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Un départ dans des conditions idéales …

Départ du Trohée BPE
DR

Ce midi, les 27 solitaires avaient le sourire en rejoignant la ligne de départ. Le scénario annoncé est idéal. La météo, tant redoutée par les marins à cette période de l’année, a décidé de venir les courtiser.
Alors qu’elle pouvait s’attendre à une traversée du Golfe de Gascogne musclée, avec vent et mer dans le nez, la flotte du Trophée BPE va bénéficier de conditions météo exceptionnelles. Pour au moins 48 heures, les coureurs devraient naviguer sous grand spi, dans une quinzaine de nœuds de vent à partir de ce soir.

Cette situation météo insolite à cette époque va imposer un rythme soutenu à la flotte. L’expérience de la course au large en solitaire, comme la maîtrise du Figaro, seront des éléments déterminants durant ces premières heures de course.
Alors que l’on parlait de 20 jours de mer pour rejoindre Marie-Galante, les spécialistes météo annoncent maintenant 17 à 18 jours de course… même si à Belle-Ile, après un départ sous le soleil, c’est la pétole qui s’est installée. Mais les fichiers sont catégoriques, la pression sera bien au rendez-vous.

" C’est toujours agréable de savoir que pour notre première nuit en mer on va pouvoir se caler tranquillement, prendre ses marques à son rythme, analyse Charles Caudrelier (« Bostik ») Les conditions de départ sont confortables pour s’amariner. »
Côté course, très rapidement, deux !  options météo vont se dessiner.
La première consiste à contourner l’Anticyclone des Açores par sa bordure Nord. Une option peut-être un peu plus extrême et un peu plus dure car ceux qui la choisiront, rencontreront des vents contraires. Mais cette option sur la route directe est également la plus courte.
Le deuxième cas de figure rallonge le parcours en suivant une route plus Sud, de façon à passer sous l’Anticyclone. Gros avantage, cette option bénéficie de vents portants. «  Il faudra rapidement choisir son camp ! ", confirme Charles Caudrelier ("Bostik").

A 13h00, comme annoncé, le départ s’est déroulé dans une dizaine de nœuds de vent d’Est.
Et déjà sur les premiers bords de course la vieille garde des Figaristes a pris les commandes.

Au dernier pointage vers 15h30, devant le port du Palais, Nicolas Troussel (« Financo ») était à la bagarre avec Laurent Pellecuer (« Docteur Valnet – Aromathérapie »)… Les deux échappés devançaient déjà d’un quart d’heure Gildas Morvan (« Cercle Vert »).
Un peu plus loin, Charles Caudrelier (« Bostik ») bataillait ferme avec Eric Drouglazet (« Luisina Design »). Au même moment Marc Emig (« AST Groupe ») était contraint d’effectuer une pénalité ( un « 360° »), après avoir touché la bouée pendant qu’il enroulait la marque.
Seuls Eric Peron (« France-Soir – Eric Peron ») et Gildas Mahé. («  Le Comptoir Immobilier ») ont osé venir taquiner les figures de la classe. Un Gildas Mahé extrêmement rapide et à l’aise sous spi,  qui attend avec impatience de pouvoir s’exprimer.

En attendant les anciens n’ont pas l’intention de se laisser déborder facilement, à l’image de Gildas Morvan. " Même si cela va finalement être assez mou les premières 24 heures, le vent devrait forcir au niveau du Cap Finisterre. C’est à ce moment là qu’il  faudra être frais pour tenir la cadence infernale que certains ont l’air décidé à imposer d’entrée de jeu. Le routage favorise le Sud. Après, certains vont sans doute essayer de couper le fromage à un moment ou un autre. De mon côté, je vais faire ma trajectoire sans trop m’occuper des autres d’autant que les écarts latéraux risquent d’être importants et l!  a chance de croiser un concurrent sur l’eau assez faible. "

A noter, par ailleurs, que lors du passage de la bouée de la « Galère », Servane Escoffier (« Brossard »), – prioritaire en tribord sous spi et sous pilote – est entrée en collision avec Yannig Livory (« Défi Transat 1 »). Servane a été blessée dans le choc, alors qu’ elle était en train d’installer son tangon. La jeune Malouine souffre d’une entorse de l’épaule gauche nécessitant une immobilisation de trois à quatre semaines. Une blessure qui l’oblige à abandonner le Trophée BPE

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26ème édition de la Massilia Mono Cup

Massilia
DR

La Massilia 2007 a bien eu lieu. Le fort Mistral de la veille n’était dimanche matin qu’un vieux mauvais souvenir. Tôt dans la matinée, à l’heure où généralement le petit-déjeuner précède le briefing, les équipages des 120 voiliers engagés ont vidé d’un trait les pontons du CNTL. Chacun trépignant d’impatience à l’idée d’en découdre… enfin. En une poignée de secondes, les pannes ont été désertées. La rade sud a bientôt été prise d’assaut d’un côté, entre La Pointe Rouge et le Frioul par les ORC et de l’autre entre Maïre et le cap Caveau par les monotypes où les Mumm 30 ont donné le top départ.
Les ORC de leur côté ont dû patienter un peu plus, le vent tombant de permettant pas de valider une première manche.
Mais cette longue attente s’est finalement conclue de belle manière, trois manches chez les monotypes, deux chez les ORC, un parcours banane et un côtier. De quoi rassasier tout ce petit monde. Bernard Mallaret, sur Nouvelle-Calédonie a réussi à tirer son épingle du jeu pour se hisser sur la troisième marche du podium (4e, 1er, 3e) après avoir connu la veille une grosse frayeur, le bateau manquant de peu de faire un soleil. «La coque s’est retrouvée à la verticale, nous avons vu la quille. Je n’avais jamais vu ça, un étonnant concours de circonstances, une grosse rafale, des équipiers mal positionnés. C’était impressionnant » raconte Bernard Mallaret « On a failli couler.  Le vent a eu du mal à se lever, puis a été très fugace, un vent tournant avec des risées. Cela n’a pas facilité le travail des tacticiens qui ont eu du mal à composer ». L’équipage de Nouvelle-Calédonie rejoindra ensuite l’Atlantique pour disputer le grand Prix de Pornichet, puis le Grand Prix de Deauville.  La seule certitude est que Fabien Henry sur Toulon Provence Méditerranée COYCH (vainqueur du Tour de France 2005) a largement dominé la régate.  La Massilia est une régate  très conviviale et c’est le moment pour chacun de voir où il en est. En ce qui nous concerne, nous pouvons nourrir des ambitions, nous positionner, mais il y a encore du travail.  Je pense que Toulon Provence Méditerranée a une bonne longueur d’avance sur tout le monde. »
Ce qu’il faut retenir résume Daniel Mallet, à l’origine de cette belle régate, née il y a 26 ans, et co-organisée à ses débuts par l’UNM et Joseph Romy « c’est que d’un point de vue sportif, le bilan est mitigé puisque la course s’est jouée pratiquement en une seule journée au lieu de trois prévues. Mais le temps fait partie de la régate. Pourtant cette édition est très satisfaisante d’un point de vue de l’évolution de la Massilia. Le nombre des participants a doublé en trois éditions et nous enregistrons plus 30 % cette année, le niveau s’est également  renforcé et la convivialité reste le maître mot ».
Dimanche, des vents faibles de secteur sud ouest, force 1 à 3 ont permis de refermer cette 26e édition sur de belles manches qui ont fait oublier la frustration des premiers jours.
Le mot de la fin sera celui des régatiers, comme Jonathan Pacelle, licencié au CNTL, qui nourrit avec son équipage sur Melges 24 des rêves de championnat du Monde. « Cette année, c’est que ce soit en monotypie ou en ORC, ce sont de très bons équipages qui s’engagent et le niveau est très relevé ».

Résultats Massilia Mono Cup
Mumm 30
1. Toulon Provence Méditerranée COYCH (Fabien Henry) 5.00
2. Ile Maurice Naïades Resort  (Sylvain Chtounder) 6.00
3. Nouvelle Calédonie (Bernard Mallaret) 8.00

Melges 24
1 Altea (Andrea Rachelli) 5.00
2. Profil ( Bruno Joudren) 7.00
3. Polyexpert O Tomate (Paul Coirre) 9.00
First 31.7
Aquarius (Nicolas Pietra) 3. 00
2. Firsty (Bruno Muller ) 7.0
Sagaï (Dominique Lexa ) 7.00

Groupe Sélection
1. Cic banque privée 2J Impression  (Bernard Terrier )
2. Relax ( Michel Guillot)
3. Samba (Fabrice Drago)

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Charles Caudrelier veut sortir en beauté

Charles Caudrelier  - Bostik
DR

Il y a deux ans , il avait fait partie des douze pionniers qui avaient ouvert la voie en solitaire sur le parcours St Nazaire- Cuba : " C’était une belle aventure.  On nous avait promis la galère.  Mais on avait eu des conditions plutôt clémentes.  Au niveau météo, l’arrivée était aléatoire  et les classements n’avaient pas reflété ce qui s’était passé sur l’eau. Au final, j’étais déçu de terminer second derrière Eric ( Drouglazet) qui avait sorti le grand jeu. "

Un rang de favori
Une déception digérée et Charles Caudrelier est au départ de cette édition qui reliera Belle Ile à Marie Galante. " Ce parcours en  route directe sur l’Atlantique , c’est un formidable terrain de jeu."  A la maitrise parfaite  du Figaro acquise en sept années sur le circuit , il ajoute l’expérience d’une transat en solitaire sur ce monotype. Cela concourt à faire du skipper de Bostik un des logiques favoris de cette transat " On est plusieurs dans ce cas de figure. La course sera très ouverte et se jouera sur le placement plus que sur la vitesse pure. Il faudra tenir la distance car une transat en Figaro cela peut être dur. La météo décidera ."

Conquis par les multis
Pour Charles Caudrelier,  cette transat  a une saveur particulière car il va quitter le circuit Figaro et passer à la dimension supérieure . Il épaulera notamment Marc Guillemot sur le 60 pieds Safran dans la prochaine transat Jacques Vabre .  Le besoin de  changer d’horizon ? " Je n’ai pas envie de devenir un stakhanoviste du Figaro. J’ai navigué sept ans  dans cette classe et j’ai adoré. C’est bien de couper pour revenir plus tard " dit-il.  A l’image d’autres marins de sa génération,  Beyou ,  Le Cleac’ h,   il est titillé par les rêves de Tour du monde :  " Comme tout marin , j’aimerais bien faire un Vendée Globe.Mais sincèrement   mon coeur penche plus pour les multis. Ce sont des machines extraordinaires." dit – il conquis par ses expériences sur Banque Populaire.

La dernière

Pour l’heure, il est totalement concentré sur cette transat à armes égales avant de passer la barre de Bostik au jeune morbihannais Nicolas Lunven. " On part toujours pour gagner mais  le fait que ce soit la dernière  ajoute à ma motivation. " Après sa victoire dans la Solitaire du Figaro en 2004 , le finistérien a connu deux saisons en demi – teinte   "  Cela tient à un peu de chose.  J’ai connu moins de réussite. Je me suis compliqué la vie pour faire progresser le bateau oubliant peut être des fondamentaux… "  Il aborde ce rendez- vous avec beaucoup de sérénité : " J’ai repris les choses simplement. Je pars avec l’idée de retrouver mes sensations. "  Vendredi , Charles Caudrelier bien dans ses bottes  a annoncé la couleur en s’adjugeant le prologue.

Gilbert Dréan

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On ne plaisante pas avec la sécurité

Voiles sur Marseille
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Avant d’endosser le costume de directeur de course, Jean Maurel a été coureur. La mer et ses dangers, il connaît. Les problèmes de sécurité aussi. Hier matin, il a brièvement rappelé les principaux risques : abordage, démâtage, perte de la quille, voie d’eau, incendie, homme à la mer, maladie… Et quand tout va mal en mer, il faut d’abord le faire savoir à ceux qui sont à terre : "Vous connaissez tous les moyens de communication en cas de problème : balises Sarsat, Iridium, Argos et la VHF".
 
Les bons gestes
 
Une petite démonstration sur le fonctionnement des balises, un rappel sur les bons gestes à avoir en cas de détresse (enregistrer les numéros d’urgence sur le téléphone Iridium; rester à bord tant que le bateau flotte; enfiler sa combinaison de survie même dans les mers chaudes; démâter son bateau en cas d’hélitreuillage; limiter les appels aux proches et privilégier les appels au Cross et au directeur de course), et Jean Maurel a laissé la parole aux professionnels du sauvetage.
Ce sont d’abord les pilotes de Falcon 50, chargés de repérer les marins en détresse, qui ont rappelé quelques points cruciaux. "Sachez qu’au radar, un Figaro, ça ne se voit pas. Donc, c’est à vous de vous rendre visible. Peinture de coque, réflecteurs, échos des balises, fusées, perches IOR, etc. Ayez aussi à l’esprit qu’un Falcon 50 vole à 250 nœuds (455 km/h) au-dessus de l’eau quand il est en recherche". A cette vitesse-là, on devine qu’il n’est pas aisé de repérer un petit voilier sur une mer agîtée, moutonneuse.
 
"C’est quoi la survie ?"

"Quelle est la définition du mot "survie" ? Et bien, la survie, c’est la période qui vous reste à vivre avant la mort". Marc Gander, responsable des six Super Frelon basés à Lanvéoc-Poulmic, vient de prendre le micro. Sa première phrase a fait tilt. "Alors la survie, je pense qu’il convient de s’y préparer avant".
Tout en écoutant religieusement son discours très efficace, les skippers regardent de courts films sur les hélitreuillages de la dernière Transat Jacques Vabre. Les images de multicoques à l’envers défilent : "Là, ce sont les frères Ravussin. Ce Suisse-là est un bon client chez nous. Là, c’est le sauvetage de "Foncia" avec Damian Foxall blessé à l’épaule et Armel Le Cléac’h".
 
"Briefing indispensable"

Vainqueur de la dernière Solitaire Afflelou – Le Figaro, Nicolas Troussel a déjà traversée l’Atlantique. En double avec Armel Le Cléac’h justement, mais jamais en solitaire : forcément, il se sent concerné. "C’est très bien ce genre de briefing sécurité : ça calme". Gildas Mahé va même plus loin : "Non seulement c’est indispensable mais je pense qu’on devrait faire un stage de sécurité en situation réelle avec eux pendant une semaine".
En fin de briefing, Marc Gander a rappelé aux concurrents, que "le sauvetage des hommes était gratuit". Tout en précisant, en guise de conclusion, qu’une heure de vol d’un Super Frelon coûtait 15.000 euros aux contribuables…

Philippe Eliès

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Terry Hutchinson (TNZ) : “Nous ne considérons aucune équipe comme inférieure”

Team New Zealand
DR

Dans quelle mesure le format de la Louis Vuitton Cup prépare le futur vainqueur des challengers à battre Alinghi ?
“Je pense que le format est plutôt bon. Nous allons voir que certaines équipes de l’année dernière qui étaient classées quatrièmes, cinquièmes, jusqu’à la huit ou neuvième place, ces équipes qui naviguaient avec des bateaux anciens mais avec de bons équipages, auront élevé leur niveau de jeu. Cela signifie que sur tout le tableau, nous aurons tous élevé notre niveau et que l’équipe qui gagnera la Louis Vuitton Cup sera mieux préparée pour affronter Alinghi. “

Le calendrier de la Louis Vuitton Cup est assez expéditif, surtout au début, avec très peu de temps morts pendant les deux Round Robins…
“C’est un calendrier très serré pour les régates, ce qui est certainement bon pour Alinghi. Au moment où le challenger va les rencontrer, ce challenger aura déjà dépensé beaucoup d’énergie. Je pense qu’ils sont conscients de cela. Mais c’est OK. Quel que soit le challenger, il essaiera de faire en sorte que ce soit une force.”

Quelles sont les difficultés physiques et psychologiques lorsqu’on dispute des matchs très serrés ?
“Si la finale de la Louis Vuitton Cup se fait en 9 matchs, à l’image des trois matchs des demi-finales de l’Acte 12, on sera lessivé à la fin, physiquement et mentalement. En plus il fait très chaud. A ce titre, c’est vraiment un endroit différent. Dans l’aspect physique, il y a le soleil et le stress qui vient des régates au contact. Mais je suis certain que si c’est nous qui rencontrons Alinghi en juin –on croise les doigts-, nous surmonterons tout cela ! “

Comment vous préparez-vous physiquement ?
“Nous avons un entraîneur qui a pris comme base l’état de Team New Zealand la dernière fois et qui a essayé de nous faire progresser. Autrement dit, je me suis fais botter les fesses pendant ces 26 derniers mois ! Je crois toujours que je ne me suis pas amélioré, mais il m’a assuré que si. Et quand vous regardez les wincheurs et tous ces gars sur le bateau, ils sont vraiment devenus plus forts. C’est une nécessité. Physiquement, c’est bien d’être fort, et mentalement, cela aide aussi beaucoup.

Que pensez-vous des nouveaux bateaux que vous avez observés depuis votre retour à Valencia ?
“C’est intéressant de voir à quel point des équipes sont parvenues à graviter pas loin de là où nous sommes. Il faut dire que les bateaux de Mascalzone et des Espagnols ont l’air très beaux. Nous avons eu la chance de voir celui de BMW ORACLE (USA 98) lors de sa mise à l’eau à Auckland, et ce bateau semble bon. Mais ils paraissent tous, à leur manière et avec leurs propres équipements, être de bons bateaux. A partir de là, c’est la manière dont les navigants vont les développer qui compte. “

Vous attendez-vous à ce que des équipes classées en bas du Louis Vuitton Ranking fassent un bond en avant cette année ?
“Vu comment les bateaux sont dessinés, certaines vont exceller dans des conditions de navigation données. Si vous rencontrez quelqu’un qui est dans son range de vent, alors vous allez devoir batailler. Vous allez rencontrer les soi-disant “ petites équipes “ dans des conditions de vent qui leur sont favorables, et vous aurez une course intense. Nous ne considérons aucune équipe comme inférieure à nous et je pense que c’est un facteur important chez nous.
Si vous n’accordez pas à toutes ces équipes le même respect par exemple qu’à BMW ORACLE, alors, elles peuvent vous battre. Nous nous sommes retrouvés dans ce type de situation l’année dernière. Nous avons eu une course difficile contre les Sud-africains et une belle bagarre avec +39 ; donc si vous rencontrez quelqu’un qui est dans son bon jour, vous pouvez perdre une régate. Nous devons nous tenir prêts pour chaque course. “

Source ACM

    

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Baptème de l’Atlantique pour Gildas Mahé

Gildas Mahé Le Comptoir immobilier
DR

L’arrivée de Gildas Mahé est récente dans la classe Figaro. Mais une victoire dans le Tour de Bretagne 2005 , deux belles étapes dans la  dernière Solitaire du Figaro  (second au classement des bizuths ) ont suscité des commentaires flatteurssur les pontons L’intéressé garde la tête froide. Cette traversée de l’Atlantique  représente un  saut dans l’inconnu pour le brestois. " Ce sera ma première transat et de plus en solitaire. Je n’ai jamais traversé même en convoyage. J’ai fait une transat virtuelle lors la dernière Route du Rhum où je routais Guillaume Voizard. Je suis donc  un novice de l’exercice, je pars un peu à l’aventure" explique Gildas.
 
Retenir les bons conseils
Mais le pur  brestois  ancré à Concarneau ne s’aventure pas sur ce terrain sans biscuits et sans avoir bien préparé l’expédition. A 31 ans, il a un paquet de milles derrière lui dont  sept Tours de France à la voile. Ce régatier sait tirer la quintessence d’un Figaro. Sa première expérience en solitaire remontait au challenge Espoir en 1999. " Ensuite j’ai fait un break et j ‘ai débuté en solitaire sur Figaro l’an passé." Mais de l’avis de ses pairs, le brestois est doué , assidu à l’université de " Portlaf"  et apprend vite." Naviguer en flotte cela donne  des repères et c’est important pour la maitrise du bateau. En seconde année, la difficulté est de trouver les finesses pour progresser."  Pour cela  il ne se prive pas de poser les questions techniques à ses aînés : " Même si nous sommes concurrents il y a un vrai échange. Quand on sollicite des marins comme Gildas ( Morvan ) Charles ( Caudrelier ) ou d’autres, il n’y a pas besoin de leur poser deux fois la question. Ils donnent. Michel Desjoyeaux m’a révélé quelques petits trucs sur le réglage des pilotes c’est énormément de temps gagné" dit- il.
 
"Me faire plaisir"
Après le coup de canon , les ténors de la classe qui jouent la victoire se méfieront  de ce petit nouveau capable de jouer le trouble fête sur l’échiquier atlantique.  A quelques jours du départ , Gildas qui hier s’est prêté de bonne grâce au feu des questions des petits bellilois paraît  serein : " J’ai la chance de ne pas avoir de pression de mon partenaire Le Comptoir Immobilier.  Je vais changer de format de course sur plus de 3000 milles, cela va me permettre  de gérer mon effort dans la durée. Mon défaut c’est parfois d’être impulsif. Quant au  résultat il viendra si je me fais plaisir. je sais que je ne vais pas m’ennuyer car en solitaire il y a du boutlot sur ces bateaux . En tout cas  je pars sans appréhension et avec beaucoup d’envie".   
 
En début de semaine les rafales qui secouaient les Figaro alignés comme à la parade au pied de la Citadelle et la mer agitée à l’extérieur n’étaient pas engageantes "La tendance pour dimanche c’est plutôt un flux d’Est  cela me convient bien. " conclut- il rassuré.
 
Gilbert Dréan

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Décapage de carène 100% naturel et Zéro Rejet !

biodécap
biodécap

En projetant à sec une farine de blé extrudée et en récupérant intégralement les résidus, le système peut en effet se prévaloir d´être parfaitement « zéro rejet », et de surcroît n´utilise pas le moindre goutte d´eau ! Facile à mettre en œuvre grâce à des unités mobiles (mono-opérateur) ou fixes – qui seraient idéales pour les ports – Biodécap permet de traiter 3 à 5m2 de surface par opérateur en une heure. Les particules d´antifouling sont intégralement capturées par le dispositif, et l´état de la surface traitée est irréprochable.

Comme l´explique Frédéric Cuq, Directeur Commercial de SNBI (Société Nouvelle Biodécap Industries), « Nous avons effectué des essais sur un monocoque 60 pieds en carbone (HELLOMOTO), le résultat est exceptionnel en termes de résultat et la productivité est de 5m2/h sur l´antifouling de course traité. Nous avons effectué les démos sur bateaux de course aux chantiers  v1d2 à Caen et  SAS à Port Olona. Comme sur les avions, l´état de surface est d´une qualité inégalée. Si un primaire a été posé sur le gel coat, nous nous arrêtons à ce primaire (quel que soit le nombre de couches d´antifouling), sinon, nous allons au gel coat sans aucune altération (on retrouve le brillant). Seule restriction : surface sèche et pas de bois. Par ailleurs l´Agence de l´Eau a donné sur ce site son accord de principe pour une aide financière afin de permettre par le subventionnement, l´installation de ce matériel classifié « rejet 0 ».

A quand une station fixe Biodécap dans chaque port, pour éviter le traditionnel carénage sur cale, avec dispersion de particules toxiques à tous vents ???

Contact : f-cuq@biodecap.com

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La Medcup 2007 monte en puissance

Pisco Soul
DR

Plusieurs autres projets sont appelés à rejoindre la compétition qui pourrait dépasser les 25 bateaux lors du final 2007 à Hyères-Les Palmiers, pour son premier séjour en France.

Le programme 2007 a également été confirmé :
– Alicante (Espagne) : du 13 au 17 juin
– Breitling Regatta (Espagne – Majorque) : du 18 au 22 juillet
– Copa Del Rey (Espagne – Majorque) : du 31 juillet au 5 août
– Portimao (Portugal) : du 20 au 25 août
– Hyères (France) : du 10 au 15 septembre

La liste des équipes présentée page suivante démontre s’il en était besoin que le circuit Medcup est devenu en deux ans à peine le circuit de référence de la voile mondiale en équipage : seule l’America’ s Cup, à laquelle participe également la plupart des équipages, peut rivaliser en termes de plateau sportif. Peter de Ridder,( vainqueur 2006 du circuit ),Russel Coutts,Vasco Vascotto, Ian Walker, John Kostecki,……sont quelque unes des très nombreuses stars mondiales de la voile qui seront présentes en 2007.

SM Juan Carlos de Bourbon, SAR Felipe de Bourbon, SM Harald de Norvège ont également confirmé leur participation. Neufs nouvelles unités sortent cette année des chantiers avec comme parrains les plus prestigieux architectes mondiaux : Judel Vrolijk, Botin Carkeek, Reichel Pugh…. Treize nationalités sont représentées des Etats-Unis et de l’Argentine à la Russie en passant par la plupart des pays Européens et nul doute que des unités françaises sont appelées à rejoindre à terme ce prestigieux circuit ; déjà plusieurs marins français de renom sont présents au sein des équipages.

La Ville de Hyères se prépare quant à elle activement pour ce grand événement du nautisme en France en 2007, et d’importants travaux d’aménagements du site sont sur le point de démarrer pour donner à la manifestation toute l’ampleur qu’elle mérite.

Source Bretling Medcup

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La prochaine fois peut-être ?

Gitana XIII
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Lionel Lemonchois et son équipage font actuellement route vers la terre la plus proche, l’île de Gran Canaria, aux Canaries. Mais avant cette escale, l’équipage a prévu de plonger afin de désolidariser de la coque la partie du safran qui risque d’endommager le fond arrière du flotteur tribord. Ce qui explique la vitesse très lente du bateau. Cette intervention, absolument nécessaire, doit se faire rapidement ; mais, compte tenu des conditions météos, elle s’avère délicate.
 
En fonction du diagnostic définitif qui sera établi à Gran Canaria, une réparation sommaire sera envisagée afin de permettre au bateau de rentrer à la Trinité-sur-Mer.
 
Lionel Lemonchois, skipper de Gitana 13 : « Il faisait nuit quand nous avons réalisé le dysfonctionnement du safran tribord. Il semble qu’un choc ait cassé net la mèche, et le safran pend désormais sous le flotteur. Nous devons essayer de le sortir le plus vite possible. C’est indispensable car, sinon, nous ne pouvons pas avancer sans risquer de casser le bateau et de provoquer une voie d’eau. Léopold Lucet va plonger, nous sommes en train de préparer l’opération. Ca va être difficile en pleine mer et vu les conditions actuelles, mais nous n’avons pas le choix, il faut essayer. Sinon c’est 4 nœuds maxi jusqu’à Gran Canaria pour ne pas détériorer le bateau. Le problème, c’est que nous avons maintenant les conditions idéales mais pour filer vers San Salvador, pas pour rentrer ! »

Source: Gitana Team

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Jeanne Grégoire a la hargne

Banque populaire Jeanne Gregoire
DR

Jeanne Grégoire n’est plus la même. Pour ceux qui l’ont croisée en 2000-2001, elle s’est métarmophosée. On se souvient en effet d’une jeune femme un peu "fofolle", ne tenant pas en place. "J’étais jeune, c’était l’époque Mini", dit-elle dans un éclat de rire. Entre temps, cette régatière, née il y a 30 ans en Picardie, a compris "qu’à défaut d’avoir du talent, il fallait travailler".
 
Rencontres importantes
Alors, depuis 2004, année où elle remplaça Pascal Bidégorry, blessé, à la barre du Figaro "Banque Populaire", elle a répété ses gammes. Inlassablement : "J’ai commencé par les manœuvres. L’année suivante, je me suis consacrée à la préparation mentale et à la météo. L’an passé, ce furent la préparation physique et encore la météo car j’aime bien ce domaine".
Au cours de ces trois années Figaro, Jeanne a également croisé le sillage de deux marins qui lui ont "beaucoup apporté". A commencer par l’Anglaise Samantha Davies avec laquelle elle a terminé 6e de la Transat AG2R 2004 : "Elle m’a appris à naviguer avec le sourire, à me faire plaisir sur l’eau, à positiver. Oui, Sam est arrivée au bon moment".
Puis ce fut le tour de Gérald Véniard qui l’épaula l’an passé entre Concarneau et Saint-Barth’ : "Avec Gérald, j’ai énormément appris sur les réglages : c’est quelqu’un de très fin dans ce domaine".
 
L’étape de Dingle
Ravie de monter sur le podium aux Antilles, Jeanne Grégoire s’offre quelques mois plus tard une étape d’anthologie sur la Solitaire Afflelou – Le Figaro. Alors que les concurrents montent vers Dingle en Irlande, elle hisse fièrement son "Banque Populaire" en tête de la flotte, imprimant un rythme soutenu dans le vent fort et tenant à distance les gros bras de la série.
"Oui, j’aurai pu la gagner celle-là !" Elle aurait dû… sans cette maudite pétole à l’approche des côtes irlandaises qui a injustement redistribué les cartes, ruinant du même coup ses espoirs de victoire : "La pétole, c’est mon point faible mais cette expérience à Dingle m’a énormément servi. J’ai compris pas mal de choses".
Elle pige qu’elle a les capacités pour titiller les meilleurs. Qu’elle a maintenant le droit de viser le podium sans que cela fasse rire ses adversaires.
 
"J’aime le solitaire"
 Aussi, elle débarque sur ce Trophée BPE avec un capital confiance énorme. Et une envie de confirmer cette belle saison 2006. "Sur cette transat, j’ai deux objectifs : faire ma route et réussir à maintenir une cadence élevée". En clair, ne pas se soucier des autres. Et si, à l’arrivée, le résultat n’est pas à la hauteur, elle se remettra au boulot. "Tant que je n’aurais pas atteint mon but…"
Celle qui rêve humblement d’être "considérée comme un vrai marin" ne baissera jamais les bras. "J’aime naviguer, j’aime le solitaire et j’aime quand ça dure longtemps".
Ça tombe bien car entre Belle-Ile et Marie-Galante, il y a 3.500 milles. Soit entre 20 et 25 jours de mer.
 
Philippe Eliès

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