Conditions toujours parfaites pour ce dernier jour de course, avec un vent d’Ouest annoncé à 20 nœuds, qui a tardé à se lever, mais s’est ensuite renforcé à 25 nœuds pendant la seconde manche. Une forte houle du large est venue compliquer la tâche des barreurs, en particulier lors des départs assez spectaculaires dans les creux… Mais quel plaisir pour les yeux !La première manche est remportée par Banca BSI (Massimo Bernasconi), devant Devotissimo (Franco Rao) et Daucy (Bruno Jourdren).Dans la seconde manche, Blu Moon (Franco Rossini) s’impose devant Nautica (Ricardo Simoneschi) et devant Joe Fly (Giovanni Maspero).Déception pour l’Italien Alina (Maurizio Abba) qui était ce matin leader au général. Une place de 25ème puis de 10ème le relèguent aujourd’hui en 6ème place au général. En revanche, Blu Moon confirme sa régularité sur le podium ces derniers jours et ponctue sa victoire d’une belle première place sur la dernière manche de la régate. Faut-il encore présenter le barreur Flavio Favini et le tacticien Tiziano Nava, champions du Monde Melges24 2001, et collectionneurs – par ailleurs – de nombreux titres mondiaux sur d’autres supports ?
De l´Open 60 au 7.50…
Faisant preuve d’une belle régularité lors des trois jours de régate – aucune manche n’a pu être lancée samedi en raison d’une forte brume-, les cinq hommes s’emparent de la plus haute marche du podium, juste devant Nicolas Groleau, l’un des plus fins connaisseurs du monotype et Charles Caudrelier, dernier vainqueur de la Solitaire Afflelou Le Figaro. De son poste de tacticien, Vincent, qui naviguait pour la première fois en Open 7.50, a pu apprécier largement les qualités de ce monotype rapide et technique.
L´Odyssée d´Ulysse : J-6
De mémoires de Villefranchois, on a jamais vu ça !
Alors que les super yachts du chantier naval Pasqui et de la base nautique des Swans du port de la Darse se font méticuleusement entretenir et astiquer pour leur saison d´été par leurs équipages, une étrange secte s´est installée près d´eux. Ces drôles d´oiseaux passent leur temps perchés en tête de mat ou sous leur quille qu´ils bichonnent avec amour. Ils poncent, stratifient ou préparent leur matériel de course en dévalisant les Ship Chandler de la région. La cession de jauge et les tests de sécurité de la flotte ont commencé….
Tour de chauffe
En match racing, s’adapter rapidement au voilier fourni par les organisateurs est un des gages du succès. C’est pourquoi chaque compétition prévoit au moins une journée d’entraînement sur l’eau avant le début des épreuves. Peu d’équipages connaissent le monotype de 7,5 mètres sur lequel se disputeront les régates de ce Championnat de France. Ils le découvriront mercredi, à l’occasion d’un tour de chauffe qui débutera à midi.Jeudi : premiers matchsIl faudra donc attendre jeudi matin pour assister aux premiers combats singuliers entre les douze équipes. Pendant ces quatre jours de régate, elles se rencontreront toutes entre elles au moins une fois, avant les demi-finales et la finale. Cette année, en l’absence des têtes de séries tricolores (Mathieu Richard, Philippe Presti, Sébastien Col), le niveau de la flotte sera davantage homogène. Tant mieux pour le sport et le spectacle. Car même si le Marseillais Dimitri Deruelle – troisième l’année dernière- fait figure de favori, il faut s’attendre à des duels très disputés pour l’accession au podium.Samedi et dimanche, les matchs seront commentés en direct depuis le podium d’ Hérault Sports situé sur la digue Est du Port de La Grande Motte.Liste des inscrits :Sur classement mondial :Dimitri Deruelle YCPR MarseilleClaire Leroy SN St Quay PortrieuxPierre Yves Lambert COYC HyèresSélection MéditerranéeMichel Cohen SRV AnnecyErwan Israel COYC HyèresFlorent Gaggero YCPR MarseilleSélection MancheVincent Biarnes SR Perros GuirecPhilippe Legros SN St Quay PortrieuxMorgan Riou USAM BrestAlexis Aveline CN St CastSélection AtlantiquePierre Antoine Morvan SR VannesAlexandre Pallu SR de La RochelleLe programmeMercredi 30 mars10h30-14h30 : Inscriptions12h00-14h30 : Entraînement17h00 : Cocktail de bienvenueJeudi 31 mars9h30 : Premier signal d’attentionDébut des rounds robin*Vendredi 1er avril9h30 : Premier signal d’attentionRound robin*Samedi 2 avril9h30 : Premier signal d’attentionRound Robin*Commentaires en direct sur la digue Est du Port de La Grande MotteDimanche 3 avrilDemi finale et Finale*Commentaires en direct sur la digue Est du Port de La Grande MotteRemise des prixToutes les infos sur : www.ffvoile.net/matchracing/
Yannig Livory : un amateur qui entreprend
26 partenaires
Mais du rêve à la réalité, il y a bien des écueils. Pour Yannig Livory, la course a commencé il y a près de six mois. De la recherche des partenaires à la préparation du bateau, il fait tout en solo avec quelques coups de mains de copains. Le plus difficile est la recherche de budgets. Dans son cas, pas de partenaire principal qui fait un gros chèque et permet au marin de se préparer dans des conditions idéales. La démarche de cet amateur averti et déterminé est de fédérer des entreprises du pays de Lorient. Il en compte 26 représentant différents secteurs d´activités pour un budget des plus serrés, autour de 35000 euros. Il n´a pas fait réaliser de nouvelles voiles pour cette transat. Il n´a pas eu le temps d´aller suivre les stages de navigation ou météo à Port la Forêt. "Je n´ai pas navigué autant que je le souhaitais car il faut bien préparer le bateau. Au niveau sécurité, le cahier des charges est plus contraignant et c´est logique. "
ALINA, en tête de la SNIM
C’est dans les conditions traditionnelles de la SNIM que s’est déroulée la troisième journée. Un vent au 270, qui variera parfois au 280/300 mais seulement passagèrement. En revanche, initialement de 10-15 nœuds, il montera dans la dernière manche à 20 nœuds. 4 manches sont courues, avec trois départs sous règle noire, difficiles à éviter avec une flotte de 64 bateaux.
La première manche est remportée par les Britanniques de Team Gill (Quentin Strauss), devant l’italien Nautica (Simoneschi) et le français O’Tomate (François Bourdais).
Dans la seconde manche, c’est un scénario tout en français qui se déroule, avec une victoire pour Encore (JF Cruette), Flor Direct (Nicolas Pietra) et Big Ship (Maxime Paul).
La troisième manche est remportée par le leader du général, l’italien Alina (Maurizio Abba), devant l’italien Ale Ali (Amadori) et le français O’Tomate (François Bourdais).
Enfin la quatrième manche est arrachée par l’italien Banca BSI (Bernasconi), devant à nouveau Ale Ali (Amadori) et le norvégien Lek (Andersen).
Rideau sur le Spi 2005
Pour cette dernière journée de régates, les 500 bateaux et leurs 3 800 marins ont quitté un peu plus tôt les pontons du port de la Trinté-Sur-Mer afin de gagner leurs ronds respectifs et leur permettre de rentrer avant la fin d´après-midi qui sera consacrée à la remise des prix.
Sur le plan d´eau, ils étaient accueillis par un vent de sud-ouest à ouest de 15 noeuds.
Alors que sur le rond A, le comité de course lançait une seule régate, les conditions permettaient au Rond B de disputer deux manches. L´occasion pour les 29 Mumm 30 et les 20 Open 7,50 de se livrer à une véritable bataille navale. A ce petit jeu Vincent Riou, en Open 7,50, sur Coincidence, se montrait le meilleur au classement général. En Mumm 30, ce sont les Anglais sur Astérix qui ont tenu la dragé haute aux Américains en montant sur la plus haute marche du podium.
En Figaro 2, Jéremy Beyou sur Delta Dore asseyait définitivement sa victoire en terminant troisième et deuxième des deux dernières manches. De son côté Loïc Blanken affichait un sourire éclatant. En effet, c´est en IRC 5, à bord de l´ancien bateau d´Herbert von Karayan, Yachts classiques.com, que le brokers douarneniste vient de remporter sa première victoire après 25 participations au Spi. Jimmy Pahun confirme son statut d´icône du Spi en affichant une 9ème victoire à son palmarès. A bord de Région Ile de France, un Grand Soleil 37, courant en IRC 2, le marin de Port Louis a une fois de plus marqué l´événement pascal.
Carnet de bord de Jacques Vincent
Une dorsale anticyclonique nous barrait le chemin. On a fait un compromis qui nous a replongé dans le Sud mais pas trop. Juste assez pour retrouver les albatros, le brouillard, l´eau de mer à 5 degré et bien sûr nos gants, bonnets, cagoules, grosses chaussettes et grise mine pour certain! 2 jours plus tard c´est un anticyclone bien bâti qui s´installe entre nous et Doha et on entend déjà parler d´un probable cyclone qui viendrait hanter l´île Maurice, notre ultime marque de passage. Pendant 2 jours, on hésite et on fait route droit sur le centre de l´anticyclone, ne sachant pas si on le prend au près par le Nord (à la BT Challenge) ou au portant par le Sud (comme tout bon multicoque), pour être le mieux place a la sortie par rapport au cyclone. On réveille tous les routeurs de la terre, ça bouillonne à la table à carte et notre cap change enfin, on envoie de la toile et on passera sous l´anticyclone. On y gagne 2 nuits fantastiques de portant rapide sur mer plate et sous une lune d´argent. (voir photos!) Et cap a l´Est. On dépasse même la longitude de Doha sous le regard inquiet de certains qui s´attendaient à un virage a gauche, cap au nord.
Le champion du Monde 2001 en tête de la SNIM
« It was a difficult day » selon Quentin Strauss, du Team Gill, qui résumait ainsi avec un esprit de synthèse so British une journée sous le signe de la pluie (conséquence logique d’un vent d’Est à Marseille), d’un vent oscillant et irrégulier et du Black Flag. En effet, le Comité de Course, fidèle à ses habitudes efficaces a déclenché une procédure de règle noire après chaque rappel général, causant ainsi 19 éliminations BFD.Dans la première manche, c’est le suisse-italien Blu Moon (Franco Rossini) qui l’emporte devant l’italien Joe Fly (Giovani Maspero) et un autre italien Ale Ali (Ezio Amadori). C’est la deuxième manche qui marque le début de conditions plus difficiles, avec notamment une première « panne de vent » à la bouée sous le vent qui fera quelques victimes, dont Joe Fly. Le Britannique Team Barbarians (Stuart Simpson) l’emporte devant les Italiens Alina (Maurizio Abba) et Nautica (Riccardo Simoneschi).Dans la troisième manche, victoire du Monégasque Sogetti (Benjamin Cohen) devant le Norvégien Lek (Geir Dahl Andersen) et le hyérois Doctore Jgolo (Jean Paul Douchy).
Un vent timide mais salvateur
De mémoire de directeur de course, le Spi a vécu hier une journée exceptionnelle, sans aucune manche courue. « En vingt ans, je n´ai jamais rencontré de telles conditions sinon en 1999, se souvient Jean-Paul Vallégant. Les journées du dimanche et du lundi avaient alors été annulées. Cette année, il y a toutefois peu de chances que cette infortune se reproduise ». Le président de la SNSM a été entendu par le dieu du vent et ce dimanche, en baie de Quiberon, 3800 régatiers ont prié le ciel pour qu´Eol ne gâche pas « leur spi ». Miracle Pascal, une toute petite brise a enfin pointé le bout de son nez aux alentours de 14 heures. Ni une, ni deux, le Comité de course a aussitôt mouillé les bouées de lignes de départs des trois ronds afin de lancer au moins une manche. La longueur d´une ligne départ est variable en fonction du nombre de bateaux à partir et de leur taille. Elle peut, par exemple pour les Class 8 qui sont 60, atteindre 800 mètres. Le calcul est simple, on multiplie la taille du bateau par leur nombre, plus 10%. La ligne d´arrivée, elle, est considérablement réduite, les bateaux la franchissant plutôt les uns derrière les autres.