- Publicité -
Accueil Blog Page 1905

Gérard Marin gagne en Mini de série

Gérard Marin gagne en mini de série
DR

Ce solitaire est un roc ! Cet Ibère est inoxydable… Ce Catalan a de l’élan. Gerard Marin est la grande révélation de cette première édition de la course Les Sables-Les Açores-Les Sables. Déjà quatrième à Horta, ce discret solitaire n’a jamais douté de sa stratégie et a dès le départ des Açores, décidé de partir au Nord chercher les vents d’Ouest, plutôt que de suivre la meute qui virait de bord rapidement pour suivre la route directe vers les Sables d’Olonne. Et l’option a été plus que payante ! Elle a même failli lui permettre de remporter au scratch ce retour vers la Vendée…
Pourtant ce jeune Espagnol de 24 ans n’avait jamais pratiqué la course océanique et n’avait à son actif en solitaire et sur un Mini, que deux courses d’avant saison : la Mini Max et la Mini Solo… Formé à l’école du dériveur, il est incontestablement un excellent barreur et sa course démontre, progressions à l’appui, qu’il a toujours tiré le maximum de son voilier de série, un Pogo-2. A preuve, des moyennes de plus de dix nœuds pendant des heures, des pointes à plus de treize nœuds !
 
Seul au monde
 
Privé de contact radio longue et courte portée (BLU et VHF), le skipper de Escar l’escala-CN Llanca n’a donc jamais su avant d’arriver aux Sables d’Olonne qu’il était bien placé, et même en tête de la flotte des voiliers de série. En partant à 90° de la route directe, l’Espagnol a perdu énormément de terrain les premiers jours de course au point d’être classé 54ème sur 58 partants deux jours après le départ de Horta. Il a même concédé plus de 200 milles au premier prototype ! Et pourtant, dès qu’il a touché les vents portants d’Ouest, Gerard Marin a pris le train en route et n’a fait qu’accélérer au point d’avoir plus de 120 milles d’avance sur le second voilier de série, celui d’Hervé Piveteau (Jules)… Et il n’était alors qu’à une vingtaine de milles du premier prototype, une journée avant l’arrivée !
Bref, ce Catalan a du talent au point de terminer largement devant son dauphin au classement général, le Portugais Francisco Lobato (BPI) plus d’une demie journée derrière et devant le troisième voilier de série, celui de Hervé Piveteau (Jules) qui a fait un finish éblouissant à plus de dix nœuds de moyenne sur la dernière journée de mer… Ce samedi soir, la moitié de la flotte des 58 partants de Horta (Açores) sera dans le port des Sables d’Olonne. Le dernier de la flotte, Grégory Magne (20 minutes) qui connaît des problèmes électriques depuis deux jours, était à l’entrée du golfe de Gascogne ce samedi après-midi, soit à une journée et demi des Sables d’Olonne : tous les solitaires seront donc présents pour la remise des prix de mardi 29 juillet.
 
Interview de Gerard Marin, premier au classement général voiliers de série sur le Pogo-2, Escar l’escala-CN Llanca.
Que penses-tu de ta course ?
A la base, la route Nord me plaisait plus, elle m’allait bien en fait. Et comme les autres se sont retrouvés sans vent, j’ai eu beaucoup de chance. Je voulais faire une belle course, sans pour autant faire la différence, mais comme les autres n’ont pas eu de vent…
Tu as décidé dès le départ que tu irais au Nord ?
Oui, avant le départ et même avant. Cela fait des mois que j’étudie les cartes, et l’option Nord me paraissait meilleure que le Sud.
Tu t’es vite retrouvé tout seul.
Oui, je n’avais pas de contact VHF, et je ne captais pas la BLU, je ne savais rien avant d’arriver. En ici, j’ai entendu les bateaux qui arrivaient et tous ceux qui restaient. Là, j’ai su que j’étais plus ou moins bien, mais je n’avais pas idée du résultat réel.
Tu savais ce qui se passait un peu quand même ?
Non, je savais seulement que j’étais plus au Nord, mais je pensais qu’il y avait trente milles de différence : quand je suis arrivé et que j’ai vu qu’il y a eu jusqu’à cent milles, j’ai été très surpris !
Mais ta place n’est pas si surprenante, tu étais arrivé 4ème de la première étape !
Oui, déjà la quatrième place m’allait super bien. Je signais tout de suite pour finir quatrième. Je suis très content, car je n’ai pas beaucoup d’expérience sur ce type de course.
Tu sais que tu étais presque dernier et que tu as failli gagner le classement scratch ?
Non, je ne recevais rien, je ne savais pas plus que j’étais dernier que troisième. Je n’avais vraiment aucune idée de ce qui se passait et quand je me suis retrouvé scotché dans le Nord, là je me suis dit que j’allais rester là une semaine et qu’à mon arrivée, tout le monde serait déjà rentré à la maison. Ensuite, quand le vent a commencé à souffler, j’ai atteint le cap Finisterre en quatre jours, et ce fut un des meilleurs moments parce que ce passage a été très rapide, ensuite, il y a l’arrivée…
Seul, sans aucune information, tu allais quand même très vite.
En fait, ça a été très rapide samedi et cela a duré quatre jours. Je me suis éclaté et j’espérais que cela dure.
Mais tu termines 6ème de l’étape !
J’ai eu beaucoup de chance que les autres se retrouvent sans vent. Ca a bien marché pour moi. Je ne vais pas me plaindre…
 
Arrivées de la deuxième étape des Sables-Les Açores-Les Sables (1 270 milles) :
1-David Sineau (Bretagne Lapins) en 8 jours 19 heures 58 minutes 14 secondes, à six nœuds de moyenne
2-Adrien Hardy (Brossard) en 8j 20h 35’ 18’’, à 37’ 04’’ du vainqueur
3-Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) en 8j 22h 15’ 54’’, à 2h 17’ 40’’ du vainqueur
4-Isabelle Joschke (Degrémont) en 8j 22h 32’ 20’’, à 2h 34’ 06’’ du vainqueur
5-François Salabert (Aréas Assurances) en 8j 23h 23’ 09’’, à 3h 24’ 55’ du vainqueur
6-Fabien Despres (Soitec) en 9j 01h 15’ 18’’, à 5h 17’ 04’’ du vainqueur
7-Gerard Marin (Escar l’escala-CN Llanca) en 9j 01h 13’ 04’’, premier voilier de série
8-Nicholas Brennan (Rafiki) en 9j 06h 58’ 01’’, à 10h 59’ 47’’ du vainqueur
9-Peter Laureyssens (Ecover) en 9j 07h 02’ 25’’, à 11h 04’ 11’’ du vainqueur
10-Kristian Hajnsek* (Adria Mobil) en 9j 08h 54’ 12’’, à 12h 55’ 58’’ du vainqueur
11-Hervé Piveteau (Jules) en 9j 10h 19’ 12’’, à 9h 06’ 10’’ du vainqueur voilier de série
12-Olivier Cusin (NégaWatt) en 9j 13h 29’ 39’’, à 17h 31’ 25’’ du vainqueur
13-Ronan Deshayes (PCO Technologies) en 9j 14h 25’ 10’’, à 18h 26’ 56’’ du vainqueur
14-Francisco Lobato (BPI) en 9j 16h 03’ 57’’, à 14h 50’ 53’’ du vainqueur voilier de série
15-Xavier Haize (Carben Composites) en 9j 16h 32’ 03’’, à 20h 33’ 49’’ du vainqueur
16-Thomas Ruyant (Faber France) en 9j 20h 24’ 59’’, à 1j 00h 26’ 45’’ du vainqueur
17-Yoann Vadeleau (Owl) en 9j 21h 59’ 28’’, à 1j 02h 01’ 14’’ du vainqueur
18-Mathieu Girolet (Le roi du matelas) en 9j 22h 14’ 31’’, à 21h 01’ 27’’ du vainqueur voilier de série
19-Elodie Riou (KPMG) en 9j 22h 21’ 36’’, à 21h 08’ 32’’ du vainqueur voilier de série
20-Fabrice Lucat (Hakuna Matata) en 9j 22h 31’ 30’’, à 1j 02h 33’ 16’’ du vainqueur
21-Jean-Marie Vidal (Jason) en 9j 22h 32’ 16’’, à 1j 02h 34’ 02’’ du vainqueur
 
Temps cumulé sur deux étapes de la course les Sables-Les Açores-Les Sables :
Adrien Hardy (Brossard) en 16j 18h 16’ 58’’
David Sineau (Bretagne Lapins) en 16j 20h 15’ 56’’, à 1h 58’ 58’’ du vainqueur
Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) en 16j 21h 21’ 09’’, à 3h 04’ 11’’ du vainqueur
Isabelle Joschke (Degrémont) en 16j 23h 37’ 05’’, à 5h 20’ 07’’ du vainqueur
François Salabert** (Aréas Assurances) en 17j 00h 54’ 25’’, à 6h 37’ 27’’ du vainqueur
Fabien Despres (Soitec) en 17j 00h 57’ 53’’, à 6h 40’ 55’’ du vainqueur
Gerard Marin (Escar l’escala-CN Llanca) en 17j 06h 08’ 40’’, premier voilier de série
Nicholas Brennan (Rafiki) en 17j 10h 20’ 03’’, à 16h 03’ 05’’ du vainqueur
Kristian Hajnsek* (Adria Mobil) en 17j 13h 33’ 37’’, à 19h 16’ 39’’ du vainqueur
Olivier Cusin (NégaWatt) en 17j 18h 29’ 46’’, à 1j 00h 12’ 48’’ du vainqueur
Francisco Lobato (BPI) en 17j 19h 38’ 22’’, à 13h 29’ 42’’ du vainqueur voilier de série
Hervé Piveteau (Jules) en 17j 21h 0’ 40’’, à 14h 52’ 00’’ du vainqueur voilier de série
Peter Laureyssens* (Ecover) en 18j 03h 09’ 35’’, à 1j 08h 52’ 37’’ du vainqueur
Ronan Deshayes (PCO Technologies) en 18j 03h 19’ 35’’, à 1j 09h 02’ 37’’ du vainqueur
Jean-Marie Vidal (Jason) en 18j 04h 10’ 29’’, à 1j 09h 53’ 31’’ du vainqueur
Elodie Riou (KPMG) en 18j 09h 11’ 24’’, à 1j 03h 02’ 44’’ du vainqueur voilier de série
Xavier Haize (Carben Composites) en 18j 11h 30’ 41’’, à 1j 17h 13’ 43’’ du vainqueur
Yoann Vadeleau (Owl) en 18j 12h 45’ 13’’, à 1j 18h 28’ 15’’ du vainqueur
Thomas Ruyant (Faber France) en 18j 15h 16’ 47’’, à 1j 20h 59’ 49’’ du vainqueur
Fabrice Lucat (Hakuna Matata) en 18j 23h 58’ 45’’, à 2j 05h 41’ 47’’ du vainqueur
Mathieu Girolet (Le roi du matelas) en 19j 00h 30’ 23’’, à 1j 18h 21’ 43’’ du vainqueur voilier de série
 
*Avec pénalité lors de la première étape
** Avant jury

- Publicité -

Excès de vitesse sur la Manche !

Banque populaire Jeanne Gregoire
DR

Comme prévu ça va vite. Très vite. Les six leaders du pointage de 4h sont flashés par la patrouille en excès de vitesse, à plus de 11 nœuds de moyenne. Le vent de nord-ouest qui monte à plus de 30 nœuds dans les rafales permet d’allonger la foulée et autorise en prime de longs surfs grisants… mais pas sans risques. Eric Peron (Cigo) en a déjà fait les frais : dans un empannage il a déchiré son grand spi et est contraint de faire route avec le petit, beaucoup moins performant dans ces conditions. Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole) n’a pas de pilote automatique depuis le départ et a déjà commencé son chemin de Groix : il est obligé de coucher volontairement le bateau pour pouvoir empanner !
En tête, abonné aux bons débuts de course au départ de l’Irlande – voir l’an dernier à Cork – Armel Le Cléac’h (Brit Air) mène la danse des 44 solitaires en route pour l’ultime combat vers Concarneau. Le bizuth Erwan Israël, décidément formidable sur Delta Dore, lui mène la chasse à 0,2 mille. Nicolas Bérenger, qui s’amuse comme un fou dans le vent fort et la longue houle, est en troisième position à 0,4 mille. Il est à égalité avec le leader du classement général Nicolas Troussel qui galope lui aussi à onze nœuds de moyenne en la saine compagnie d’un Yann Elies (Groupe Generali assurances) remonté à bloc. Les gros bras sont là. Alors que le leader Le Cléac’h est pointé à 371 milles de l’arrivée (déjà 85 milles d’avalés depuis le départ d’hier à 15h !) les écarts sont encore limités, puisque pas moins de 37 bateaux tiennent en moins de 5 milles d’écart au but. Le deuxième au général Thierry Chabagny (Littoral) est lui aussi parfaitement dans le match, à moins de deux milles de la tête de course.
A fond dans la nuit noire, les 44 solitaires progressent comme prévu à des vitesses plus que respectables. Avec la hantise de déchirer une voile, casser du matériel… ou rencontrer un mammifère marin, mésaventure qui vient d’arriver à Eric Dourglazet, le navigateur de PIXmania.com. Rien n’est joué.

Les échos du large
Eric Drouglazet (PIXmania.com) :
« Je me suis pris une bestiole d’une douzaine de mètres ! »
« C’est sympa, ça va vite au but. Il faut être dessus, on prend 30 nœuds, donc il faut être vigilant quand même. C’est un peu chaud. On exploite les bascules de vent. Je me suis pris une bestiole d’en gros douze mètres de long, ça a cogné très fort, bel arrêt buffet ! Charles (Caudrelier) a vu l’aileron de la bestiole derrière, c’est assez impressionnant, je suis tombé sur le winch avec l’arrêt mais ça va… J’ai fait un départ à l’abattée, j’ai eu peur pour le spi mais j’ai réussi à récupérer le bazar, je ne sais pas trop comment. On se reposera demain.»
 
Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs) : « la grande éclate ! »
« C’est la grande éclate ! Une nuit géniale… Le vent est monté, l’empannage était un peu chaud avec 25 nœuds. J’ai mis un coup la bôme dans l’eau, un coup le tangon dans l’eau, c’était chaud mais c’est passé. J’ai vu 17 nœuds de vitesse du bateau au speedo… J’ai le leader devant moi dans l’axe, je pense que c’est Armel Le Cléac’h. Je pense être dans le groupe de tête. Je n’ai pas lâché la barre, il n’est pas question de dormir. »
 
Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole) : « sans pilote ! »
« J’ai pas de pilote depuis le départ, j’apprends à empanner sans pilote dans 25 nœuds et c’est pas simple. J’ai tout de même réussi à attraper le sac de nourriture qui était à portée de mains. Pour empanner, je me mets au tas volontairement et puis je me remets ensuite sur la route. C’est un peu chaud mais pour l’instant ça marche. Je vais me battre, en restant vissé à la barre. On a eu une petite histoire sur la VHF des gars dans la montagne qui ont survécu longtemps à plus de 6000 m dans la montagne, c’était impressionnant et ça m’a boosté, je me suis dit que par rapport à ça, ne pas avoir de pilote sur une étape de La Solitaire ce n’était pas si grave. »
 
Eric Peron (Cigo) : « j’ai éclaté mon grand spi »
« Sur le premier empannage, j’ai merdé un peu et j’ai éclaté mon grand spi.. Donc là je suis sous petit spi. Et j’ai les boules ! Du coup, je vais moins vite que les autres. Alors, je m’accroche. »
 
Robert Nagy : « des bouffes à 33, 34 nœuds »
« Ça gigote pas mal, des bouffes, à 33, 34 nœuds, c’est un peu rock’n’roll. Pas de souci pour l’instant. Le groupe de tête est juste devant, je pense que je suis encore dans les 10 premiers, donc ça va. C’est plus rigolo que ce qu’on a fait dans l’autre sens ! Y en a pour un bout de temps comme ça encore. Trois empannages sans souci pour l’instant ça va … »

- Publicité -

Adrien Hardy remporte la première Les Sables-Les Açores

Brossard Adrien Hardy
DR

Adrien Hardy est arrivé à 12h 15’ 18’’ (heure française) avec seulement trente-sept minutes de retard sur le vainqueur de la seconde étape, David Sineau (Bretagne Lapins) aux Sables d’Olonne. Cette belle performance permet au skipper de Brossard de s’adjuger la victoire au classement général car Adrien Hardy avait plus de deux heures et demie de marge aux Açores. Le jeune solitaire (22 ans) qui s’alignait au départ le 30 juillet dernier parmi les favoris, a impressionné tous les concurrents par sa détermination et sa capacité à tirer le maximum de son prototype. Il avait ainsi parcouru 256,84 milles en 24 heures à 10,70 nœuds de moyenne lors de la première étape ! Il a été pointé la nuit dernière à plus de treize nœuds sur quelques flots Argos…
C’est dire si ce Nantais est l’une des grandes révélations du circuit Mini. Et à l’étude de sa trajectoire, Adrien Hardy démontre une grande maturité dans son analyse météorologique du plan d’eau et de la stratégie : il avait ainsi à mi-parcours de cette deuxième étape entre Horta et la Vendée, choisit délibérément de rompre le contact avec la tête de la flotte qui persévérait sur la route directe. Parti plein Nord pour traverser la dorsale anticyclonique et retrouver la brise d’Ouest avant d’entrer dans le golfe de Gascogne, il avait non seulement rétrograder sérieusement au classement mais surtout concédait plus de cent milles au leader d’alors, David Sineau…
 
Le coup a payé même s’il a dû laisser passer un solitaire devant lui sur cette seconde étape… Adrien Hardy avait déjà fini cinquième de la Mini Transat 2005 sur le même prototype, pour sa première course océanique en solitaire. Il confirme ce jour, sur ce parcours finalement très technique voire plus sollicitant et plus difficile que la Transat 6.50, qu’il se positionne parmi les jeunes espoirs de la voile océanique en solo.
A suivre, la troisième place de cette étape se joue entre Isabelle Joschke (Degrémont), Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) et François Salabert (Aréas Assurances), attendus vers 13-14 heures ce vendredi.
 
Arrivée de la deuxième étape des Sables-Les Açores-Les Sables (1 270 milles) :
1-David Sineau (Bretagne Lapins) en 8 jours 19 heures 58 minutes 14 secondes, à six nœuds de moyenne
2-Adrien Hardy (Brossard) en 8j 20h 35’ 18’’, à 37’ 04’’ du vainqueur
 
Temps cumulé sur deux étapes de la course les Sables-Les Açores-Les Sables :
1- Adrien Hardy (Brossard) en 16j 18h 16’ 58’’
2-David Sineau (Bretagne Lapins) 16j 20h 15’ 56’’, à 1h 58’ 58’’ du vainqueur

- Publicité -

Le lapin porte bonheur !!

Bretagne Lapins
DR

Sous la bruine, dans une brise de secteur Sud-Ouest 5-8 nœuds, vent qui avait sérieusement molli en atterrissant sur les côtes vendéennes, le plan Magnen-Nivelt de 2001 s’approchait sous solent et grand voile vers l’arrivée devant la digue des Sables d’Olonne. David Sineau à la barre, encapuchonné sous son ciré en raison d’une pluie fine mais tenace, franchissait la ligne à 11 heures 38 minutes 14 secondes (heure française) : Bretagne Lapins s’imposait après une rude bataille la nuit dernière où sept solitaires étaient encore dans le match pour la victoire de cette deuxième étape! Le solitaire a ainsi mis 8 jours 19 heures 58 minutes 14 secondes pour parcourir les 1 270 milles entre Horta et la Vendée.
 
Une route très rectiligne
 
Cette seconde étape a été caractérisée par un bord de près musclé pour sortir des îles açoriennes il y a huit jours, puis par du petit temps, voire des calmes prolongés pendant six jours. Il a fallu attendre l’entrée du golfe de Gascogne pour que la météo s’anime avec d’abord le passage d’un front froid jeudi matin, puis l’arrivée d’une perturbation la nuit dernière qui a propulsé le vainqueur jusqu’aux Sables d’Olonne. David Sineau avait choisi de virer parmi les premiers dans l’archipel en passant entre les îles de Sao Jorge et de Graciosa dans une brise de Nord-Est 20 nœuds. Puis cette brise contraire s’est progressivement essoufflée à moins de dix nœuds en passant parfois au secteur Nord : le solitaire avait opté pour la route directe vers les Sables sur une trajectoire très rectiligne vers l’Espagne. Il arrivait à décrocher les autres leaders il y a cinq jours et à grappiller des milles jusqu’à en posséder une vingtaine d’avance sur un groupe constitué par Adrien Hardy, Isabelle Joschke, François Salabert, Andraz Mihelin.
 
Alors que le skipper de Brossard choisissait à la mi-parcours, de rompre le contact pour aller chercher du vent au Nord, David Sineau persévérait sur la route directe et arrivait à déborder, toujours sur le même bord, la pointe espagnole. Rentrant dans le golfe de Gascogne avec un petit cousin d’avance, le solitaire voyait poindre le danger par le Nord et incurvait sa route pour contrôler ses poursuivants. Poursuivants qui profitaient du passage d’un front pour refaire entièrement leur retard ! Bretagne Lapins perdait même son leadership à la veille de l’arrivée au profit de la navigatrice Isabelle Joschke… Mais David  avait conservé suffisamment d’énergie pour refaire le trou lors de l’ultime nuit et pour arriver avec une petite heure d’avance sur Adrien Hardy aux Sables d’Olonne. Bravo !
 
Un podium quasiment acquis
 
David Sineau a ainsi fait le break lors de cette dernière nuit et possédait une dizaine de milles d’avance sur Adrien Hardy vendredi matin : un écart insuffisant pour déboulonner de la victoire finale, le jeune vainqueur de la première étape, Adrien Hardy attendu une heure plus tard. Le skipper de Bretagne Lapins était en effet arrivé quatrième aux Açores, 2h 36’ 02’’ plus tard que Brossard. Mais la seconde place au classement général se jouait toujours entre David Sineau et Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) qui concédait vingt milles au leader de l’étape. Cette fois, le différentiel semblait suffisant pour que le skipper de Bretagne Lapins vise la seconde marche du podium au classement général puisqu’il n’avait qu’une heure et 23 minutes de retard sur le Slovène.
Enfin, si ce dernier a peu de chances d’être inquiété plus au général en s’octroyant la troisième marche du podium final, il n’était pas encore sûr de s’adjuger la troisième place de l’étape : Isabelle Joschke (Degrémont) et François Salabert (Aréas Assurances) étaient très proches de lui par rapport au but et rien n’était joué pour ce sprint final.

source: Les sables-les Açores-les Sables

- Publicité -

Faites vos jeux…

Isabelle Joschke
DR

Qui d’Isabelle Joschke, nouvelle meneuse de jeu, de David Sineau, de François Salabert, d’Andraz Mihelin, de Peter Laureyssens, d’Adrien Hardy ou de Gerard Marin va émerger le premier à l’horizon, au large du phare des Barges, vendredi ? Après-midi, soirée ou nuit de vendredi à samedi ? Difficile de l’annoncer aussi parce que sur l’eau, au milieu du golfe de Gascogne, les Minis avancent à plus de neuf nœuds, puis s’arrêtent à moins de trois nœuds, pour repartir à cinq nœuds… alors que ces sept solitaires sont groupés à moins de trente milles les uns des autres. Certains mêmes naviguent à vue, après plus de 1 000 milles de course ! Car la nuit n’a pas été de tout repos avec le passage d’un front froid : du vent devant, pas de vent derrière.
 
Un exemple : à 21h TU mercredi, Adrien Hardy (Brossard) progressait à plus de dix nœuds de moyenne ; à 9h TU jeudi, le jeune skipper avançait à 3 nœuds, à 13h TU à plus de 11 nœuds, et à 15h TU à 7 nœuds ! Et la situation est assez semblable pour ses concurrents plus au Sud. Calé depuis la sortie des Açores il y a huit jours, sur la route directe, la franco-allemande Isabelle Joschke (Degrémont) en a profité pour prendre le commandement d’une légion… étrangère : le Belge Peter Laureyssens (Ecover) est revenu très fort, le Solvène Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) est dans ses basques, l’Espagnol Gerard Marin (Escar l’escala-CN Llanca) est toujours en embuscade, sans compter les trois Français David Sineau (Bretagne Lapins) longtemps leader, François Salabert (Aréas Assurances) et Adrien Hardy.
 
Arrivée pluvieuse, arrivée heureuse
 
Et tout peut être redistribué avec l’arrivée d’une perturbation prévue pour la nuit de jeudi à vendredi : elle va amener une bonne brise de Sud-Ouest et… de la pluie sous le front chaud. Mais cela ne va pas durer puisque le vent va de nouveau basculer à l’Ouest et au passage du front froid, au Nord Ouest. Bruine, puis averses, puis grains, rafales, molles, rotations du vent : le cocktail va être très sollicitant pour les solitaires après plus de huit jours de course !
Il faudra être très réactif cette nuit avec une visibilité réduite et pas de lune, ce qui ne facilite pas les manœuvres. Il ne faudra pas casser. Il ne faudra pas rater un nuage. Il faudra surveiller la route. Il faudra veiller les bateaux de pêche. Il faudra garder les yeux ouverts. Il ne faudra pas oublier de s’alimenter et de boire. Il faudra rester lucide. Bref, quand la  pression de six autres concurrents, dont la position sur l’échiquier est loin d’être certaine, monte à son paroxysme, pas aisé de rester quiet, zen, décontracté mais concentré !
 
Et si le rythme va brutalement s’emballer en tête de la flotte, les choses vont aussi changer pour le peloton : la nuit dernière, les retardataires se sont même fait secouer violemment par un brusque coup de vent au passage d’un front froid. Des rafales à plus de 40 nœuds, obligeant à prendre une route au Nord Est pour certains, en fuite… Et un peu de casse à réparer. Le Britannique Andrew Wood (domofosa.com) est toujours handicapé par une barre de flèche cassée et navigue sous génois et grand-voile arrisée. Bertrand Castelnérac (Alan France) a son bout dehors cassé : il a mis en place d’une solution de secours qui a de nouveau rompue… Fabien Sellier (Surfrider Foundation) a éclaté son spi de capelage, et endommagé son bout dehors. Stéphan Bonvin (Marcel for Ever) connaît des problèmes de transmission de barre et son étambrai est fragilisé. Jean-Marie Vidal (Jason) a cassé sa drisse de spi de capelage et ne peut donc plus envoyer de spi de brise, ni de gennaker. Karen Leibovici (Tam Tam) a cassé son bout dehors et Romain Vidal (Bingo) a déchiré son petit spinnaker. Dominique Barthel (Yamm) continue quant à lui sa route avec un seul safran, direction Les Sables d’Olonne. Et Sébastien Picault (Groupe Royer) progresse tant bien que mal sans pilote automatique… Bref, après les calmes redoutables, voici les vents violents !
 
Mais tout devrait rentrer dans l’ordre ce vendredi : un flux de Nord Ouest d’une vingtaine de nœuds va permettre de progresser rapidement vers les Sables d’Olonne et plus de la moitié de la flotte devrait être au port avant la « fièvre du samedi soir »… En tout cas, Gerard Marin, l’Espagnol qui a changé la face de la course avec son option radicale, courageuse et solitaire au Nord juste après les Açores, est quasiment assuré de la victoire dans la catégorie des voiliers de série, tant pour l’étape que pour le classement général. Pour les autres, la hiérarchie aux Sables d’Olonne aura de sérieuses répercussions sur le classement cumulé sur les deux étapes.
 

- Publicité -

Sensations garanties pour la dernière étape

brit air 2006
DR

Figures libres en perspective
C’est la dernière. Ultime occasion de briller pour les déçus de cette Solitaire Afflelou Le Figaro, ceux dont les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances. Ils n’ont plus grand chose à perdre, pas d’autres choix que d’attaquer. Ils vont en avoir l’occasion. Le menu météorologique pour les 24 premières heures de course est épicé et va leur permettre d’exprimer leur habileté de descendeurs, au moins pendant les premiers 250 milles de course. Ce sera du spi, au largue puis au vent arrière, avec 20 à 25 d’ouest-nord-ouest dans une houle de 2 à 3 mètres. Sensations garanties à chaque empannage, susceptible de se transformer en figure libre. Concentration nécessaire pour cette partie de tactique au portant. Heures de barre obligatoires pour maintenir la cadence et l’équilibre du bateau. Heures de sommeil en souffrance, et l’avarie, le problème technique, à éviter à tout prix. Le risque de déchirer son grand spi et la perspective démoralisante de finir avec le lourd dans les petits airs prévus à l’approche des côtes françaises font partie du jeu.
 
Attaquer pour espérer briller
Les 24 premières heures de course seront donc rapides (autour de 10 nœuds de moyenne) et délicates, avec deux passages un peu chauds au Fastnet et aux Scilly – à laisser à tribord- dans une mer probablement difficile. Les fanas de la brise et les marins les plus expérimentés feront certainement la différence en conduite et en résistance. «Yann Eliès, Armel Le Cléac’h, Gildas Morvan, Eric Drouglazet sont plutôt bons dans ces conditions » admet Charles Caudrelier (Bostik), pas mécontent non plus du programme. Charles fait partie de ceux qui, selon ses propres termes, sont « libérés » pour tenter quelque chose. « Un homme qui n’a rien à perdre est toujours un homme dangereux » devise Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom) qui s’inclue au passage dans cette catégorie. « Je suis 31e à 3 heures du premier bizuth, je vais tout faire pour briller sans cette étape. »
Ils sont nombreux à prétendre à cet ultime accessit avant que le rideau ne tombe sur cette 37e édition.
 
Conserver sa place sur le podium
Les écarts vertigineux de la 2e étape ont pratiquement fermé l’accès au podium du classement général. Ses actuels occupants, dans l’ordre Nicolas Troussel (Financo), Thierry Chabagny (Littoral) et Armel Le Cléac’h (Brit Air) feront tout pour y rester, avec en fond des risques et des enjeux différents pour chacun d’eux.
Pour Thierry Chabagny, Nicolas Troussel est l’homme à battre et pour Nicolas Troussel, Thierry Chabagny est l’homme à surveiller. Les deux adversaires et amis sont à 1h31 l’un de l’autre. Le skipper de Financo annonce la couleur : « Les concurrents, je ne m’en préoccupe pas. Le seul que je vais surveiller, c’est Thierry Chabagny. Ce sera du marquage, quand Thierry sera quelque part, je ne serais pas loin, du moins j’espère. » Son rival affichait davantage de décontraction : « Le classement général, je verrais ça dans le chenal de Concarneau… enfin c’est peut-être plus facile à dire qu’à faire » Quant à la troisième place d’Armel Le Cléac’h, elle est convoitée par au moins deux concurrents dont le retard est d’environ 1 heure. Le vainqueur de l’édition 2003 devra surveiller dans son rétroviseur.
Gérald Veniard (Scutum) en pleine spirale vertueuse et Yann Eliès (Groupe Generali assurances) qui a faim de résultat pour sa dernière apparition dans La Solitaire avant longtemps.
 
Ouessant : une occasion de bouleverser la donne ?
Les opportunités de creuser des écarts ne seront pas légion dans cette étape, mais elles existent bien,  notamment à l’approche des côtes françaises. C’est la deuxième grande phase de la course et peut-être le tournant de cette quatrième étape. Après avoir avalé les milles au portant vendredi et samedi, les 44 concurrents, qui devraient se trouver à proximité de la bouée Racon Ouessant dimanche au petit matin, vont alors buter dans une zone de transition constituée de vent faible et variable.
Ils continueront à plonger vers le sud avant de faire le tour de l’île de Groix (à laisser à bâbord) pour un finish probable au louvoyage avec toutes les difficultés inhérentes à la navigation côtière. Cette dernière portion de 120 milles (entre Ouessant et Concarneau) pourrait donc réserver quelques surprises.
Les marins ont eu droit à quatre jours de récupération à Dingle pour se préparer à ce dernier affrontement.
 
Les échos des pontons
 
Nicolas Troussel (Financo, 1er) : « je vais rester proche de Thierry Chabagny »
« J’ai hâte de partir et envie d’arriver le plus vite possible. Je vais essayer de rester assez proche de Thierry (Chabagny), de ne pas créer de décalage. Je ne vais pas jouer pas la victoire d’étape. Comme les conditions seront sportives, on essaye de bien préparer le bateau, vérifier la visserie, le mât, les aériens… Il y aura des manœuvres à faire sous spi et il faudra éviter de se mettre en vrac. Ca va aller vite, on n’aura pas trop le temps de réfléchir, on sera au taquet, beaucoup à la barre.»
 
Thierry Chabagny (Littoral, 2e) : « tenter de faire abstraction du général »
« Sur cette 4e étape, il va falloir faire preuve de lucidité. On part dans du vent soutenu et portant au moins jusqu’aux Scilly et je doute qu’il puisse y avoir de gros écarts sur cette première partie du parcours. En revanche, ça peut mollir dès Ouessant et la remontée après Groix peut être bien plus tendue aussi. Il faudra aller vite. En ce qui me concerne, je vais m’efforcer de faire la meilleure course possible, en faisant abstraction du classement général. Je ne vais pas chercher à marquer Armel (Le Cléac’h) ou à attaquer Nico (Troussel) comme un fou… et que toute la flotte en profite pour passer. »
 
Gérald Veniard (Scutum, 4e) : « finir proprement »
« Je ne me projette pas sur le podium. Je veux finir la course proprement mon objectif est toujours le même : finir dans les 10 premiers. J’ai un peu d’appréhension car sur cette étape, il va y avoir du vent très fort, on n’est pas à l’abri de casser quelque chose, donc je ne veux pas prendre de risques inconsidérés. Le truc qui m’inquiète c’est un passage de front qui peut créer des écarts énormes, comme l’an dernier à l’occidentale de Sein, où en l’espace d’une nuit, certains ont pris 30 milles.
On sait qu’il faut être dans le coup d’entrée de jeu pour ne pas risquer ce phénomène d’accordéon… mais en même temps je ne vais pas attaquer comme un fou au risque de me faire mal et de faire mal au bateau. Je vais rester conservateur, je ne vais pas changer ma façon de faire. »
 
Charles Caudrelier (Bostik, 7e) : « Je suis un peu déçu de mon Figaro, j’ai envie de me racheter, de gagner cette étape, c’est important pour le moral. Je n’ai pas grand chose à perdre au classement général.  Les gens vont attaquer, porter le spi haut. Le tout sera de ne pas éclater le grand spi. Certains coureurs sont bons dans ces conditions : Yann Eliès, Armel Le Cléac’h, Gildas Morvan, Eric Drouglazet… De mon côté, j’aime bien ces situations et je suis libéré pour attaquer. »
 
Jeanne Grégoire (Banque Populaire, 12e) : « les compteurs sont remis à zéro »
« Je me dis que chaque étape succède à une autre. Les compteurs sont remis à zéro et c’est pareil pour moi. Ca va être assez musclé au portant, mais ce qui est bien c’est qu’on rentre à la maison. J’ai appris des choses sur l’étape précédente. Je ne suis pas assez bonne en marquage des adversaires à 80 milles de l’arrivée. Donc, il ne faut pas que je perde ma lucidité sur la fin. Mon rêve serait d’arriver à Concarneau un après-midi avec du thermique pour pouvoir rentrer sous spi dans le chenal avec le public et mes amis autour… mais ce ne sera peut-être pas le cas ! »

Source: La Solitaire Afflelou Le Figaro

- Publicité -

Parnaudeau à flot !

Class 40 Benoît Parnaudeau Jardin Bio Equitable Nacira
DR

Ca y est ! Le projet de Benoît Parnaudeau, le class 40 Nacira sponsorisé par Jardin bio navigue, se met au point, renavigue, se remet au point …! C’est pour l’instant dans les Pertuis entre les îles autour de La Rochelle que les sorties en mer s’effectuent, et c’est dans le vieux port de La Rochelle que la base technique s’est établie en attendant le départ pour la qualification pour le Rhum. Rhum qui visiblement comptera de nombreux class 40 dans sa prochaine édition.

Le Jardin Bio, au gréement assez reculé comparé à ses petits copains, a logiquement une GV trés allongée avec un avantage donné à la puissance en ayant maximisé de la surface de Solent. La jauge de la class 40 imposant une surface de toile au prés max de 115 m², libre aux architectes et skippers de choisir la répartition GV/Solent. Nous avons beaucoup travaillé sur cette répartition ainsi que sur les surface d’appendices avec Michel Kermarec, aero/hydrodynamicien notoire, qui nous accompagne sur bon nombre de nos projets. Benoît a lui aussi beaucoup participé à la la conceptualisation de son bateau. Que cela soit au niveau du plan de forme, de l’intérieur, et bien entendu du pont Benoît a apporté ses idées, ses visions pour son voilier. Nacira Design s’était aussi entouré d’Olivier Gouard pour la mise en plan générale. Construit en strip planking à l’Ecole Supérieure du Bois pour ceux qui ne le savent pas, ce sloop a navigué pour la 1ere fois il y a quelques semaines dans 30 noeuds de vent… malheureusement le speedo n’était pas encore branché car cette première navigation a été fêtée avec quelques beaux surfs entre Oléron et l’ile de Ré!  Le chantier Marc Pinta (La Rochelle) propose aujourd’hui une réplique de ce proto qui sera exposé au grand pavois.

Le safrans sont escamotables, et Benoît ayant également un programme de balade, nous avons intégré un système de quille relevable qui n’a pas encore été mis au point point. Mais l’objectif principal aujourd’hui étant la route du Rhum, les vérins et tuti quanti seront intégrés après cette course mythique. Celle-ci approche à grand pas alors souhaitons bon vent à Benoît, navigateur engagé au long cours, et sa compagne Anne Mai (qui derrière lui s’est occupé de structurer le projet médiatiquement et administrativement et tout ce qui va avec). A l’heure d’écrire ces quelques lignes un autre proto NACIRA, le Soitec de Fabien Despres (qui a fait une belle 3eme place à la première étape de la course les Sables-Les Acores-Les Sables) fait partie de ceux qui avaient parié pour la deuxième étape sur une option Sud. Un choix bien moins avantageux que la louche au-dessus de l’anticyclone ! Mais il ne lâche pas le morceau, puisqu’il semble réussir à s’accrocher à sa huitième position à 260 miles de l’arrivée, avec au dernier pointage la meilleure vitesse sur 60 partants. NACIRA a aujourd’hui un 47 pieds de course/croisière high tech en construction au chantier naval Artech, et en projet de construction un day sailor rapide de 30 pieds accompagné de plus en plus de demandes d’avant projets… avec du coup en ligne de mire l’agrandissement de sa famille, en embauchant une nouvelle recrue qui sort d’un grand cabinet d’architectes navals français. Bref, c’est la rentrée l’heure d’acheter et affûter de nouveaux crayons de couleurs !

Axel de Beaufort
 

- Publicité -

Qualif en poche pour Bidégorry

trimaran Banque Populaire IV Bidégorry
DR

Premières impressions ?
PB : La qualification est faite et c’est une bonne chose. J’étais très concentré sur tout ce qui se passe à bord, en solo il faut comprendre qu’il faut être plus vigilant. Il faut se gérer physiquement car c’est une débauche d’énergie très importante.

La navigation en solitaire ?
PB : J’ai découvert les difficultés de la navigation en solitaire, il y a plus de dix ans, en Figaro et j’ai essayé d’adapter l’exercice du solitaire au  multicoque. C’est certes ma première navigation seul à bord d’un 60 pieds mais ça ne l’est pas sur un bateau de course, j’ai de l’expérience en solitaire et j’ai même réussi à gagner* ! J’essaye d’être très cartésien et de mettre mon expérience du solo au service de cette course. C’est la première fois que la qualification arrive à un moment donné où il y a eu une préparation spécifique en aval. Pour moi, c’est un aboutissement des entraînements effectués ces derniers temps. Je l’ai faite sous la forme d’une répétition grandeur nature : bateau en configuration et assistance météo… La différence entre le double et le solitaire, c’est la gestion du sommeil : il faut pouvoir dormir et faire confiance au pilote automatique. Pour le sommeil justement, cela s’est bien passé. Je m’y prépare particulièrement depuis le début de l’année avec rigueur. J’ai effectué des tranches de sommeil de 15 à 30 minutes en fonction de la vitesse du bateau et de la visibilité radar : je suis quelqu’un de responsable et je sais que la navigation en solitaire sur ces bateaux est très délicate…

L’homme avant tout …
PB : J’ai vraiment pris du plaisir à naviguer seul à la barre de BANQUE POPULAIRE IV. On s’est attaché à soigner particulièrement des petits détails concernant le confort à bord, très éphémère certes mais à mon sens primordial. Alors pour être à 100% 24 heures sur 24, il s’agit de trouver le point d’équilibre entre la gestion du bonhomme et le niveau de performance du bateau souhaité. Le petit confort sur un trimaran comme BANQUE POPULAIRE, très humide car bas sur l’eau, c’est de pouvoir faire la sieste, bien manger et trouver la bonne ergonomie.  Aujourd’hui, j’ai une connaissance du multicoque, de la course au large, du solitaire alors à moi d’être clairvoyant et de trouver le bon niveau où mettre le curseur selon la météo, l’état de la mer, la gestion du bonhomme et du bateau. La priorité sera d’optimiser les qualités du skipper afin  d’être dans un état de lucidité indispensable pour parvenir à mener au bout cette course. Quelque soit la marque, l’architecte, la conception du support, le fond du débat c’est la gestion de l’homme.

J-66 avant le coup de canon de départ, comment parviens-tu à concilier la préparation de la Route du Rhum et ton nouveau projet ?
PB : On a un planning arrêté depuis le Trophée du Conseil Général des Alpes Maritimes. On est dans le respect de ce timing avec une liste de travaux à faire d’ici le 29 octobre. Mais dès aujourd’hui, ce sont des tâches de l’ordre du réglage car on n’a jamais été aussi prêts et affûtés. Je suis plus préparé que l’an dernier, j’ai bien fait attention à ma préparation physique et à mon hygiène de vie. J’ai fait beaucoup de cardio-training et je suis en grande forme, je me sens très bien. Après les 4 jours de qualification, j’ai fait du sport pour me « décrasser » et récupérer, ensuite je vais alterner les séances de navigation et celles de préparation physique avec, en parallèle, le travail au chantier. Le projet Maxi BANQUE POPULAIRE V avance et je ne mélange pas tout, je parviens à faire abstraction du reste pour m’y consacrer. On a un team constructif, consciencieux et compétent sur lequel je me repose et c’est une vraie satisfaction. Il est certain que ce nouveau challenge est un moteur important pour mon équipe et moi.

Source Banque Populaire

- Publicité -

Palerme – Monaco, Amer Sports One domine la seconde édition

Palerme - Monte Carlo 2006 VO60 Amer Sports One
DR

Véritable carton plein pour le VOR 60, Amer Sport One, emmené par Agostino Randazzo qui remporte l’édition 2006, en temps compensé IMS. Victorieux également en temps réel (2 jours 7 heures 25 minutes et 15 secondes, avec une moyenne de 8,5 noeuds), il bat de plus de 17 heures le record établi l’an dernier. En IRC, Dharma à Giovanni Pitruzella, avec à la tactique Mauro Pelaschier arrive en tête et remporte ainsi le « Trofeo Giuseppe Tasca d’Almerita ».
 
“Nous sommes très heureux du résultat obtenu en temps réel et pour la belle performance réalisée tout au long de la régate”, commente le skipper et barreur d’Amer Sport One, qui a tenu à être présent à bord malgré une jambe dans le plâtre. “Nous avons pu maintenir une vitesse de croisière très élevée grâce au libeccio (NDLR : vent dominant de direction sud-ouest, sur la partie nord de la Corse) soutenu. Le bateau a été à la hauteur de nos espérances, naviguant à 18-20 noeuds au cours des deux dernières heures de la course avec des pointes à 29 noeuds. Nous avons établi un nouveau record à 55 heures mais nous espérons bien le battre à nouveau l’année prochaine !”.
 
Un résultat sans appel pour l’équipage du Circolo della Vela Sicilia, qui n’était pourtant pas si prévisible. Le suspense aura duré jusque dans les dernières 12 heures de la course ; Amer Sport One et Amer Sport Too, les deux VOR 60, aux coudes à coudes en-tête de la course, se sont livrés un véritable bras de fer dans les 420 premiers milles du parcours. La fin de course aura été fatale au jeune équipage d’Amer Sport Too du Yacht Club de Monaco, qui en raison d’un choix tactique courageux mais risqué, s’est retrouvé dans la pétole, au nord-est du Cap Corse, se faisant ainsi dépasser par les concurrents qui avaient opté pour une route plus à l’ouest. L’équipage monégasque qui arrive quatrième en temps réel (8 heures après son sister-ship), s’octroie la quatrième place en temps compensé. « Naviguer sur une telle bête de course est une expérience inoubliable qui nous ouvre de nouveaux horizons !, explique Emmanuel Sanchez, jeune équipier du YCM. Actuellement, 6ème au Classement national des coureurs laser, Emmanuel est un « pur produit » de la section sportive du YCM, où il tira ses premiers bords en Optimist à l’age de 7 ans. « C’était la première fois que je participais à une régate hauturière, le travail de groupe est si différent de celui du Laser ! Un premier essai que j’espère bien pouvoir transformer l’année prochaine ».
 
C’est The Meter Rule, le deuxième bateau du YCM, récent vainqueur de la Bénéteau Cup à Porqueroles et de la Route du Jasmin, skippé par Luc Van Keirsbilck, associé à Fredy Niggeler, Philip Edwards et Grégory Anger qui ferme la marche. Pour l’Oceanis 52.3, cette course constituait avant-tout un véritable test : «  Cette régate nous a permis de tester le matériel et les hommes. C’était une régate dans la régate, car notre prochain grand objectif est une traversée de l’Atlantique ».
 
La remise des prix est programmée, le vendredi 25 Août à 18h30, dans les salons du Yacht Club de Monaco.

Source YC Monaco

- Publicité -

Areva Challenge recrute

America's Cup 2007 Valencia Louis Vuitton Act 12 Areva Challenge France
DR

C’est après un processus de  recherche et de sélection intensif impliquant tous les membres d’AREVA Challenge, que Tom McLaughlin (Etats-Unis) et Fabrice Levet (France) ont été  choisis pour renforcer les rangs de l’équipe, respectivement comme Sailing Team Coordinator et Coach du Sailing Team AREVA Challenge.
 
Le palmarès de Tom McLaughlin (dit  « Tomac ») est très riche et varié. Il a notamment fait partie de  l’équipe America II qui représentait le New York Yacht Club dans l’America’s  Cup en 1985-1986 à Fremantle (Australie). Il travaille depuis 1987 pour North  Sails, où il s’est spécialisé dans les projets de compétition, en particulier  sur le choix et l’utilisation de voiles. Il accompagne ses clients dans  la gestion, le travail d’équipe et la technologie pour les amener au  meilleur niveau. Il aura pour mission d’assurer la gestion globale du Sailing  Team d’AREVA Challenge, le planning sportif et la coordination avec le  Design Team et le Shore Team. Tom est réputé pour ses qualités humaines et sa  capacité à motiver un groupe.

Tom McLaughlin : “AREVA Challenge se trouve dans une position  parfaite pour progresser rapidement et être une vraie surprise dans  l’America’s Cup. Je rejoins l’équipe parce qu’avant  tout, je crois en l’approche de Stephane Kandler pour cette 32e  America’s Cup : créer une équipe multiculturelle, avec un effectif  réduit, mais avec un talent énorme. Contrairement à certaines grosses  équipes, cette structure est plus flexible, elle permet un apprentissage  rapide, et la mise en place de solutions créatives à l’approche de la  Louis Vuitton Cup (et sans perdre le plaisir de régater !).

C’est sur  le plan d’eau que l’on gagne la course, donc au printemps  prochain, ce sera à qui a le plus envie de gagner, et quels sont les  équipages qui sont vraiment prêts. AREVA Challenge  a la structure pour s’améliorer vite, l’équipe technique pour  produire la vitesse, et l’ingrédient le plus important, le talent en  navigation pour gagner. Je vois mon rôle comme celui d’un Chef dans une  cuisine qui aide à marier tous ces ingrédients dans un délai raisonnable pour  célébrer l’America’s Cup ! »
 
Fabrice Levet vient quant à lui de  l’Ecole Nationale de Voile qui dépend du Ministère de la Jeunesse et des Sports, qui a permis son détachement auprès de l’Equipe de France. Il a une  très grande expérience du match racing, en tant que navigant, mais aussi en  tant qu’entraîneur. Il a notamment remporté de nombreux succès, dont 2 titres  de Champion du Monde aux côtés de Bertrand Pacé. Il a participé aux 3  derniers Challenges Français dans l’America’s Cup, que ce soit à des postes  de navigant ou d’encadrement. Il devient le coach du Sailing team avec lequel  il travaillera en particulier sur la tactique, la communication, la coordination des 17 postes à bord et plus généralement l’encadrement du  Team AREVA Challenge sur le plan d’eau.
Fabrice  Levet : « je suis d’abord  très fier et très honoré de la confiance placée en moi par la direction et le team AREVA Challenge. Mon rôle sera d’organiser les entraînements sur l’eau,  de coordonner le planning avec les impératifs techniques, d’être à l’écoute  de tout l’équipage et plus particulièrement de la cellule arrière, de façon à  progresser vers le niveau d’exigence requit pour rentrer dans le dernier  carré de la Louis Vuitton Cup 2007. J’ai bien conscience du fait que cet  objectif est très élevé, mais je connais aussi la plupart des acteurs de  l’équipe : la somme de talent présents rend ce challenge réaliste. Les huit mois  qui nous attendent devront être faits de travail bien sûr, mais aussi de  solidarité et d’esprit d’équipe indispensables à la construction de la  confiance. Un moment clé  sera sans doute la réception de notre bateau en novembre, son apprentissage.  Sa fiabilisation et son amélioration seront alors notre quotidien.
A nous d’affûter  cette arme et de la confronter à la concurrence dès que possible. »
 
Ensemble, Tom et Fabrice vont  évaluer, conseiller et améliorer le Sailing Team AREVA Challenge.
 La configuration de la cellule  arrière prévue pour la reprise des entraînements d’AREVA Challenge sur  le plan d’eau de Valence en septembre sera la suivante : Sébastien  Col à la barre, Thierry Peponnet à la tactique, Tanguy Cariou à la stratégie,  Nicolas Charbonnier dans le mât  (wind watcher) et Jean-François Cuzon au poste de navigateur.
 
Après avoir été nommé au poste de  barreur, Sébastien Col est parti s’entraîner sur le circuit de match racing, où il a obtenu de très bons résultats, notamment en remportant deux  événements de Grade 1 : les Internationaux de France de Match Racing et  le Danish Open. « Sebastien sera prêt  à prendre la barre du Class America, et avec l’aide de Thierry au poste  de tacticien, nous travaillons pour continuer à améliorer nos  performances », ajoute Dawn Riley.
 
Source Areva Challenge

- Publicité -
- Publicité -