bassin des Chalutiers, l’arrêté préfectoral du jour dans le cadre de « la vigilance rouge canicule extrême en Charente-Maritime » et interdisant « la tenue de toute manifestation publique en extérieur ou dans des établissements non climatisés recevant du public » de 10h à 20h aujourd’hui et demain samedi, fait que le Championnat du Monde de Class40 n’a pas pu se tenir aujourd’hui et ne pourra pas se tenir demain. Au final, trois manches auront été courues mardi/mercredi et jeudi avec un parcours offshore et deux parcours construits disputés hier.

RETOUR SUR LE PARCOURS OFFSHORE : INTER INVEST EN LEADER !
Les dés étaient lancés pour la première confrontation de ce Championnat du Monde de Class40 2022. La piste était bleue tendance océanique avec un parcours de 144 milles qui emmenait la flotte vers le nord de la zone, La Vendée, pour revenir à La Rochelle via le plateau de Rochebonne. Un parcours dit de 24 heures qui, au final, aura été avalé par les premiers en 17 heures de mer. Une fois de plus, les Class40 ont montré cet incroyable potentiel pour avaler les milles, malgré le fait que les conditions météorologiques étaient légères et variables. Finalement, tout a déroulé… même si les difficultés étaient variées. En effet, le premier écueil était la sortie du pertuis d’Antioche et de longer l’Ile de Ré par la face Sud. Simple sur le papier, sauf qu’une énorme zone sans vent bloquait la route directe, obligeant certains Class40 à glisser jusqu’à la pointe de Chassiron au Nord de l’ile d’Oléron et à traverser le plan d’eau. Une fois sortie de ce Pertuis charentais piégeux, il fallait alors progresser au près vers la marque Petite Barge au large des Sables d’Olonne. Là aussi, il fallait être dans le bon tempo pour ne pas se faire décrocher et rester au contact des bateaux plus puissants. La marque sera enroulée vers 23 heures pour les premiers sachant qu’ensuite la priorité était à la glisse au portant pour rallier le plateau de Rochebonne. Glisse, glisse et encore glisse… Nuit claire et lumineuse, températures douces, matossage calé, le parfait cocktail pour avaler des milles sur un seul bord sans trop s’éloigner de la route directe pour minimiser le nombre de milles à parcourir. Rapidement, et dès la première marque vendéenne, plusieurs monocoques se détachent avec Inter Invest de Matthieu Perraut en leader, Crosscall d’Aurélien Ducroz dans son tableau arrière. Cela cravache dur et ce rythme tiendra jusqu’à la ligne d’arrivée. A tel point que Crosscall et Redman batailleront encore à moins d’un mille de la ligne salvatrice. Inter Invest s’impose remarquablement sur ce premier parcours, passant toutes les marques en tête et termine 32 minutes devant ses deux poursuivants, Redman devançant Crosscall de… 5 minutes. (course de coefficient 3)

Une journée qui a commencé dans la douleur pour l’ensemble de la flotte avec deux lancements de manche malheureusement annulées, pour faute de vent sur le plan d’eau rochelais. Il faudra attendre le milieu d’après-midi, peu avant 16 heures, pour que le vent s’établisse dans le Nord-Ouest pour lancer une nouvelle manche sous forme de parcours construit. C’est Lamotte – Module Création de Luke Berry qui remporte haut la main cette première manche de la journée devant Nestenn Entrepreneurs pour la planète et Crosscall. A noter, la journée quasi-parfaite pour le nouveau bateau de Luke qui a été mis à l’eau il y a seulement quinze jours. Une deuxième manche sera lancée dans la foulée de la première, profitant de cette légère brise de Nord-Ouest sur le plan d’eau. Crosscall, malgré un départ difficile, remonte la flotte et gagne cette deuxième manche devant Lamotte Module Création qui signe une sublime journée, et Inter Invest qui se rattrape de sa 7e place dans le parcours précédent. Captain Alternance de Kéni Piperol termine 4e et Redman, 5e. (course de coefficient 1)

Au classement général, c’est Crosscall d’Aurélien Ducroz qui termine premier signant une 3e place dans le parcours Offshore et une place de 3 et 1er dans les parcours construits. Inter Invest de Matthieu Perraut termine 2e au général avec sa victoire dans le parcours Offshore et ses places de 7e et 3e hier jeudi. Le troisième au général est Antoine Carpentier sur Redman avec sa place de 2e dans le parcours Offshore, de 5e et 4e dans les parcours construits. Lamotte Module Création de Luke Berry termine 4e au général devant La Boulangère Bio d’Amélie Grassi. 16 bateaux classés.

Aurélien Ducroz (Crosscall), champion du monde de Class40 2022 : « Nous avons fait trois belles manches, donc nous sommes très contents ! Nous avons un bateau qui marche super bien et un équipage qui était top. Cela s’est pas mal joué sur les manœuvres et on a été assez bon là-dessus. Cela fait super plaisir car c’est un super projet que l’on a monté depuis l’année dernière. Nous n’avons pas eu beaucoup de chance jusque-là et cela fait du bien aujourd’hui que cela nous sourit. Nous avons fait un beau côtier, nous étions en tête aux Sables d’Olonne et nous nous sommes alors pris un casier… Là, on perd deux/trois milles… On arrive à revenir et au final, on s’en sort pas mal et puis hier, on fait deux belles manches même si nous n’avons pas fait les meilleurs départs. Mais, nous avons réussi à revenir de derrière et à bien nous placer. C’était hyper agréable même si on est forcément frustré de ne pas en faire plus, maintenant on ne peut qu’être content ! Le fait de courir en équipage, cela m’a rappelé le Tour de France à la Voile que j’ai fait en Diam trois ans de suite… On retrouve des réflexes même si cela est un peu physique sur ces bateaux, mais c’était très plaisant. J’aime vraiment bien naviguer en équipage et la collaboration avec Vincent (Riou) était juste extraordinaire. Naviguer avec quelqu’un qui a autant d’expérience est une vraie chance et un vrai plaisir. Aussi, je le remercie énormément ainsi que tous les autres qui ont été à bord, David Sineau, Eric Levet, Benjamin Bireau, Thomas Audren sans oublier mon boat captain Jonathan Chodkiewiez avec qui je suis très heureux d’avoir pu partager ce moment-là… ».

Rappel classement général après 3 manches (16 bateaux classés) :

  1. CROSSCALL (166) – Aurélien DUCROZ
  2. INTER INVEST (175) – Matthieu PERRAUT
  3. REDMAN (161) – Antoine CARPENTIER
  4. LAMOTTE MODULE CREATION (185) – Luke BERRY
  5. LA BOULANGERE BIO (170) – Amélie GRASSI
  6. CAPTAIN ALTERNANCE (174) – Kéni PIPEROL
  7. NESTENN – ENTREPRENEURS POUR LA PLANETE (153) – Jules BONNIER
  8. CER OFFSHORE – BANQUE DU LEMAN (159) – Valentin GAUTIER
  9. SENSATION CLASS40 EXTREM (140) – Marc LEPESQUEUX
  10. A L’AVEUGLE (115) – Remi RABBE
  11. DOPAMINE SAILING TEAM (104) – Florian GUEGUEN
  12. CHOCOLATS PARIES-SCREB (123) – Jean-Baptiste DARAMY
  13. NAVIGUONS CONTRE LE DIABÈTE (124) – Anatole FACON
  14. YODA (65) – Franz BOUVET
  15. RANDSTAD-AUSY (155) – Clara FORTIN & Martin LOUCHARD
  16. BLEU BLANC (149) – THOMAS Hervé
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Vendée Arctique. Course neutralisée, Charlie Dalin passe en tête la porte en Islande

Le directeur de course Francis Le Goff a pris la décision de neutraliser la course devant la détérioration des conditions climatiques à venir. Charlie Dalin a passé ce matin la porte virtuelle située au sud-est de l’Islande suivi par Jérémie Beyou. Ils vont se mettre à l’abri jusqu’à samedi quand la course pourra reprendre. Une situation inédite.

L’Organisation à pris ce jeudi soir minuit la décision forte de neutraliser la course après le passage de la porte virtuelle située au Sud-Est de l’Islande. Les modalités de la reprise de la course, actuellement en discussion, seront bientôt officialisées. Si Charlie Dalin a passé ce matin à 7h la porte virtuelle et que les dix premiers devraient pouvoir remonter suffisamment au nord, le reste de la flotte situé à 290 milles de la porte virtuelle, comprenant Eric Bellion, Sébastien Marsset, Pip Hare, Romain Attanasio, Arnaud Boissières, Conrad Colman, Fabrice Amedeo, Kojiro, Denis Van Weynbergh risque de subir violemment cette dépression. Manu Cousin lui, a décidé de faire demi tour et de se mettre à l’abri en Irlande.

Réaction d’Alain Leboeuf, Président de la SAEM Vendée et du Département de la Vendée :

« Comme nous l’avons indiqué et réitéré ce jeudi matin, notre devoir a toujours été d’assurer la sécurité des marins et de se prémunir de tous les risques éventuels. L’évolution de la situation météorologique à laquelle fait face la flotte nous oblige, conjointement avec la direction de course et notre expert météorologue, à prendre des décisions fortes. En tant qu’organisateur, il nous paraissait ainsi essentiel que les marins puissent s’abriter et mettre temporairement en parenthèse la course afin de se protéger de ce système dépressionnaire. Ils reprendront bientôt la route et nous aurons tous à cœur de suivre avec passion leurs aventures.

Réaction de Francis Le Goff, directeur de course de la Vendée Arctique-Les Sables d’Olonne :

« Pour les skippers de tête, les conditions allaient être particulièrement défavorables demain après-midi à cause de cette dépression qui se creuse progressivement vers le Nord-Est de l’Islande. On attend du vent fort de 35 à 40 nœuds fichier, donc des rafales à plus de 50 nœuds.
Dans un souci de fair-play et d’équité, nous avons donc décidé, que les skippers puissent s’abriter dès qu’ils auront passé la porte située au Sud-Est de l’Islande. Nous enregistrerons le temps de chacun à la porte avant qu’ils puissent se mettre à l’abri. Nous avons entamé des discussions avec des ports qui pourraient être susceptibles de les accueillir. La course reprendra ensuite selon des modalités que nous sommes en train de définir. »

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SailGp. Grand Prix à Chicago ce week-end

Photo Bob Martin for SailGP

Le deuxième act du circuit SailGP se déroule ce week-end à Chicago les 18 et 19 juin. L’équipage tricolore tentera de faire mieux sur les eaux du lac Michigan. Auteurs de deux belles manches sur cinq lors du dernier Grand Prix disputé aux Bermudes, Quentin Delapierre et son équipage devront être plus réguliers pour au moins rivaliser avec les autres équipes et viser la finale.

Comme sur la Coupe de l’America, on espère toujours de l’équipe française. Mais il faut sans cesse attendre que les efforts paient, que l’on gagne en expérience pour au final être toujours déçu par le spectacle offert. L’équipe avec Billy Besson avait été loin du podium la première année, s’était bien améliorée l’année suivante mais Billy a été débarqué depuis Saint-Tropez et il a fallu tout recommencer avec Quentin Delapierre. Ce sera son 5e Grand Prix. S’il a montré de belles choses, il n’a pas prouvé qu’il était meilleur pour l’instant. D’autres barreurs nouveaux sur le circuit ont été plus percutants. On sait que l’entrainement sur ces bateaux est limité pour tous mais l’ensemble des datas partagées, les vidéos devraient niveler les niveaux. Enfin tactiquement la phase de départ reste la clé. Avec un black flag au dernier Grand Prix, il y avait un peu d’arrogance française à prendre cette position à la bouée devant Ben Ainslie. Le coup de génie ou le coup arrogant se joue à une seconde. Espérons que les Français trouvent le bon rythme et le chemin de la victoire ce week-end.

Il va faire chaud aux abords de la plus grande ville de l’Illinois ! Pour la première fois, le circuit SailGP passera par Chicago au bord de l’immense lac Michigan qui deviendra pour quelques jours le théâtre du 2e acte de la saison 3. Les meilleurs régatiers du monde ont rendez-vous pour un nouveau weekend de bataille à bord des catamarans volants les plus rapides de la planète. Si les Australiens vainqueurs des deux premières saisons font figure de grands favoris, les Français comptent bien jouer au milieu des meilleurs comme ils ont réussi à le faire au Bermuda Sail Grand Prix. L’acte inaugural de la saison 3, disputé il y a un mois, avait été remporté par les Australiens devant les Anglais et les Canadiens, auteurs d’une entrée tonitruante sur le championnat.

« Nous avons démontré aux Bermudes notre capacité à jouer aux avant-postes. Mieux, à nous extraire de la meute pour finir en deuxième position sur deux courses. Cela prouve que nous pouvons très bien faire au sein d’un circuit sur lequel nous nous battons avec des équipages qui ont beaucoup plus d’entraînement que nous sur ce genre de support. Depuis l’arrivée de Quentin Delapierre, dont ce sera seulement le 5e Sail Grand Prix, notre progression a été énorme. Le fait qu’il soit rejoint par son acolyte de toujours Kevin Peponnet est aussi source de grand potentiel à mes yeux car son adaptation à son poste de régleur d’aile sur le F50 français a été incroyablement rapide, souligne Thierry Douillard, coach du France SailGP Team. Nous essayons de naviguer au maximum sur des supports volants entre les évènements qui se rapprochent le plus possible des F50. C’est très important d’arriver très préparés sur un Grand Prix car le temps d’entraînement est très court avant le week-end de compétition. Il faut être opérationnel tout de suite, » ajoute-t-il.

Instabilité en eau douce

Les Français atterriront à Chicago ce mercredi. Une session de navigation est prévue jeudi puis trois courses d’entraînement en flotte vendredi, juste avant les 6 régates du week-end qui se disputeront devant le Navy Pier, au nord du port de Chicago. Dans ce décor grandiose, les 9 équipages en lice vont avoir une nouvelle donne importante à gérer puisque l’épreuve va se dérouler en eau douce, moins dense que l’eau de mer à laquelle sont habitués les pilotes de SailGP.

« C’est un paramètre non négligeable qui va impacter le comportement des foils des F50 et il faudra optimiser les réglages pour tirer le meilleur de ces catamarans volants dans ces conditions nouvelles. A cela il faut ajouter que Chicago est un endroit très chaud à cette époque de l’année. Cela génère des conditions orageuses. Il y a pas mal de vent prévu jusqu’à vendredi mais cela s’annonce plus léger ensuite », précise encore Thierry Douillard.

Pour Quentin Delapierre, pilote du France SailGP Team, cette confrontation en eau douce n’est pas source d’inquiétude : « cela risque effectivement de changer un peu le comportement du bateau mais je ne suis pas inquiet sur notre capacité à nous adapter. Je pense que cela va surtout nous permettre d’aller encore plus vite si le vent est au rendez-vous, s’amuse le jeune barreur. Nous attaquons ce nouveau Sail Grand Prix avec une certaine confiance au vu de nos deux bons résultats de manches aux Bermudes. La communication à bord devient vraiment fluide, au point que nous avons de moins en moins besoin d’échanger. Nous savons aujourd’hui que nous pouvons jouer au milieu ou devant les meilleurs. Il reste juste à réussir à le faire régulièrement et surtout ne pas commettre d’erreur comme j’ai pu le faire aux Bermudes où je me suis montré un peu trop ardent ». Quentin avait en effet été disqualifié sur la première course du dimanche pour un départ trop agressif qui aurait pu provoquer une collision avec les Anglais.

Ce T-Mobile United States Sail Grand Prix | Chicago at Navy Pier marquera aussi l’arrivée dans l’équipe d’Aloïse Retornaz, médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo aux côtés de Camille Lecointre en 470. Elle prendra le poste de tacticienne, dans la foulée d’Amélie Riou et Manon Audinet. Nul doute qu’elle va en prendre plein les yeux et qu’elle ne sera pas la seule !


CLASSEMENT CHAMPIONNAT SAILGP SAISON 3 APRÈS 1 ACTE

1- AUSTRALIE/ Tom Slingsby / 10 pts
2- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie / 9 pts
3- CANADA / Phil Robertson / 8 pts
4- DANEMARK / Nicolai Sehested / 7 pts
5- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill / 6 pts
6- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling / 5 pts
7- ESPAGNE / Jordi Xammar / 4 pts
8- FRANCE / Quentin Delapierre / 3 pts
9- SUISSE / Sébastien Schneiter / 2 pts

Tous les classements de SailGP ici

FRANCE SAILGP TEAM
ÉQUIPE NAVIGANTE
T-Mobile United States Sail Grand Prix | Chicago at Navy Pier

-Quentin Delapierre / pilote
-Aloïse Retornaz / tactique
-François Morvan / contrôleur de vol
-Kevin Peponnet / régleur d’aile
-Olivier Herledant / wincheur
-Matthieu Vandame / wincheur
-Timothé Lapauw / wincheur
PROGRAMME
T-Mobile United States Sail Grand Prix | Chicago at Navy Pier

Vendredi 17/06 I 3 courses d’entrainement
14:00 – 15:30 heure locale
21:00 – 22:30 heure de Paris

Samedi 18/06 I 3 courses en flotte
14:00 – 15:30 heure locale
21:00 – 22:30 heure de Paris

Dimanche 19/06 I 2 courses en flotte puis la finale à 3
14:00 – 15:30 heure locale
21:00 – 22:30 heure de Paris

RENDEZ-VOUS SUR CANAL+ DÉCALÉ
Pour voir les courses commentées par Hélène Cougoule et Franck Cammas
Samedi 18 juin à 22h00 (heure de Paris)
Dimanche 19 juin à 21h00 (heure de Paris

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Vendée Arctique. Le parcours modifié : pas de tour de l’Islande

Il n’y aura pas de tour de l’Islande sur la Vendée Arctique pour les 24 coureurs. Un nouveau parcours de 3300 milles a été redessiné. Si les premiers foilers pouvaient passer, cela pouvait être difficile pour les autres. Charlie Dalin toujours en tête devrait en profiter mais le retour au sud de l’Islande s’annonce tout aussi tonique.

Réaction d’Alain Leboeuf, Président de la SAEM et du Département de la Vendée : “Sur cette 2e édition de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne, nous voulions que les skippers puissent pour la première fois contourner l’Islande en coupant le cercle polaire arctique. Nous savions que ce parcours innovant et extrême était susceptible d’évoluer jusqu’au dernier moment en fonction des conditions météorologiques autour de l’Islande. Après une étude approfondie de la situation de ces dernières heures avec la direction de course et notre expert météorologue, nous décidons une modification de parcours. C’est de notre responsabilité et le choix de la raison. Le devoir premier de tout organisateur est d’assurer la sécurité des marins. Comme je l’avais dit, nous ne ferons pas prendre de risques démesurés aux skippers.”

Les explications de Francis Le Goff, directeur de course de la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne : “Nous savions que cette décision pourrait être prise. C’est pour cette raison que nous avions installé une porte à l’est de l’Islande. Depuis hier, et particulièrement ce matin, les modèles météo ne cessent de s’aggraver avec une dépression très active sur l’Islande. Dans la partie nord-est de l’île, il y aura des vents moyens de 40 nœuds et vraisemblablement des rafales à plus de 50 nœuds, sur une mer formée et croisée. Par ailleurs, il n’y a pas vraiment d’échappatoire sur zone, pas comme en pleine mer par exemple. Il serait très délicat et dangereux de faire passer les bateaux à cet endroit. Concrètement, les marins franchiront la porte à l’est de l’Islande et se dirigeront directement vers le waypoint nord atlantique que nous avons décalé de 124 milles vers l’ouest. Le parcours aura une longueur de 3 300 milles. En repartant vers le sud, les concurrents affronteront quand même des conditions difficiles mais ils seront au portant et auront davantage de place pour choisir une route plus sécuritaire.”

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Sardinha Cup. Le Cap Finisterre en vue

©JEAN-BAPTISTE D'ENQUIN

La seconde course de la Sardinha Cup partie mardi de Figueira da Foz vers Saint-Gilles s’annonce lente et compliquée pour les 22 duos. Ils devraient passer ce jour le Cap Finisterre. On retrouve aux avant-postes les favoris du circuit dont les vainqueurs de la première course Mael Garnier et Pierre Le Boucher. Corentin Horeau et Julien Villion après une option proche de la côte semblaient à la peine.

Après plus de 24 heures de course, c’est à une remontée du Portugal plutôt rapide qu’ont eu droit les 22 duos partis mardi à 13h34 de Figueira da Foz. « Ils n’ont pas eu beaucoup de vent la première nuit, mais ça a repris ce matin et ils ont plutôt bien avancé une bonne partie de la journée, avec de bonnes moyennes au près dans du vent de nord-nord-ouest. Ils ont ensuite été freinés dans une transition, avant de reprendre de la vitesse, semble-t-il sous spi, ils ont sans doute touché plus tôt que prévu le vent de sud-sud-est qui était attendu », explique le directeur de course Guillaume Rottée.

Qui note au passage que l’option au large tentée par le duo Charlotte Yven/Pierre Daniellot (Team Vendée Formation-Botte Fondations) et les frères Yannig et Erwan Livory (Interaction) « n’a pas payé du tout. » Au jeu de la vitesse et du bord rapprochant, on trouve logiquement aux avant-postes les favoris de cette Sardinha Cup, avec un trio de tête composé mercredi à 18h de Région Bretagne-CMB Performance (Tom Laperche/Morgan Lagravière), d’Amarris-Primeo Energie (Achille Nebout/Pierre Quiroga) et de Skipper Macif (Erwan Le Draoulec/Loïs Berrehar), mais également un premier bizuth, Edenred (Basile Bourgnon/Brieuc Lebec), auteur d’un très bon début de course (cinquième).

La suite du programme semble assez simple jusqu’au Cap Finisterre et la pointe nord-ouest de l’Espagne, avant une traversée du golfe de Gascogne qui s’annonce, elle, bien plus complexe : « Tout est un peu brouillon, on voit que se forme en plein milieu du Golfe ce qu’on appelle un petit col barométrique, à savoir un carrefour entre deux dépressions et deux anticyclones, avec un gradient faible, donc peu de vent, qui tourne en plus dans tous les sens, analyse Guillaume Rottée. Donc entre jeudi après-midi et vendredi, ils devraient vivre 24 heures compliquées pour les nerfs. Ensuite, les modèles américain et européen sont assez raccord pour dire que ça devrait se finir dans du secteur sud d’une petite quinzaine de nœuds, donc au portant, voire au reaching. » Pour une arrivée prévue quand ? « Samedi soir un peu avant minuit », répond le directeur de course, avec toutes les précautions d’usage.

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Vendée Arctique. Charlie Dalin s’échappe

Charlie Dalin sur Apivia mène largement ce matin après avoir été le premier hier à passer la dorsale puis à accélérer. Il devance Jérémie Beyou sur Charal et Thomas Ruyant sur LinkedOut. Une hiérarchie qui rappelle la Bermudes 1000 race. La surprise est du côté de Benjamin Ferré et de Guirec Soudée, les deux bizuths du circuit sur des bateaux à dérives sont dans les cinq premiers du classement devançant Nicolas Lunven, sur Banque Populaire reconnaissant qu’ils avaient particulièrement bien joués. C’est la surprise de ce début de course.

A 65 milles plus au sud des 5 premiers, le reste de la flotte commence à retrouver du vent. Louis Burton devrait pouvoir recoller devant. Benjamin Dutreux sur son foiler Guyot Environnement qui n’a pas pu réparé sa GV devrait récupérer sa 7e place. Il devance Alan Roura sur Hublot.
La flotte va profiter aujourd’hui d’un vent de sud puis de sud-est de 15 à 20 nœuds. La journée s’annonce rapide. Des empannages sont à prévoir. D’après les routages effectués par la direction de course, Charlie Dalin pourrait atteindre la porte située à l’est de l’Islande demain au petit matin, suivi 4 à 6 heures plus tard par Jérémie Beyou.

Il était temps que la pétole s’arrête. Le vent faible usait les marins, même les plus expérimentés et solides mentalement. “Péter un câble ne change pas les choses. On apprend à garder une psychologie ferme et on fait au mieux pour aller chercher le nouveau vent. On n’a pas le choix”, raconte Giancarlo Pedote (Prysmian Group). Même tonalité du côté de Damien Seguin (Groupe APICIL) : “Je ne suis pas quelqu’un qui m’énerve sur mon bateau, je suis assez zen, mais je déteste la pétole. J’essaye de rester calme même si c’est compliqué nerveusement. Une dépression qui vient de l’ouest va réorganiser le flux et nous permettre de monter assez rapidement vers l’Islande.”

Paris réussi pour Louis Duc et Antoine Cornic ?

Louis Duc (Fives – Lantana Environnement) et Antoine Cornic (EBAC Literie) poursuivent leur stratégie le long des îles britanniques, calés dans une bande de vent d’une cinquantaine de milles de large qui pourrait bien monter avec eux et leur permettre de faire route vers l’Islande sans trop ralentir. Egalement partisan de cette route très à l’est, le Belge Denis Van Weynbergh (Laboratoires de Biarritz) s’est quant à lui recalé dans l’ouest.

Le classement de ce jeudi 7h :

1- Charlie Dalin (APIVIA)

2- Jérémie Beyou (Charal), à 109,9 milles

3- Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo For A Job) à 125,6 milles

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Giraglia. Départ pour une longue course lente raccourcie à 200 milles

La Rolex Giraglia est parti ce mercredi après deux jours de courses inshore mais s’annonce lente avec des orages sur la route. Les 141 bateaux ont pris le départ dont 20 maxis qui participent au cinquième des sept événements du Mediterranean Maxi Offshore Challenge 2021-22 de l’International Maxi Association.

“Plus de bouffe, plus d’eau, plus de crème solaire, plus de bonnes blagues à raconter !” était le mantra de préparation de l’as français de la voile Gérald Véniard, tacticien sur le Wally 60 Wallyño de Benoît de Froidmont, pour le départ d’aujourd’hui de ce que la plupart prédisent comme une course au large lente de la Rolex Giraglia, mais avec le potentiel de rencontrer de violentes tempêtes localisées. « Parfois la course dure 23 heures et parfois 48 heures. Cette fois, ce sera certainement 48… »

Appréciant que cette Rolex Giraglia serait ultra-légère, le comité de course composé d’un amalgame de personnel du Yacht Club Italiano, de la Société Nautique de Saint-Tropez et de l’International Maxi Association, a annoncé hier soir que le parcours serait raccourci. Ainsi, la flotte n’avait plus à se diriger vers le sud-ouest le long de la côte jusqu’à la première marque de virage à La Fourmigue. Cela a réduit la distance du parcours de 241 milles à environ 200. Mais comme l’a observé Marcel van Triest, navigateur sur le Wallycento Magic Carpet Cubed de Sir Lindsay Owen-Jones : « Ce n’est pas une question de distance, mais vous utilisez le bon vent pour aller la mauvaise direction.”

La maxi flotte a été la première à décoller du Golfe de Saint-Tropez à 1200 CEST et ainsi avec le nouveau parcours, ils ont pu pointer leurs étraves directement vers le rocher de la Giraglia au nord-est de la Corse. Parmi les 141 inscriptions, envoyées en trois départs, figuraient 20 maxis, participant à ce qui est le cinquième des sept événements du Mediterranean Maxi Offshore Challenge 2021-22 de l’International Maxi Association. Après trois jours de course inshore, la flotte s’était étoffée de plusieurs maxis venus juste pour participer à l’offshore. Ceux-ci comprenaient le vainqueur en titre des honneurs de la ligne Rolex Giraglia (et récent vainqueur absolu du 151 Miglia Trofeo Cetilar) l’ARCA SGR de 100 pieds de Furio Benussi, le Black Legend 6 de 72 pieds conçu par Sam Manuard, le Mylius 60 Lady First III de Jean-Pierre Dreau, Jean-Michel Vismara 80 Luce Guida de Caye,

Heureusement pour l’heure de départ, des vents d’est sud-est de 5 à 7 nœuds ont suffi à éloigner la flotte, les gréements imposants des maxis étant capables de trouver de la brise au large. La stratégie jouait hors des blocs avec certains comme le Wallycento Tango tout noir de Charif Souki préférant rester haut (c’est-à-dire vers le sud) mais avec d’autres comme ARCA SGR et Wally 107 Spirit of Malouen de Jean-Luc Petithuguenin au départ de la rhumb direction le rocher de la Giraglia et direction nord.

Alors, comment cette course va-t-elle se dérouler ? “Lentement” semble être le seul consensus.

Flavio Favini, tacticien sur le maxi Capricorno IMS d’Alessandro Del Bono a conseillé : « Nous pensons que ce sera un jeu de patience. Nous savons que nous allons faire face à une édition légère. Nous avons tous fait de la Rolex Giraglia pendant de nombreuses années et nous savons que lorsque nous quitterons la côte, ce sera vitreux. Nous devrons nous assurer d’avoir suffisamment de nourriture et d’eau.
Le routage de Capricorno montre un ETA de 0600 vendredi. Ou 1800.

Le stratège du tango Thierry Peponnet estime : « Ça risque d’être long ! Le routage dit quelque chose comme 40 heures. Nous avons des fichiers météo qui montrent des orages se développant au large de Fréjus, qui pourraient amener 40 nœuds pendant environ deux heures à 2000. Nous espérons que ce ne sera pas le cas car tout le reste du parcours se fera dans du petit temps. Nous verrons.”

Le routeur/météorologue le plus expérimenté de la flotte est probablement Marcel van Triest de Magic Carpet Cubed qui a déclaré que leur routage indiquait « environ 36 heures environ pour se rapprocher de Gênes ! Cela pourrait être ‘rejoindre le jeudi soir avec le dernier’ ou vous pourriez passer la nuit à regarder les lumières de Gênes… » Key arrive avant 2100-2200. Wallycento connaît bien le chemin après avoir revendiqué les honneurs de ligne en 2013 et remporté la course sous IRC deux ans plus tard. Et les orages de Peponnet ? « Si vous regardez les modèles AROME, on parle de rafales à 70 nœuds. C’est une bizarrerie de modèle – mais j’espère que Tango apportera les voiles pour ça ! Magic Carpet Cubed avait réduit la taille de son équipage de 23 à 18.

Gérald Véniard sur Wallyño du président de l’International Maxi Association Benoît de Froidmont a conseillé : « Ce sera une course où il ne faudra pas prendre trop de risques car rien n’est écrit… C’est une situation générale avec zéro pression et pas d’isobares. Il y a de petites choses qui ne se produiront pas ou si elles se produisent, elles ne seront pas dans la position prévue. Chaque modèle montre une stratégie différente. Rien n’est digne de confiance.

« Ce sera une course pour les régleurs et l’équipage pour essayer de rendre le bateau le plus rapide possible en permanence. Nous avons une équipe solide et un bateau très bien préparé pour les petits vents.

Dans la maxi flotte, l’un des bateaux appelés à faire la course la plus longue sera Mariette de 1905.

La légende française de la voile Halvard Mabire est le navigateur à bord soutenu par sa femme britannique et concurrente du Vendée Globe Miranda Merron, qui lui a donné son avis sur ce qui l’attend : “Le temps s’annonce très compliqué car il y a quelques tempêtes de basse pression qui flottent autour et pas beaucoup d’un gradient de pression. Ce sera donc compliqué, « les yeux hors du bateau » et je doute fort que ce soit un parcours en ligne droite. Il y a des creux et les prévisions annoncent des orages très violents. Si tel est le cas, le jackyard doit descendre. Sur les voiles Mariette, il faut du temps pour manier.

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Championnat du Monde Class40. Matthieu Perraut remporte la première manche

Photos : Pierrick Garenne / GPO

Le Championnat du Monde de Class40 se tient à La Rochelle et se déroule en plusieurs courses. La première a été remporté par Mathieu Perraut et son équipage d’Inter Invest et confirme sa belle performance sur la Normandy Channel Race.

C’est au petit matin, à 8h08, dans un vent faible qu’Inter Invest skippé par Matthieu Perraut a franchi la ligne d’arrivée de cette première manche du Championnat du Monde de Class40. Matthieu et son équipage qui, dès la sortie du Pertuis d’Antioche, se sont positionnés aux avants-postes de la course, et ont mené ce parcours de 144 milles de mains de maître.

Redman d’Antoine Carpentier signe une belle deuxième place à 32 minutes derrière le 175, naviguant dans le dernier mille bord à bord avec Crosscall d’Aurélien Ducroz. Un vrai match-race entre les deux Class40 puisqu’ils terminent à 5 minutes d’écart l’un de l’autre… Incroyable dernière partie dans le Pertuis où chacun y aller de changements de voile, de réglages et de répartition des poids de l’équipage pour faire glisser le bateau le plus vite. Superbe !

Un parcours de 144 milles qui finalement aura été avalé plus vite qu’attendu avec un vent quasi-constant et de la pression dans les voiles toute la nuit. Rappelons que ce parcours emmenait la flotte vers le nord de la zone, soit vers la côte vendéenne, au large des Sables d’Olonne (marque Petite Barge) dans un premier temps avant de glisser cap au Sud-Ouest, vers le plateau de Rochebonne (way-point Rochebonne SE), puis retour sur La Rochelle.

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