Les équipages de la GLOBE40 ont entamé la deuxième étape dimanche 17 juillet en quittant Mindelo au Cap – Vert dans des conditions parfaites de vent et de soleil. L’équipage marocain en proie à des soucis de barre s’est arrêté à Praia sur l’ile de Santagio pour une vérification rapide avant de reprendre la mer.
C’est la plus longue étape du tracé avec 6245 milles en route directe et probablement de l’ordre de 7000 milles à parcourir pour atteindre l’Ile Maurice, soit près de 13.000 km. Un périple mondial qui aura commencé progressivement avec le prologue Lorient – Tanger de 1000 milles puis la première étape de Tanger à Mindelo de 2000 milles.De l’archipel du Cap-Vert à un autre archipel celui de l’ile Maurice avec ses iles sœurs comme les Rodrigues, de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien, de l’hémisphère nord à l’hémisphère sud , de l’été à l’hiver puis au printemps, d’un tropique à l’autre, les qualificatifs ne manquent pas pour caractériser cette étape : plus longue étape au large en Class40 depuis les parcours de la Global Ocean Race en 2011, l’équivalent de 2 Route du Rhum mises bout à bout, 35 jours de mer en prévision pour le premier, une entrée dans les quarantièmes, et de multiples passages à négocier comme nous le décrit Christian Dumard, le prévisionniste de l’épreuve :
« Les concurrents de la Globe 40 devraient passer le Pot au Noir avec un flux d’Ouest, beaucoup plus à l’Est que ce à quoi nous sommes habitués avec les courses qui passent dans cette région en hiver. Cette situation est fréquente en été. Les journées de mardi et mercredi seront orageuses.
Le vent tournera ensuite progressivement de l’Ouest au Sud puis au Sud-Est. Les skippers iront chercher cette rotation du vent en naviguant vers les côtes africaines. Après avoir viré de bord jeudi ou vendredi, les bateaux de la flotte devraient naviguer dans un alizé bien établi de Sud Est à partir de vendredi.
Se posera alors la question du contournement de l’anticyclone de Sainte Hélène. Chacun devra choisir son décalage Est ou Ouest. La route Ouest permet d’aller plus vite, mais elle est plus longue. A l’inverse, la route Est est plus lente mais plus courte.
Une fois au Sud du fameux anticyclone, les skippers seront focalisés sur le contournement du Cap de Bonne Espérance. Ils scruteront les passages des dépressions et des fronts pour choisir le bon timing de passage tout en évitant de naviguer à contre courant dans le fameux courant des aiguilles qui peut atteindre plus de 4 nœuds »
Une aventure sportive et humaine exceptionnelle que permet la GLOBE40, en ouvrant une porte sur un parcours réservé aux épreuves et équipes professionnelles ; un parcours adapté au support, la direction de course également ayant informé les skippers au briefing départ qu’elle se gardait toute possibilité de fixer des limites sud ou des portes à l’occasion du délicat passage de la pointe sud-africaine si la situation météo le rendait nécessaire.