Parti de Cadix (Espagne) hier (mardi matin à 10H00 heure française), le Trimaran SODEBO approche déjà des Iles Canaries qu’il atteindra dans la soirée. Thomas qui a choisi de longer les côtes africaines descend rapidement vers le sud poussé par un vent de Nord-Est d’environ 20 nœuds. En 24 heures, il a parcouru 482 milles (867,6 kms) à une vitesse moyenne de 20,1 nœuds (36,18 km/h). Sur la même route, Francis Joyon avait un avantage d’une quinzaine de milles sur Thomas Coville à l’issue de cette première journée. Monopolisé par la gestion du bateau qui avale les milles à grande vitesse, le skipper de SODEBO n’a pas réussi à dormir depuis le départ et prépare déjà son « atterrissage » sur les îles espagnoles. Il doit laisser Gran Canaria à tribord, dernière marque de parcours avant les Bahamas. Le vent actuel ne permettant pas d’y arriver d’un seul bord, il devra empanner dans l’après-midi, soit une manœuvre d’équilibriste à bord d’un trimaran de 18 mètres lancé sous gennaker à plus de 20 nœuds.
L’empannage est cette manœuvre délicate qui consiste à faire passer un bateau d’un bord sur l’autre avec le vent dans le dos. Si la manœuvre paraît facile sur un dériveur, imaginez lorsque la grand voile mesure 195 m² et que l´on est seul à bord pour manœuvrer. « La difficulté de l’empannage consiste à faire passer la grand voile sans casser les lattes. Sinon, c’est 8 heures de travail sur le pont. Comme en planche à voile, il faut empanner avec de la vitesse. Le bateau doit être au maximum de son potentiel, on choisit sa vague et on envoie. A ce moment, il faut être parfaitement synchro entre la barre et l’écoute de grand voile », un moment que tout skipper de multicoque en solitaire appréhende et que Thomas se répète régulièrement en utilisant l’imagerie mentale.
Le Krysalid sera proposé en deux versions, l´une axée résolument vers la course et les nombreuses épreuves proposées à cette gamme de voiliers (ainsi la Route du Rhum 2006 est elle est au programme du premier exemplaire), l´autre plus accessible, destinée à un programme de course croisière très rapide. Un bateaux réservé aux amateurs de sensations fortes: ses caractéristiques générales, son mode constructif faisant appel au sandwich mousse verre epoxy et carbone, ses ratios longueur largeur et voilure déplacement augurent d´un bateaux léger et puissant.
Même si le plan de voilure, avec sa grand-voile à corne capable de capter le moindre souffle tout en optimisant son rendement, se verra assagi en version croisière tout en conservant une réserve de puissance, et sera gérable par un équipage averti grâce à un plan de pont et un accastillage à l´ergonomie étudiée pour le solitaire. La carène et la répartition des volumes, conçus dans une optique de performances, privilégient néanmoins la sécurité, limitant les risques d´enfournements dans la mer formée et assurant le volume de flottabilité nécessaire en cas de voie d´eau. Les appendices profonds, l´association de la dérive pivotante avec deux dérives sabres sur les flotteurs et de safrans relevables sur tableaux (trois en versions course, un unique en croisière), assureront l´angle de remontée au vent nécessaire tout en conservant une facilité de manutention et de beachage.
Les aménagements sont également pensés différemment suivant les deux axes du programme: la première proposition intègre une cellule centrale, bénéficiant de la vue et de la luminosité du large vitrage, qui permettra une utilisation rationnelle du bord, la seconde, l’équipage, qu´il soit réduit ou nombreux suivant les épreuves, pourra profiter des différents postes suivant les quarts sans gènes. En version croisière, le Krysalid pourra accueillir jusqu´a 6 personnes tout en offrant au mouillage comme en navigation le confort du salon de pont et d´un espace ouvert optimisant le volume d´une coque naturellement étroite . D´autres versions seront également proposées, laissant libre cours aux désirs des propriétaires, en conservant ce souci de légèreté et de non cloisonnement de l´espace.
Le système de pliage verticale résout le problème des places de port des multicoques (passant de 10 à 4.20m en moins de 2 minutes en conservant sa longueur initiale), sans négliger la facilité de circulation sur le pont et l´accès a bord et sans nuire à l´esthétisme de l´ensemble. Le système, (brevet en cours) sera actionné par vérins ou palans suivant le programme, l´encastrement des poutres en navigation assurant une transmission optimale des efforts et la raideur structurelle nécessaire à l´ensemble.
Code OrangeDepuis le temps qu’il l’attend, elle semble enfin vouloir se développer. Elle. La dépression en formation sur la côte Est du continent américain et en route pour un grand voyage transatlantique. Attisée par un anticyclone des Açores bien en place, elle sera le carburant dont s’alimentera goulûment IDEC, le grand trimaran de Francis Joyon pour rejoindre le vieux continent. « L’idée est simple » explique placidement Joyon. « Il « suffit » d’accrocher l’avant de la dépression et ses vents soutenus de secteur Sud Ouest et de cavaler au portant, en essayant de ne pas se faire dépasser. » Simple, n’est ce pas ? Rester 7 jours durant au grand largue dans 20 à 25 nœuds de vent, en exploitant l’extraordinaire potentiel du grand multicoque (27 mètres) pour glisser sous gennaker à la même vitesse que le système dépressionnaire vers les côtes de France. Le tout en solitaire. Le tout dans les brumes des Grands Bancs, au milieu des pêcheurs Nord Américains et qui sait, de quelques « glaçons » en villégiature estivale au large de Terre-Neuve.Pas le droit à l’erreur donc, dans cette tentative très convoitée sur le mythique parcours ouvert il y a plus d’un siècle par Charlie Barr. Le 26 mai dernier, Francis choisissait ainsi de faire demi tour après quelques heures en mer, le vent attendu n’étant pas au rendez-vous. Ellen Mac Arthur elle-même et son redoutable plan Irens Castorama n’ont pu abaisser la barre établie par Laurent Bourgnon. Elle échouait au printemps dernier d’une heure et 15 minutes. « Le Primagaz de Laurent Bourgnon était un 60 pieds léger et plus facile à manœuvrer en solo » poursuit Francis. « IDEC est certes plus long. Il est aussi plus lourd et donc pénalisé en cas de petit temps. Il me faut du vent soutenu pour profiter à plein de l’inertie du bateau, capable de tenir longtemps la toile dans du vent fort. En partant devant la dépression, on maximalise les chances de bénéficier d’une mer encore plate. »Jean-Yves Bernot vient donc d’inviter Joyon à rejoindre son trimaran à la marina de North Cove au pied de Manhattan. Le skipper d’IDEC va consacrer cette journée de mardi à nettoyer la carène du bateau. Il sera ensuite dans les starting blocks pour un feu vert attendu à partir de mercredi soir.Francis, vainqueur de la transat anglaise dans le sens Est-Ouest va retrouver ce redoutable Atlantique Nord qu’il connaît si bien. IDEC est un trimaran surpuissant. Le record est Herculéen… une aventure bien à l’échelle de Francis.Le record en directVous pourrez suivre la progression de Francis Joyon sur le site www.trimaran-idec.com, grâce à une actualisation de la position du bateau toutes les deux heures, et une comparaison avec le tableau de marche de Laurent Bourgnon, détenteur du record.*Record Atlantique : les chiffres à retenir• Parcours New York – Cap Lizard (distance théorique calculée par le WSSRC) : 2925 milles (5 417 km)• Record en solitaire : Laurent Bourgnon, Primagaz, 7 jours 2 heures 34 minutes 42 secondes (Juin 1994)• Record des 24 heures en solitaire : Laurent Bourgnon, Primagaz, 540 milles (Juin 1994)
Le Swan 441, Menenes, a su garder la tête froide et a réalisé une belle performance dans cette dernière journée de course qui lui permet de décrocher la victoire finale.
La régularité de Menenes, lors des deux dernières manches de cette Rolex Swan European Regatta, avec deux places de troisième, a été suffisante pour que l´équipage de David Rance s´impose au classement général. Avec 25 points, Richard Balding sur Philippides II ne devance que d´un petit point Flying Neleb, troisième.
Copropriétaire de Menenes, David Rance était transporté de joie d´avoir remporté son premier championnat de Swan : « Nous avons acheté ce bateau il y a seulement 18 mois et quel superbe bateau ! Mais les plus grands remerciements que j´ai à adresser vont à l´équipage et plus particulièrement au barreur Andy Cassell et au skipper Pete Newlands ». Lorsque Rance recevra la montre Rolex, prix du meilleur propriétaire, il la remettra à Newlands pour son inspiration et son sens du commandement.
Newlands dont le rôle de skipper tient énormément à cœur, vit à Cowes sur l´île de Wight, un atout lorsque l´on connaît les nombreux caprices du Solent. Pour Rance, l´alchimie a fonctionné à merveille entre les équipiers, le skipper et le barreur : « Je n´ai jamais entendu un mot plus haut que l´autre à bord. C´est vraiment un grand plaisir de l´emporter avec une si grande équipe et nous aurions de toutes les façons passé de bons moments ici, victoire ou pas ».
Avec un résultat de second puis de premier lors des deux dernières manches de la compétition, Flying Neleb, le Swan 39 espagnol, est revenu très fort sur Philippides II qui, grâce à sa seconde place dans l´ultime manche, sauve sa seconde place au classement général. Si la victoire de Menenes est une première pour son skipper, la première place en classe A du Swan 48 de Stephen James n´est pas une surprise. Cette victoire dans le championnat européen est la troisième successive pour Jacobite. Mais le dénouement restait incertain tant l´écart entre les deux premiers était ténu, deux points séparant Akarana, premier et Jacobite. Graham et Libby Deegan, à bord de leur Swan 46 Mk II, Akarana, ont été en tête durant toute la semaine, réalisant de très belles manches. Malheureusement, Jacobit en embuscade depuis quelques jours n´a pas manqué l´opportunité de revenir pour s´imposer.
Pour marquer dès le début sa supériorité, Brinkers a appliqué quelques notions de match-racing lors de la phase de départ : “Nous avons enfermé Akarana en dehors de la ligne de départ et l´avons forcé à empanner encore et encore. Une fois que nous avons été sûr que nous étions bien à son vent, nous avons pu commencer à envisager le meilleur ».
Stephen James a souvent exprimé son envie de se retirer de la compétition mais cette victoire lui a redonné le goût du challenge : « J´ai seulement 74 ans et je ne vais pas arrêter de sitôt ! Cette semaine a été vraiment très sympathique, la compétition a été âprement disputée et très bien organisée par le Royal Yacht Squadron”.
Les courants ont joué un rôle prépondérant lors de la compétition, à l´image de cette erreur d´appréciation du Swan 56 Zingala, au pied du Royal Yacht Squadron. Elle a coûté plus d´une dizaine de minutes de navigation au Swan pour revenir dans la course. Une mésaventure qui laisse quelques traces, surtout lorsque l´on court après un résultat. Stay Calm, le plus grand des Swan engagés dans la course, avoue son bonheur d´avoir pu batailler contre l´armada des nouveaux Swan 601. Une catégorie dans laquelle Island Flying de Paul Winkelmann, n´a pas réussi à contrer Cuor di Leone de Ferragamo, pour la tête du classement général final. Cuor di Leone s´impose donc avec un total de 46 points, à 10 points du second et 15 points du troisième Spirit of Jethou.
Dans la catégorie des Swan 45, la plus représentée lors de ce championnat, WISC, en tête depuis le début de la compétition, n´a pas réussi à garder son avance face à Fever en embuscade depuis quelques manches. Sa place de second lors de la dernière manche n´aura pas été suffisante pour combler le retard accumulé par sa onzième place acquise lors de la première régate du jour. Beaucoup plus régulier, Fever, grâce à la règle qui permet le retrait de la plus mauvaise manche, peut soustraire sa neuvième place obtenu lors de l´ultime régate. Avec un total de 28 points, soit 6 d´avance sur WISC de Glynn Williams, Grant Gordon et Klaus Diederichs s´imposent d´une très belle façon. Nemo of Cowes de Bernard Lambilliotee monte, quant à lui, sur la troisième marche du podium avec 40 points. « J´ai déjà effectué quelques régates auparavant mais jamais à ce niveau. Je suis enchanté de ce résultat », confiait Lambilliotee dont la collaboration avec Andy Green semble avoir été efficace.
Loin derrière, les protagonistes français de cette épreuve : l´équipage breton d´Axelle S, semblent avoir pris ses marques au cours des quatre dernières manches. Leurs quelques places de neuvième, de huitième puis de septième, démontrent une certaine évolution des Français, malheureusement insuffisante pour décoller de la dernière place du classement général.
Samedi soir, l´ensemble des acteurs de ce championnat se retrouvent au Royal Yacht Squadron pour la remise des prix de clôture, organisée par Rolex. Les vainqueurs de chaque classe, A, B et C, sont récompensés par une Rolex Submariner en acier. Un prix est également attribué au grand vainqueur de la classe des Swan 601 tout comme le vainqueur de la « Line Honour » en classe A, par les partenaires de l´épreuve, Lewmar et Spinlock.
La Rolex Swan European Regatta s´est tenu à Cowes, sur l´île de Wight, du dimanche 19 au samedi 25 juin. Organisée par le Royal Yacht Squadron, cette compétition rassemble 27 différents types de Swan, du 36 pieds au 70 pieds, en passant par les Swan 45 et le nouveau Swan 601.
Sébastien Josse et ses onze équipiers n´oublieront pas de sitôt l´accueil qui leur a été réservé sur la plage du Cercle Nautique de Pointe Noire. Une foule en liesse de plus 10 000 personnes était présente pour fêter douze marins qui n’en croyaient pas leurs yeux. " C’est incroyable ! Certes, je m’attendais à un accueil chaleureux comme savent le faire les Congolais mais pas à un tel engouement, autant de personnes et le Chef de l’Etat qui vient en personne. C’était vraiment impressionnant de vivre un tel bain de foule. C’est la première fois que ça m’arrive et puis surtout ce sourire sur le visage des gens présents. Cette haie d’honneur aux sons des tambours, des différentes ethnies c´est magique…"
La différence au Pot au Noir
A peine remis de ces émotions, Sébastien Josse a livré un premier bilan d’une course qu’il a mené de bout en bout depuis le départ de Marseille le 5 juin. "La victoire s’est jouée sur quelques passages météo qu’il ne fallait pas rater. Tout d’abord dans la traversée de la Méditerranée quand nous étions au niveau des Baléares où nous avons plongé vers la Tunisie et puis à la sortie du détroit de Gibraltar où il ne fallait pas tourner trop vite à gauche le long des côtes marocaines. La grosse incertitude a été bien sûr le passage dans le Pot au noir. On sait quand on y rentre mais rarement quand on y sort. On a réussi à s’en sortir plus tôt que les autres concurrents. C’est là qu’on a fait la différence en creusant les écarts. Heureusement car dans le fond du golfe de Guinée, il n’y avait plus de vent et des courants contraires qui nous ont éloigné parfois du but ! Les quatre derniers jours, nous n’avons parcouru que six cents kilomètres, ce qui n’est vraiment pas grand-chose pour un monocoque aussi puissant que le nôtre. Une véritable vitesse d’escargot ».
De Broc attendu mercredi
Un rythme lent qui a permis à Bertrand de Broc (Tokio) de gommer une grande partie du retard accumulée dans la première partie de la descente de l’Atlantique. Phénomène classique d’accordéon climatique qui permet aujourd’hui au skipper quimpérois d’espérer rejoindre la terre ferme africaine dans la matinée ce mercredi. Philippe Monnet distancé après son arrêt à Gibraltar semblait voué à une cinquième et dernière place au Congo, c’était bien mal connaître le compétiteur qui sommeille toujours en lui. Mille après mille, Monnet grappille du terrain aux deux duettistes Jean-François Durand (Le défi Vendéen) et Rodolphe Jacq (Brest Nautic). A tel point que le cannois qui porte les couleurs du Congo espère bien brûler la politesse à l’un des 50 pieds IMOCA, voire les deux, d’ici Pointe Noire.
L’Aixois était bien protégé par Notre Dame de la Garde ! Il a encore dominé les trois manches courues ce dimanche, alors qu’il avait une telle avance au classement général, qu’il pouvait se permettre de rentrer au port avant l’ultime parcours banane. C’est dire la domination de Groupama-2 qui réalise le petit chelem après son sans faute corse… Décidément, les Grand Prix se jouent pour la seconde place et de ce point de vue, le match était particulièrement ouvert ! Michel Desjoyeaux effectuait un super retour puisqu’il alignait trois manches de second d’affilée, ce qui lui permettait de revenir aux avant-postes en devançant Frédéric Le Peutrec, moins percutant ce dimanche… Car lors de la première manche du jour, Pascal Bidegorry avait de grosses difficultés à supporter la pression : il passait de la seconde place à l’avant dernière en s’enferrant dans des calmes alors qu’il menait le match de la première banane du jour ! Banque Populaire passait d’un seul coup du stade de « dauphin » au statut de « podiumisable ». Le transfert de match était palpable sur les manches suivantes car Michel Desjoyeaux et son équipage se retrouvaient, au point de prendre enfin de bons départs et par là même, de jouer une régate au contact, ce qui est le sens d’un compétiteur… Dans l’ensemble, le bord vers Pointe Rouge était favorable mais la brise thermique avait tendance à prendre de la droite : cela signifiait qu’il fallait se décaler vers Frioul. Foncia revenait très fort et démontrait qu’il faudra compter sur Armel Le Cléac’h à l’avenir..
Au final, Franck Cammas aligne onze victoires en Grand Prix depuis l’existence du circuit Orma (en 1995), à un seul match de Loïck Peyron (douze Grand Prix) leader depuis 2002. Rendez-vous à Vigo (Espagne) pour le prochain Grand Prix qui devrait marquer le différentiel entre les quatre leaders actuels au Championnat des Multicoques…
Classement du Grand Prix de Marseille Métropole après neuf manches : 1-Franck Cammas – Groupama-2 (1+1+4+1+1+1+1+1+1) 12 points 2-Frédéric Le Peutrec – Gitana 11 (3+4+1+6+2+3+3+3+2) 27 points 3-Michel Desjoyeaux – Géant (4+2+5+3+4+2++2+2+3) 27 points 4-Pascal Bidegorry – Banque Populaire (2+3+2+4+3+6+6+5+5) 36 points 5-Armel Le Cléac’h – Foncia (5+5+3+2+6+4+4+4+4) 37 points 6-Giovanni Soldini – TIM Progetto Italia (7+6+7+5+5+5+5+6+7) 53 points 7-Thierry Duprey du Vorsent – Gitana X (6+7+6+7+7+7+7+7+6) 60 points
Classement provisoire du Championnat des Multicoques Orma après l’IB Group Challenge (coefficient 3), le Grand Prix de Corse (coefficient 1), la Giraglia Rolex Cup (coefficient 0,5) et le Grand Prix de Marseille : 1-Pascal Bidegorry (Banque Populaire) 9 points (0+3+2+4) 2-Michel Desjoyeaux (Géant) 14,5 points (6+4+1,5+3) 3-Frédéric Le Peutrec (Gitana 11) 16,5 points (9+2+3,5+2) 4- Franck Cammas (Groupama-2) 21 points (21+0+0+0) 5- Armel Le Cléac’h (Foncia) 25 points (12+7+1+5) 6-Thierry Duprey du Vorsent (Gitana X) 29,5 points (15+5+2,5+7) 7-Giovanni Soldini (TIM-Progetto Italia) 66 points (51+6+3+6) 8ex-Thomas Coville (Sodebo) 87 points (51+18+9+9) 8ex-Yvan Bourgnon (Brossard) 87 points (51+18+9+9)
Onze catamarans M2 se sont rendus samedi à Morges pour disputer la TransMajestic, traditionnelle “revanche du Bol d´Or””. Dans des conditions agréablement ventées et franchement estivales, les bateaux ont effectué un parcours adapté à la force et à la direction du vent, en baie de Morges. Team Seven, déjà auteur de superbes performances cette année a remporté la victoire devant GLG Finance SA et Star Logistique en troisième position.
Le dimanche, les M2 ont fini en beauté leur Championnat Romand. Un Grand-Prix leur était tout spécialement réservé, sorte de finale de la saison réunissant tous les protagonistes. Quatre manches ont été courues pour le plus grand plaisir des amateurs de ces “”bêtes de course””. Après une première manche remportée par Star Logistique, Team Seven a démontré sa grande maîtrise en remportant les trois autres régates effectuées, s´adjugeant ainsi la victoire finale du Grand-Prix M2. La régularité du bateau neuchâtelois a été exemplaire en cette fin de saison.
La lutte a été extrêmement serrée entre les autres concurrents, puisque seuls deux points séparent le second, Star Logistique, du septième Banque Piguet Gust. Banque Raiffeisen du Vignoble s´adjuge la 3ème place. On retrouve enfin à la quatrième place Batimetal, très régulier lors de ce Grand-prix.
Saluons maintenant le grand vainqueur de la saison, le SUI 666 Star Logistique de Messieurs Gautier, Meyer et Bottge. Après avoir couru toutes les manches du championnat et grâce à une régularité “”helvétique””, ils remportent le Trophée Losinger 2005. Aidé pour l´occasion du célèbre marin français Bruno Peyron, plus habitué à son maxi-catamaran Orange II et au Cap Horn qu´aux 28 pieds des M2 et à la baie de Morges, l´équipage genevois a su contrôler ses adversaires ce week-end. Il s´était emparé de la tête du championnat dès le Grand Prix de Grandson. Team Seven arrache de justesse la seconde place à Banque Raiffeisen du Vignoble qui complète le tiercé gagnant du Trophée Losinger 2005.”
Les Italiens de Luna Rossa ont dû patienter près de deux heures à la fin de la dernière régate pour savoir qui de Victory Challenge ou d’eux allaient pouvoir sabler le champagne. Vainqueurs de la manche 4 samedi après-midi, les Suédois ont finalement été disqualifiés. Le jury a considéré que l’article 36.12 des règles de classe Version 5, concernant la présence d’eau dans les fonds du bateau, n’avaient pas été respecté. Petite révolutionCes régates en flotte ont au moins démontré que les syndicats modestes pouvaient venir perturber les quatre « grands ». Vainqueurs d’une manche chacun, Mascalzone Latino – Capitalia Team et le Desafío Español 2007 ont redonné espoir aux petites équipes qui ont régulièrement chamboulé la hiérarchie, à l’image de la dernière manche remportée par les Espagnols devant Mascalzone et Victory. La der pour les EspagnolsAprès quatre premières manches très décevantes, deux fois 8e et deux fois 9e, le Desafío Español 2007 a remanié en grand son équipage. Sur les 17 équipiers embarqués samedi, neuf ont été changés pour la dernière régate dimanche, dont trois des quatre membres de la cellule arrière. Le Polonais Karol Jablonski, barreur lors des match races, a repris les commandes du bateau espagnol, à la place du Danois Jesper Radich. L’équipage espagnol a brillamment remporté cette dernière régate grâce à une jolie option sur le premier bord de près. Devant son public venu nombreux, l’équipage d’ESP 67 a résisté jusqu’au bout au retour des Italiens de Mascalzone, qui terminent à seulement 3 secondes derrière. Une seconde !Cette dernière manche n’a pas manqué de rebondissement. La victoire finale de Luna Rossa tient finalement à une minuscule seconde d’avance des Italiens devant les Suisses dans cette 5e manche. A bord de SUI 75, l’équipage de Peter Holmberg est pourtant revenu de loin dans le dernier bord, remontant deux places et reprenant 1minute et 24 secondes aux Italiens. Il n’aura finalement manqué qu’un mètre ou deux au Defender pour réaliser un sans faute sur les trois derniers Actes. De son côté, BMW ORACLE Racing a littéralement trébuché dans cette ultime régate. 5e à la première bouée, Gavin Brady et ses équipiers ont contourné la bouée suivante en avant-dernière position, avec seulement une petite seconde d’avance sur le dernier, Team Shosholoza. Le spi déchiré et rapidement remplacé par les Américains dans ce premier bord de vent arrière ne peut expliquer à lui seul cette mauvaise passe de l’équipage américain, qui finit 10e de cette manche, et quatrième au général. K-Challenge régulierSeptième lors des match races de l’Acte 4, K-Challenge termine une nouvelle fois septième des régates en flotte de l’Acte 5. L’équipage français a perdu une place au classement général à cause de leur mauvaise prestation dimanche après-midi. Classé 9e cet après-midi, Thierry Peponnet et ses hommes ont néanmoins signé deux belles 4es places en trois jours.
Pour la première fois, Faustine Merret barrera un catamaran en régate à ce niveau de compétition. La brestoise championne olympique à Athènes n´est pas totalement néophyte sur deux coques. Et pour ce baptème du feu au trophée Clairefontaine, elle sera épaulée par des spécialistes. Yves Loday médaillé d´or en Tornado à Barcelone (1992) et Franck David également champion olympique en planche en Barcelone et devenu un barreur de F 18 seront à ses côtés. L´autrichien Roman Hagara est le seul barreur de Tornado à avoir remporté deux médailles d´or (en 2000 et 2004) sur ce catamaran olympique. Yvan Griboval l´a invité à montrer son talent à La Trinité et son fidèle équipier Hans Peter Steinacher sera aussi de la fête.
Cammas, Peyron , Riou
Pour donner la réplique à ces médaillés olympiques, il y aura la fine fleur des champions océaniques. A commencer par un certain Franck Cammas qui domine de façon insolente le circuit ORMA. Loïck Peyron six fois vainqueur de l´épreuve moins en réussite l´an passé sera à nouveau au rendez – vous, animé d´un esprit de revanche. Pour sa première participation l´an passé, Charles Caudrelier avait décroché une belle seconde place. Le fouesnantais est ravi d´être réinvité cette année et revient avec l´ambition de monter une marche sur le podium. Le basque Pascal Bidegorry qui a fait des débuts remarqués à la barre de Banque Populaire IV (victoire dans l´IB Group Challenge) est également convié à La Trinité.
Pour Vincent Riou, vainqueur du dernier Vendée Globe, ce sera une grande première. “Ce sera ma première participation, je suis ravi d´avoir été invité. Je vais découvrir une discipline de la voile qui semble avoir de vraies spécificités”” confiait-il hier à Paris. On peut faire confiance au bigouden qui a crevé l´écran dans le marathon du Vendée Globe mais est aussi un fin régatier pour s´adapter et tirer son épingle du jeu avec la complicité de Jérémie Beyou.
Desjoyeaux pour la passe de quatre
Enfin honneur au vainqueur : l´an passé Michel Desjoyeaux avait survolé les débats et remporté ce Trophée pour la troisième fois. Il revient défendre son titre avec autant de plaisir que de motivation : “”Je ne dois pas être loin des dinosaures de l´épreuve mais je reviens toujours avec un grand plaisir au Clairefontaine. C´est l´occasion de se remettre en cause face à des marins contre lesquels on ne régate pas souvent. L´épreuve a un bon format. Notre sport manque d´exposition par rapport au grand public. Or, à La Trinité il y a toujours beaucoup de monde. Et de l´intérieur, ce Trophée c´est vraiment du sport !”” La concurrence s´annonce relevée mais le vainqueur de la Route du Rhum et de la transat anglaise bataillera pour réussir la passe de quatre.
*Ces champions régatent en équipage de trois sur un puissant et spectaculaire catamaran monotype Sailing One (7, 65m) exclusivement conçu et utilisé pour ce Trophée.
Depuis le coup d’envoi des régates en flotte, on sentait les hommes de Magnus Holmberg bien partis pour s’inviter dans le carré très fermé des gros syndicats. Voilà qui est fait. Après avoir frôlé la victoire vendredi, le drakkar noir suédois confirme ce jour et remporte de manière impeccable la quatrième régate de cet Acte 5, après avoir mené la danse de bout en bout. Les grosses équipes bousculéesNoyées dans la masse et assaillies de tous les côtés par plusieurs petits challengers très offensifs en flotte, les équipes qui ont dominé l’Acte 4 ne savent plus où donner de la tête. Les résultats irréguliers d’Emirates Team New Zealand qui remporte la première régate du jour avant de terminer 6e dans la seconde, en sont la preuve. La sanction est la même pour Luna Rossa Challenge et surtout BMW ORACLE Racing qui alterneront aujourd’hui de bons et moins bons résultats. Seul Alinghi sauve les meubles en terminant deux fois sur le podium.Mais les répercussions sur le classement général provisoire et surtout sur l’issue de cet Acte 5 risquent d’être sévères pour les grosses équipes alors qu’il ne reste plus qu’une régate à courir. Le challenge sera très difficile à relever pour les Américains et les Néo-Zélandais pour l’instant quatrièmes ex-æquo à 3 points des leaders. A l’inverse, depuis deux jours, des challengers peu préparés et peu entraînés ont réussi quelques coups d’éclat sur la scène valencienne. C’est le cas de Mascalzone Latino-Capitalia Team, de +39 Challenge, de United Internet Team Germany et surtout de K-Challenge qui prend ce soir la place de leader de la deuxième division.