« J’ai encore du vent de sud-ouest à ouest et j’avance à 11 nœuds. J’attends la bascule au nord-ouest cette nuit. Il va bien falloir gérer cette dernière nuit et je crois que je serais certainement crevé demain.». Jean-Pierre Dick, régatier entre trois bouées, apprend depuis trois ans le métier de coureur d’océan. Sur son fier coursier Virbac-Paprec, bateau jugé par tous ses adversaires comme étant un des plus rapides et des mieux préparés, il aura vécu un Vendée Globe riche en émotions. Bôme cassée, vit de mulet explosé par deux fois, liaison safran-pilote automatique sur le bord de la rupture font partie de la longue liste des avaries. Mais le plus étonnant est sans conteste que Jean-Pierre ait réussi à tourner autour de la planète avec ses seuls panneaux solaires. Et cela dès l’entrée dans l’océan Indien. Bien d’autres auraient baissé les bras… Même si le skipper avoue volontiers avoir songé à l’abandon, il a tenu bon et a continué sa route au prix d’une économie drastique qui l’a privé de tout élément de confort – lumière, musique, téléphone, eau à volonté, etc…. Demain, Jean-Pierre sera accueilli par une foule qui lui donnera l’impression d’être le premier. Au large, Joé Seeten (Arcelor Dunkerque) n’a pas manqué de relever son opiniâtreté. « Il a fait un sacré parcours. C’est un grand bonhomme ».
Dernière baston pour Jean-Pierre Dick
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