Le lapin porte bonheur !!

Bretagne Lapins
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Sous la bruine, dans une brise de secteur Sud-Ouest 5-8 nœuds, vent qui avait sérieusement molli en atterrissant sur les côtes vendéennes, le plan Magnen-Nivelt de 2001 s’approchait sous solent et grand voile vers l’arrivée devant la digue des Sables d’Olonne. David Sineau à la barre, encapuchonné sous son ciré en raison d’une pluie fine mais tenace, franchissait la ligne à 11 heures 38 minutes 14 secondes (heure française) : Bretagne Lapins s’imposait après une rude bataille la nuit dernière où sept solitaires étaient encore dans le match pour la victoire de cette deuxième étape! Le solitaire a ainsi mis 8 jours 19 heures 58 minutes 14 secondes pour parcourir les 1 270 milles entre Horta et la Vendée.
 
Une route très rectiligne
 
Cette seconde étape a été caractérisée par un bord de près musclé pour sortir des îles açoriennes il y a huit jours, puis par du petit temps, voire des calmes prolongés pendant six jours. Il a fallu attendre l’entrée du golfe de Gascogne pour que la météo s’anime avec d’abord le passage d’un front froid jeudi matin, puis l’arrivée d’une perturbation la nuit dernière qui a propulsé le vainqueur jusqu’aux Sables d’Olonne. David Sineau avait choisi de virer parmi les premiers dans l’archipel en passant entre les îles de Sao Jorge et de Graciosa dans une brise de Nord-Est 20 nœuds. Puis cette brise contraire s’est progressivement essoufflée à moins de dix nœuds en passant parfois au secteur Nord : le solitaire avait opté pour la route directe vers les Sables sur une trajectoire très rectiligne vers l’Espagne. Il arrivait à décrocher les autres leaders il y a cinq jours et à grappiller des milles jusqu’à en posséder une vingtaine d’avance sur un groupe constitué par Adrien Hardy, Isabelle Joschke, François Salabert, Andraz Mihelin.
 
Alors que le skipper de Brossard choisissait à la mi-parcours, de rompre le contact pour aller chercher du vent au Nord, David Sineau persévérait sur la route directe et arrivait à déborder, toujours sur le même bord, la pointe espagnole. Rentrant dans le golfe de Gascogne avec un petit cousin d’avance, le solitaire voyait poindre le danger par le Nord et incurvait sa route pour contrôler ses poursuivants. Poursuivants qui profitaient du passage d’un front pour refaire entièrement leur retard ! Bretagne Lapins perdait même son leadership à la veille de l’arrivée au profit de la navigatrice Isabelle Joschke… Mais David  avait conservé suffisamment d’énergie pour refaire le trou lors de l’ultime nuit et pour arriver avec une petite heure d’avance sur Adrien Hardy aux Sables d’Olonne. Bravo !
 
Un podium quasiment acquis
 
David Sineau a ainsi fait le break lors de cette dernière nuit et possédait une dizaine de milles d’avance sur Adrien Hardy vendredi matin : un écart insuffisant pour déboulonner de la victoire finale, le jeune vainqueur de la première étape, Adrien Hardy attendu une heure plus tard. Le skipper de Bretagne Lapins était en effet arrivé quatrième aux Açores, 2h 36’ 02’’ plus tard que Brossard. Mais la seconde place au classement général se jouait toujours entre David Sineau et Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) qui concédait vingt milles au leader de l’étape. Cette fois, le différentiel semblait suffisant pour que le skipper de Bretagne Lapins vise la seconde marche du podium au classement général puisqu’il n’avait qu’une heure et 23 minutes de retard sur le Slovène.
Enfin, si ce dernier a peu de chances d’être inquiété plus au général en s’octroyant la troisième marche du podium final, il n’était pas encore sûr de s’adjuger la troisième place de l’étape : Isabelle Joschke (Degrémont) et François Salabert (Aréas Assurances) étaient très proches de lui par rapport au but et rien n’était joué pour ce sprint final.

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source: Les sables-les Açores-les Sables