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Drheam Cup. Victoire de Sam Goodchild en Ocean Fifty devant Sébastien Rogues et Erwan Le Roux

22_28748 © Thierry Martinez. LA TRINITE SUR MER - FRANCE . 20 Juillet 2020. DRHEAM CUP 2022, Arrivée La Trinité sur Mer « LEYTON » Sam GOODCHILD (GBR) Vainqueur en OCEAN FITY ( Multi 50)

Sam Goodchild sur Leyton a remporté la 4e édition de la Drheam Cup devant Sébastien Rogues (Primonial) de 23 minutes et Erwan Le Roux. Un beau match qui promet pour la prochaine Route du Rhum.

Après une traversée express de la Manche en à peine plus de trois heures, ils se sont livrés à des duels sans pitié, négociant une vaste zone dépressionnaire avec très peu de vent sur la route directe, et des grains toujours très complexes à gérer en solitaire sur ces engins aussi performants que volages, que l’on compare souvent à des karts au vu des sensations qu’ils procurent à la barre.

Lors du parcours, il y a eu pas moins que quatre leaders successifs : Thibaut-Vauchel Camus (Solidaire en peloton-Arsep) au début, Sébastien Rogues (Primonial) au passage du Fastnet, Erwan Le Roux (Koesio) dans la descente vers la bouée BXA en face de Royan, et enfin le Britannique Sam Goodchild (Leyton) dans la longue remontée vers la Trinité-Sur-Mer, et qui est parvenu à s’échapper dans le final. Il y a deux ans, Sam Goodchild avait déjà remporté l’épreuve, mais à la barre d’un Figaro.

Assis sur le flotteur bâbord de Leyton les pieds dans l’eau, les yeux tirés, Sam Goodchild revient sur cette course un peu folle : « Quelle bagarre avec Seb (Rogues) et Erwan (Le Roux) ! Chacun a eu son petit moment devant, mais heureusement, c’est moi qui l’ai eu à l’arrivée. Je ne sais pas dans quel état sont les autres, mais je ne suis pas frais du tout. Ce qui est sûr, c’est que je n’ai rien lâché. Je suis fier de moi avec ce que j’ai donné. Même sur une étape du Figaro, je n’ai jamais été si loin… Je n’ai jamais aussi peu dormi. Sur un Figaro, tu peux allez dormir, mais sur un Ocean Fifty, tu n’as pas le choix sauf quand le vent est stable, ce qui n’a pas été souvent le cas depuis Cherbourg-en-Cotentin. Sur une Drheam Cup et sur trois jours, tu peux te mettre dans le rouge, mais sur une transat, il va falloir savoir lever le pied pour tenir sur la durée. »
S’est-il fait peur ? « Je me suis fait quelques frayeurs, mais au final, j’ai énormément gagné en confiance en moi-même et sur mon bateau, et c’est ma plus grande satisfaction sur cette course. Quand tu prends une risée à 30 nœuds dans la baie, tu flippes, mais quand tu es tout seul au milieu de la nuit au large, tu es bien obligé de gérer la situation. Là, je n’ai qu’une envie : dormir. »

Quelques minutes plus tard, arrive au ponton Sébastien Rogues (Primonial), magnifique second. Les deux marins se congratulent, et refont immédiatement la régate sur le ponton tandis que les équipes techniques ont repris les commandes des deux trimarans.
Seb Rogues : « Tu as dormi après BXA ? » Sam : « Non, j’avais peur de m’endormir et me réveiller sur les cailloux à Belle Île… » Seb : « Les fichiers annonçaient que le vent allait mollir, et je me suis dit que dès que ce serait le cas j’irais dormir… mais la molle n’est jamais venue et je n’ai pas dormi. J’ai craqué, pris un ris, changé de génois, et suis tombé quinze minutes dans les bras de Morphée. Il le fallait. J’entendais trop de gens qui me parlait dans le bateau. » Sam : « J’ai commencé à avoir des hallucinations. Je voyais des équipiers partir devant manœuvrer, mais non, j’étais bien seul. » Seb : « J’ai eu le catalogue complet des hallucinations, et sur l’AIS je voyais des dizaines de points lumineux. Un vrai jeu vidéo. » Sam : « Ben oui, on a croisé la flotte des Mini 650 qui partaient en course des Sables d’Olonne vers les Açores. J’en ai croisé certains à dix mètres qui m’engueulait, me demandant ce que je foutais là à 25 nœuds ! J’ai répondu : et les gars moi aussi je suis en course. Je fais le Drheam Cup ! » Seb : « Ah bon, je croyais que c’était des pêcheurs. »

Il est temps de sabrer le champagne avant d’aller faire une grande sieste. Les deux marins avouent n’avoir quasiment pas fermé l’œil trois jours durant. On en oublierait presque que Albator mené par Philippe Frantz vient de prendre une belle troisième place en IRC équipage, avec à bord un certain Alexis Loison, le régional de l’étape au départ.

Une heure plus tard, à 14h20, c’était au tour d‘Erwan Le Roux à bord de son Ocean Fifty Koesio, de boucler le parcours de 1000 milles en 72h et 20 minutes.

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Le magazine Course Au Large fête son 100e numéro !

Course Au Large n°100

Le numéro 1 de Course au Large dans sa version magazine actuel est paru en avril 2002, il y a 20 ans dont nous fêtons ce 100e numéro mais la création du magazine remonte à 1975…il y a 47 ans!
Par patrice carpentier

Le premier numéro de Course au Large est paru le 1er avril 1975 à l’initiative de Patrice Roynette et avec le soutien de Jacques Fayard alors président de l’Union Nationale pour la Course au Large. Il ressemblait à un vrai magazine en noir et blanc mais le club parisien situé boulevard Haussmann le dénommait bulletin du club : «un organe de liaison et d’expression des coureurs au large..». Au sommaire de ce numéro 1 figuraient notamment des sujets sur la Quarter Ton Cup, l’Admiral’s Cup, la disparition du Morning Cloud, un papier futuriste sur la navigation à l’âge du Concorde et de l’ordinateur ainsi qu’une enquête sur le succès considérable que connaissaient les Entraînements d’Hiver à La Trinité sur Mer… Dès le numéro 2, je fus invité à rejoindre le comité de rédaction.

46 ans et 100 numéros plus tard, je crois avoir été de toutes les parutions ou presque. Rapidement, je devins rédacteur en chef de Course au Large dont la parution et la pagination ne cessaient de croitre au point de se trouver son lectorat jusque dans les kiosques. Le bulletin tenait désormais son rang de revue très spécialisée parmi les revues spécialisées. A la fin des années 80, l’UNCL confia le «bébé» à un grand homme de l’édition, Claude Perdriel, membre de l’UNCL et propriétaire du 12MJI Sovereign. Peu après, l’épouse de Claude souhaita élargir le lectorat en créant un nouveau nom, Au Large, un nouveau format façon quotidien de l’époque et un nouveau contenu éloigné des sujets techniques qui me tenaient à cœur. Je l’ai fait savoir aux Perdriel qui en guise de remerciement m’ont permis de participer au premier Vendée Globe. En revenant de la course de Jeantot, Claude me céda le titre et je créais la Lettre de Course au Large, une missive hebdomadaire distribuée par abonnement. Tout allait bien jusqu’à l’arrivée d’internet et de l’info gratuite… Grâce au concours d’Alain Goubault, la «Lettre» a évolué avec des parutions événementielles associées à la création des Cahiers de Régate pour les mordus de la compétition. En 2000, c’est de nouveau le Vendée Globe qui m’éloigne de la chose écrite et quand je reviens de mon périple en 50 pieds, le titre a changé de timonier, Pierre Giboire, souhaitant relancer le titre Course au Large avec un magazine de belle facture dont je me retrouvais rédacteur en chef. Ainsi passait le temps jusqu’en 2004 où je donnais ma démission une troisième fois pour cause de Vendée Globe. En 2005, Pierre s’est fort justement dit qu’il serait imprudent de confier la gestion rédactionnelle du magazine à un homme habité par une insatiable envie d’aventures océaniques. Je devins «pigiste» (payé à la tâche) avec pour spécialité des sujets techniques. Ce qui me convenait tout à fait. Depuis quelques années, la revue poursuit sa route sous la férule d’un nouvel éditeur, Ludovic Sorlot, qui me fait l’honneur et le privilège de faire appel à ma signature pour la rédaction de sujets… techniques. Quand je dis à qui veut l’entendre que le nom Course au Large est gravé sur ma personne, je ne dis rien d’autre que la vérité. Et je suis la seule personne au monde à posséder la collection complète des Course au Large en y incluant l’intégralité des Lettres hebdomadaires…

Vous êtes nombreux à nous rester fidèle à chaque numéro, l’attendant avec impatience à chaque parution. Course Au Large continue de tracer son sillage grâce à vous. Merci pour votre fidélité. Merci à nos partenaires.
>> Le sommaire de ce numéro 100 est consultable ici <<

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Drheam Cup. Premières arrivées : SVR, Rayon vert, Kuka3, Leyton

22_27985 © Thierry Martinez. LA TRINITE SUR MER - FRANCE . 19 Juillet 2020. DRHEAM CUP 2022, Arrivée La Trinité sur Mer. « RAYON VERT » Oren Nataf (FRA) & Sidney Gavignet (FRA) vainqueurs en classe Multi 2000

Partis dimanche à 14h de Cherbourg-en-Cotentin, les premiers concurrents arrivent à la Trinité-sur-mer. Rayon Vert a été le premier au scratch suivi du trimaran SVR-Lazartigue et de Kuka3.

Sidney Gavignet, qui épaule le marin amateur Oren Nataf sur Rayon Vert, un Pulsar 50, dessiné par Erik Lerouge et construit en 2004, a franchi la ligne d’arrivée devant La Trinité-sur-Mer ce mardi 19 juillet à 17 heures et 7 minutes, remportant non seulement la victoire dans la catégorie Multi 2000, mais s’imposant au scratch devant les 111 concurrents encore en course.

« C’était champagne sailing, avec toujours du vent et pas trop de mer ! C’était absolument magique » explique avec modestie Oren Nataf le skipper et propriétaire de Rayon Vert, le visage encore maculé de sel. « On a eu une dernière nuit assez sportive avec des orages violents, et notamment un grain à 35 nœuds en plein empannage. Mais tout s’est parfaitement déroulé. Cette Drheam Cup a été un très bel entraînement. Le parcours est vraiment génial, et on a pu pousser le bateau afin de voir ses limites. A Cherbourg-en-Cotentin, on avait fait des routages à 85 % de la polaire, mais on était souvent à 120. C’est certain que seul, je ne le pousserai pas ainsi, n’ayant pas le niveau. »
« Ce bateau est très marin » ajoute Sidney Gavignet le co-skipper. « Il marche facilement à 20 nœuds, ne lève jamais la coque centrale, et est vraiment adapté pour une Route du Rhum, n’ayant pas de spi et une plateforme très saine. Et Oren est un bon marin, très appliqué et concentré. Naviguer avec lui a été un régal, et ce d’autant qu’il y a longtemps que je n’avais pas régaté. »

Le plan Farr Cookson 50 Kuka 3 a coupé la ligne d’arrivée de la 4ème Drheam Cup mercredi 20 juillet à 0 heure 09 bouclant les 600 milles du parcours, premier en temps réel dans la catégorie IRC équipage. Quelques jours après avoir remporté le tour de l’Irlande, le Suisse Franco Niggeler et son équipage commando, dont l’Australien-Néerlandais Mitch Booth, double médaillé olympique en Tornado, dix fois champion du monde, et skipper du 100 pieds Comanche, remportent cette Drheam Cup. Le Trinitain Nicolas Groleau sur le Mach 45 BT Blue devrait terminer second en temps réel deux heures plus tard, après avoir mené la majeure partie du parcours.

« C’était une course très intéressante » explique Franco Niggeler, le propriétaire et skipper. « Il ne faisait pas froid, ce qui n’est pas normal dans ces coins… On a eu à la fois peu et beaucoup de vent, notamment la nuit dernière où sous les orages, nous avons eu 35 nœuds. Nous nous sommes bien battus avec le second (Nicolas Groleau sur BT Blue) qui était très fort. C’est la première fois que nous disputons la Drheam Cup. C’était un vrai climat méditerranéen très agréable, mais avec toujours du vent et beaucoup de portant. C’est une régate merveilleuse. Ce temps de rêve, une belle course, une super organisation. Que demandez de plus ! On a vraiment envie de revenir. »

Le trimaran Ultime SVR Lazartigue skippé par Tom Laperche en l’absence de François Gabart souffrant de la Covid, a coupé la ligne d’arrivée mardi 20 juillet à 1 heure 19 sous la bruine, bouclant les 1000 milles du parcours en 2 jours 11 heures et 21 minutes, à près de 17 nœuds de moyenne. Peu après avoir terminé, le géant bleu a repris immédiatement la mer direction Concarneau, son port d’attache. « Quand on rentre de nav avec ce magnifique bateau, l’on a toujours le sourire » a expliqué le jeune skipper trinitain âgé de seulement 25 ans. « Il y avait un peu d’appréhension au départ car il n’y avait pas beaucoup de place sur la ligne et beaucoup de monde. » Elodie Bonafous faisait partie de l’équipage de SVR Lazartigue : « Pour moi c’était une découverte. La traversée de la Manche était impressionnante. C’était assez fou la vitesse, incroyable même ! C’est juste dommage de ne pas avoir eu de concurrents afin de mettre un peu plus de piment. Mais je ne retiens que du positif de cette première expérience. »

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Drheam Cup. Loïc Escoffier chavire à bord de son catamaran Lodi Group

Photo : Thierry Martinez

C’est mardi 19 juillet à 16h40 alors qu’il naviguait à bord de son tout récent catamaran LODIGROUP, – un ORC 50 mis à l’eau au printemps, dans une trentaine de nœuds de vent à 60 milles dans le Sud du Fastnet pour la Drheam Cup que Loïc Escoffier a prévenu son frère Kevin qu’il venait de chavirer. En sécurité à l’intérieur du bateau, peu avant minuit près de 7 heures après son chavirage il a été secouru par les garde-côtes irlandais. Le skipper va bien et n’est pas blessé. Brieuc Maisonneuve, concurrent en Rhum Multi était resté près de Loïc jusqu’à son évacuation. Un coup dur à moins de quatre mois de la Route du Rhum à laquelle il doit participer le 6 novembre prochain dans la catégorie Rhum Multi.

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Imoca. Boris Herrmann met à l’eau son nouveau bateau Malizia – Seaexplorer

18/07/22 - Lorient (FRA) - New boat build Malizia III Photo: Antoine Auriol Team Malizia

Le skipper allemand Boris Hermann a mis à l’eau son nouvel IMOCA à Lorient ce mardi 19 juillet avec lequel il compte participer à The Ocean Race puis au Vendée Globe.

Conçue par VPLP, la construction de Malizia – Seaexplorer a été réalisée chez Multiplast à Vannes. « Tirant les leçons de notre expérience des 4 dernières années et en particulier du Vendée Globe 2020-21, nous voulions un bateau capable de maintenir des vitesses moyennes élevées même dans des conditions de mer difficiles. C’est pourquoi, avec les architectes de VPLP, nous avons choisi des lignes de coque plus douces et plus rondes et une proue incurvée. Nous avons également rendu le bateau encore plus solide que le précédent et avons complètement repensé l’ergonomie et l’espace de vie », explique le skipper Boris Herrmann.
Le bateau se caractérise par des francs-bords assez haut et un cockpit à l’arrière avec une forme assez étroite permettant de mettre une bannette. Boris Hermann s’est inspiré pour cela de l’Imoca Hublot sans pour autant tout recouvrir à l’arrière. Le Vendée Globe reste l’objectif principal pour le skipper mais des compromis ont été faits notamment sur la structure pour qu’il soit fiable et résistant pour son programme qui s’annonce dense.

Boris Herrmann participera à la Route du Rhum en novembre prochain. Il s’agira du premier véritable test du nouveau bateau. Pendant The Ocean Race 2022-23, il naviguera sur Malizia – Seaexplorer avec les co-skippers Will Harris, Rosalin Kuiper, et le reporter embarqué Antoine Auriol. Ce défi en équipage autour du monde, d’une durée de 6 mois, démarrera mi-janvier d’Alicante (Espagne) et sera un nouveau test pour le nouveau bateau, cette fois dans les conditions difficiles des mers du Sud – avec en ligne de mire l’objectif ultime du Vendée Globe 2024-25.

Le bateau de course, qui navigue sous le pavillon monégasque, porte le nouveau numéro de voile 1297, en hommage à l’année où Francesco Grimaldi a conquis le rocher de Monaco.

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Route du Rhum. Halvard Mabire éprouve son catamaran GDD en Méditerranée

Qualifié pour la 40ème édition de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, le navigateur normand Halvard Mabire se rôde tout l’été en Méditerranée. Le skipper du catamaran GDD s’est déjà largement acquitté des 1 200 milles requis par la direction de course de l’événement. Il met en ce mois de juillet cap sur Venise depuis Lorient : un aller-retour express qui peaufine dans les conditions variées et capricieuses de la Grande Bleue sa préparation au grand rendez-vous Malouin.

Lorient-Venise, itinéraire d’une préparation technique, physique et mentale.
Nouvel épisode dans la marche du Normand vers sa cinquième participation à la Reine des transats en solitaire entre Saint Malo et la Guadeloupe, ce long périple entre Lorient et Venise de 2500 milles doit lui permettre d’affiner sa préparation.
Depuis sa qualification, le navigateur n’a eu de cesse, avec son sponsor GDD, marque normande de soins naturels imaginés par des pharmaciens, de préparer son bateau, le Kraken GDD. Nommé d’après la créature marine mythique qui hante les mers du Nord, le Kraken GDD est un catamaran ORC50 Marsaudon Composites sur plan Barreau de 15 mètres, typé course, léger et racé.
Du haut de ses 66 ans, Halvard Mabire concentre son immense expérience sur sa nouvelle monture. « Ce convoyage aller-retour à Venise constitue une nouvelle étape dans notre préparation. J’ai cumulé plus de 10 000 milles de navigation en Atlantique sur ce beau catamaran, et chaque jour en mer me permet d’affiner ma préparation. Samuel Marsaudon, son constructeur, a fait un travail remarquable sur notre système de barre et nous avons optimisé le plan de voilure. »
Passer Gibraltar le week end dernier, avec 35 nœuds de vent et une mer démontée, se tester dans des conditions toujours différentes, tels sont les devoirs d’été du marin. Et l’été s‘annonce studieux : « Nous serons de retour à Lorient en août. Le compte à rebours jusqu’au dimanche 6 novembre, départ officiel de la Route du Rhum, pourra alors débuter. »

Objectif Rhum, l’appel du large et de la compétition à moins de 4 mois du départ.
Jamais rassasié de longues et belles aventures maritimes, Halvard Mabire porte un regard amusé sur cette Route du Rhum : « Quand j’étais plus jeune, je partais seul en mer pour apprendre à me connaître, tester mes limites. Avec l’âge… c’est toujours la même chose ! » explique-t-il, sourire en coin. « On veut encore savoir si on est capable de le faire, de traverser seul l’océan à la force du vent et de ses bras. »
La rencontre avec Philippe Lailler, propriétaire passionné du catamaran GDD, a eu sur l’homme aux innombrables expériences maritimes un effet régénérateur. « On s’amuse avec sérieux ! Une Route du Rhum en Classe Multi, c’est un retour vers le futur, dans un esprit qui rappelle furieusement celui des premières éditions, quand des multicoques aux qualités différentes s’affrontaient sur ce parcours génial entre hiver breton et été antillais. »
Plus motivé que jamais, le vétéran Mabire piaffe de retrouver l’ambiance si particulière des pontons de départ à Saint-Malo. « Nous y avons nos marques et c’est très excitant de partager cette aventure avec un partenaire nouveau venu dans la course au large, qui a un ancrage local fort et propose des produits sains et naturels. Nous ressentons la même impatience de la course, la curiosité de l’inconnu, et l’envie de performer. La mer, le vent, les circonstances de course, les positions des adversaires se mêleront ensuite, c’est la partie sportive de l’épreuve. En l’occurrence, je ne me fixe ni limite, ni interdit. »

Le catamaran GDD :
Le voilier ORC 50 « GDD », ex TS5 est un catamaran habitable optimisé pour la course, construit par le chantier Marsaudon Composites sur plan Barreau. Ce voilier très allégé avec des aménagements minimalistes, à dérives sabres, gréé en Sloop fractionné avec mât rotatif, mesure 15,24 m de long, bau de 8,20 m, avec un tirant d’eau maximum de 2,80 m.

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Globe40. Départ de l’étape la plus longue, cap au sud

Les équipages de la GLOBE40 ont entamé la deuxième étape dimanche 17 juillet en quittant Mindelo au Cap – Vert dans des conditions parfaites de vent et de soleil. L’équipage marocain en proie à des soucis de barre s’est arrêté à Praia sur l’ile de Santagio pour une vérification rapide avant de reprendre la mer.

C’est la plus longue étape du tracé avec 6245 milles en route directe et probablement de l’ordre de 7000 milles à parcourir pour atteindre l’Ile Maurice, soit près de 13.000 km. Un périple mondial qui aura commencé progressivement avec le prologue Lorient – Tanger de 1000 milles puis la première étape de Tanger à Mindelo de 2000 milles.De l’archipel du Cap-Vert à un autre archipel celui de l’ile Maurice avec ses iles sœurs comme les Rodrigues, de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien, de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud , de l’été à l’hiver puis au printemps, d’un tropique à l’autre, les qualificatifs ne manquent pas pour caractériser cette étape : plus longue étape au large en Class40 depuis les parcours de la Global Ocean Race en 2011, l’équivalent de 2 Route du Rhum mises bout à bout, 35 jours de mer en prévision pour le premier, une entrée dans les quarantièmes, et de multiples passages à négocier comme nous le décrit Christian Dumard, le prévisionniste de l’épreuve :

« Les concurrents de la Globe 40 devraient passer le Pot au Noir avec un flux d’Ouest, beaucoup plus à l’Est que ce à quoi nous sommes habitués avec les courses qui passent dans cette région en hiver. Cette situation est fréquente en été. Les journées de mardi et mercredi seront orageuses.

Le vent tournera ensuite progressivement de l’Ouest au Sud puis au Sud-Est. Les skippers iront chercher cette rotation du vent en naviguant vers les côtes africaines. Après avoir viré de bord jeudi ou vendredi, les bateaux de la flotte devraient naviguer dans un alizé bien établi de Sud Est à partir de vendredi.

Se posera alors la question du contournement de l’anticyclone de Sainte Hélène. Chacun devra choisir son décalage Est ou Ouest. La route Ouest permet d’aller plus vite, mais elle est plus longue. A l’inverse, la route Est est plus lente mais plus courte.

Une fois au Sud du fameux anticyclone, les skippers seront focalisés sur le contournement du Cap de Bonne Espérance. Ils scruteront les passages des dépressions et des fronts pour choisir le bon timing de passage tout en évitant de naviguer à contre courant dans le fameux courant des aiguilles qui peut atteindre plus de 4 nœuds »

Une aventure sportive et humaine exceptionnelle que permet la GLOBE40, en ouvrant une porte sur un parcours réservé aux épreuves et équipes professionnelles ; un parcours adapté au support, la direction de course également ayant informé les skippers au briefing départ qu’elle se gardait toute possibilité de fixer des limites sud ou des portes à l’occasion du délicat passage de la pointe sud-africaine si la situation météo le rendait nécessaire.

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Drheam Cup. Un bel évènement populaire, départ ce dimanche à 14h

22_24004 © Thierry Martinez. CHERBOURG - FRANCE . 15 Juillet 2020. PROLOGUE de la 4éme DRHEAM CUP.

C’est ce dimanche 17 juillet que les 118 concurrents de la 4ème édition de la Drheam Cup / Grand Prix de France de Course au Large s’élanceront devant Cherbourg pour rejoindre La Trinité-Sur-Mer via trois parcours distinctifs, légèrement raccourcis.

Durant 5 jours la ville de Cherbourg et son Maire Benoît Arrivé ont mis les moyens humains et techniques pour faire rayonner l’évènement dans la ville. Il y avait du monde sur le village pour venir admirer les bateaux même si la culture locale n’est pas encore tournée résolument vers la mer mais plutôt vers la terre comme nous le rappelait le Maire. Une image qu’il veut changer avec le temps et qui l’a conduit à aller convaincre le RORC de faire venir également la Fastnet à Cherbourg.
Cette 4e édition de Drhream Cup initiée par Jacques Civilize et portée également par sa compagne Rosalba sera encore un bel évènement en mer mais également sur terre. Le Prologue couru vendredi s’est déroulé dans de belles conditions avec la mise en avant de Rêves de large, une belle initiative pour les jeunes qui ont pu embarquer sur les Class40.

Dimanche, ce sera enfin le grand départ. Une course très attendue en Class40 comme en Rhum Mono, Multi et Ocean Fifty qui permet de se qualifier pour le Rhum. Elle sera l’occasion de tirer quelques enseignements sur les performances des bateaux notamment les plus récents Class40, comme ceux de Luke Berry, Corentin Douguet, Yoann Richomme, Xavier Macaire ou Martin Le Pape. Les conditions météos attendues seront idéales une fois le Fastnet passé.

Par un avenant aux instructions de course ce samedi en milieu de journée. Le parcours de 1500 milles pour le seul Ultime engagé est supprimé et remplacé par celui de 1000 milles (a) pour les Ocean Fifty et l’Ultime. Le parcours initial également de 1000 milles pour les Imoca, Class40, Open grands monocoques, Rhum Mono et Rhum Multi est réduit. Enfin, celui de 600 milles pour les Figaro 3, Multi 2000 et IRC, reste le même. « Nous avons décidé de raccourcir le parcours de 110 milles pour l’Imoca, les Class40, les Open grands monocoques, et les Rhum Mono et Rhum Multi en supprimant le passage à la bouée BXA près de Royan afin d’aller directement à Rochebonne au large de l’île de Ré » explique Hervé Gautier le directeur de course. « Selon les derniers modèles météo, il se pourrait que le vent faiblisse dans le golfe de Gascogne pour les Rhum Mono et Rhum Multi avec du vent mollissant pour remonter au près en Bretagne. »

Trois départs successifs à 14 heures, 14 heures 20 et 14 heures 40 sont prévus à un mille (1,8 km) environ dans le Nord de la pointe du Heu, à l’Est de la digue de la grande rade de Cherbourg-en-Cotentin, et seront donnés par le comité de course mouillé au milieu de la ligne sur le Patrouilleur de Service Public Flamant de la force navale. (ndlr : Ce bâtiment de 54 mètres basé à Cherbourg-en-Cotentin, est en charge de la surveillance des pêches et des côtes).

Les bateaux quitteront Port Chantereyne à partir de 11 heures 30. Les conditions météo seront absolument idylliques pour le départ et la traversée de la Manche vers la première marque de parcours (West Shamble) au Sud de l’Angleterre, propices aux allures portantes et donc rapides. « La météo au moment du départ s’annonce optimale » confirme Hervé Gautier. « On devrait avoir 15 nœuds de vent de secteur Est sous une température caniculaire. Cela va aller très très vite lors de la traversée de la Manche vers Shamble West au Sud de l’Angleterre. Les Ultimes et Ocean Fifty devraient virer la marque vers 18 ou 19 heures dimanche soir, les Class40 et les grands IRC vers 22 heures. »

Pour un régatier amateur ou professionnel, savoir que l’on va partir poussé par le vent sur une mer peu agitée et en tee-shirt dans le « channel » à une moyenne élevée, reste un vrai luxe. D’ailleurs, sur les pontons, où les marins achèvent l’avitaillement, « travaillent » la météo et font tourner les routages ce samedi avant le traditionnel briefing skipper en fin de journée concernant la sécurité, les zones interdites (DST), les procédures en cas de problèmes, la communication… le sentiment est le même : « beau temps belle mer dans la première partie ! Nous sommes vernis et on va se régaler. Il va juste falloir veiller à bien s’hydrater et faire provision de crème solaire… »

Ce samedi après-midi, devant un public nombreux et captivé, une table ronde ayant pour thème la voile féminine, a réuni sur le village de la course notamment Marie Tabarly, (Pen Duick VI), Christine Courtois (Commission féminine à la FFVoile), Tiphaine Ragueneau (Figaro 3 Tiphaine Ragueneau – Objectif solitaire 2023), Charlotte Yven (Figaro 3 Team Vendée Formation – Botte fondations) et Claire Montecot (Figaro 2 Clair- Ocean Sailing). La plupart, navigatrices depuis leur plus jeune âge, elles disputent cette Drheam Cup / Grand Prix de France de Course au Large, ont évoqué leurs parcours, parlé avec émotion et sincérité de leurs bateaux, de leurs métiers, de leurs projets et rêve respectifs dans une discipline qui bien que loin de la parité, se féminise de plus en plus.

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Sun Fast Cup. 3 jours de courses entre Sun Fast

La Sun Fast Cup a débuté à Cowes ce jeudi pour 3 jours de régates entre propriétaires de Sun Fast. Après 2 ans d’absence, et une 1re édition sous le signe du partage et de la convivialité, 13 équipages de 3600, 3300 et 3200 se sont affrontés dans une compétition 100% Sun Fast avec des équipages anglais, américains et français. Après 3 courses, l’équipe anglaise Bellinoo Roo sur un 3600 devançait le seul équipage français Hakuna Matata sur le Sun Fast 3200.

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Ultim. Le Trimaran SVR-Lazartigue au départ de la Drheam Cup avec Tom Laperche

Le Trimaran SVR-Lazartigue sera dimanche 17 juillet au départ de la Drheam Cup – Grand Prix de France de course au large, épreuve de 1500 milles entre Cherbourg-en-Cotentin et La Trinité-sur-Mer. Il sera skippé par Tom Laperche en l’absence de François Gabart contraint de s’isoler ce jour suite à un test positif au Covid-19.

Informé ce jour par l’organisateur que ses concurrents se retiraient de la course, le team SVR Lazartigue regrette de ne pouvoir courir leurs côtés et offrir un beau spectacle aux passionnés de voile. Néanmoins l’équipe sera présente sur la Drheam Cup par respect pour l’organisation et parce que cela reste une belle occasion pour le jeune skipper et son équipage de travailler sur la performance du trimaran et de préparer l’avenir.

Pratiquement un an après sa mise à l’eau (22 juillet 2021), le Trimaran SVR-Lazartigue participera à partir de dimanche (14 heures), à la Drheam Cup – Grand Prix de France de course au large, épreuve en équipage née en 2016 et organisée toutes années paires. Cette quatrième édition reliera Cherbourg-en-Cotentin (manche) à La Trinité-sur-Mer (Morbihan).
Deuxième de la Transat Jacques Vabre en novembre dernier pour sa première course, auteur du record de la Méditerranée entre Marseille et Carthage (Tunisie) en mai dernier (13h55’37’’), le Trimaran SVR-Lazartigue a démontré ces derniers mois un très gros potentiel. La Drheam Cup – Grand Prix de France de course au large offre l’occasion de poursuivre le travail en vue des prochains objectifs en équipage.
À l’issue de la course, le bateau entrera en chantier d’été avant d’aborder les échéances de l’automne prochain.

Un équipage mixte et intergénérationnel
Pour cette épreuve, ils seront cinq à bord. Dans cet équipage mixte composé de marins aux profils divers et aux compétences multiples, Tom Laperche, co-skipper du Trimaran SVR Lazartigue, et skipper en l’absence de François Gabart, sera épaulé par Pascal Bidégorry, Antoine Gautier et Émilien Lavigne, directeur et ingénieur de son bureau d’études (tous les trois déjà à bord lors du record de la Méditerranée) et par Élodie Bonafous, 26 ans, déjà créditée de bons résultats en classe Figaro.

Le parcours : 1500 milles entre Manche et Atlantique
Le parcours sera logiquement le plus long des trois itinéraires proposés aux 10 classes présentes au départ. Au départ de Cherbourg-en-Cotentin, l’équipage aura devant lui une route d’environ 1500 milles avec d’abord un cap sur l’Angleterre et une première bouée à Shamble West, puis direction la pointe sud-ouest Angleterre pour se diriger plein nord vers l’Ile de Man. Il faudra ensuite redescendre vers le rocher du Fastnet, contourner le Waypoint « DRHEAM/Ouessant », puis une bouée au large de Bilbao avant d’entamer la remontée vers l’arrivée, à La Trinité-sur-Mer.

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