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Cap à l´est

Départ Cannes Istanbul
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Cannes, le 25 juin 2006. Peu après 12 heures, le comité de course a fait tonner le canon pour ouvrir la ligne de départ aux 23 tandems engagés sur Vakko Odyssée Cannes – Istanbul 2006. Les voiliers se sont élancés vent de travers, propulsés par Eole qui était présent au rendez-vous avec un bon vent d’Est de 18 noeuds établis sur le plan d’eau. Les Espagnols Dominique Luna & Ramon Juneman sur Open Sea 2 ainsi que Marc Thiercelin & Eric Drouglazet sur Siemens ont été les plus rapides à franchir la ligne alors que Jean-François Pellet et Jacques Palvadeau sur Lubexcel ont dû revenir en arrière pour franchir à nouveau la porte de départ.

Les bateaux ont ensuite glissé au débridé vers le Sud pour rejoindre une première marque mouillée à l’Ouest des îles de Lérins. Thiercelin et Drouglazet ont vite pris les commandes du peloton alors qu’un grain s’est glissé depuis les collines qui surplombent le plan d’eau. C’est le moment qu’a choisi Poséidon pour saluer ces marins partis sur les traces d’Ulysse d’un fort coup de tonnerre ! Kito de Pavant et Alberto Spina sur Bel / Karper ont compris ce signe du frère de Zeus pour envoyer leur spinnaker au bout de leur trident, ou plutôt de leur tangon, et se replacer ainsi dans le groupe de tête. Ils sont aussitôt imités par Armel Tripon & Thierry Chabagny sur Gedimat et Thiercelin & Drouglazet les hommes de Siemens.

A la première marque du parcours mouillé dans la baie de Cannes, le bateau Siemens passe en tête devant Gedimat, Connivence (Jacques Einhorn & Christophe Lebas), de Pavant & Spina puis Inuit de Christophe Bouvet et Bruno Jourdren. L’ordre reste quasiment le même après un tour complet dans la baie de Cannes à part pour Einhorn et Lebas qui ont perdu quelques places à la suite d’un souci de transfert de ballasts d’eau de mer. Ainsi, ce sont Marc Thiercelin et Eric Drouglazet qui ont terminé le parcours de départ en première position devant Armel Tripon et Thierry Chabagny puis Kito de Pavant et Alberto Spina. L’aventure des 46 marins lancés dans le sillage d’Ulysse peut alors commencer !

Source Vakko Cannes Istanbul

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Victory day !

Victory Challenge
DR

Dimanche, la brise thermique a enfin pris du coffre et offert le spectacle de régates très vivantes. Le sud-est est en effet monté jusqu’à 15-16 nœuds, au grand bonheur de Victory Challenge. Car le fait du jour est sans conteste l’exploit des Suédois, tombeurs du Defender de la 32e America’s Cup dans le flight 7.
L’équipage de Magnus Holmberg a fait preuve d’une maîtrise et d’un sang froid incroyables tout au long de ce duel où les moments chauds et les situations de contact se sont enchaînés
 
Holmberg (Magnus) plus fort qu’Holmberg (Peter)
Après un départ tendu où ils ont bien failli couper la ligne prématurément, les Suédois s’engagent sur la droite du plan d’eau, une option qui se révèle peu à peu payante. A l’issue d’un duel de virements intense, ils parviennent à prendre un léger ascendant sur Alinghi. Ils garderont cette très courte avance (16 secondes au vent, 6 secondes aux bouées suivantes)  jusqu’à la ligne d’arrivée, malgré les assauts répétés et les pièges tendus par Peter Holmberg, le barreur d’Alinghi. A deux reprises en effet, le bateau noir s’est retrouvé dans une situation périlleuse. D’abord à la fin du bord de spi où le Defender s’immisce au dernier moment entre le Class America suédois et la bouée. Puis à l’approche de la dernière marque au vent où Victory subit le lof agressif de son adversaire. Mais à deux reprises, Magnus Holmberg, en match racer averti, a su garder son calme et le contrôle de la situation.
 
Peu sont ceux qui auraient parié sur ce scénario, car les Suédois sont apparus en retrait depuis le lancement de l’Acte 12. Leur tacticien Stefan Rahm avait déclaré il y a deux jours en plaisantant que leur bateau avait été modifié pour faire du près dans la brise ! De fait, les vikings semblent très à l’aise dans ces conditions de vent plus soutenues (15 nœuds).  Leur maîtrise dans le deuxième match de la journée, très disputé lui aussi, en est la preuve.  Ils remportent là une régate importante contre Team Shosholoza, leur permettant de gagner leur quatrième point et d’entrer dans la liste des prétendants à la 5e place.
 
Les enjeux du milieu de tableau
A l’image de Victory Challenge, de nombreuses équipes du milieu de tableau avaient gros à jouer aujourd’hui. La rencontre attendue entre Mascalzone Latino- Capitalia Team et le Desafío Español 2007 a très vite tourné à l’avantage de ces derniers. Meilleurs dans leurs choix tactiques, Luis Doreste et les siens profiteront ensuite d’une erreur de manœuvre des Italiens (à l’affalage du spi) pour s’envoler en tête.
 
Les ‘lascars latins’ se consoleront plus tard face à Areva -Challenge. Les Français se sont en effet inclinés devant Vasco Vascotto malgré un bon début de match. Après une défaite prévisible dans le flight 7 contre Luna Rossa, Areva Challenge rentre donc bredouille de ce quatrième jour de compétition. Peponnet et ses hommes devront patienter jusqu’à la reprise des compétitions mardi pour tenter de progresser dans le classement.
 
Les kiwis mènent la danse
Chez les big four, Emirates Team New Zealand devient ce soir le chef de file. Le syndicat néo-zélandais, qui s’est concentré dernièrement sur le travail de l’équipage en navigation, voit ses efforts récompensés. Pour l’instant, les kiwis sont les seuls à n’avoir pas failli en huit matchs. Derrière eux, leurs trois principaux adversaires sont tous à égalité avec 7 points. Luna Rossa Challenge et BMW ORACLE Racing sont facilement venus à bout de leurs concurrents du jour. Lors du flight 8, les Américains se sont contentés de passer la ligne de départ en l’absence de China Team, forfait pour cause de drisse de grand-voile cassée.
 
Le programme sportif s’étant déroulé normalement, la journée de lundi, initialement jour de réserve, devient un jour de repos. Les équipages profiteront de cette pause bien méritée avant de reprendre les débats – suite et fin de ce round robin- dès mardi.

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5 sur 6 pour Franck Cammas…

Cammas remporte le Grand Prix de Marseille 2006
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Déjà vainqueur en 2003, 2004 et 2005, Franck Cammas et son équipage réalisent un superbe Grand Prix à Marseille et creuse l’écart au classement général de la Multi Cup Cafe Ambassador ! Il faut souligner que Groupama 2 n’a pas fait beaucoup d’erreurs sur des parcours « banane » pourtant assez délicats à négocier en raison des importantes bascules de vent et des grosses différences de pression sur le plan d’eau. Seul le parcours côtier ne lui aura pas réussi puisque pointé à la seconde place au passage de la première marque de cette régate entre rade Nord et Sud et autour des îles du Frioul, Franck Cammas terminait troisième derrière Michel Desjoyeaux et Loïck Peyron.
La domination du trimaran vert aura donc été sans partage avec à son actif, d’excellents départs. A l’image de la dernière manche courue dimanche dans une brise assez aléatoire de Sud Ouest douze nœuds, avec de conséquentes variations en direction et en force de la brise. Car si Michel Desjoyeaux était le plus prompt sur la ligne, Groupama 2 était mieux positionné au vent de la flotte et pouvait ainsi dès le coup de canon, contrôler ses adversaires. Malgré les nombreuses alternances de vents médium et de calmes lors de cette ultime « banane », Franck Cammas n’a pas eu de mal à conclure avec brio ce Grand Prix de Marseille.

Joyeux Desjoyeaux
Incontestablement, Michel Desjoyeaux a trouvé la carburation sur son trimaran avec un équipage très affûté et très motivé qui n’a fait aucune erreur, si ce n’est lors de la première régate de vendredi où Géant terminait quatrième. Mais une fois chauffé, le team a toujours été percutant sur les départs (trois gagnés sur six lancés), a très intelligemment joué les bascules de vent, a maintenu la pression à bord jusqu’aux arrivées (malgré les retours parfois fulgurants de ses concurrents à l’occasion de molles imprévisibles), a trouvé les bons réglages puisque le trimaran s’est rarement vu mis en difficulté en vitesse pure, à l’exception des sorties de virement de bord où Groupama 2 reste le plus évolutif. C’est surtout lors du parcours côtier d’une quarantaine de milles que Michel Desjoyeaux a frappé un grand coup, confirmant qu’il monte en puissance depuis le début de la Multi Cup Café Ambassador : il a remporté une manche à chaque rendez-vous, à Nice, à Trapani, à Marseille.

Flottements du Gitana Team
Gitana 11 n’a en revanche pas totalement convaincu mais un changement de skipper même avec Loïck Peyron à la barre, n’est jamais facile à mettre en place : le niveau de la compétition est telle que le moindre grain de sable enraye les engrenages et le plus petit décalage de décision peut mettre en ballottage les meilleurs teams. C’est bien la raison pour laquelle l’équipage de Franck Cammas est stabilisé depuis quatre saisons, et même sur Groupama 2, le changement de tacticien nuit parfois aux prises de marque… Loïck Peyron l’annonçait d’ailleurs très clairement avant ce Grand Prix de Marseille : il n’avait pas encore intégré tous les automatismes. Si Gitana 11 débute bien le match, puis marque des points importants lors du parcours côtier en dépassant à la régulière le redoutable Groupama 2, sa quatrième place lors de l’ultime manche lui fait perdre la position de dauphin pour ce rendez-vous.
Et côté Gitana 12, l’équipage possède à sa décharge le manque d’entraînements puisque le trimaran n’a pu être mâté que deux jours avant le Grand Prix de Marseille. Approximations tactiques, flottements dans les décisions, manœuvres manquant de fluidité, Gitana 12 a mis deux jours pour se caler mais indubitablement, la dernière manche marque une nette progression : la motivation est là, les automatismes reviennent, les réglages s’affinent… Thierry Duprey du Vorsent peut être fier de son team qui s’est amélioré au fil des courses et démontre que Gitana 12 est devenu un concurrent à surveiller de près.
Le bilan de ce Grand Prix de Marseille est en tous cas positif d’abord pour Franck Cammas qui creuse le fossé sur Michel Desjoyeaux au classement général de la Multi Cup Cafe Ambassador, mais aussi pour ses trois concurrents qui deviennent de plus en plus percutants en déstabilisant la suprématie de Groupama 2. Rendez-vous est pris à Portimao pour le prochain Grand Prix du Portugal, mi juillet !

Résultats de la Manche 2 du Grand Prix de Marseille

Classement général provisoire sur six manches du Grand Prix de Marseille :
1-Franck Cammas (Groupama 2) 1er+1er+1er+3ème+1er+1er = 34 points
2-Michel Desjoyeaux (Géant) 4ème+2ème+2ème+1er+3ème+2ème = 28 points
3-Loïck Peyron (Gitana 11) 2ème+3ème+3ème+2ème+2ème+4ème = 26 points
4-Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 3ème+4ème+4ème+4ème+4ème +3ème =20 points
5- Pascal Bidégorry (Banque Populaire IV) DNC+DNC+DNC+DNC+DNC = 0 point

Classement de la Multi Cup Cafe Ambassador à l’issue du Grand Prix de Marseille :
1-Groupama 2 (1er+1er+1er+1er) 22,5 points
2-Géant (3ème+2ème+2ème+2ème) 16 points
3-Gitana 11 (4ème+3ème+3ème+3ème) 11,5 points
4-Banque Populaire IV (2ème+4ème+DNC+DNC) 11 points
5-Gitana 12 (5ème+5ème+DNC+4ème) 5,5 points

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Alinghi et Team New Zealand s´envolent…

Team New Zealand
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Retour sur trois matchs à haute tension

FRA 60 et RSA 83 ne se sont pas lâchés. Dans le premier bord, Team Shosholoza  protége la droite, repoussant les attaques répétées des hommes de Thierry Peponnet qui enroulent la bouée avec 9 petites secondes de retard. Dans le second près, Areva Challenge croise de justesse devant l’étrave du bateau africain et les juges pénalisent l’Equipe de France pour « refus de tribord ». Le skipper tricolore provoque alors un « dial-up » avec son adversaire. Les deux bateaux se retrouvent quasiment arrêtés bord à bord. Les Français gardent le contrôle et poussent les Sud-africains loin derrière la bouée au vent. FRA 60 infléchit sa trajectoire pour redescendre vers la marque et frôle RSA 83. Le tacticien de Team Shosholoza réclame, les juges ne pénalisent pas les Français. Au dernier bord de spi, Areva Challenge répare sa pénalité (360° sur lui-même) avant l’arrivée et franchit la ligne, 54 secondes derrière Team Shosholoza.
 
Au départ du duel Emirates Team New Zealand – Luna Rossa, Dean Barker ne réussit pas à prendre l’ascendant sur James Spithill. Les « kiwis », mal placés près du comité de course, coupent la ligne en retard alors que Luna Rossa est déjà bien lancé. Les « blacks » ne se laissent pas déstabiliser et remontent sur le premier bord. NZL 84 prend l’avantage en passant à l’intérieur à la bouée. Les observateurs donnaient le bateau néo-zélandais plus rapide que l’Italien dans les petits airs. La brise de 7 nœuds au départ n’a pas dépassé les 12 nœuds durant la course et ITA 86 n’a pas réussi à revenir. Emirates Team New Zealand s’impose de 11 secondes.
 
Le bras de fer entre le Defender et BMW ORACLE Racing tenait aussi du grand art. 18e homme aujourd’hui à bord d’USA 87, le champion de ski américain Bode Miller, n’a pas dû être déçu du spectacle. Agressif dès le départ, Chris Dickson cherche le contact avec SUI 75. Peter Holmberg, à la barre du bateau suisse, semble imperturbable. Les Américains prennent le départ, légèrement en retard sur leur adversaire, et Alinghi prend le contrôle de la droite du plan d’eau. A la fin du bord de spi, les concurrents enroulent chacun une bouée et le chrono donne 3 secondes d’avance pour le Challenger ! Mais cela ne suffira pas aux Américains. Le Defender l’emporte de 20 secondes. C’est la seconde défaite de BMW ORACLE Racing en match race face à Alinghi, à bord de leur nouveau bateau.
 
Des premières tendances au classement du Round Robin
– Dans le premier groupe, Alinghi et Emirates Team New Zealand, dominent Luna Rossa et BMW ORACLE Racing, avec 6 victoires chacun.
– Avec deux victoires aujourd’hui, Mascalzone Latino – Capitalia Team prend la tête du second groupe, suivi du Desafío Español qui s’est incliné devant Luna Rossa, malgré deux premiers bords bien accrochés. Victory Challenge et + 39 Challenge ferment la marche. Au second match, les Italiens l’ont emporté contre Team Shosholoza qui a volé le départ.
– Avec cette défaite contre + 39 Challenge, les Sud-Africains n’ont pas pu tirer profit de leur belle victoire face aux Français et se contentent de la première place du troisième groupe devant Areva Challenge. Les Français n’ont pour le moment gagné qu’un seul de leurs six matchs. China Team et United Internet Team Germany occupent toujours le bas du classement, avec deux nouvelles défaites aujourd’hui.

Flight 5
1 – Victory Challenge bat China Team – DELTA 01:24
2 – Team Shoholoza bat Areva Challenge – DELTA 00:54
3 – Alinghi bat BMW ORACLE Racing – DELTA 00:20
4 – Desafío Español 2007 bat United Internet Team Germany – DELTA 01:20
5 – Mascalzone Latino-Capitalia Team bat + 39 Challenge – DELTA 00:16
6 – Emirates Team New Zealand bat Luna Rossa Challenge  – DELTA 00:11

Flight 6
1 – +39 Challenge bat Team Shosholoza – DELTA 00:46
2 – Alinghi bat China Team Areva Challenge – DELTA 03:31
3 – BMW ORACLE Racing bat Victory Challenge – DELTA 01:10
4 – Mascalzone Latino-Capitalia Team bat United Internet Team Germany – DELTA 00:30
5 – Luna Rossa Challenge bat Desafío Español 2007 – DELTA 00:42
6 – Emirates Team New Zealand bat Areva Challenge – DELTA 00:37

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Entre risées et trous de vent …

Grand Prix de Marseille
DR

Michel Desjoyeaux aurait été le grand animateur de ce deuxième jour du Grand Prix de Marseille : incisif sur les départs, intelligent tactiquement, percutant sur les manœuvres et concentré sur le plan d’eau, Géant a nettement dominé le parcours côtier d’ouverture d’une quarantaine de milles entre les rades Nord et Sud en contournant les îles du Frioul. C’est en choisissant d’empanner dès la première marque au vent que Michel Desjoyeaux faisait le « break » en cumulant une avance de plus d’un demi mille devant le port de commerce phocéen.
Il faut dire que la brise était au rendez-vous puisqu’elle soufflait de secteur Sud Ouest pour 20 nœuds et plus, générant un spectacle superbe lorsque les quatre trimarans s’engageaient sur le bord vent de travers à plus de trente nœuds ! Derrière, Franck Cammas n’arrivait pas à contenir les assauts de Loïck Peyron, très rapide au portant et judicieusement épaulé à la tactique par Frédéric Le Peutrec. Malgré un retour de Groupama 2 et de Gitana 11 lors du dernier bord de près, Géant s’imposait magistralement.

Un mauvais trou…
Transcendé par son résultat du matin, l’équipage de Michel Desjoyeaux renouvelait la donne en virant en tête la marque au vent du parcours « banane » lancé à suivre dans une brise passée au secteur Sud d’une quinzaine de nœuds, mais très profondément perturbée par les montagnes entourant la rade de Marseille. Bien installé en tête, Géant faisait malheureusement une erreur de contrôle en laissant partir Groupama 2 au large lors du deuxième bord de près. Franck Cammas retrouvait sa verve mais un trou de vent redistribuait les cartes : les quatre trimarans se traînaient tous, scotchés à la bouée au vent à une longueur l’un de l’autre. Tout pouvait arriver… Surtout que Michel Desjoyeaux était le premier à retrouver un brin d’air ! Mais nouveau rebondissement, quand Franck Cammas arrivait à se glisser par-dessous et à reprendre les commandes alors que Loïck Peyron revenait comme une balle… et passait Géant, handicapé par un problème technique de grand voile, dans l’ultime bord de près !
La journée était donc marquée par une succession de bouleversements hiérarchiques entre les trois leaders, une situation nouvelle depuis deux saisons ! Mais au yo-yo des passages aux bouées, un seul sort leader… Car à l’issue des cinq manches courues depuis vendredi pour ce Grand Prix de Marseille, Franck Cammas est en pole position pour s’adjuger la victoire finale puisqu’il ne reste que deux manches à courir… si la brise est suffisante dimanche. Car la rade phocéenne est définitivement difficile à cerner. En revanche, les deux autres places sur podium sont très ouvertes puisque Michel Desjoyeaux et Loïck Peyron sont ce samedi soir, à égalité de points…

Classement général provisoire du Grand Prix de Marseille sur cinq manches :
1-Franck Cammas (Groupama 2) 1er+1er+1er+3ème+1er = 28 points
2-Michel Desjoyeaux (Géant) 4ème+2ème+2ème+1er+3ème = 23 points
3-Loïck Peyron (Gitana 11) 2ème+3ème+3ème+2ème+2ème = 23 points
4-Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 3ème+4ème+4ème+4ème+4ème =16 points
5-Pascal Bidégorry (Banque Populaire IV) DNC+DNC+DNC+DNC+DNC = 0 point

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Luminor 1950 Flyback Regatta 2006 de Panerai.

Panerai
Panerai

Officine Panerai, l´une des premières marques mondiales de l´horlogerie de pointe, et le monde unique et fascinant du yachting classique, sont liés par le partage de valeurs anciennes et profondément ancrées ainsi que par une relation très étroite avec la mer.

Près de 200 voiliers ont participé à la première édition du Panerai Classic Yachts Challenge 2005, et environ 30 sont entrés dans le tableau final, réservé à ceux ayant pris part à 3 étapes sur 8 au minimum. Cette année, une participation et un intérêt accrus sont attendus, en raison du succès croissant des voiliers d´époque auprès des fans et autres amateurs.

A cette occasion, Officine Panerai va lancer – ce qui constitue déjà une autre tradition – une toute nouvelle montre : la Luminor 1950 Flyback Regatta 2006, qui se présente avec un look innovant et des composants de haute technologie, dans le respect de la tradition extraordinaire de la maison.

Plus d´infos : www.panerai.fr

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Nouveautés Holt.

Holt
Holt

Le Guide Ralingue Pro Feeder est arrivé :
Cette nouveauté H²O s’annonce comme le rêve de tout numéro 1 et évitera bien des déchirures et enchevêtrements de voile d’avant ! Le pré-guide ralingue ouvrant de Holt est la solution à bien des désastres en hissant le génois ou de sortie de ralingue. Son design simple permet au guide d’être ouvert, pour démêler ou défaire un problème pendant l’envoi final du génois.
Plus besoin d’abattre pour ré-envoyer, de tout affaler pour ré-envoyer, des envois de génois rapides et sans problèmes – Plus d’excuses…

Caractéristiques techniques
Le Pro Feeder est réalisé en inox 316, est équipé d’une charnière et d’un anneau qui lui permettent d’être ouvert de l’extérieur facilement d’une simple traction. Les galets en bronze tournants réduisent la friction et permettent une circulation facile pendant l’envoi des voiles. Ce produit a vraiment été conçu pour la régate où chaque erreur peut vous coûter la victoire – l’ouverture du piston est dégagée de la zone de blocage et permet une ouverture facile. La charnière d’ouverture est décalée de l’axe central, ce qui permet au numéro 1 de l’attacher sur ou autour de l’étai sans bloquer l’ouverture. Le Pro Feeder est plus large que les autres guides ralingue et après tests ses galets on été rapprochés ce qui permettra de prendre des ralingues de Mumm 30 (4mm) jusqu’à celles d’un Volvo 70 (7mm) !

Référence HT9900
Tel Ventes : 0810.81.41.41

Nouvelle Version du Taquet de Mât pivotant 180° :
Le nouveau taquet coinceur pivotant 180°, le HA4988 est le successeur du HA4987. Doté de subtiles améliorations, le taquet coinceur pivotant est un accessoire conçu pour le mât tournant convenant à toutes les lignes de contrôle, par exemple les drisses et le Cunningham. Ce taquet coinceur est non seulement plus esthétique que le HA4987, mais il est aussi plus robuste et sa durée de vie s’est aussi améliorée. Il peut être utilisé aussi bien sur un dériveur que sur un catamaran.

Référence : HA 4988
Tel Ventes. 0810.81.41.41

Plus d’infos : http://www.holtallen.com

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Les leaders bousculés

Les leaders bousculés
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Si les conditions de vent du 32e America’s Cup Match – qui se jouera dans un an exactement – ressemblent à celles de ce vendredi 23 juin 2006, alors il va falloir que le Defender songe sérieusement à concevoir un bateau de petit temps ! Car si la brise thermique a bien été au rendez-vous, elle a manqué de vigueur, le vent ne dépassant jamais les 10 nœuds aujourd’hui sur le plan d’eau.
Le flight 3 (première série de régates de la journée) a été sans grande surprise, les prévisions sur le papier se confirmant très rapidement sur l’eau.  Les Sud-africains y remportent tout de même leur première victoire, et Mascalzone Latino-Capitalia Team leur deuxième.
 
Les grosses équipes bousculées
Comparativement, le flight 4 a été bien plus animé avec plusieurs matchs à rebondissements impliquant les grosses équipes. Ainsi, Alinghi ne termine que 20 secondes devant Team Shosholoza. Une fois de plus, les Sud-africains se sont montrés sous un excellent jour. Même dominés ils sont restés au contact et ont réussi à gagner du terrain (18 secondes) en cours de match.
De son côté, BMW ORACLE Racing s’est fait malmener par le Desafío Español 2007. Après un départ à égalité, les deux adversaires se sont livrés un duel de virements pour terminer bord à bord à l’approche de la première bouée au vent. A cet instant, les coques d’ESP 88 et d’USA 87 ne sont pas loin de se toucher. Chris Dickson ne répond pas au lof de Karol Jablonski, en position prioritaire, et se voit immédiatement pénalisé. Dès lors, l’objectif des Américains est de distancer au maximum leur concurrent pour pouvoir effectuer leur pénalité.ce qu’ils feront dans le dernier louvoyage.
Luna Rossa Challenge n’a pas échappé à cette loi des séries, au moins le temps d’un bord. James Spithill et Torben Grael – qui a repris du service à la tactique après sa Volvo Ocean Race sur Brasil 1 – sont d’abord surclassés par des Suédois plus prompts sur la ligne de départ. Victory Challenge est resté menaçant pendant tout le premier près, avant de céder régulièrement du terrain jusqu’à la ligne d’arrivée.
 
Le sursaut déçu de China Team
Opposé à + 39 Challenge, China Team a aussi participé à la fête, même si les réjouissances ont été de courte durée. Pourtant, +39 Challenge est la dernière équipe que les Chinois avaient réussi à battre l’année dernière, tous les espoirs étaient donc permis. Pierre Mas réalise d’abord un superbe pré-départ où il parvient à sortir les Italiens au-delà du bateau comité. Le Class America au dragon jaune s’élance donc en tête et confirme quelques minutes plus tard en croisant devant l’étrave de +39 Challenge. Ce faisant, les Chinois se placent à droite, sur le côté favorable du parcours et doivent se « contenter » de gérer leur mince avance. A la marque au vent, 16 secondes les séparent de Iain Percy et ses hommes. Malheureusement, un des équipiers de China Team passe à l’eau. Comme c’est la règle, le bateau chinois est pénalisé, avant de se faire définitivem ent doubler au portant. L’équipe qui n’a pas remporté un seul match depuis les épreuves de Trapani l’année dernière, a montré ici un sursaut d’orgueil. Mais ils semblent condamnés à prendre des départs de ce type (risqués) pour pouvoir rivaliser.
 
Première victoire d’Areva Challenge
Ce quatrième flight a enfin été l’occasion pour les Français de glaner leur premier point face à United Internet Team Germany, un équipage qu’ils ont déjà battu à trois reprises. Après un premier louvoyage intense avec pas loin d’une vingtaine de virements de bord, l’équipage d’Areva-Challenge a réalisé une régate très propre, ne cessant d’accroître son avance sur les Allemands.
 
Demain samedi, les quatre équipes ex-aequo en tête du classement vont commencer à se départager avec deux matchs au sommet dans le flight 5 : BMW ORACLE Racing/Alinghi et Luna Rossa Challenge/Emirates Team New Zealand.

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La passe de trois

GRAND PRIX DE MARSEILLE
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Le décor était planté : une rade de Marseille baignée de soleil et balayée par une brise d’Ouest d’une dizaine de nœuds, qui prenait du coffre pour monter à quinze nœuds pour la deuxième manche et à 18 nœuds en tournant au Sud Ouest pour la troisième " banane ". Un scénario loin d’être écrit puisque Groupama 2 a été mis en difficulté lors du premier parcours. Un acteur principal qui tient bien son rôle, Franck Cammas. Du suspens avec un Michel Desjoyeaux incisif et un Loïck Peyron trop prompt au départ. Une mise en scène parfaite avec trois parcours parfaitement mouillés dans une brise qui prenait de la gauche au fil des heures. Bref, la musique était idéale pour démontrer que Groupama 2 reste l’épouvantail avec une vitesse finalement assez similaire désormais sur les bords de près, mais un petit plus en vélocité sur les bords de portant. Mais incontestablement, le différentiel est nettement moins prononcé que la saison passée et Franck Cammas et son équipage remportent ces trois manches parce qu’ils n’ont pas fait d’erreurs, qu’ils ont pris trois bons départs, qu’ils sont restés concentrés en contrôlant leur concurrent le plus dangereux avec rigueur.

Sous le signe du trois
Troisième Grand Prix de la Multicup Cafe Ambassador, trois manches à suivre pour ce Grand Prix de Marseille, trois tours de piste pour les quatre trimarans… et donc trois victoires pour Franck Cammas ! Pourtant, Groupama 2 a bien failli s’incliner lors de la première régate lorsque, judicieusement, Jean-Luc Nélias, le tacticien de Géant, choisissait de repartir au large lors du dernier tour alors qu’il était en queue de flotte. Le coup portait ses fruits et Michel Desjoyeaux obligeait ses trois adversaires à jouer le contrôle. Bien leur en a pris puisque Thierry Duprey du Vorsent sauvait de justesse sa troisième place et que Franck Cammas voyait les étraves de Loïck Peyron pointer dans son tableau arrière ! A quelques minutes près, la hiérarchie était totalement chamboulée…

La deuxième manche était aussi disputée puisque Gitana 11 ratait son départ après avoir été poussé à virer de bord en catastrophe par Géant tribord amure et prioritaire, pendant que Gitana 12 débutait parfaitement le parcours en talonnant Groupama 2. Mais le manque de pratique se faisait sentir sur le trimaran de Thierry Duprey du Vorsent qui se faisait dans un premier temps, dépasser par Michel Desjoyeaux puis par Loïck Peyron. Et si Franck Cammas pouvait dérouler sa course en regardant dans son rétroviseur sans trop d’inquiétude, Géant faisait montre d’une belle pugnacité et de judicieuses ouvertures tactiques.

Enfin, l’ultime régate se déroulait dans une brise qui avait basculé au Sud Ouest en forcissant 17-20 nœuds : Loïck Peyron, trop incisif, volait le départ et tardait quel que peu à revenir passer la ligne alors que Thierry Duprey du Vorsent restait bloqué avant le coup de canon. Groupama 2 n’avait pas trop de mal à se défaire de Géant qui confirmait sa bonne perception tactique, tandis que Loïck Peyron se rattrapait en grignotant Gitana 12 sur le deuxième bord de portant.

La journée de samedi s’annonce plus molle avec une brise de secteur Sud d’une dizaine de nœuds, des conditions que semble affectionner particulièrement Groupama 2. Mais à Marseille, rien n’est joué avec des zones de calme et des risées souvent imprévisibles qui changent rapidement le cours du jeu. Franck Cammas joue bien la tête d’affiche de ce premier acte mais au théâtre marseillais, les rôles ne sont jamais écrits jusqu’au baissé de rideau !

Classement général provisoire sur trois manches :
 1-Franck Cammas (Groupama 2) 1er+1er+1er = 18 points
 2-Michel Desjoyeaux (Géant) 4ème+2ème+2ème = 13 points
 3-Loïck Peyron (Gitana 11) 2ème+3ème+3ème = 13 points
 4-Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 3ème+4ème+4ème = 10 points

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Une première journée rythmée !

Première journée / Act 12
DR

Le plan d’eau de Valencia n’a pas dérogé à sa réputation de terrain de jeu tactique. Les deux premiers flights du Louis Vuitton Act 12 ont une fois de plus donné du fil à retordre aux stratèges et tacticiens, qui, dans un vent très oscillant (sud-est, 10 à 12 nœuds), ont dû faire travailler les neurones pour choisir le bon côté du plan d’eau.
 
ESP 88 sauve la mise
Alinghi, Luna Rossa Challenge, Emirates Team New Zealand et BMW ORACLE Racing, opposés à des adversaires plus faibles sur le papier, remportent logiquement leurs deux régates. Des victoires nettes et vite expédiées.
L’autre équipe invaincue hier soir est celle du Desafío Español 2007 qui étrennait en compétition son tout nouveau Class America, ESP 88. Un baptême réussi donc, mais qui fut loin d’être de tout repos pour Karol Jablonski et ses compères. Le bateau vert, lancé il y a à peine plus d’un mois, n’a cessé d’être menacé aujourd’hui. D’abord face à Team Shosholoza puis face aux Français, une régate où les Espagnols ont échappé au pire.
 
Les Français font le show
Dommage – et c’est un euphémisme- c’est probablement le sentiment partagé par tout l’équipage d’Areva challenge qui a mené un match tambour battant contre les Espagnols. Thierry Peponnet prend un excellent départ lancé et, sous les conseils avisés de sa cellule arrière, choisit la gauche du plan d’eau, là où le vent va basculer pendant toute la manche. Dès le premier croisement, les Français sont en tête. La menace espagnole est tangible et malgré un enchaînement éprouvant de virements de bord, Areva Challenge tient la cadence. L’équipe de France passe la première marque au vent avec 13 petites secondes d’avance sur son adversaire. A ce stade de la course, FRA 60, le bateau le plus ancien de la flotte, domine ESP 88 un des Class America les plus récents de cette génération ! Le scénario basculera totalement à la bouée sous le vent. Areva Challenge, toujours en tête de quelques mètres, ne laisse pas assez de place au Desafío Español 2007 pour enrouler la bouée. Les Espagnols touchent la marque, s’empêtrent dans l’affalage de leur spi et . réclament. Les Français sont automatiquement sanctionnés par deux pénalités dont une à effectuer sur le champ. Malgré cela, ils restent leaders. La sanction est donc majorée d’une pénalité supplémentaire. Une de trop pour Peponnet et ses hommes qui perdent dès lors tout espoir de remporter ce match.
 
Les Français n’ont pas été les seuls à être rappelés à l’ordre par les arbitres. Mascalzone Latino-Capitalia Team sera également sanctionné (2 pénalités) dans le premier flight lors d’une rencontre fratricide avec Luna Rossa Challenge.
 
Team Shosholoza très en forme
Outre le superbe duel franco-espagnol, un autre équipage a créé la sensation jeudi sur le plan d’eau : celui de Shosholoza. Même si les Sud-africains perdent leurs deux matchs du jour (contre le Desafío et contre BMW ORACLE Racing), ils se sont montrés extrêmement combatifs. Shosholoza est la seule équipe perdante qui a réussi, sur ces deux manches, à réaliser un écart à l’arrivée inférieur à une minute.
 
Hier soir, au classement général provisoire, la tendance est nettement partagée : cinq équipes sont invaincues, cinq équipes affichent un zéro pointé. Les Suédois de Victory Challenge et les Italiens de Mascalzone Latino-Capitalia Team font la charnière entre ces deux groupes avec une victoire chacun.

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