Qualif en poche pour Bidégorry

trimaran Banque Populaire IV Bidégorry
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Premières impressions ?
PB : La qualification est faite et c’est une bonne chose. J’étais très concentré sur tout ce qui se passe à bord, en solo il faut comprendre qu’il faut être plus vigilant. Il faut se gérer physiquement car c’est une débauche d’énergie très importante.

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La navigation en solitaire ?
PB : J’ai découvert les difficultés de la navigation en solitaire, il y a plus de dix ans, en Figaro et j’ai essayé d’adapter l’exercice du solitaire au  multicoque. C’est certes ma première navigation seul à bord d’un 60 pieds mais ça ne l’est pas sur un bateau de course, j’ai de l’expérience en solitaire et j’ai même réussi à gagner* ! J’essaye d’être très cartésien et de mettre mon expérience du solo au service de cette course. C’est la première fois que la qualification arrive à un moment donné où il y a eu une préparation spécifique en aval. Pour moi, c’est un aboutissement des entraînements effectués ces derniers temps. Je l’ai faite sous la forme d’une répétition grandeur nature : bateau en configuration et assistance météo… La différence entre le double et le solitaire, c’est la gestion du sommeil : il faut pouvoir dormir et faire confiance au pilote automatique. Pour le sommeil justement, cela s’est bien passé. Je m’y prépare particulièrement depuis le début de l’année avec rigueur. J’ai effectué des tranches de sommeil de 15 à 30 minutes en fonction de la vitesse du bateau et de la visibilité radar : je suis quelqu’un de responsable et je sais que la navigation en solitaire sur ces bateaux est très délicate…

L’homme avant tout …
PB : J’ai vraiment pris du plaisir à naviguer seul à la barre de BANQUE POPULAIRE IV. On s’est attaché à soigner particulièrement des petits détails concernant le confort à bord, très éphémère certes mais à mon sens primordial. Alors pour être à 100% 24 heures sur 24, il s’agit de trouver le point d’équilibre entre la gestion du bonhomme et le niveau de performance du bateau souhaité. Le petit confort sur un trimaran comme BANQUE POPULAIRE, très humide car bas sur l’eau, c’est de pouvoir faire la sieste, bien manger et trouver la bonne ergonomie.  Aujourd’hui, j’ai une connaissance du multicoque, de la course au large, du solitaire alors à moi d’être clairvoyant et de trouver le bon niveau où mettre le curseur selon la météo, l’état de la mer, la gestion du bonhomme et du bateau. La priorité sera d’optimiser les qualités du skipper afin  d’être dans un état de lucidité indispensable pour parvenir à mener au bout cette course. Quelque soit la marque, l’architecte, la conception du support, le fond du débat c’est la gestion de l’homme.

J-66 avant le coup de canon de départ, comment parviens-tu à concilier la préparation de la Route du Rhum et ton nouveau projet ?
PB : On a un planning arrêté depuis le Trophée du Conseil Général des Alpes Maritimes. On est dans le respect de ce timing avec une liste de travaux à faire d’ici le 29 octobre. Mais dès aujourd’hui, ce sont des tâches de l’ordre du réglage car on n’a jamais été aussi prêts et affûtés. Je suis plus préparé que l’an dernier, j’ai bien fait attention à ma préparation physique et à mon hygiène de vie. J’ai fait beaucoup de cardio-training et je suis en grande forme, je me sens très bien. Après les 4 jours de qualification, j’ai fait du sport pour me « décrasser » et récupérer, ensuite je vais alterner les séances de navigation et celles de préparation physique avec, en parallèle, le travail au chantier. Le projet Maxi BANQUE POPULAIRE V avance et je ne mélange pas tout, je parviens à faire abstraction du reste pour m’y consacrer. On a un team constructif, consciencieux et compétent sur lequel je me repose et c’est une vraie satisfaction. Il est certain que ce nouveau challenge est un moteur important pour mon équipe et moi.

Source Banque Populaire