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Orange II dans les algues des Kerguelen…

Bruno Peyron - Orange II
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Bruno Peyron : « Certains scientifiques les connaissent certainement mieux que nous, on les appelle “kelp”” ! Ce sont les algues géantes des Kerguelen et il y en a partout à la dérive autour de l´archipel. Il y en a aussi en Patagonie et c´est dans ces algues géantes que plongeaient nus les Indiens Alakaluf pour se nourrir. C´est moins dangereux qu´un iceberg, mais ça peut arrêter un voilier et l´emprisonner pendant des heures. Roger (Nilson) nous racontait avoir été stoppé pendant la dernière Whitbread*. Bloqué dans une masse d´algues. Sous spi lourd, par 35 noeuds de vent, bateau arrêté, voiles affalées, impossible de s´en dégager puisqu´elles étaient enroulées autour de la quille… Impossible de plonger avec l’état de la mer… Il leur aura fallu deux jours pour se libérer de ce piège naturel insensé! Devant cette menace réelle et puisque nous passions de nuit au nord de l´archipel, sans aucune visibilité, nous avons décidé de prendre un peu de marge en rallongeant un peu la route, mais en diminuant le risque de se coincer dans un pack de plusieurs tonnes de “”kelp””. Bien nous en a pris puisqu´au lever du jour, nous arrivons en bordure d´une zone entièrement prise par les algues et qui semble ne pas s´interrompre entre les Kerguelen et notre position. Le reste de la matinée se passe à zigzaguer à la barre entre ces paquets d´algues de plusieurs dizaines de m2, en priant pour ne pas se faire coincer par ces algues perverses. »

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Karine Fauconnier élargit son horizon

Karine Fauconnier
DR

Skipper par accident
La saison terminée, elle a rentré son trimaran dans un chantier à Port-la-Forêt. Non sans amertume : “Je voyais les autres bosser sur leurs bateaux et moi, je ne pouvais plus rien faire sur le mien. Ça me semblait injuste, je ne méritais pas ça : mon équipe non plus. Elle aussi a été remerciée””.
Sentant qu´elle commençait à devenir aigrie, elle a préféré changer d´air. Après huit ans de solitaire (la moitié en Figaro, l´autre en multi), elle éprouvait le besoin de partager, d´échanger, d´aller plus loin en équipe, d´élargir son horizon. “”Je suis devenue skipper presque par accident. En fait, j´ai toujours voulu être équipière, mais personne ne voulait de moi : trop peu d´expérience, pas assez de force… Il y avait toujours un truc qui ne collait pas””.
Alors, la jeune femme a été obligée de faire ses preuves en solo. En Figaro tout d´abord, sur un trimaran de 60 pieds ensuite. “”Là, je suis devenue crédible””.”

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Dernière baston pour Jean-Pierre Dick

Jean-Pierre Dick - Virbac-Paprec
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« J’ai encore du vent de sud-ouest à ouest et j’avance à 11 nœuds. J’attends la bascule au nord-ouest cette nuit. Il va bien falloir gérer cette dernière nuit et je crois que je serais certainement crevé demain.». Jean-Pierre Dick, régatier entre trois bouées, apprend depuis trois ans le métier de coureur d’océan. Sur son fier coursier Virbac-Paprec, bateau jugé par tous ses adversaires comme étant un des plus rapides et des mieux préparés, il aura vécu un Vendée Globe riche en émotions. Bôme cassée, vit de mulet explosé par deux fois, liaison safran-pilote automatique sur le bord de la rupture font partie de la longue liste des avaries. Mais le plus étonnant est sans conteste que Jean-Pierre ait réussi à tourner autour de la planète avec ses seuls panneaux solaires. Et cela dès l’entrée dans l’océan Indien. Bien d’autres auraient baissé les bras… Même si le skipper avoue volontiers avoir songé à l’abandon, il a tenu bon et a continué sa route au prix d’une économie drastique qui l’a privé de tout élément de confort – lumière, musique, téléphone, eau à volonté, etc…. Demain, Jean-Pierre sera accueilli par une foule qui lui donnera l’impression d’être le premier. Au large, Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) n’a pas manqué de relever son opiniâtreté. « Il a fait un sacré parcours. C’est un grand bonhomme ».

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Lionel Péan : ” une transat pour sortir la classe Figaro de l´ordinaire “””

Lionel Péan
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– Cette Saint-Nazaire-Cuba est une grande première pour la série ?
 Lionel Péan : " Absolument. Cela fait de nombreuses années que les Figaristes en rêvent, qu’ils réclament une épreuve de ce type. En 2003, la classe a donné son accord. C´est d´ailleurs avec l´objectif de lancer une telle transatlantique en solitaire qu´est né le Figaro Bénéteau 2. Ce bateau est homologué océanique, ce qui n´était pas le cas du Figaro 1. Selon moi, cette transat va se hisser au niveau des grands évènements océaniques. La classe Figaro a besoin d´un évènement qui sorte de l´ordinaire. En voilà un ! "
 
– Combien de bateaux attendez-vous au départ ?
L.P. : " Pour des raisons de sécurité et aussi pour répondre à des obligations liées au rapatriement des bateaux en temps et en heure par cargo pour la Générali Solo dont le départ sera donné le 7 juin, nous avons limité le nombre de concurrents à 30. On compte déjà 25 pré-inscrits, dont un certain nombre de vainqueurs de la Solitaire. Par ailleurs, je regrette que beaucoup de jeunes coureurs – particulièrement typés régate – ne s´intéressent pas à une épreuve aussi exceptionnelle que celle-ci. "
 
– Un système de qualification obligatoire est-il prévu pour cette traversée en solitaire ?
L.P. : " La plupart des inscriptions – celles de coureurs qui sont déjà bien connus du comité de sélection pour avoir déjà participé à la Solitaire, à la Transat AG2R ou encore au Trophée BPE (St Nazaire-Dakar)… – seront validées sur dossier. Pour les autres, qui n’ont pas forcément le profil ou qui n’ont pas l’expérience, ils devront s’acquitter d’un parcours de 800 milles en solitaire à exécuter à plus de 5,5 nœuds de moyenne. Pas question d´avoir des gens qui partent la fleur au fusil et qui ne se rendent pas compte des réalités. "
 
Le parcours aura quelle physionomie ?
L.P : " Long de 4259 milles, il est très libre. Les concurrents devront négocier l´anticyclone des Açores, laisser l’île de Flores à tribord. Ensuite, il y a un passage prévu au sud de Turck Island dans les Bahamas, et ce pour répondre à des questions de sécurité : pour que le flotte ne navigue pas aux abords des côtes haïtiennes, mais privilégient les côtes de Cuba où elle est bienvenue. Il y aura par ailleurs, aux abords des récifs antillais, une bouée virtuelle, la bouée des Bretons, du même nom que le phare qui se situe à côté. Le dernier tronçon entre les cailloux des Bahamas et l’arrivée à Cenfuegos court sur 750 milles, cela signifie que sur les 3609 premier milles, c’est figure libre ! Stratégiquement, cela sera passionnant ! "
 
Recueilli  par Perrine Vangilve / Le Télégramme

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Volvo Ocean Race : le parcours est bouclé

VOR01  - Assa Abloy dans la tempête
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Toutes les villes et pays retenus ont un lien historique avec le domaine maritime, voire avec la course elle-même, dit-on dans le communiqué de presse officiel. C’est en effet le cas de Portsmouth, qui fut le lieu de naissance de la Whitbread en 1973, et l’accueillit par quatre fois entre cette date inaugurale et 1986. En 2006, le fameux Gunwharf Quay et les docks « historiques » accueilleront le village officiel et la flotte entre le 23 mai et le 3 juin. Une régate sera courue dans le Solent à l’occasion de cette escale, le 29 mai précisément… De Portsmouth, les VO70 s’élanceront pour 1500 milles nautiques, direction Rotterdam (capitale européenne du sport 2005), qu’ils devraient rallier le 9 juin. Les organisateurs de l’épreuve soulignent que c’est dans les eaux hollandaises que devrait avoir lieu la régate in-port la plus spectaculaire, le 11 juin, soit 4 jours avant le départ de l’ultime manche. Comme il se doit, nationalité du partenaire principal oblige, l’arrivée sera jugée à Göteborg en Suède, le 17 juin. Cette ville a déjà accueilli une escale en 2002, et le public s’était massé le long de la côte pour assister au départ.

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ORANGE II CETTE NUIT AUX KERGUELEN

Bruno Peyron - Orange
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Présent à la vacation radio de ce jour, le skipper de Orange II qui venait de s’octroyer deux petites heures de sommeil dans un vrai duvet, s’est exprimé sur les conditions rencontrées dans le grand sud et sur sa stratégie pour les jours à venir. Bruno Peyron : « On commence à toucher les vents de Nord-Ouest que nous attendions et on devrait donc accélérer encore dans les heures qui viennent. En fait, on a été obligé de ralentir à cause de cette dorsale anticyclonique qui n’avançait pas assez vite et que nous rattrapions dès que l’on accélérait. Mais cela semble gagné maintenant car on commence à sentir les premiers effets du front de cette dépression qui je l’espère va nous accompagner jusqu’en Australie ».

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Se méfier des eaux turquoises…

Olivier de Kersauson- Geronimo et Brian Thomson - Doha 2006
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Pas question pour les multicoques de s´arrêter faire un peu de tourisme dans l´archipel des Maldives ! Au pointage de 11 h, “Doha 2006″” affichait une vitesse de 21,62 nœuds. “”Geronimo”” était encore plus rapide (23,48 nœuds), mais il avait concédé du terrain au cours des dernières 24 h : “”J´ai choisi une option météo qui n´était pas la bonne. Ma stratégie était d´aller chercher des vents d´est qui ne sont pas venus””, déplorait Kersauson.
Du coup, Brian Thompson et ses équipiers en ont profité pour prendre la poudre d´escampette : pendant une vingtaine d´heures, le catamaran a avancé 3 – 4 nœuds plus vite que le trimaran : “”Et nous voilà 90 milles derrière. En plus, ils ont décollé de la pétole une dizaine d´heures avant nous : ça fait tout de suite des écarts importants””.”

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Sous le signe de l´anticyclone

Jean-Pierre Dick - Virbac-Paprec
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Rivé plus de 12 heures par jour à la barre de son Virbac-Paprec, Jean-Pierre Dick a le temps de penser à plein de chose et, pour tenir le coup, n’hésite pas à pousser la chansonnette. « C’est du grand n’importe quoi. Cela va du cloclo à des standards anglais. Rien de très intellectuel ». En disant cela, celui qui découvre depuis trois ans le monde de la course au large rigole franchement alors que son bateau s’octroie de belles glissades sous l’action du flux d’ouest, 20 à 25 noeuds.
« Je n’ai jamais assisté à une arrivée du Vendée Globe. Le départ, oui, et cela m’avait remué les tripes. Mais une arrivée, non… J’avoue que j’appréhende un peu ». A n’en pas douter, à l’image de Sébastien Josse (VMI), Jean-Pierre fera tout pour être là dans quatre ans. « J’ai un certain goût d’inachevé. Je suis content d’avoir vécu ce Vendée Globe, mais il m’a manqué la régate… ». Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) n’a pas joué non plus la course en tête, mais il livre actuellement toutes ses forces pour essayer de regagner la septième place, perdue peu après le passage de l’équateur. « Depuis le Brésil, il me prend 25 à 30 milles par jour. Si j’avais la voile d’avant qu’il fallait (son solent NDLR), j’aurai d’abord un joli petit matelas d’avance et puis je me serais mis entre la marque et son étrave ». Au lieu de cela, Joé s’apprête à passer à l’ouest de l’archipel des Açores alors que Conrad Humphreys (Hellomoto) opte pour une route plus directe. « Il va y avoir du vent de travers qui va se renforcer puis refuser. Il fait sa petite trajectoire au près serré alors que moi, pour essayer de m’en sortir, j’ai optionné sur des vents plus portants, ce qui m’oblige à faire le tour de la paroisse ». Quelle solution va adopter l’Américain Bruce Schwab (Ocean Planet), actuellement à la hauteur du Cap Vert, pour rejoindre l’arrivée. Il est sans doute trop tôt pour le dire, mais Bruce risque de se faire drôlement secoué d’ici 24 heures. « Une onde d’Est, en provenance du Sahara, va renforcer l’alizé, prévient Sylvain Mondon de Météo France. Le phénomène est fréquent, mais reste encore inexpliqué. Cela se traduit par des lignes de grains orageux, avec 35 à 45 nœuds de vent et une mer forte. Au lieu de voir son baromètre remonter, il va plonger ».

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“Doha 2006″” file dans l´alizé”

Départ de la course Oryx Quest  2005
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Serpents de mer !
La plupart des marins de l´Oryx Quest n´a jamais navigué dans ces eaux. L´équipage de “Cheyenne”” a notamment croisé deux serpents de mer et reçu la visite d´un bateau de pêche en provenance de l´Iran, dont les hommes étaient sans doute intrigués par la présence ce “”vaisseau spatial”” dans leurs eaux. Les lettres “”US”” dans la grand-voile de “”Cheyenne”” n´ont pas refroidi leur curiosité. Peu après, le maxi-catamaran skippé par Davis Scully a repris de la vitesse, avant de heurter un mammifère marin qui a endommagé la dérive bâbord. Les équipiers l´ont aussitôt démontée pour la réparer.”

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Ellen plus forte que les garçons

Ellen MacArthur - Castorama
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Coups de bluesMener en solitaire ce trimaran de 23 mètres avec un mât qui culmine à 30 mètres, à 16 noeuds de moyenne autour de la planète est époustouflant. Le contraste entre le gabarit modeste d’Ellen et la démesure de sa machine et des voiles ( 373 m2 de voilure maxi) interpelle. Ceux qui l’ont cotoyée sont fascinés par son extraordinaire volonté, sa capacité à se surpasser.  Au long de ce Tour du monde qui n’a pas été une partie de plaisir , elle a connu de gros coups de blues.  Ellen s’y attendait et ne les a pas dissimulés lors des vacations avec son équipe à terre. Mais sa force, c’est une capacité extraordinaire à se remotiver. Elle ne baisse jamais les bras. ” Autant elle monte très haut dans l’enthousiasme autant elle peut aussi plonger dès qu’un truc coince. Mais elle remonte très vite. Elle a une détermination hors du commun “” dit à son propos Alain Gautier qui l’a souvent embarquée sur son trimaran Foncia.”

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